dans le vieux Mans
Posté par francesca7 le 12 février 2014
Le Vieux Mans, dont la dénomination Cité Plantagenêt a été proposée et retenue en 2003, est le centre médiéval historique de la ville du Mans anciennement Vindunum.
autrefois, La muraille gallo-romaine était composée de 26 tours et de 11 portes. Avec à peu près 700 mètres de longueur le long de la Sarthe et environ 400 mètres perpendiculairement à la rivière, la muraille formait un rectangle presque parfait. L’endroit le plus fréquenté à cette époque lointaine était les thermes, construits au milieu du ier siècle de notre ère. Ce monument a été fouillé entièrement en 1987 et est aujourd’hui conservé sous l’ancienne école Claude-Chappe dans le meilleur état possible, le temps ayant considérablement abimé l’édifice. Sept salles ont été retrouvées sur une trentaine de mètres carrés et on peut apercevoir des fragments de mosaïques imitées selon les règles italiennes de l’époque, par le peuple des Aulerques Cénomans.
Ses caractéristiques à l’époque Romaine ont contribué à la création d’une commune libre en 1979, la deuxième de France après celle de Montmartre à Paris. Elle bénéficie ainsi d’une situation juridique particulière et sa dénomination en est l’exemple en tant que « Cité Plantagenêt », de la dynastie éponyme. En haut de la muraille, sur la façade nord, sont construits des hôtels particuliers. Le sous-sol de ce quartier est constitué de sortes de « catacombes ». De nombreux chemins sont dissimulés. Ils permettaient autrefois de relier la Cathédrale, point central du Mans, à d’autres points stratégiques de la ville. Ils sont aujourd’hui inaccessibles au public car jugés dangereux. Au sein de l’ancienne cité se trouvent quelques restes des thermes gallo-romains. Le lieu sert à l’école des beaux arts. Des pièces de théâtres sont données au sein même des édifices d’époque. Ces représentations se veulent ludiques et originales pour les curieux de l’histoire de la ville du Mans.La nuit des chimères a lieu tous les ans chaque été. Elle met en lumière certaines parties du vieux mans, mais ce sont deux véritables fresques en sons et lumière qui mettent en valeur la muraille gallo romaine et la cathédrale.
Dans les murs
De nombreux bâtiments ont été conservés dans un état remarquable, à commencer par la Cathédrale Saint-Julien qui est l’édifice le plus haut. Puis le Palais des Comtes du Maine, lieu de naissance d’Henry II, est l’ancienne place forte de la capitale Plantagenêt. La « Grande salle Plantagenêt » datant du xiie siècle a été rénovée en 2007. Le Musée de la Reine Bérengère, non loin de la cathédrale, est un haut lieu de l’histoire mancelle. Il regroupe trois maisons, toutes reconstruites au xve siècle. La fontaine du Vivier à la porte Sainte-Anne a été restaurée en 2008, et si sa datation est incertaine, son nom provient d’un vivarium retrouvé non loin et dont l’origine remonte au moins auxiiie siècle. Les hôtels privés sont nombreux et sont souvent ouverts lors des journées du patrimoine. Ils datent le plus souvent du début de la renaissance. Parmi ceux-ci on peut trouver: l’Hôtel de Clairaulnay, celui d’Amellon Saint-Cher dédié à la cuisine, celui de Legras du Luart avec un portail du xvie siècle, ou encore l’hôtel Nepveu de Rouillon entièrement reconstruit au siècle des lumières et classé monument historique. La maison des deux amis date du xve siècle. Elle est l’exemple type de la maison à pans de bois en encorbellement. Un maître sculpteur y est installé, Audrey Chamballu et y opère des démonstrations diverses. L’église Saint-Benoit est, elle, beaucoup plus récente. Inaugurée en 1910, elle se dresse cependant sur le site d’une ancienne église romane ayant été remaniée au xve, puis au xvie siècle. On y trouve moult statues en terre cuite, symbole du savoir-faire de la cité. On peut trouver l’hôtel Denisot, lieu de naissance du poète Nicolas Denisot, élevé au xve siècle.
Le Mans est aussi le berceau de la dynastie royale des Valois. Jean II le Bon, roi de France en 1350, est né en 1319 au château du Gué-de-Maulny. Ce château a été détruit pendant la guerre de 100 ans.
La chapelle royale qui l’accompagnait a été reconstruite à proximité du palais des comtes du Maine. Elle sera détruite au XVIIIe siècle.
L’ancienne capitale du Maine recèle de multiples traces de l’époque Plantagenêt. Les témoignages architecturaux, ce sont les murs et fenêtres des appartements privés des comtes et souverains Plantagenêt dans l’actuel hôtel de ville, la collégiale Saint-Pierre-La Cour, la nef de la cathédrale ainsi que, au-delà de la vieille ville, l’église de La Couture, l’église du Pré, l’hôtel-Dieu Coëffort et l’abbaye de l’Épau.
Parmi les événements majeurs, souvent à portée politique, on peut citer la naissance au palais et le baptême à la cathédrale de Geoffroi, qui sera le fondateur de la dynastie ; son mariage à la cathédrale avec Mathilde, héritière du royaume d’Angleterre ; la naissance et le baptême d’Henri, futur Henri II, roi d’Angleterre ; sans oublier la reine Bérengère, veuve de Richard Cœur de Lion, qui a vécu ses dernières années ici.
Le Mans est la ville par excellence qui peut s’approprier l’histoire des Plantagenêt quand on sait que ce mot y trouve son origine (quand Geoffroi chassait dans la campagne alentour, il parait sa chevelure d’un rameau de genêt en fleur).
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Depuis plus de 5 000 ans, le menhir dit de « la Pierre Saint-Julien », appuyé de nos jours contre la cathédrale, veille sur la destinée de la ville du Mans.
L’oppidum gaulois a laissé place à la ville romaine dont l’enceinte est le seul élément de la parure monumentale qui marque aujourd’hui encore le paysage urbain. Ce mur est, avec ceux des capitales impériales de Rome et de Constantinople, le mieux conservé de tout l’Empire romain. La couleur dominante de ses somptueux décors, où alternent des successions de frises géométriques, est à l’origine du qualificatif de « ville rouge » donné au Mans.
Cette muraille enserre un enchevêtrement de rues et de ruelles bordées de plus d’une centaine de maisons à pans de bois en couleurs et de nombreux hôtels de la Renaissance, qui montent à l’assaut de la colline dominée par la cathédrale Saint-Julien (XIe-XIVe siècles). C’est un ensemble majeur de l’architecture religieuse occidentale, loué par Rodin comme par Renan. Ses différents styles (roman, gothique Plantagenêt et gothique d’Ile-de-France) trouvent ici leur cohérence dans une fusion de roussard, de calcaire et de verre. Son riche mobilier (vitraux, fresques, sculptures en terre cuite de l’école mancelle…) en fait un musée vivant d’art sacré.
La cathédrale, avec son grand rival de pierre, le palais des comtes du Maine et des rois Plantagenêt, garde le souvenir des évènements familiaux des deux dynasties royales dont Le Mans est le berceau : les Plantagenêts d’Angleterre et les Valois de France.
Ville d’art et d’histoire, la Cité Plantagenêt est candidate au patrimoine mondial de l’Unesco.
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