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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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La Folle de Tréhoudy

Posté par francesca7 le 3 mars 2014

près de la Mettrie (Mayenne)

(D’après « La Tradition », paru en 1904)

 
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Près de Mayenne, au delà du village de la Mettrie, il existait sur les bords de l’Aron, un moulin appelé « Tréhoudy », qui a été détruit depuis des siècles. Ce nom serait même perdu, s’il n’était resté attaché à une planche, qui permet de franchir la rivière en cet endroit et à la légende mettant en scène deux enfants du même village amoureux depuis leur plus jeune âge.

Jardiau et Blouette étaient enfants du même village, de la monnerie de Tréhoudy et s’aimaient depuis le berceau, pour avoir, ensemble, joué, ri et pleuré, cherché des nids, cueilli des mûres, mordu tour à tour aux mêmes fruits. Il était grand, aussi fort qu’un bâton de mêlier ; elle, petite et mincette. Quand, pour lire dans « la Croi de Dieu », ils allaient au bourg d’Aron, par le chemin de la Mettrie, il la passait sur son dos aux mauvais pas, ou bien avançait son sabot pour qu’elle y posât le pied. Tous deux se regardaient : Jardiau était fier, Blouette souriait.

Jardiau eut dix-huit ans, Blouette seize, et ils continuaient de s’aimer : l’amour avait, à leur insu, cheminé du cœur de l’un au cœur de l’autre. Elle était brune et jolie, mais le regard qui jaillissait de ses prunelles un peu fauves, avait parfois des langueurs troublantes, qu’il fut perdu dans le bleu du ciel ou abaissé sur les bouleaux, dont le reflet grêle trempait dans le bief du moulin.

D’ordinaire, pensive, Blouette parlait peu et n’avait que des éclairs de gaieté. D’aucuns l’appelaient : « la belle qui dort » ; d’autres : la belle qui soupire », et personne ne la recherchait, quoiqu’elle fût bonne et douce. On n’aime chez nous que les filles qui ont le sang aux joues et le rire aux dents. Elle ne levait pas les yeux quand Jardiau l’abordait. Quelquefois, lorsqu’elle revenait de la fontaine, à la chute du jour, il la rejoignait à la dérobée et se chargeait de sa buire, qu’il portait jusqu’à l’entrée du village. Ils n’échangeaient que quelques paroles rapides, indifférentes, et se quittaient par un « bonsoir Blouette, bonsoir Jardiau », sans plus, mais leurs cœurs, un instant rapprochés, avaient battu plus près l’un de l’autre et c’était assez pour leur joie d’un ou deux jours.

Cet amour de jouvenceau qui n’ose, de jouvencelle pudique, dura plusieurs années. Un dimanche pourtant que Blouette cueillait des brindilles de genêts pour s’en faire un balai, et que, près de là, Jardiau, par passe-temps cherchait des noisettes, il vint à elle et lui dit : « Quand nous marierons-nous ? » Elle répondit : « Quand nous pourrons ! » et devint plus rouge qu’un coquelicot.

Les voisins plaisantaient de cette affection discrète et silencieuse. Qu’attendaient nos amoureux pour s’épouser ? Qu’ils eussent gagné cinquante écus, afin de se mettre en ménage. L’argent était rare autrefois et Blouette ne gagnait que quelques deniers par jour : pourtant elle filait du lever au coucher du soleil. Ils souffraient dans l’espoir d’un bonheur à venir, sans se douter qu’ils caressaient une chimère.

L’espérance est une molle berceuse, qui endort l’homme dans la quiétude et le réveille souvent dans les tourments. Jardiau reçut l’ordre de se rendre à l’armée du roi, et il lui fallut en trois jours dire adieu à père, à mère, à frères, à sœurs, à l’âtre de sa chaumière, aux grands arbres de la fontelaie, aux ajoncs et aux bruyères de la lande, et le vin que lui versa le sergent du roi ne le consola point.

La veille de son départ, il vint, sur le soir, trouver Blouette à la fontaine. En s’abordant, leurs yeux roulèrent des larmes. Ils allèrent l’un près de l’autre, le long du bief, sans parler, lui tremblant, elle frissonnante.

— M’attendras-tu, lui dit Jardiau ?

— Oui, reprit-elle.

Et leurs regards se marièrent un instant, ce qu’ils n’avaient pas fait depuis qu’ils étaient petits. Il ajouta en avançant les lèvres : « Veux-tu ? » et avant qu’elle n’eût répondu, il la serra dans ses bras et lui donna un long baiser sur la joue. Elle, prit la main de son fiancé et y déposa deux pièces d’argent et une médaille de la Vierge qu’elle portait à son cou : c’était tout ce qu’elle possédait. Puis, ils se quittèrent en se disant : Nous nous aimerons toujours !

Le lendemain, Jardiau s’en alla à Mayne (forme ancienne du nom de Mayenne), accompagné de ses frères, et Blouette qui le guettait, blottie derrière une haie du chemin, le vit passer. Il chantait, le soldat du roi, puis s’arrêtait par instant pour étouffer un sanglot et s’essuyer les yens du revers de la main.

Après le départ de son promis, Blouette devint plus blanche que les liserons des bois, mais, chose étrange, la joue sur laquelle avait été déposé le baiser de Jardiau, resta empourprée comme d’une fleur de pommier. Les jours et les semaines passèrent et cette efflorescence demeura : l’empreinte avait été frappée au feu brûlant des lèvres de son ami.

Les commères des alentours la plaisantèrent, et l’une d’elle avança qu’elle avait une marque du diable. A ces moqueries, Blouette ne répondait rien, joyeuse en son âme de porter cette fleur de baiser, qui était un souvenir toujours vivant de la tendresse de son bien-aimé.

Jardiau et Blouette ne devaient plus se revoir. Lui fut tué à l’armée du roi et la nouvelle en arriva au pays. Blouette l’apprit et ses yeux s’ouvrant démesurément, elle regarda fixement devant elle et ne ne pleura pas. Elle ne pleura jamais, mais n’eut plus pour personne le moindre sourire. La douleur figea ses joues, tarit ses larmes et peu après elle perdit la raison.

La Folle de Tréhoudy dans LEGENDES-SUPERSTITIONS 220px-Dauborn_BrunnenTous les soirs, en allant à la fontaine, elle s’arrêtait longtemps à l’endroit où Jardiau lui avait dit son dernier adieu, et là elle écoutait. Son oreille troublée s’emplissait confusément de plaintes, de soupirs, de bruits de baisers, alors que dans le calme de la fin du jour, on n’entendait que les pleurs du gâtoir du moulin et le cri des orfraies.

Pendant le jour, elle errait çà et là, la tête penchée et dolente, fuyant le monde, cueillant des fleurs, ou se faisant des colliers et des couronnes de torsades de houblons et de clématites sauvages. Dans les ombres du crépuscule, elle découvrait, disait-elle, le visage de Jardiau, le mirodait au clair de lune, jusque dans les ondes moirées d’argent des remous de la rivière. Sa figure s’empourprait alors un instant, puis s’éteignait dans une pâleur livide.

Un soir, l’infortunée crut l’apercevoir mouvant et voltigeant dans un feu follet. Elle se précipita vers l’apparition, sans songer au danger qui l’environnait et poussa tout à coup un grand cri. Elle était tombée dans le bief. On l’en retira, mais quelques jours après, la vie s’échappait de ses lèvres au moment où elle venait de prononcer le nom de son fiancé et celui de la Vierge Marie.

C’est ainsi que Blouette mourut de mal d’amour, disait la vieille paysanne, qui nous contait cette légende. Elle ajoutait : « On laisse trop les petits enfants s’amignonner, et l’on en rit. En grandissant, il arrive que leurs cœurs se prennent, se serrent et s’unissent à ne pouvoir les séparer. Ce sont des branches nouées ; lorsqu’on coupe l’une d’elles, l’autre périt. »

Depuis ce temps-là, quand une fille d’Aron est garçonnière ou a des tendresses trop tôt écloses, sa mère ne manque pas de lui dire : « Malheureuse, tu me fais honte, tu finiras comme la folle de Tréhoudy ! »

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