Massif du Jura ; lieux de mon enfance
Posté par francesca7 le 2 février 2014
Malgré la présence au pied de la chaîne du Jura de villes importantes et très actives (Genève, Lausanne, Bâle, Besançon), les montagnes du Jura, recouvertes de forêts, ont été peuplées tardivement. Auxviie siècle, l’agriculture n’apporte que de maigres revenus complétés par une activité artisanale.
Le massif du Jura s’est industrialisé au xviiie siècle et xixe siècle, essentiellement grâce à l’horlogerie (montres et horloges comtoises).
Ainsi, malgré l’altitude et des conditions climatiques rigoureuses, des villes relativement importantes (La Chaux-de-Fonds, Le Locle, Sainte-Croix côté suisse, et côté français, au nord : Pontarlier-Morteau au centre : Morez, Saint-Claude et au sud : Oyonnax, Bellegarde-sur-Valserine) se sont développées.
Certaines de ces villes ont connu une baisse de la population à la fin du xxe siècle, d’autres ont su évoluer vers des activités tertiaires. L’horlogerie de luxe est florissante sur le versant suisse.
Le Jura est une chaîne de montagnes culminant à 1 720 m d’altitude, située au nord-ouest des Alpes, en France, Suisse et Allemagne. Elle a donné son nom au département français du Jura et au canton suisse du Jura, et en géologie au Jurassique.
Le parc naturel régional du Haut-Jura se situe dans le centre-sud du massif du Jura, côté français.
La distinction entre Jura suisse et Jura français est fondée sur la frontière séparant les deux pays et non pas sur des paysages différents. Les plateaux calcaires du Jura souabe et du Jura franconien situés en Allemagne n’appartiennent pas géographiquement parlant au massif, mais d’un point de vue géologique, ils lui sont apparentés en raison de leur formation et de leurs couches géologiques semblables.
En France, le Jura recouvre essentiellement la région Franche-Comté, s’étend au sud dans la région Rhône-Alpes, à l’est du département de l’Ain où se trouve son point culminant (le Crêt de la Neige, à 1 720 m) et au nord-ouest du département de la Savoie (chaîne de l’Épine et dent du Chat). Ses sommets les plus à l’ouest débordent en Bourgogne tandis que le nord du Jura français se trouve à l’extrême sud de l’Alsace. En Suisse, le Jura recouvre la frontière ouest avec la France, dans les cantons de Bâle, Argovie, Soleure, Jura, Berne, Neuchâtel et Vaud.
La chaîne se prolonge en Allemagne par deux plateaux calcaires d’altitude modeste, le Jura souabe, situé au Bade-Wurtemberg, et le Jura franconien, situé en Bavière.
Le Jura est un relief plissé d’une longueur de 300 kilomètres environ et relativement jeune en termes géologiques. Le pli du Jura le plus au sud est l’anticlinal du Ratz (plateau du Grand-Ratz et dent de Moirans) qui commence à Voreppe (près de Grenoble), en France, sur l’Isère et qui se prolonge vers le nord-nord-est en suivant les montagnes préalpines de la Chartreuse. Cette chaîne est certes nettement plus basse que la Chartreuse, mais n’en est séparée que par une petite vallée. Le deuxième pli du Jura, la chaîne de l’Épine, commence près des Échelles et se sépare des Alpes près de Chambéry, en Savoie, se prolongeant en direction du nord. Plus on remonte vers le nord, plus nombreux sont ces plis qui forment un système de montagnes complet. Le Jura atteint déjà une largeur de 40 kilomètres à l’ouest de Genève. C’est ici qu’a lieu le changement de direction générale de la chaîne vers le nord-est. Le Jura atteint sa plus grande largeur sur la ligne Besançon - Yverdon-les-Bains où elle est de 70 kilomètres. À partir de Bienne, les plis se dirigent toujours plus vers l’est et le nombre de plis parallèles commence à décroître, le système montagneux devenant plus petit. Le pli le plus oriental, le Lägern, se trouve dans un axe ouest-est exact et se termine à Dielsdorf, dans le canton de Zurich, où les couches géologiques jurassiennes passent sous la molasse du plateau suisse.
Le Jura a donné son nom à une période célèbre de notre planète, le Jurassique, durant l’ère secondaire. C’est à cette époque que les sédiments allant former la chaîne du Jura se sont déposés. Pendant le Jurassique, la région était en effet une mer chaude peu profonde (la mer Jurassique), avec une profusion biologique et corallienne comparable à l’actuelle mer Rouge. Au cours du Crétacé, le Jura va peu à peu émerger. Bien plus tard, à la fin de l’ère Tertiaire (Néogène), la poussée du massif alpin va entraîner la déformation des séries sédimentaires, qui vont se plisser et se failler. Le Jura va alors acquérir sa forme actuelle de « croissant », lequel contourne le nord-ouest du massif alpin.
Le Jura, composé de roches calcaires, donc généralement perméables, peine à retenir l’eau en son sein. Il en résulte un système karstique complexe où l’alternance de bancs calcaires et marneux conditionne la présence ou l’absence d’eau en surface. Les zones où le calcaire affleure sont en effet caractérisées par une infiltration des eaux météoriques vers un réseau hydrographique souterrain important, processus qui se traduit en surface par la présence des formes géomorphologiques caractéristiques des zones karstiques (dolines, lapiaz, gouffres…). Au contraire, les zones d’affleurement marneux (substrat imperméableargileux) se caractérisent par une restitution de l’eau au réseau hydrographique de surface (résurgences, fontaines, sources…) ou par la présence de zones de stagnation de l’eau (lacs, tourbières, marais…) qui ne peut s’infiltrer vers les aquifères calcaires. On trouve aussi dans le Jura de nombreux lacs d’origine glaciaire qui se situent au fond de combes où un substrat morainique datant des grandes glaciations quaternaires (Günz, Mindel, Riss, Würm) garantit l’imperméabilité du sous-sol.
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