Aux Musées de CHALON
Posté par francesca7 le 27 février 2014
Musée DENON / sis à Châlon sur Saône, centre portuaire, industriel et commercial d’une grande activité, Chalon est aussi la capitale économique d’une riche zone de culture et d’élevage, au cœur d’un vignoble dont certains crus sont dignes de leurs grands voisins.
Le Musée Denon est installé dans une annexe (18ème siècle) de l’ancien couvent des Ursulines dotée pour lui d’une façade néo-classique, il porte le nom d’une des gloires de la ville : Vivant Denon.
DOMINIQUE VIVANT – PARON DENON : Né à Givry en 1747, diplomate de l’Ancien Régime, il fréquente Voltaire et Pierre le Grand. Graveur renommé, membre de l’académie des Beaux-Arts en 1787, part en Italie ; de retour à Paris, la Convention le considère comme un émigré ; son ami le peintre David le sauve de justesse de la guillotine. Lors de la campagne d’Egypte, il fait le relevé des monuments (préfiguration de l’égyptologie), avant de devenir le conseiller artistique de Napoléon 1er, surintendant des arts en quelque sorte, grand pourvoyeur et organisateur des musées de France. Ayant quitté ses fonctions officielles, il se consacre comme son compatriote Niepce au procédé nouveau de la lithographie. Artiste complet, il est l’auteur d’un roman ; Point de Lendemain, qui fera l’admiration de son biographe Philippe Sollers ; il fut peintre aussi, ses autoportraits sont visibles au musée.
Le Musée DENON possède un échantillon de la peinture du 17ème siècle au 19ème : l’école italienne est représentée par trois toiles baroques de Giordano, par son contemporain napolitain Solimène, par Bassano (Plan de Venise, Adoration des bergers) et le Caravage ; le Siècle d’or hollandais (17è siècle) avec un Bouquet de tulipes de Hans Bollongier et des natures mortes de Deheem ; la peinture française du 19ème, par le Portrait d’u Noir de Géricault et les paysages préimpressionnistes du peintre chalonnais Etienne Raffort.
L’ethnographie retrace la vie chalonnaise et la navigation sur la Saône aidée par un ensemble de meubles régionaux. Une très belle collection de bois gravés d’avant la Révolution présente de façon savoureuse les moeurs de nos ancêtres, constituant une source de documentation régulièrement étudiée.
Le rez de chaussée est réservé aux pièces archéologiques, la plupart retrouvées lors de dragages de la Spone : silex préhistoriques de Volgu (région de Digoin-Geugnon-les plus grands et les plus beaux que l’on connaisse ; des « feuilles de laurier » datant du solutréen – Roche de Soluté) et nombreux objets métalliques ou lapidaires gallo-romains et médiévaux.
UN LIEN : http://www.musees-bourgogne.org/les_musees/musee_bourgogne_resultat.php?id=71&theme=archeologie
Musée Nicéphore-Niepce / situé dans l’hôtel des Messageries (18ème siècle) au bord de la Saône, le musée contient une très riche collection d’images et matériels anciens qui permet de suivre la découverte et les évolutions de la photographie. L’évolution de la photochimie et de l’optique est illustrée par des collections prestigieuses. Remarquer les premiers matériels de Nicéphore Niepce et de Daguerre (son associé en 1829, lequel développe un matériel commercialisable :
le Daguerréotype), le Grand Photographe de Chevalier (vers 1840), les appareils Dagron ou Nertsch pour la photographie microscopique, les Dubroni (photographie instantanée, 1860), les canons à ferrotypes (support métallique au lieu du verre), les cyclographes (photographie panoramique, 1890) de Damoiseau, la « photosculpture » de Givaudan. La présentation permet également de suivre les progrès spectaculaires de l’image ; projection lumineuse (lanternes magiques) vues stéréoscopiques (relief), premières éditions d’albums par W.H Fox Talbot (« The Pencil of Narure » 1844), premières photographies en couleur, les photochromies de Louis Ducros du Hauron (1868) ? HOLOGRAPHIE (1948-1970). Cette progression s’accélère au 20è siècle qui voit l’apparition du format 24 x 36 (1923) et le succès populaire de la « photo ». Parmi les pièces exposées, on trouve les premiers Kodak, les petits appareils espions, l’appareil lunaire d’Hasselblad (programme Apollo) et le Globuloscope panoramique (1981).
UN LIEN : http://www.museeniepce.com/
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