Une part de la légende des Rolling Stones
Posté par francesca7 le 22 février 2014
La villa Nellcôte,
Article Le Point.fr –
À Villefranche-sur-Mer, les Rolling Stones, ici dans le salon de la Villa Nellcôte, s’offrent un séjour très rock’n'roll © Dominique Tarlé
C’est un monument du rock depuis l’été 1971 où elle fut envahie par les Rolling Stones… après avoir servi de QG aux nazis lors de la Seconde Guerre mondiale. Rarement une résidence estivale aura été aussi indissociablement liée à un album que la villa Nellcôte, à Villefranche-sur-Mer sur la Côte d’Azur. La somptueuse bâtisse, érigée à la fin du 19e siècle par l’homme d’affaires Eugène Thomas, et louée par le guitariste et chanteur Keith Richards avec sa famille pour échapper au fisc anglais, servit de studio d’enregistrement au mythique Exile on Main Street.
Cet été-là, face à l’étendue bleue méditerranéenne, au milieu des pins et des palmiers, rien n’est véritablement prémédité. Ni l’enregistrement de l’album, ni le mariage de Mick Jagger et de Bianca, le 12 mai, à Saint Tropez. Après la noce, les fêtes se succèdent, aussi enfumées qu’alcoolisées, d’abord dans des hôtels azuréens puis chez Keith à Villefranche-sur-Mer. Amis, groupies, musiciens, ingénieurs du son et fournisseurs en substances illicites déferlent alors sur la villa Nellcôte, qui prend rapidement des allures de bivouac hippie. Et, soudain, le groupe se met au travail…
Séances nocturnes
L’immense cave de la maison se meut alors en studio d’enregistrement. On y installe sommairement l’électricité. Les séances de travail se déroulent le plus souvent la nuit, jusqu’à l’aube, et sont ponctuées par les coupures de courant dues à cette installation de fortune. Keith Richards et Mick Jagger prennent tour à tour la direction des opérations. L’atmosphère humide et si particulière des lieux stimule la créativité du groupe. Le jour, la vie coule entre virées en mer et balades en voiture de luxe.
Tous les ingrédients de cet été particulier vont nourrir la légende des Stones. Et si, à sa sortie en 1972, leur double album Exile on Main Street, qui explore la musique populaire américaine du rock’n'roll au gospel, est plutôt mal accueilli par la critique, il est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs opus du groupe. À coup sûr, le plus « sex, drugs and rock’n'roll », à l’image de cette vie communautaire, sulfureuse, en pleine nature, autour du studio improvisé de la villa Nellcôte.
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