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Château de l’Ours à Montluçon

Posté par francesca7 le 4 février 2014

 

 

Le chevet de l'égliseAu temps des premières croisades – l’Histoire ne précise pas la date – la vieille cité de Montluçon était gouvernée par Archambaud, comte de Montluçon, qui, comme beaucoup d’autres paladins, s’en alla combattre en Palestine, où il succomba. En partant pour la Terre Sainte, Archambaud avait laissé au Château de Montluçon, sous la garde de son écuyer Raimbaud, qu’il croyait fidèle, sa femme Ermengarde et ses enfants. Odile de Montluçon, charmante blonde de seize ans en était l’aînée.

Tant qu’Ermengarde vécut, Raimbaud dissimula ses noirs desseins. Mais la veuve d’Archambaud mourut et dans la nuit qui suivit son trépas, l’écuyer indigne ne craignit pas de satisfaire, par la violence, la brutale passion qu’il avait pour Odile. Afin de cacher son forfait, Raimbaud fit boire un narcotique à sa victime, l’enferma dans un cercueil et simula des obsèques.

Peu de temps après, par une nuit noire, il enferma Odile, en compagnie d’une vieille servante, dans le sauvage château des sires de Lignerolles, dont il voulait en faire son tombeau et où elle mit au monde un fils. L’enfant, élevé au milieu des bois, grandissait et errait souvent sur les rochers d’alentour, vêtu d’une peau de fauve, effrayant par sa vue les pâtres du voisinage, qui baptisèrent alors le manoir du nom de Château de l’Ours.

Un jour, sur les bords du Cher, il fit la rencontre d’un vieil anachorète habitant l’ermitage de Ste-Radegonde, auquel il conta les souffrances et la triste odyssée de sa mère. L’ermite, un ancien preux qui avait porté la colichemarde et la cotte de mailles, en informa quelques seigneurs voisins, vassaux de celui de Montluçon, les conduisit au Château de l’Ours et, tous ensemble, s’emparèrent de Raimbaud, au moment où celui-ci venait une fois de plus torturer ses victimes. Le crime de l’écuyer traître et félon, ayant été dévoilé aux habitants de la cité, on le pendit, haut et court, aux créneaux du château de Montluçon.

Odile, ramenée dans la demeure seigneuriale, se retira ensuite dans un couvent de la ville, où elle finit ses jours. Quant à son fils, il s’illustra plus tard en Palestine sous le nom de chevalier Sarrazin.

Telle est la tragédie dont furent témoins les quelques murs qui subsistent encore. Pour l’édification des touristes, promeneurs ou pêcheurs qui hanteront encore ces parages, nous avons tenu à rappeler la légende qui flotte autour de ces ruines archéologiques.

La ruine du château de l’Ours s’élève dans la vallée du Cher, à 9 Km au Sud de Montluçon; et dans un site sauvage aux confins des communes de Sainte-Thérence et de Saint-Genest, à l’extrémité d’une arrête rocheuse étroite, au confluent du Che! et de son affluent le ruisseau de l’Ours. Malgré les efforts des historiens, le passé du château de l’Ours est mal connu…

 

Son nom même a donné lieu à des tentatives d’explication qui, en l’état de nos connaissances, sont autant d’hypothèses. L’Ours pourrait être le nom de la première famille noble qui occupa le château mais on ne sait rien d’elle. Montusés fait remonter le mot à Orcus, autre nom de Pluton, roi des enfers et dieu des morts, et le mot désignerait par extension un lieu sauvage. Selon le docteur Piquand, un ours pyrénéen aurait pu être amené par un membre de la colonie maure rescapée de la bataille de Poitiers (732) et installé dans la vallée de ruisseau de l’Ours, non loin du château, où elle teignait la laine, de la légende .

 La légende ne s’est pas privée d’inventer d’autres explications, toute fantaisistes: le nom proviendrait de l’ours diabolique dompté par Sainte Thérence ou de la peau d’ours dont était vêtue la pitoyable Odile de Montluçon emprisonné dans le donjon.

 

L’explication la plus simple et la plus vraisemblable sans doute est d’ordre étymologique : l’Ours ou Lource, Lource dériverait de la racine préceltique OURS OURCE qui désignait l’eau tumultueuse: le château aurait tout simplement pris le nom du ruisseau de l’Ours qu’il surplombe. L’occupation première du site pourrait remonter à la naissance de la féodalité, aux IXe -Xe siécles, époque à laquelle certains individus ont subjugué les populations locales par leur puissance relative et cherché à asseoir leur sécurité en des lieux naturellement protégés.

Le donjon datant du début du XIIIe siècle, il est toutefois plus vraisemblable de penser que c’est à cette époque que le site fut fortifié dans le cadre d’une politique défensive du Bourbonnais menée par Philippe Auguste et son fidèle vassal Guy de Dampierre contre la menace anglaise venue d’Aquitaine (les anglais ont occupés Montluçon de 1170 à 1188). En récompense de ses loyaux services, Guy de Dampierre reçut alors la châtellenie de Montluçon en augmentation de fief et étendit ses terres vers l’ouest; il lui fallait des défenses solides dans la région de Marcillat, zone limite avec l’Aquitaine; il fit donc construire vers 1210 sans doute le château de l’Ours et celui de Ronnet, places fortes d’un ensemble fortifié s’étendant de Montaigut-en-Combraille à Nouhant.

Toutefois la situation du château de l’Ours au fond d’une vallée étroite difficile à franchir à cet endroit n’étant guère stratégique, on peut imaginer que la forteresse fut construite par le sire de Bourbon à la demande des moines de Menat et pour leur protection; ils étaient en effet établis en aval, à Saint-Genest-Vieux-Bourg, à Polier et à Lavault-Sainte-Anne: le fond de la vallée conduisait tout droit à leurs prieurés.

260px-Le_chateau_de_l'ours_au_début_du_XX_siècleLE SITE / Protégé naturellement par d’impressionnants à-pics du côté des vallées du Cher et du Ruisseau de l’Ours, ce site de confluence ne l’était pas au sud, du coté de l’unique accès possible par l’arrête rocheuse sur laquelle le château fût construit; un ensellement profond, creusé de main d’homme dans le rocher, permit de renforcer ce point faible en même temps qu’il procurait la pierre nécessaire à l’édification de la forteresse: le château de l’Ours est construit sur un éperon barré.

Les gravures du XIXè siècle et les photographies prises au début du XXè montrent les abords du château complètement dénudés. Les troupeaux de bovins, de chèvres et de moutons qui paissaient sur les communaux des Côtes empêchaient alors la repousse de la végétation.

Sauvage et pittoresque le site fut classé en 1941, surtout à cause de l’originalité de sa  végétation : le buis, qui aime le sol calcaire, y prolifère sur le sol granitique.

 Le donjon / II est le vestige essentiel de cet ensemble fortifié. On en remarque la maçonnerie soignée, les rares ouvertures aux jambages et linteaux taillés, les chaînages de pierres équarries séparant les trois niveaux de la tour, qui mesure aujourd’hui 19 mètres de haut et 9,50 m de diamètre à la base.

Une ouverture pratiquée dans la muraille au sud, après l’abandon du château, permet d’entrer dans la salle du rez de chaussée (diamètre: 2.55m), d’apprécier l’épaisseur de la muraille (3.40m) et de constater que l’accès à cette salle se faisait uniquement par l’oculus percé 7 m plus haut au centre de la voûte en forme de goulot de bouteille (diamètre: 0.47).

Cette salle était la cave, le magasin à vivre du château et non, comme on l’imagine souvent, une oubliette abondamment évoquée dans les légendes. Elle servit pourtant de prison au moins une fois, en 1422, lorsque Guillaume du Betz, à la fois seigneur brigand de l’Ours et capitaine gouverneur de la justice de la ville de Montferrand, se vengea de ses administrés qui l’avaient mis à la porte en y enfermant deux otages.

D’un diamètre intérieur de 3.26 m la salle circulaire du premier étage n’est éclairée que par deux couloirs rayonnants la reliant à travers la muraille aux deux seules grandes ouvertures du donjon dominant le Ruisseau de l’Ours; celle de l’Est était agrémentée d’une bretèche en planches reposant sur les deux pierres apparentes en saillie et servait de latrines ; seule entrée possible, l’ouverture nord était accessible par une rampe fixe en bois prenant appui sur le sol et reposant sur le pilier, continuée jusqu’à la porte d’entrée, par une passerelle amovible, conformément au principe des donjons romans .

Par un escalier à vis construit dans l’épaisseur de la muraille et éclairé par deux petites ouvertures, on accédait du premier au second étage, quasiment borgne, circulaire lui aussi à l’origine, transformé plus tard en salle rectangulaire de 3 mètres sur 4, pourvue d’une _cheminée. LBIERJEON (exemple ancien doryon)

La hauteur de la tour jadis était de 24mètres, quand elle était coiffée de hourds en bois débordant du donjon. Au haut de la muraille on voit les trous où prenaient appuis les jambes de force qui soutenaient la courtine couverte de tuiles, poste d’observation idéal, moyen de défense vertical aussi.

Les propriétaires du château de l’Ours

Le château de l’Ours appartint dès le XIIIe siècle à la famille noble de la Voreille (Mazirat), puis passa par mariage en 1350 à la famille du Betz, propriétaire d’une seigneurie dont le siége primitif se tenait en face, sur Saint-Genest, entre Pégut et Rillat. Il passa à la couronne avec le rattachement du Bourbonnais à la France (1531).

Le château a pu être occupé jusqu’au XVIIe siècle au plus tard; il fut sans doute rarement, sinon jamais, résidence seigneuriale. Bastion défensif de la châtellenie de Montluçon, il abrita le plus souvent une garnison, une cinquantaine d’hommes d’armes au plus.

Le château de l’Ours est aujourd’hui propriété de la commune de Sainte Thérence, qui se soucie de la sauvegarde de ce bel exemple d’architecture militaire inscrit au « Monuments Historiques» (1995) d’une conception déjà archaïque d’une cinquantaine d’années quand il fut construit, au début du XIue siècle.

Après avoir mis la ruine hors d’eau en 1993 en faisant couler au sommet du donjon une dalle de béton, tâche délicate confiée à des alpinistes en bâtiment, le béton étant apporté par hélicoptère, la commune de Sainte-Thérence a fait réaménager en 1996 le chemin d’accès à cet imposant vestige historique.

Les légendes

Château de l’Ours à Montluçon dans CHATEAUX DE FRANCE 1-3Une telle forteresse rumée se dressant en un site aussi sauvage devait solliciter l’imagination et engendrer des légendes, recueillies par le docteur Piquand.

- On raconte que le château fut construit en peu de temps par le maure I1dérim (alias le malin) pour le compte de Humbaud, moitié seigneur moitié brigand qui lui avait vendu son âme et qui, ayant assassiné son diabolique ami, le rejoignit accidentellement dans l’immense cave qui occupe tout le rocher, dit-on; sa descendance en fut maudite et la foudre détruisit le château.

- Eprise de son cousin Rodolphe, Emma d’Artonne avait dû épouser le sire de Lignerolles qui tue Emma et jette son amant dans les oubliettes du château de l’Ours. Depuis, dit on, la fantôme implacable du sire erre désespérément dans lesruines.

- La pure Odile, fille d’Archambaud de Montluçon parti en Terre Sainte, est l’héroïne d’une légende à peu près semblable, et d’une autre au dénouement moins tragique: elle subit les outrages de Rambaud, homme de confiance de son père absent; Rambaud l’enferme dans le château de l’Ours où elle enfanta un fils; vêtue seulement d’une peau d’ours, elle survécut à une longue et dure captivité et Rambaud fut pendu à Montluçon.

SOURCE : ASSOCIATION Combraille Environnement 03420 Marcillat Mise à jour par la Commnnauté de Communes du Pays de Marcillat en Combraille, décembre 2006                                                                                             

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Bourg en Bresse et Bourgogne

Posté par francesca7 le 4 février 2014

 

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De cette plantureuse région d’élevage de la Bresse, le bourg est la capital historique dont la production de volaille blanche assure le renom des marchées de la place. Les jours de foire aux bestiaux ou de marché, la cité, envahie par la foule paysanne est très animée. La ville est aussi le grand centre de fabrication des meubles – rustique bressan – exécutés en bois d’arbres fruitiers – loupe de noyer, merisier, cerisier, poirier – outre le frêne. Vivante, on peut dire que Bourg l’est. Ce sont pourtant des tombeaux qui font l’essentiel de sa renommée ; une œuvre flamboyante où se grave une belle histoire. 

Les gens, soit 55 784 Burgiens : des Bressans plus vraiment Bourguignons mais pas encore Savoyards. Edgar Quinet est né à Bourg en 1803 ; historien et homme politique, il fut un proche de Michelet. Démocrate et anticlérical, il fut l’un des premiers à investir les Tuileries en 1848. Comme Hugo (qui prononcera un discours mémorable à ses funérailles, en 1875), il dut s’exiler après le coup d’Etat de « Napoléon le Petit ». 

Le traité de Lyon, signé en 1601, contraint le duc à échanger la Bresse, le Bugey, le Valmorey et le pays de Gex contre le marquisat de Saluces, dernier vestige des possessions françaises en Italie. Bourg entre alors dans l’histoire de France.

 

Bourg en Bresse et Bourgogne dans BourgognePour comprendre l’histoire de Bourg en Bresse : des Traités et un vœu.

D’un seigneur à l’autre – la lignée des seigneurs du pays s’éteint au 13ème siècle. L’héritage revient aux puissants voisins, les ducs de Savoie, qui forment la province de Bresse. Bourg en deviendra plus tard la capitale. En 1536, lors de la 8ème guerre d’Italie, le duc refuse la traversée de ses domaines à François 1er qui veut envahir le Milanais. Le roi passe outre et pour mieux assurer ses communications, met la main sur la Bresse, la Savoie, le Piémont. Le traité de Cateau-Cambrésis met un terme à la 2ème guerre (1559) obligeant Henri II à restituer ces conquêtes au duc Emmanuel Philibert. En 1600, au cours de la guerre franco-savoyarde, Bourg résiste à Henri IV mais celui-ci finit par envahir le duché. 

D’une dame à l’autre – En 1480, Philippe, comte de Bresse, plus tard duc de Savoie, a un accident de chasse. Sa femme, Marguerite de Bourbon, la grand-mère de François 1er, fait vœu, s’il guérit, de transformer en monastère l’humble prieuré de Brou. Le comte rétabli, Marguerite meurt sans avoir pu accomplir sa promesse. Elle en laisse le soin à son mari et à leur fils Philibert le Beau. Mais, passé le péril, on oublie la promesse. Vingt années s’écoulent. Philibert, qui a épousé Marguerite d’Autriche en 1501, meurt inopinément. Sa veuve y voit un châtiment céleste. Pour que l’âme de son mari repose en paix, elle va se hâter de réaliser le vœu de Marguerite de Bourbon, d’autant plus volontiers que cela doit lui permettre d’affirmer sa propre souveraineté et de rivaliser en prestige avec sa belle-sœur Louise de Savoie, bientôt régente de France. Les travaux commencent à Brou, en 1506 par les bâtiments du monastère. L’église du prieuré est ensuite abattue pour faire place à un édifice qui servira d’écrin aux trois tombeaux où reposeront Philibert, sa femme et sa mère. Marguerite meurt deux ans avant la consécration, sans avoir jamais vu son église autrement que sur plans.

Plus chanceuse que sa fondatrice, l’église de Brou traverse les guerres de Religion et la Révolution sans dommage irréparable. Le couvent est successivement transformé en étable à porcs, en prison, en caserne, en refuge pour mendiants, en asile de fous. Il devient séminaire en 1823 et abrite aujourd’hui le musée. Depuis quatre siècles, Brou est d’abord un symbole de l’amour conjugal.

 

220px-Eglise_de_Brou4_marguerite_d%27autriche dans VILLAGES de FRANCEL’INFORTUNEE PRINCESSE  sur le dais du tombeau de Marguerite d’Autriche est gravée sa devise :

« Fortune infortune fort une », que l’on peut traduire par « Fortune (le destin) infortune (accable, persécute) fort (durement) une (une femme) ». Rappelons brièvement cette douloureuse destinée. Fille de l’empereur et petite fille de Charles le Téméraire, elle a perdu sa mère (Marie de Bourgogne) à l’âge de 2 ans. L’année suivante, elle est élevée à la cour de Louis XI et on l’unit, par la cérémonie religieuse du mariage, au dauphin Charles, encore enfant. La Franche Comté constitue a dot de la fillette. Le mariage blanc annulé Marguerite épouse à 17 ans, l’infant d’Espagne. Elle perd son mari après quelques mois d’union, met au monde un enfant mort-né. Quatre ans plus tard, son père Maximilien lui fait épouser en troisième noce Philibert de Savoie, jeune homme de son âge, volage et futile mais qui respecte sa femme : « intelligente pour deux », et la laisse pratiquement gouverner à sa place. Après trois années passées auprès de son « beau duc » le destin porte un nouveau coup à Marguerite : Philibert est emporté par un refroidissement pris à la chasse. Veuve pour la seconde fois, à 24 ans, elle reste fidèle à la mémoire de Philibert, jusqu’à son dernier soupir. 

Des ruines romaines ont été découvertes à Bourg, mais peu d’éléments permettent d’avoir des informations précises sur la période antique. Il semblerait qu’elle n’ait été qu’une ferme gallo-romaine.

La période médiévale est mieux connue. Bourg est élevée au rang de ville franche en 1250. Son destin lié à celui de la maison de Savoie, lui procura une expansion nouvelle. Au début du xve siècle elle fut choisie par les ducs de Savoie comme capitale de la Bresse. En 1535 elle fut prise par les Français et reprise par le duc Emmanuel-Philibert de Savoie, qui la transforma en place-forte. Si bien qu’en 1600 la ville résista six mois au siège des troupes d’Henri IV.

Bourg fut la capitale de la Bresse jusqu’à ce que la ville soit (avec la Bresse, le Bugey, le Pays de Gex) cédée à la France par le traité franco-savoyard signé à Lyon en 1601.

En 1790, la ville devint chef-lieu de district et du département.

En 1814, la ville fut pillée par les troupes autrichiennes en représailles de sa résistance.

Le 28 octobre 1839, Sébastien-Benoît Peytel, critique littéraire devenu notaire dans l’Ain en 1838, fut guillotiné sur le champ de foire malgré le soutien d’Honoré de Balzac de Paul Gavarni, et d’Alphonse de Lamartine.

 

 

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La Bresse de Bourgogne

Posté par francesca7 le 4 février 2014

 

280px-Paysage_montpont-en-bresseTerre de tradition et de gastronomie, la Bresse qui s’étend au Sud de la Bourgogne, est une région attachante, souvent méconnue. Parcourue de nombreux cours d’eau elle offre un bel exemple de bocage. Les paysages sont aisément reconnaissables à la présence combinée de la volaille blanche, des séchoirs à maïs, de belles fermes à pans de bois parfois surmontées de singulières mitres et de moulins endormis. La renommée de ses fleurons, tels le poulet et le chapon de Bresse, contribue à la reconnaissance de l’identité bressane. 

Les Bressans sont pour beaucoup d’entre eux des agriculteurs durs au travail et des artisans qui ont conservé quelque peu les habitudes d’une vie difficile et d’une traditionnelle autarcie.  Très humide, la région a pris le nom gaulois de « marécage » (racine bracu- ; saltus Brexius au 10ème siècle) 

Les influences de la Bourgogne et des régions méditerranéennes ont creusé un fossé entre le Nord et le Sud de la région qui ont connu des destins très différents. L’histoire permet de distinguer la Bresse du Nord, dite Bresse bourguignonne et la Bresse du Sud, appelée Bresse savoyarde… 

La Bresse louhannaise ou bourguignonne -  La proximité du puissant duché de Bourgogne a éclipsé pendant des siècles les efforts du Nord de la Bresse. Ces « Terres d’Outre Saône – constituant longtemps une zone frontière ont souvent été disputées. Peu fréquentée par la noblesse t longtemps privée d’administrations locales efficaces, la région louhannaise s’est progressivement affirmée grâce à l’essor de ses exploitations agricoles et à la naissance d’une bourgeoisie qui a pris en main la gestion de la ville et de ses environs. A la manière d’un centre culturel, l’écomusée de la Bresse bourguignonne s’applique à mettre ne valeur les points forts de la région.

 

La Bresse bressane ou savoyarde – Située dans l’actuel département de l’Ain, la Bresse du Sud est beaucoup mieux connue et a largement profité du dynamisme de sa capitale Bourg en Bresse. Contrairement à la partie Nord, elle a connu très rapidement une unité politique amorcée par la famille de Bâgé. La région doit beaucoup à la princesse Marguerite d’Autriche dont l’exceptionnelle réalisation de Brou a considérablement renforcé le prestige et le rayonnement de la capitale Bressane.

 

Malgré ces différences historiques, l’observateur attentif découvrira une véritable culture bressane. Celle-ci se fonde sur la pérennité des traditions, la renommée de sa production agricole et de sa gastronomie, l’originalité de son habitat rural.

La Révolution française, ennemie du Fédéralisme, ne fera rien pour rassembler en une unité administrative l’ancien territoire bressan que l’on dénomme du reste dans le langage populaire « les Bresses » et non pas la Bresse : la partie septentrionale, la Bresse bourguignonne de l’Ancien Régime, sera divisée en deux portions : l’une, la première Bresse chalonnaise, sera annexée à l’arrondissement de Chalon ; l’autre, la seconde Bresse louhannaise, qui a trouvé, à la fin du XIXe siècle son historien en la personne du sénateur Lucien Guillemaut. Quant à la partie méridionale de la Bresse, l’ancienne Bresse savoyarde, elle deviendra l’arrondissement de Bourg-en-Bresse, chef-lieu du département de l’Ain.

Mais ce n’est point tout; comme si l’on se complaisait à écarteler la Bresse, une languette insérée entre la Bresse de Saône-et-Loire et celle de l’Ain, sera réunie à l’arrondissement de Mâcon, formant ainsi l’embryon d’une Bresse mâconnaise, qui se développera un siècle plus tard. Enfin, le Finage ira grossir le arrondissements de Dole et de Lons-le-Sanuier, dans le département du Jura.

En dépit des tendances régionalistes, voire autonomistes du XXe siècle, un avatar nouveau était réservé à la Bresse de Saône-et-Loire : en 1926, le seul arrondissement exclusivement bressan, celui de Louhans, est dépecé par les décrets-lois Poncaré, trois de ses cantons viennent grossir l’arrondissement de Mâcon, alors que les cinq autres, avec le chef-lieu, vont suivre le sort de l’arrondissement de Chalon.

Mais bien que partagée entre trois départements et cinq arrondissements, dont quatre ont leur chef-lieu hors de son propre sol, la Bresse reste, comme le Morvan, qui a subi le même sort, un véritable pays, dont le terroir, profondément racé, conserve encore aujourd’hui sa physionomie propre.  ( Extrait de « L’habitation paysanne en Bresse » de G. Jeanton et A. Durafour.
Buguet-Comtour imprimeur à Mâcon.)

 

Plutôt boisée mais pauvre en pierre, la terre bressane a favorisé la construction de fermes à pans de vois, en pisé ou en torchis ; les mieux conservées arborent fièrement leur cheminée sarrasine. Les constructions postérieures ou monumentales sont en brique sou « carons ». La terre est également utilisée pour les poteries ou la faïence comme en témoigne la célère fabrique de Meillonnas. L’artisanat régional exploite avec bonheur d’autres ressources locales ; ainsi le mobilier bressan bresse-bourguignonne-3_smalldoit son succès aux différentes teintes de ois harmonieusement combinées dans sa construction. 

Le poulet de Bresse – La renommée de la volaille de Bresse remonte au 17ème siècle. Son succès à fait la fortune de nombreux éleveurs et elle constitue aujourd’hui encore une ressource importante pour la région. Les contraintes du marché ont nécessité de strictes réglementations assorties de l’attribution d’une appellation d’origine contrôlée en 1957 (la seule existant en volaille). Le célèbre poulet à plume blanche est élevé en liberté (minimum 10 m² par poulet) pendant 4 à 5 mois ; il est nourri principalement au grain et termine sa vie dans une épinette (cage fermée) pour un bon engraissement ; les plus recherchés sont les poulardes et surtout les chapons (castrés à 8 semaines) qui sont engraissés plus longtemps et préparés avec un soin particulier. 

Visite alentours : Cuiseaux – située dans une enclave verdoyante de la Bourgogne au sein de la Franche Comté, Cuiseaux, à la vocation traditionnellement agricole, est réputée pour ses productions en charcuterie. Longtemps ville frontière très exposée, elle fut fortifiée au 12ème siècle. De son enceinte qui comptait alors 36 tours, elle conserve encore quelques vestiges. La vieille ville et les environs permettent d’agréables promenades, ici parmi des maisons anciennes, là en forêt ou en campagne. Son église, au chœur de son édifice moderne, est intéressant ; outre des statues du 16ème siècle en bois polychrome, il renferme deux tableaux de primitifs italiens. De belles stalles du 15ème siècle en bois sculpté viennent encore l’enrichir. Le bas-côté gauche abrite une statue de Vierge noire du 13ème siècle, très vénérée. 

Un écomusée de la Bresse Bourgogne : Pierre de Bresse

Entouré d’un parc de 30 ha, c’est un bel édifice du 17ème siècle en briques claires et à toits d’ardoise. Les douves et son plan en U, flanqué aux quatre angles de tours rondes coiffées de dômes, trahissent sa construction sur l’emplacement d’une maison forte. L’axe de la cour d’honneur a été magnifié au 18ème siècle par une avant-cour encadrée par de bastes communs que cerne une deuxième boucle de douves. L’aile gauche du château (l’escalier du vestibule d’entrée, a la belle rampe en fer forgé, et deux salles restaurées du 18ème et 19ème siècle témoignent des aménagements intérieurs d’époque) abrite l’Ecomusée : sur trois niveaux, des expositions permanentes et temporaires présentent le milieu naturel, histoire, la vie traditionnelle et l’économie actuelle du terroir (plusieurs audiovisuels dont un de 18 mn en fin de parcours).

http://www.dailymotion.com/video/xghjrp

Ecomusée de la Bresse Bourguignonne - Vidéo Dailymotion

 

 

 

 

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