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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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A Autun, les Joies du détour

Posté par francesca7 le 18 janvier 2014

A  Autun, les Joies du détour dans Saône et Loire

« Sœur et émule de Rome ». Ces mots gravés sur la façade de l’hôtel de ville peuvent paraître exagérés, mais il ne faudrait sous-estimer l’importance de cette cité gallo-romaine. Un théâtre de 20 000 places, le plus grand de Gaule, l’imposant temple de Janus, des portes monumentales et bien d’autres vestiges attestent sa puissance passée. La beauté de son cadre, les rues médiévales, les sculptures de la cathédrale et la richesse de ses musées ne peuvent manquer de séduire ses visiteurs. 

Autun provient de la contraction d’Augustodunum, terme gallo-romain qui signalait la ville fortifiée d’Auguste, fondée au 1er siècle avant Jésus-Christ pour remplacer la capitale éduenne de Bibracte. 17 906 Autunois, tous fiers de leur grand artiste mythique, Gislebertus. Ce sculpteur audacieux est en effet l’auteur du tympan de la cathédrale ou de la fameuse Tentation d’Eve conservée au musée Rolin 

La Rome des Gaules – Les splendeurs d’Augustodunum, cité romaine de prestige, éclipsèrent rapidement la place forte gaulois existante, la capitale éduenne Bibracte. La grande route commerciale et stratégique Lyon-Boulogne, sur laquelle la ville avait été construire, fit sa fortune. Extraordinaire pôle de romanisation, Autun eut cependant à subir dès le 3ème siècle, de désastreuses invasions. Il ne reste aujourd’hui de l’enceinte fortifiée et des nombreux monuments publics de l’époque que deux portes et les vestiges d’un théâtre. 

Le siècle des Rolin – La ville allait connaître au Moyen Age un regain de prospérité. Elle doit en grande partie au rôle joué par les Rolin père et fils. Né à Autun en 1376 dans l’hôtel qui porte son nom, Nicolas Rolin devint un des avocats les plus célèbres de son temps. Habile négociateur attaché à Jean sans Peur, il reçut de Philippe le Bon la charge de chancelier de Bourgogne. Parvenu au faite des honneurs et des richesses, il fonda l’Hôtel Dieu de Beaune sans toutefois oublier sa ville natale, dans laquelle il mourut en 1461. L’un de ses fils, le cardinal Rolin, devenu évêque d’Autun, en fit un grand centre religieux. De cette époque datent l’achèvement de la cathédrale St Lazare, l’édification de remparts au Sud et la construction de nombreux hôtels particuliers. 

Partir de la place du Champ de mars et visiter :

le Lycée Bonaparte…..  Ancien collège de jésuites, construit en 1709, il termine noblement le « Champ » (c’est ainsi que les Autunois appellent la place). Ses grilles forgées en 1772, sont rehaussées de motifs dorés : médaillons, mappemondes, astrolabes, lyres. Sur la gauche, l’église Notre Dame (17ème siècle) servit de chapelle à ce collège qui abrita du temps des jésuites le fantasque Bussy-Rabutin, puis Napoléon, Joseph et Lucien Bonaparte. Entré à une époque où l’évêque était le neveu du gouverneur de Corse, napoléon n’y resta que quelques mois en 1779, avant d’entrer à l’école de Brienne. 

Remparts gallo-romain d'AutunEmprunter la rue St Saulge, au n°24 occupé par l’hôtel de Morrey, du 17ème siècle, puis la rue Chauchien, aux façades agrémentées de balcons en fer forgé. Rejoindre les remparts par la rue Cocand. 

Les remparts – A hauteur du boulevard des Résistants-Fusillés, bel aperçu de la portion la mieux conservée des remparts gallo-romains. Les longer à votre guise jusqu’à la tour des Ursulines, ancien donjon du 12ème siècle. Revenir sur la cathédrale par la rue Notre Dame (hôtel de Millery au n°12) pur flâner dans la rue Dufraigne (maisons à colombage) et l’impasse du jeu de Paume (hôtel Mac Mahon). La place d’Hallencourt donne sur l’évêché dont la cour est accessible. Gagner la rue St Antoine. Plus loin prendre à gauche la rue de l’Arbalète qui rejoint le secteur piétonnier de la rue aux Cordiers.

 Passage de la Halle – Ce passage couvert du milieu du 19ème siècle ouvre sur la place du Champ de Mars par un majestueux portail classique. Suivre la rue De Lattre de Tassigny, dotée d’hôtels particuliers du 18ème siècle. 

Hôtel de ville – Il abrite une importante bibliothèque contenant une riche collection de manuscrits et d’incunables.  Terminez votre promenade par un passage dans la rue Jeannin, derrière la mairie, et dans l’une de ses jardins cachés par une porte cochère. 

320px-Autun_St_Lazare_Tympanon

A visite également, la Cathédrale Saint Lazare – Extérieurement, la cathédrale a perdu son caractère roman : le clocher, incendié en 1469, fut reconstruit et surmonté d’une flèche gothique. La partie supérieure du chœur et les chapelles du bas-côté droit datent aussi du 15ème siècle ; celles du bas-côté gauche sont du 16ème siècle. Quant aux deux tours du grand portail, inspirées de celles de Paray le Monial, elles ont été édifiées au 19ème siècle à l’occasion d’importants travaux de restauration contrôlés par Viollet le Duc. En 1766, l’édifice eut à subir de graves dommages ; les chanoines du chapitre détruisirent le jubé, le tympan du portail Nord et le tombeau de Saint Lazare qui se dressait derrière le maître-autel (des vestiges se trouvent au musée Rolin). 

Tympan du portail central – Réalisé entre 1130 et 1135, il compte parmi les chefs-d’oeuvre de la sculpture romaine. Son auteur, Gislebertus, a laissé son nom sur le rebord supérieur du linteau, sous les pieds du Christ. La composition très ordonnée du tympan, qui représente le Jugement dernier, ayant trouvé l’équilibre des effets sur une surface de dimensions difficiles, est bien la marque du génie. Au centre, le Christ en majesté siège dans une mandorle soutenue par quatre anges, dominant toute la scène. Au bas, les morts sortent de leur tombeau, prévenus de l’heure du jugement par quatre anges soufflant dans de grands olifants ; au centre du linteau, les élus sont séparés des damnés par un ange. A la gauche du Christ, l’archange saint Michel fait face au Malin qui tente de fausser la pense des âmes en tirant sur le fléau de la balance. Derrière lui s’ouvre l’Enfer dont la place est judicieusement réduite à l’extrême droite du tympan tandis que le ciel occupe tout le registre supérieur avec à droite deux apôtres – ou le prophète Elie et la patriarche Enoch transportés vivants au Ciel – et à gauche Marie qui domine la Jérusalem céleste et le groupe des apôtres attentifs à la pesée des âmes ; saint Pierre, reconnaissable à la clef qu’il porte sur l’épaule, prête main-forte à un bienheureux, tandis qu’une âme tente de prendre  son envol en s’accrochant au manteau d’un ange sonnant de la trompette. 

La figure humaine, privilégiée par le sujet même du tympan, est traitée avec une extrême diversité. Dieu, sa cour céleste et les personnages bibliques sont tous vêtus de draperies légères, finement plissées, qui témoignent de l’essence immatérielle des êtres qui les portent. Les morts, beaucoup plus petits mais sculptés en fort relief, ont une tout autre présence ; la nudité des corps (libérés de toute honte) permet d’exprimer par des attitudes variées l’état d’âme de chacun ; les élus cheminent le regard tendu vers le Christ en un cortège paisible. Les trois voussures de l’arc en plein cintre coiffent l’ensemble de la composition ; la voussure extérieure symbolise le temps qui passe, les médaillons représentant alternativement les travaux des mois et les signes du zodiaque ; au centre, entre les Gémeau et le Cancer, l’année est figurée sous les traits d’un petit personnage accroupi. Su la voussure centrale serpente une guirlande de fleurs et de feuillage.

160px-Leger_dutchms_500 dans VILLAGES de FRANCE

Intérieur – Les piliers et les voûtes datent de la première moitié du 12ème siècle. Le caractère roman clunisien subsiste malgré de nombreux remaniements : élévation sur trois niveaux (grands arcs brisés, faux triforium et fenêtres hautes), massifs piliers cruciformes cantonnés de pilastres cannelés, berceau brisé sur doubleaux dans la nef et voûtes d’arêtes dans les collatéraux. Cependant le chœur adopte la formule paléochrétienne de l’abside flanquée de deux absidioles ; leur voûtement en cul de four a disparu à la fin du 15ème siècle lorsque le cardinal Rolin fit éclairer le chœur par des hautes fenêtres (vitraux modernes). 

Par ailleurs, la présence à Autun d’abondants vestiges antiques explique que se soit généralisé l’usage des pilastres cannelés surmontés de chapiteaux à feuillages à l’ensemble de la galerie haute, conférant ainsi à l’église une grande unité intérieure. Cette majestueuse ordonnance est animée par le décor sculpté des chapiteaux, dont certains seraient dûs au ciseau de Gislebertus. Selon un ordre que le visiteur peut suivre sur place, les pièces les plus intéressantes sont les suivantes :

-          Simon le magicien tente de monter au Ciel en présence de St Pierre, clef en main, et de St Paul. Simon tombe, la t^te la première, sous le regard satisfait de St Pierre et les ricanements du diable.

-          Lapidation de St Etienne, premier martyr chrétien.

-          Samson renverse le temple, représenté de façon symbolique par une colonne.

-          Chargement de l’arche de Noé lequel, à la fenêtre supérieure, surveille les travaux.

-          Porte de la sacristie du 16ème siècle.

-          Statues funéraires de Pierre Jeannin, président du Parlement de Bourgogne et ministre de Henri IV, mort en 1623, et de sa femme.

-          Les reliques de St Lazare avaient été placées provisoirement dans l’abside de la chapelle St léger.

-          Apparition de Jésus à Ste Madeleine. Admirer les volutes du feuillage à l’arrière-plan de ce chapiteau inachevé.

-          Seconde tentation du Christ.

-          La Nativité. La Vierge est couchée, aidée par un groupe de femmes. L’Enfant jésus est au bain. Sur le côté, St Josèph médite.

Salle capitulaire – Construire au début du 16ème siècle, elle abrite de beaux chapiteaux. (12ème siècle) en pierre grenée contenant du mica, qui ornaient à l’origine les piliers du chœur et du transept restaurés par Viollet le Duc en 1860 (après Vézelay … l’ordre de préséance n’ayant pas changé en sept siècle). Les plus remarquables sont sur le mur droit après l’entrée.

 

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Inoubliable ILE AUX MOINES

Posté par francesca7 le 18 janvier 2014

 

téléchargement (5)Île-aux-Moines La plus grande île du golfe du Morbihan.

Ile aux moines Le nom breton de la commune « Enizenac’h » un lieu à découvrir absolument : L’Ile aux moines est située au milieu du golfe du Morbihan. C’est un petit monde en miniature aux paysages contrastés, à l’ambiance douce et parfumée avec des chemins étroits qui enjambent des mini-collines et descendent des mini-vallons avec des mini-bois de pins qui portent des noms de contes de fées : bois d’amour, bois des soupirs, bois des regrets. Elle a tout du refuge paradisiaque pour amoureux de la mer et de l’insularité sereine.

L’Ile aux moines, dont la preuve du lointain passé nous est fournie par des monuments mégalithiques encore visibles aujourd’hui, était peuplée Jusqu’en 52Av. J.C. par les Vénètes .

Son nom, IZENAH en Breton, est une contraction de celui qu’elle portait au Xième siècle : ENEST MANACH lorsqu’en 854 Erispoë alors roi de Bretagne, en fit don aux moines de l’abbaye de Redon qui la cultivèrent. En 1453, alors qu’elle commençait à se peupler, une paroisse y fut créée. En 1792, elle fut déclarée commune, et le nom francisé restera.
L’Ile aux Moines vous offre ses plages, ses bois et ses innombrables chemins protégés par une abondante végétation dévoilant ça et là d’admirables points de vue sur tout le golfe. Malgré ses 7 km de long et 5 de large, vous ne serez jamais à plus de 450 m de la mer. Dans le bourg les ruelles se croisent au gré des habitations. Tantôt sentier, tantôt escalier, elles vous ferons découvrir la modeste maison de pêcheur aux murs blanchis et aux menuiseries colorées, ou la maison de capitaine plus importante au granit parfois travaillé. Une végétation luxuriante à demi sauvage constitue l’un du principal charme de l’île par sa variété de paysage. C’est ainsi que camélia, mimosa ou hortensia, envahissent au printemps les sentiers et les jardins pour transformer l’île en un immense parc odorant.

L’île vous offre ses routes et chemins boisés pour la découvrir à pied ou à vélo(locations de cycles sur le port) promenades a partir du port : 
300m: LA GRANDE PLAGE, ses cabines de bains, alignées les unes à côté des autres, en font, un endroit de charme en particulier hors saisons. Par le bois d’Amour, vue sur PORT-BLANC et sur l’entrée du golfe.
800 m (20mn) LE BOURG :principaux commerces, rue des Escaliers, église et juste en contrebas la plage de port miquel 1,8km (60mn) POINTE DU TRECH’ : Chapelle St.Michel, calvaire du trech’, vue sur ARRADON et l’Ile Olavre.
2,5 km (90mn) POINTE DE BROUEL : fontaine et chapelle du Guéric,cale de Brouel, vue sur l’Ile d’ARZ, les îles brouel.
2,5 km (90mn) :P LAGE DU GORET : vue sur l’Ile de Creizic et l’entrée du golfe. 
4,4km (3h) PEN HAP. croix de pen hap, cale et vue sur la presqu’île de Rhuis (le logeo).
5,3km (3h30) POINTE DE NIOUL : les dolmens, la lande de la pointe de Nioul, vue sur la presque île de Rhuis et l’entrée du golfe.

 Où sont les moines ?

Magnifique endroit que l’île aux Moines ! Elle doit son nom aux moines de l’abbaye de Redon à qui le roi de Bretagne l’offrit au 9e siècle. Venez flâner hors saison dans le vieux bourg aux ruelles fleuries de camélias, mimosas et aux charmantes maisons de pêcheurs. L’île s’apprivoise à pied ou à vélo, que l’on peut louer au débarcadère. Le moyen idéal pour parcourir le Bois d’Amour et les collines couvertes de bruyères de la « perle du Golfe ».

L’île mesure 7 km de long sur 3,5 km de large pour une superficie de 310 ha. Sa forme est celle d’une croix et aucun point de l’île n’est situé à plus de 450 m de la mer.

Le port.On peut y accéder notamment depuis le port de Larmor-Baden ou en cinq minutes depuis Port-Blanc, à Baden.

Le conservatoire du littoral a acquis en 1980 la pointe méridionale de l’île, la pointe de Penhap qui est gérée par la commune.

C’est un site protégé à cause de sa végétation de type méditerranéen.

L’Île-aux-Moines est habitée depuis l’époque néolithique comme l’attestent les dolmens encore visibles ainsi que d’autres vestiges. Des traces d’occupation à l’époque gallo-romaine ont également été découverts au bourg.

En 854, le roi de Bretagne Erispoë en fit don à l’abbaye de Saint-Sauveur de Redon (créée par son père, Nominoë). Elle sert alors de grenier pour l’abbaye.

Après les invasions normandes du xe siècle, l’île est rattachée à la paroisse d’Arradon.

En 1543, elle fut élevée au rang de paroisse.

En 1792, elle devient une commune sous le nom francisé d’Isle-aux-Moines1.
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom d’Isle-du-Morbihan1.

Traditionnellement, les jeunes filles avaient le droit de choisir elles-mêmes leur mari car l’économie de l’île reposait largement sur leurs épaules, du fait du grand nombre de marins au long cours fournis par l’île.

Aujourd’hui, on y trouve une association marine. La pointe de Penhap est une des bases de Jeunesse et Marine, une organisation qui permet aux jeunes de pratiquer toutes sortes de voiliers.

l’Île-aux-Moines porte :« D’azur à une ancre avec sa gumène d’or, la trabe chargée des mots IZ ENAH en lettres capitales de sable, et à une crosse abbatiale aussi d’or passées en sautoir et posées sur une île de sinople baignant dans une mer moutonnante d’argent issant de la pointe ; au chef d’hermine. »

Elle fut appelée successivement Crialeis (« croix courte »), puis Enez manac’h (« île au moine », graphie du xie siècle : « Enest Manach »), qui donna la contraction du breton actuel en Enizenac’h.
Son nom provient du fait qu’elle fut propriété des moines de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon, bien qu’aucun d’entre eux n’y vint habiter.

IZENAH CROISIERES 02 97 26 31 45

www.izenah-croisieres.com

 

 

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Douarnenez, un site Antique

Posté par francesca7 le 18 janvier 2014

HISTOIRE DOUARNENEZ

La présence de cuves à garum aux Plomarc’h atteste de l’antiquité du site qui se trouve être un des sites les mieux conservés d’Europe. Le garum des Plomarc’h, condiment ressemblant à notre nuoc-mâm, fut produit entre le premier siècle de notre ère et 276. Ces années virent la côte ouest de l’Armorique ravagée par de nombreux raids de pirates venant du nord de l’Europe. Le premier Douarneniste connu est d’ailleurs un romain, Caius Varénius Varus, probablement issu de la Narbonnaise. Son nom est inscrit sur une stèle votive conservée au Musée départemental breton de Quimper. C’est de Pouldavid que les toiles (appelées « Olonnes ») de Locronan partaient à l’exportation. Le nom de Pouldavid, écrit de diverses manières, figure d’ailleurs sur nombre de cartes marines médiévales. Il désignait le site où venaient s’approvisionner certains bâtiments.

Douarnenez  est une commune française, située dans le département du Finistère et la région Bretagne.

Douarnenez garde encore la réputation d’un grand port sardinier, même si les caprices de la sardine, au fil du temps, ont entraîné une diversification des pêches autrefois saisonnières.

Port de pêche florissant jusqu’à la fin des années 1970 et début 1980, il a connu un très net déclin depuis. L’activité de la pêche y est aujourd’hui marginale mais de nombreux bateaux y débarquent leur pêche. C’est également un port de plaisance important du Finistère avec Tréboul et le Port-Rhu.

Ses habitants portent le nom de Douarnenistes ; leurs voisins les appellent parfois (notamment les femmes) Penn Sardin, en référence au travail des ouvrières des conserveries qui consistait entre autres à couper la tête des sardines 2 (penn signifiant tête en breton).
La commune fut agrandie en 1945 en fusionnant avec les communes voisines de Ploaré, Pouldavid et Tréboul, et elle est aujourd’hui connue comme ville aux trois ports (port-Rhu, port du Rosmeur, port de Plaisance).

Douarnenez, un site Antique dans Bretagne 350px-Evariste-Vital_Luminais_-_Fuite_de_GradlonSelon la légende de la ville d’Ys, une cité prospère et insoumise aurait été construite jadis dans la baie, avant d’être engloutie par l’océan en guise de punition divine. Cette légende, mise en forme au xiie siècle, recrée un passé mythique à la Cornouaille en se basant sur des personnages historiques ayant marqué la région avant l’an mil et l’époque des invasions scandinaves.

Au début du xiie siècle, l’évêque de Cornouaille, Robert, fait don de l’île de Saint Tutuarn au monastère de Marmoutier (près de Tours en Indre-et-Loire). Cette île a été identifiée avec l’île Tristan et son nom ancien, qui fait référence à saint Tudy, pourrait être à l’origine du nom de la ville. Une autre explication étymologique courante est que Douarnenez vienne de la déformation du breton « douar an enez » qui signifie « la terre de l’île ». L’acte de donation indique qu’une église existait déjà, plutôt un petit monastère qu’une église paroissiale. Quant au don, il semble avoir eu comme but un renouveau dans la vie religieuse du diocèse.

Époque moderne

À l’époque des Guerres de la Ligue (1576-1598), le bandit Guy Éder de La Fontenelle profite de la situation pour brigander la Bretagne et plus particulièrement la Cornouaille et la région de Douarnenez. L’ile Tristan est un moment sa base. Le consensus de mise à la fin des guerres de religion le voit même se faire confier la gouvernance de l’île. Finalement convaincu d’intelligence coupable avec les espagnols et sans que soit oublié le souvenir de ses massacres, il fut roué en place de Grève en septembre 1602. À l’époque de Louis XIV, la commune fut connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets Rouges(1675).

Douarnenez a été et reste un haut lieu de la pêche à la sardine (3 714 tonnes en 2006), ce qui lui vaut le surnom de « Sardinopolis ». Ainsi, depuis le xixe siècle, plusieurs conserveries se sont installées dans la ville, dont la plus ancienne au monde (1853), Chancerelle, est toujours en activité. La technique de pêche à la sardine met en concurrence les sardiniers douarnenistes qui utilisent le filet droit et leurs concurrents utilisant la bolinche, ce qui entraîne deux « guerres de la bolinche » en 1951 et 1958.

250px-PixAile15 dans VILLAGES de FRANCEFace à la concurrence, la plupart des conserveries de sardine de la ville ont progressivement fermé leurs portes, notamment à cause de l’appauvrissement de la ressource en sardine entre 1880 et 1914. Les pêcheurs douarnenistes se diversifient alors dans la pêche au homard et à la langouste sur les côtes d’Espagne, du Portugal, du Maroc, de Mauritanie, créant chez les marins-pêcheurs douarnenistes jusque dans les années 1980 une caste de Mauritaniens.

Avant 1900, Douarnenez abrite 32 conserveries, leurs patrons faisant partie de la « noblesse de l’huile » alors que les femmes qui y travaillent sont appelées les « dames ou filles de la friture » (4 000 lors de la grève déclenchée en 1924 pour obtenir des salaires décents). En 1958, il reste 14 usines, embauchant à l’année 118 personnes. Actuellement, il reste trois usines industrielles qui ont su se développer, qui emploient près de 1000 personnes et mettent en conserve 70% du thon français : Paulet (marque Petit Navire), Cobreco (avec ses marques Arok et Jacq, elle est le leader de la conserve de coquilles Saint-Jacques et du thon fabriqué en France) et Chancerelle (marque Connétable). Depuis 2010, Kerbriant (marque Kerbriant) une petite conserverie artisanale et familiale de plats cuisinés à base de produits de la mer, installée à Beuzec-Cap-Sizun depuis 1986, s’est deplacée sur le site de Lannugat à proximité de la conserverie Cobreco. En 2013, Chancerelle rachète Cobreco et quitte son usine historique sur le port du Rosmeur. Douarnenez est toujours la capitale européenne de la conserve de poisson.

Le port-musée au Port Rhu a récemment abrité une importante exposition de l’historien local Alain Le Doaré, relatant l’histoire des conserveries dans la ville des « Penn-sardin », mais aussi en Cornouaille et sur tout le littoral atlantique. Pointeuse, tables, sertisseuses, autoclaves, camion, coffre, boîtes, archives, photos, maquette et films… témoignent de cette activité industrielle.

 

 

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Les Violettes et leur histoire

Posté par francesca7 le 16 janvier 2014

 

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L’Antiquité La Violette est connue depuis la plus haute antiquité dans le Bassin méditerranéen. L’Ionie est sa résidence divine et la légende se mêle à l’histoire et aux racines grecques puisque le nom de la génisse aimée de Zeus, Io, a donné Ion, Viole, Veieln, Veilchen, Violtje, Violina, Violet, Violette. Les Athéniennes achetaient des bouquets de violettes au coin des rues, dès l’an 400 avant Jésus-Christ et les utilisaient en pommades ou tisanes pour leurs vertus médicinales. Les Romains, qui appelaient les violettes odorantes, violettes de mars, en raison de leur saison de floraison, n’hésitaient pas à les tresser en couronne sur leur tête pour effacer les affres des migraines provoquées par leurs libations.

Le Moyen Age et la Renaissance Les fleurs odorantes doubles étaient connues et se sont perpétuées dans les villas romaines, les monastères et les jardins des simples du Moyen Age. En 904, paraît en araméen un texte sur la culture des violettes. Le traité, assez original, révèle l’influence puissante des signes du Zodiaque qui règle l’ordonnance des divers travaux. Chaque rang de plantation était précédé d’un pied de rue, herbe médicinale dont l’effet protecteur nous échappe.

Le Moyen Age a beaucoup utilisé la violette, et Armand Millet ne manque pas de citer de nombreux ouvrages anciens consacrés aux usages de cette plante. Par ailleurs, la Flore de Basilius Besler, botaniste et pharmacien de l’Archevêché d’Eichstâtt en Allemagne, nous présente des planches de violettes d’une surprenante précision au début du XVIe siècle. Les espèces sauvages de la violette de mars, voisinent avec les variétés cultivées à fleurs doubles de la Viola martia ala fiori multiplici albo ou de la purpurea.

Les XVIIe et XVIIIe siècles Henri IV, Louis XIII et leurs descendants se parfumaient et se poudralent à la violette pour couvrir les odeurs du corps. Les violettes se retrouvèrent tout naturellement dans le Potager du Roy à Versailles, en bordure des carrés de légumes et, de là, sur les tables du palais. La Quintinye nous a rapporté comment il en élevait certaines variétés de couleur rose, blanche ou bleue sous forme d’arbres pour la gloire du grand Roi, Louis XIV.

 

Les Violettes et leur histoire dans FLORE FRANCAISE 220px-Fleur_violetteLe grand botaniste et voyageur Johannes Costaeus nous dit que la violette double et très parfumée, qui fera plus tard la renommée de la Ville Rose, est née dans la lointaine Perse et fleurissait au XVIIe siècle les jardins de la Sublime Porte. Ses fleurs étaient alors aussi grandes que de petits boutons de rose. La violette, dite de Parme, passe par Naples avant de s’installer en 1755 dans la région de Grasse où elle est surtout utilisée en parfumerie. Elle est devenue, par l’habileté des horticulteurs, l’une des fleurs parfaites qui y régnèrent pendant plus d’un siècle. Sa renommée la fit se répandre dans toute l’Europe pour ses fleurs, et sa culture devint l’une des plus importantes productions hivernales.

C’est une Viola suavis à fleurs très double, mauve pâle et suavement parfumée. Améliorée sans cesse par la sélection, elle se répand peu à peu dans les grandes maisons d’Europe. Par contre, si son histoire originelle reste à écrire, les documents nous manquent. Peut-être les manuscrits en turc ancien dorment-ils toujours dans une bibliothèque ottomane ?

A Paris, pendant la Révolution, les jeunes bouquetières vendant des violettes au coin des rues sont taxées et leur commerce est strictement réglementé, c’est dire à quel point il devait être florissant ! Ici encore, la cueillette sauvage ne suffit plus. La floraison printanière ne satisfait pas la demande croissante, et les chercheurs sélectionnent les fleurs simples aux coloris délicats et aux parfums les plus doux qui fleurissent de plus en plus tôt et de plus en plus tard dans la saison.

 

Description de l'image image:Viola odorata Garden 060402Aw.jpg.Le XIXe siècle
Napoléon revient de l’Ile d’Elbe sous le signe des Violettes. On cultivait alors les variétés odorantes simples et quelques doubles parfumées ou inodores. Mais très vite apparaît un nouveau type de fleurs, la Quatre saisons, qui fleurit presque toute l’année. De son côté, la Violette de Naples sort des châteaux et des maisons bourgeoises où elle était confinée. Le nom de Violette de Parme lui aurait été donné en l’honneur de l’Impératrice Marie-Louise qui devint duchesse de cette possession autrichienne après la chute de l’Empire français.

Les violettes odorantes se reproduisent assez facilement de semis. Les variétés anciennes sont de race pure et les fleurs fermées et fertiles d’été donnent des graines en abondance. Les plants peuvent être obtenus par éclats ou par boutures. Les Violette de Parme, très doubles et ne donnant pratiquement pas de graines sont reproduites en enracinant leurs nombreux stolons.

En 1820, en Angleterre, le jardinier du Tsar de Russie, Isaac Oldaker, donne des statistiques précises sur sa culture de 400 pots de Violettes napolitaines sur lesquels il récolte 1062 douzaines de fleurs. Les courbes actuelles de rendement et les pics de floraison s’avèrent identiques à ceux qui ont été observés par ce méthodique jardinier. Les échanges internationaux sont intenses et les hybrides de violettes odorantes indigènes à fleurs simples avec des russes et des turques font leur apparition vers le milieu du XIXe siècle. Ce sont les ancêtres de toutes les belles fleurs à grand développement. 

En 1854, arrive à Saint-Jory la Violette de Parme dont la production de qualité de ses habiles jardiniers fera la gloire de Toulouse au point d’identifier la ville à la violette. Toute l’Europe jardinière est sous l’emprise de cette fleur. On la câline, on la choie, on la glorifie, on l’échange, on la compare, on l’améliore, mais aussi, on la critique. Plus les variétés s’éloignent des espèces originelles et plus le cultivateur devient exigeant en performances. La fin de ce siècle vit l’apogée des violettes, tant par l’apparition de variétés à fleurs simples très parfumées que par la qualité des fleurs ou le savoir-faire des producteurs.

Le sud de Paris avec Bourg-la-Reine, Fontenay-aux-Roses, Rungis, Sceaux, va compter jusqu’à deux cents hectares de châssis. La ligne de chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée ouvre le nord de la France et de l’Europe à toutes les fleurs de la Côte d’Azur. Alphonse Karr, jardinier journaliste, en assure la promotion jusqu’à Londres, Bruxelles, Amsterdam et toutes les grandes villes. Les surfaces de violettes atteignent mille hectares dans la région d’Hyères dont deux cents pour la fleur coupée, mais les cultures s’étendent aussi jusqu’à Nice.

L’Italie possède aussi ses régions de production. San Remo et les hauteurs de Rome, mais aussi Udine, capitale du Tyrol exporte alors sur Vienne, Berlin, la Pologne et la Russie. Les empires austro-hongrois et allemands ont aussi leurs centres à Gorizia (Gorz) et Trieste et sur les ceintures des grandes villes. Les variétés nordiques sont bien adaptées au climat, mais plus tardives que celles du midi. L’émulation est grande et la concurrence très âpre. L’arrivée des petites fleurs de la Côte d’Azur ou de l’Adriatique ne plaît guère aux producteurs locaux. Et l’on entend souvent dire en Allemagne que les fleurs importées sont moins fraîches, moins parfumées et qu’elles tiennent moins longtemps que celles du pays. A Londres, surtout desservie par le Devon et les alentours, on est encore plus sévère. Les droits de douane sont majorés de 500 % pendant la durée de forte production des fleurs coupées anglaises. A-t-on inventé mieux depuis pour se défendre de la concurrence étrangère ?

Partout les variétés simples et doubles sont cultivées indifféremment et Toulouse, comme Hyères et la Côte d’Azur, n’a pas échappé à cette règle. Peu à peu les fleurs simples, notamment la Victoria et d’autres très grandes fleurs, montées sur un long pédoncule ont pris partout le pas sur les Parme, sauf à Toulouse où la fleur double reste la préférée. Les techniques diffèrent selon les régions et le climat. Sous les cieux méditerranéens de France, d’Italie et d’Algérie, la production se fait à l’air libre en billon, à l’abri d’un rang de pois ou sous l’ombre légère des oliviers ou des orangers. Parfois la plantation est protégée par des claies pendant les nuits froides comme à Hyères.

Les violettes sont utilisées pour leurs fleurs, mais aussi pour leur parfum. A Grasse et sur la Côte d’Azur, les corolles sont récoltées par d’agiles Piémontaises en octobre et en mars au moment où les bouquets se vendent moins. Les parfumeries pratiquent l’enfleurage avec des graisses et fabriquent des pommades. Ensuite, vient la distillation par la vapeur d’eau ou l’extraction chimique de la concrète. Le XXe siècle

 

En 1900, la Côte d’Azur distille pour la parfumerie 200 tonnes de fleurs de Violette de Parme et de Victoria et 100 tonnes de feuilles. La Parme, remplacée peu à peu par la Victoria, disparaît complètement à Grasse en 1932. Dans les années 1970, on traite de 300 à 400 tonnes de feuilles. Un kilo de fleurs de Parme (4000 corolles) vaut de 5 à 7 francs en 1925 et le kilo d’absolue, 20 000 francs. Mais le goût du public, moins aisé, se tourne vers d’autres extraits puissants. La chimie tire l’essence des feuilles, puis du rhizome de l’iris de Florence pour fabriquer finalement des ersatz meilleur marché parmi lesquels domine Flonone synthétique. Le déclin est amorcé, dû au coût élevé de la main-d’oeuvre, au non renouvellement des plantations et à la concurrence effrénée de nouvelles espèces florales introduites sur le marché.

A Hyères, les fleurs réunies en bouquets ronds, sont rapidement mises au frais dès la cueillette, puis expédiées en bottes comprenant des bouquets de 50, 100, 150 et 200 fleurs que l’on appelle boulots. L’emballage courant est alors le panier de roseau. En Angleterre, l’employé de bureau renouvelle chaque matin sa boutonnière de violettes, mais chez nos voisins, la fleur préférée est la Parme Marie-Louise, plus grosse, plus foncée et rayée de rouge sur le blanc. Cette variété est chérie par les Américains qui en consomment alors à New-York. jusqu’à 1 000 000 de brins par jour.

Après le deuxième conflit mondial, la demande s’affaiblit et la production s’éteint, vaincue par la mode changeante, les coûts de production, les maladies, la concurrence de nouvelles fleurettes et les techniques inappropriées. Les variétés disparaissent ou se dénaturent.

Description de cette image, également commentée ci-aprèsMais, curieusement, tout n’est pas perdu. La nostalgie et le retour aux valeurs du passé rappellent les violettes. Les années 80 laissent frémir un renouveau universel, timide certes, mais continu et prometteur. Les horticulteurs ont la ferme intention de démarginaliser la violette. La France prend les problèmes techniques à leur base en commençant par la régénération des variétés utilisées. Tourrettes-sur-Loup relève le défi avec la Victoria et remplace peu à peu tous les plants des douze hectares en culture. Toulouse poursuit son avancée technique avec ses nouveaux plants sains de Parme et sa méthode rationnelle de culture hors sol.

L’Egypte poursuit se production sur une dizaine d’hectares à l’ombre des maïs et des tournesols. La Californie a ses propres cultures. Enfin, les passionnés américains et anglais ont fondé l’International Violet Association (Association Internationale de la Violette) réunissant les producteurs et les amateurs des Etats-Unis et d’Angleterre auxquels se sont joints ceux de France et d’Italie.

Cette chronique est extraite de la réédition enrichie de l’ouvrage  » Les violettes  » d’Armand Millet paru en 1898.

L’auteur est né à Bourg-la-Reine le 8 septembre 1845, et y mourra le 9 août 1920. Sa famille cultivera les violettes de 1838 à 1940, dans un centre horticole prestigieux où : résonnent encore les noms de leurs contemporains, Jamin, Durand, Margottin, Delabergerie, Jost, Bruneau, Nomblot. Il reprend l’exploitation en 1868. En 1874, il rejoint la Société Nationale d’Horticulture de France. Il crée de nouvelles variétés de violettes et les présente dans les grandes expositions internationales où elles reçoivent de hautes récompenses.

(D’après Les violettes, édition enrichie de l’ouvrage paru en 1898)

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Tapis de violettes en bourgogne et ailleurs

Posté par francesca7 le 16 janvier 2014

 

Selon le positionnement des pétales, les espèces sont appelées «violettes» ou «pensées». Les violettes sont parfois appelées «herbes de la Trinité».

Une fleur de violette ou un bouquet de violettes

img-1Les devises d’Agnès de Bourgogne se retrouvent à la fois dans le texte et l’illustration du Paradis de la Reine Sybille, écrit pour elle par Antoine de La Sale. Ce manuscrit offre un cas très particulier de folio de dédicace qui présente à la fois les armes et emblèmes du dédicant et du dédicataire, à savoir ceux d’Agnès de Bourbon, des plumes d’autruche et des violettes, et ceux d’Antoine de La Sale (voir ce personnage). La devise de la violette est déjà celle utilisée par Marguerite de Bavière-Hainaut, mère d’Agnès de Bourgogne (voir ce personnage). Le manuscrit d’Agnès de Bourgogne est également chargé du mot TOUT POUR LE MYEULX

On retrouve cette devise mentionnée dans le texte même du roman. Cet emblème figure encore dans le folio consacré à Charles Ier et à son épouse dans le célèbre armorial de Guillaume Revel.

La violette est une fleur appréciée au Moyen Age pour son parfum et ses vertus curatives contre les maux de gorge et de tête.

 

La violette fleurit au printemps pour la plupart des espèces et en automne si les conditions climatiques s’y prêtent (alternance de nuits froides et de jours chauds ensoleillés).

 la violette odorante est utilisée :

  • En confiserie, pour les bonbons à la violette élaborés à partir de fleurs fraîches cristallisées dans le sucre. Ils sont une spécialité de Toulouse.
  • En pâtisserie, pour la confection de sirops.
  • En cuisine, dans les salades de fruits, farces de volailles et pâtés de viandes.
  • En parfumerie, pour le célèbre parfum de violettes ; c’est une fleur au parfum envoûtant et suave auquel certains ont prêté un pouvoir aphrodisiaque.
  • Jadis, dans le domaine de la santé, pour soigner les maux de tête, l’insomnie et la mélancolie. Et utilisé pour guérir l’acné et infection de la peau. Ses graines ou fleurs entraient dans la composition de remèdes de la pharmacopée maritime occidentale au xviiie siècle : catholicum simple ; diaprun solutif.
    • Description de cette image, également commentée ci-après
    • Pour cristalliser les pétales de Violettes, il faut…
    • 40 gr de fleurs
    • 1 oeuf
    • 50 gr de sucre en poudre
    • Montez l’oeuf en neige, en recouvrir les pétales de Violette ( préalablement passés sous un filet d’eau froide ).
    • Trempez les fleurs dans le sucre, mettre  sur une grille et laissez sécher…
    • Vous pouvez le faire avec de nombreuses autres fleurs…
    • ( Les feuilles des Violette peuvent être consommées crues dans des salades ou pour parfumer un dessert… )

 

Dans le langage des fleurs, la violette représente la timidité, la modestie et la pudeur, par allusion à la petite corolle qui semble hésiter à sortir de son écrin de feuilles. Bleue, elle témoigne de la fidélité ; blanche, elle évoque le bonheur champêtre. Toujours dans le langage des fleurs, la violette symbolise l’amour secret. C’est ce que signifie en principe l’offrande d’un bouquet de violettes. Ainsi, dans la série romanesque des Jeunes Filles, d’Henry de Montherlant, Andrée Hacquebaut dépose un bouquet de violettes devant la porte de Pierre Costals, dont elle est amoureuse, ce qui plonge Costals dans l’embarras.

Mais une autre interprétation veut que la Pensée représente le souvenir. Dans la mythologie, la nymphe Io fut aimée de Jupiter. Mais les amours de celui-ci furent une fois de plus contrariées par son épouse Junon, qui se vengea en changeant sa rivale en blanche génisse. Ainsi métamorphosée, Io errait tristement lorsqu’elle vit sortir de terre des petites fleurs qui tournèrent leurs corolles vers elle. Elle reconnut en elles les pensées de ses amis venus la consoler.

Violette est un prénom de femme. Ce prénom est fêté le 5 octobre, à la Sainte-Fleur, comme les autres prénoms floraux.

Napoléon Bonaparte a été surnommé Père La Violette par ses soldats lors de son séjour à l’île d’Elbe, parce qu’il devait revenir avec les violettes, c’est-à-dire avec le printemps. Cette fleur fut ensuite le signe de ralliement des bonapartistes durant les Cent-Jours.

L’image de la violette impériale réapparaît en France sous le Second Empire lorsque les Palmes académiques adoptent cette couleur en 1866. Violettes impériales est également le titre d’uneopérette interprétée par Luis Mariano, d’abord sur la scène du théâtre Mogador puis à l’écran dans un film de Richard Pottier en 1952, et dont l’action se situe sous le Second Empire.

Il existe une Confrérie de la violette à Toulouse. Cette ville est aussi appelée la Cité des violettes, car la production de cette fleur y était très importante. La Violette est l’une des récompenses décernées par l’Académie des Jeux floraux de Toulouse.

La violette est également l’emblème de la ville de Toulouse.

Les débuts de la violette à Toulouse sont mal connus. Les historiens la datent plus ou moins précisément de l’année 1854. Les premières cultures connues se situent au nord de la ville. Les producteurs vendaient leur production sur le marché aux violettes des Jacobins et dans les rues du centre-ville. En 1908, une coopérative est créée : la coopérative de violettes et d’oignons. La violette de Toulouse a ses heures de gloire durant la première moitié du xxe siècle. Elle est exportée en Europe et jusqu’en Russie. Cette culture occupe alors 600 producteurs sur une vingtaine d’hectares. Mais la culture de la violette connaît une crise qui finit par tuer la plupart des producteurs. L’hiver de 1956 très rigoureux provoque de nombreuses pertes. Le développement des techniques de culture sous serres permet désormais d’obtenir d’autres fleurs que la violette en hiver. En 1983, la coopérative disparaît et seuls quelques producteurs subsistent.

En 1985, un ingénieur agronome, Adrien Roucolle, décide de relancer la culture de la violette à Toulouse pour éviter l’extinction de la variété. Un conservatoire des plantes est mis en place pour sa sauvegarde. En 1992, la culture in vitro de la violette est possible et permet de produire les plants de violette exploités aujourd’hui par une dizaine de producteurs.

Tapis de violettes en bourgogne et ailleurs dans Bourgogne 220px-Violettes1040056En 1993 se crée alors une association « Terre de Violettes » ; elle regroupe à la fois les industriels qui produisent parfum, liqueurs et violettes cristallisées, les producteurs et les passionnés. Pour redynamiser et moderniser l’image de la fleur, Terre de Violettes agit comme « agence de communication », elle intervient auprès des médias et lance la Fête de la Violette ; grâce à son travail, on parle de la violette de Toulouse sur les grandes chaînes de télévision, dans les journaux en France et à l’étranger, elle intervient lors des demandes de création de Conservatoire National de la Violette auprès de la ville de Toulouse. Terre de Violettes poursuit son action jusqu’en 2003, date à laquelle la ville de Toulouse organise officiellement la Fête de la Violette.

L’activité de cette association semble être à l’origine du lien que l’on fait aujourd’hui entre la violette et Toulouse. En effet, cette fleur et sa culture sont connus depuis la plus haute antiquité, et il a existé dans la deuxième moitié du xixe et la première moitié du xxe siècle de nombreuses autres grandes régions de production à Hyères, à Grasse, sur la Côte d’Azur, ainsi qu’en Italie, en Allemagne, en Autriche-Hongrie, en Algérie, car la fleur était très à la mode pour son utilisation en ornement et en parfumerie.

 

 

 

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Histoires de Soupes à l’oignon

Posté par francesca7 le 15 janvier 2014

 

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Les soupes à l’oignon sont populaires au moins depuis l’époque romaine. Elles furent à travers l’histoire souvent considérées comme une nourriture pour gens modestes, en raison de l’abondance des oignons et de la facilité à les cultiver. La version moderne de cette soupe est venue de France au xviie siècle, faite de pain sec ou croûtons, bouillon de bœuf et oignons caramélisés.

La légende prétend que la soupe fut inventée par Louis XV. Tard dans la nuit, alors qu’il se trouvait dans sa loge de chasse, il découvrit qu’il n’avait comme provisions que des oignons, du beurre et du champagne. Il cuisina les trois ingrédients et en fit la première soupe à l’oignon française. D’autres histoires attribuent la paternité de cette spécialité à Louis XIV.

Nicolas Appert, l’inventeur de la conserve appertisée, était avant tout un cuisinier et un confiseur et, s’il apprit la cuisine chez son père à l’hôtel du Palais Royal, il fit aussi son apprentissage dans les meilleurs établissements de sa ville natale, Châlons-en-Champagne, et en particulier l’hôtel de La Pomme d’Or. C’est dans cette auberge que descendait chaque année le duc de Lorraine, ex-roi de Pologne Stanislas Leszczyński sur la route de Versailles pour aller visiter sa fille la reine Marie, épouse de Louis XV. Un soir on lui servit une soupe à « l’ognon » qu’il trouva « si délicate et si soignée, qu’il ne voulut pas continuer sa route sans avoir appris à en préparer lui-même une semblable. Enveloppé dans sa robe de chambre, Sa Majesté descendit à la cuisine, et voulut absolument que le chef opérât sous ses yeux. Ni la fumée, ni l’odeur d’ognon, qui lui arrachaient de grosses larmes, ne purent distraire son attention ; elle observa tout, en prit note, et ne remonta en voiture qu’après être certaine de posséder l’art de faire une excellente soupe à l’ognon. » Nicolas Appert lui dédia cette soupe, lui donnant le nom de « soupe à l’ognon à la Stanislas » et il publia la recette dans son Livre de tous les ménages ou l’art de conserver pendant plusieurs années toutes les substances animales et végétales de 1831 :

« On enlève la croûte du dessus d’un pain, on la casse en morceaux que l’on présente au feu des deux côtés. Quand ces croûtes sont chaudes, on les frotte de beurre frais, et on les représente de nouveau au feu jusqu’à ce qu’elles soient un peu grillées; on les pose alors sur une assiette pendant le temps que l’on fait frire les ognons dans le beurre frais, on en met ordinairement trois gros, coupés en petits dés; on les laisse sur le feu jusqu’à ce qu’ils soient devenus d’un beau blond un peu foncé, teinte qu’on parvient à leur donner bien égale qu’en les remuant presque continuellement ; on y ajoute ensuite les croûtes, en remuant toujours, jusqu’à ce que l’ognon brunisse. Quand il a suffisamment pris de couleur, pour détacher de la casserole, on mouille avec de l’eau bouillante, on met l’assaisonnement et l’eau nécessaire, puis on laisse mitonner au moins un quart d’heure avant de servir. »

Histoires de Soupes à l’oignon dans Les spécialités 220px-WoodsoupL’histoire ne dit pas si, une fois à Versailles, Stanislas prépara cette soupe à son gendre le roi de France. Par contre, une fois à la cour, la renommée de la « soupe à l’ognon » se fit. Tout en prenant un tout autre sens qu’uniquement celui de mets : sa capacité à voiler les senteurs de vins et alcools, non d’un verre ou deux mais d’une consommation marquée. La réputation de la soupe à l’oignon devint alors celle de « la soupe des ivrognes ». Cette réputation l’a fait rentrer dans les mœurs principalement des moyennes et petites gens qui pouvaient ainsi, aux occasions de beuveries, s’offrir et consommer un plat de la noblesse, non à titre de bouche, mais pour occulter les relents de vins.

En Auvergne, cette recette était traditionnellement faite par des bergers. Ceux-ci partaient en transhumance avec le bétail, et avec des matières faciles à conserver : oignons, saindoux ; ils faisaient leur fromage sur place avec le lait du bétail, vaches ou brebis. Si l’on veut faire une recette « tradition », on remplace le beurre par du saindoux, et le fromage par de la tome de fromage, si possible de Saint-Nectaire. Le vin, lui, était remplacé par de l’eau-de-vie (prune, poire, …), l’Auvergne n’étant pas un pays viticole, ou si peu.

Comme son nom l’indique La soupe à l’oignon est une soupe composée essentiellement d’oignons. Elle se prépare en faisant brunir dans une matière grasse des oignons émincés. On y ajoute de l’eau, puis on laisse mijoter un peu avant de mettre la soupe dans des bols, que l’on passe au four durant quelques minutes.

Cette soupe est servie chaude, en entrée. Elle peut être agrémentée de gruyère râpé, de croûtons ajoutés au dernier moment et de différentes épices.

C’est une soupe pour les repas ordinaires de famille. Mais c’est aussi un moyen de se restaurer en fin de soirée. Elle est alors consommée en dehors d’un repas, comme une boisson.

La fameuse soupe à l’oignon, tout le monde connaîtcette tradition pour les fins de mariage, c’est chaleureux, convivial et c’est toujours un bonheur de la déguster !

La soupe à l’oignon est la tradition qui réunit jeunes et moins jeunes pour un instant de pure convivialité en fin de mariage. C’est le moyen par excellence de se restaurer en fin de soirée. Ce plat, qui à l’origine était un plat destiné aux ménages à revenu modeste, est aujourd’hui devenu incontournable pour une bonne détente culinaire. C’est une soupe facile à exécuter et peu chère à préparer, mais idéale pour se requinquer surtout à la fin d’une soirée bien arrosée.

Elle était autrefois considérée comme étant un platréservé aux gens modestes en raison de l’abondance des oignons et la facilité de les cultiver. 

Nutriments les plus importants dans l’OIGNON

Soupe aux oignons à l'alsacienne Manganèse. L’oignon est une source de manganèse pour la femme, les besoins en manganèse étant supérieurs chez l’homme. Le manganèse agit comme cofacteur de plusieursenzymes qui facilitent une douzaine de différents processus métaboliques. Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres.

 Vitamine B6. L’oignon est une source de vitamine B6. La vitamine B6, aussi appeléepyridoxine, fait partie de coenzymes qui participent au métabolisme des protéines et des acides gras ainsi qu’à la fabrication des neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Elle collabore également à la production des globules rouges et leur permet de transporter davantage d’oxygène. La pyridoxine est aussi nécessaire à la transformation du glycogène en glucose et elle contribue au bon fonctionnement du système immunitaire. Enfin, cette vitamine joue un rôle dans la formation de certaines composantes des cellules nerveuses.

 Vitamine C. L’oignon est une source de vitamine C. Le rôle que joue la vitamine C dans l’organisme va au-delà de ses propriétés antioxydantes; elle contribue aussi à la santé des os, des cartilages, des dents et des gencives. De plus, elle protège contre les infections, favorise l’absorption du fer contenu dans les végétaux et accélère la cicatrisation.

Le terme « ognon » est apparu dans la langue française en 1273. La forme définitive,« oignon », apparaîtra au XIVe siècle. Le mot vient du latin populaire uniounionis qui, en Gaule, a éliminé caepa (d’où viennent « cive », « ciboule », « civette », « ciboulette »), mot employé jusque-là pour décrire ce légume. Pourquoi unio? Tout simplement parce que l’oignon est l’une des rares alliacées dont le bulbe ne se divise pas (on parle ici de l’oignon dans le sens étroit du terme, ce qui exclut l’échalote) et est donc uni.

À noter que, selon la nouvelle nomenclature botanique, les plantes du genre Alliumappartiennent désormais à la famille des alliacées, même si on les trouve encore parfois classées comme liliacées ou amaryllidacées.

Bien qu’on n’ait pas trouvé l’ancêtre sauvage de l’oignon, son premier centre de domestication pourrait être le sud-ouest asiatique. C’est d’ailleurs certainement l’un des légumes les plus anciennement cultivés. On en fait mention dans des textes de l’Égypte antique datant de plus de 4 000 ans, ainsi que dans la Bible où l’on rapporte que, durant leur exode (1 500 ans avant notre ère), les Hébreux pleuraient son absence, de même que celle de l’ail et du poireau. En Grèce et à Rome, on en cultivait déjà de nombreuses variétés. Les Romains lui consacraient même des jardins particuliers, les cepinae.

 

 

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Le musée Dobrée dans la tourmente

Posté par francesca7 le 15 janvier 2014

 

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musée Dobrée est un musée situé dans le centre-ville de Nantes,  dans le quartier Graslin, à proximité du Muséum d’histoire naturelle et du cours Cambronne, non loin de la médiathèque Jacques-Demy.

Voulu par l’armateur et mécène nantais Thomas Dobrée (1810-1895), il appartient au conseil général de la Loire-Atlantique. Il est riche d’une collection archéologique, d’abord installée dans le manoir de la Touche datant du xve siècle puis dans le bâtiment Voltaire entre 1974 et 2010, et des collections léguées par Thomas Dobrée, présentées dans le palais à l’architecture originale, édifié au xixe siècle.

Fermé depuis le 3 janvier 2011, afin d’effectuer de vastes travaux de restructuration et d’agrandissement, il aurait dû rouvrir ses portes en 2015, mais le Tribunal administratif, le 16 juillet 2012, a donné raison au recours présenté par une association hostile au projet, et annulé le permis de construire accordé par Nantes Métropole en août 2011.

Par acte passé devant notaire le 8 août 1894, Thomas Dobrée lègue palais et collections au Département de Loire-Inférieure ; la donation prévoit que le Département pourra transférer son musée d’archéologie dans le manoir de la Touche, mais impose de séparer l’accès aux collections archéologiques de celui du palais Dobrée (ce fut le cas jusqu’à la fermeture des musées). Le conseil général accepte cette donation et décide que le futur musée s’appellera musée Thomas-Dobrée. Dès 1896, les collections archéologiques sont installées.

ssu d’une ancienne famille huguenote originaire de Normandie, établie à Guernesey au xvie siècle, dont les membres étaient devenus négociants et armateurs sur le port de Nantes, Thomas Dobrée abandonne les affaires à vingt-huit ans pour collectionner les œuvres d’art. À partir de 1862, il se consacre à l’édification de son « palais », destiné à accueillir les dix mille objets d’art qu’il passe sa vie à traquer. Ses collections sont particulièrement riches en livres précieux (incunables, impressions bretonnes anciennes), en manuscrits à peintures, en autographes, en monnaies et médailles, en arts graphiques (notamment les graveurs allemands et néerlandais). Mais elles comprennent aussi une importante collection de sculptures, de peintures et d’objets d’arts décoratifs du Moyen Âge à la fin du xixe siècle, à commencer par le cœur-reliquaire d’Anne de Bretagne.

Construit dans le périmètre immédiat du manoir médiéval du duc de Bretagne Jean V (datant du xve siècle), le palais Dobrée affecte un style néoromancher à Viollet-le-Duc, bien qu’il soit l’œuvre commune des architectes Simon, Boismen, Chenantais et Le Diberder, sur le dos desquels Thomas Dobrée était en permanence.

En 1974, une extension des bâtiments s’impose et une construction moderne est établie dans un angle du jardin. C’est là que sont présentées les collections de l’ancien Musée d’archéologie (notamment la collection égyptienne), les bâtiments « historiques » restant dévolus aux collections de Thomas Dobrée.

Vue panoramique du manoir Jean-V, du palais Dobrée et du jardin

aujourd’hui dans LA TOURMENTE

Thomas Dobrée doit se retourner dans sa tombe. Le musée auquel ce richissime fils d’armateur a consacré sa vie et sa fortune est aujourd’hui fermé, sans perspective de réouverture avant de longues années. Ce musée d’histoire, qui renfermait notamment le célèbre reliquaire du coeur d’Anne de Bretagne, est l’objet d’une bataille sans merci entre le conseil général de Loire-Atlantique, propriétaire des lieux, et l’association Nantes Patrimoine. Objet du conflit : le projet de transformation de cet équipement vieillissant, aux collections un peu disparates, en musée archéologique à vocation régionale. Un projet ambitieux, confié à l’architecte parisien Dominique Perrault, qui a le tort, selon Guillaume Turban, le président de Nantes Patrimoine, de prévoir le bétonnage du parc du palais Dobrée. »Comment peut-on envisager sans sourciller la disparition de 1 hectare de verdure en plein centre-ville ? » peste-t-il. L’association, essentiellement composée de riverains du musée, a obtenu en juillet l’annulation du permis de construire, et le projet est pour l’heure paralysé. »L’environnement urbain n’appartient pas aux riverains », répond Philippe Grosvalet, le président du conseil général, qui a fait appel de la décision, ajoutant : « Si certains considèrent que le patrimoine doit être sanctuarisé, ce n’est pas notre cas. Nous avons un projet ambitieux pour ce musée. » Certes, mais la décision de la cour administrative d’appel n’est pas attendue avant le second semestre de 2013 et le musée, vidé de ses oeuvres, pourrait ne pas se remettre de cette redoutable querelle de clocher. Le dernier directeur, mandaté pour mener à bien la rénovation, a démissionné en octobre.

 

Source : http://www.lepoint.fr/villes/le-musee-dobree-dans-la-tourmente-29-11-2012-1607341_27.php

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MUSEE DU SEPTENNAT à Château Chinon

Posté par francesca7 le 15 janvier 2014

 

Nièvre

6, rue du Château – 58120 CHATEAU-CHINON

Tél : 03 86 85 19 23

musees@cg58.fr

Entrée du musée du Septennat

 

François_Mitterrand_1959Le musée du Septennat de François Mitterrand est un musée labellisé « Musée de France » situé à Château-Chinon, dans le département de la Nièvre en Bourgogne.

Il rassemble une importante collection de cadeaux offerts à François Mitterrand, à titre officiel ou personnel, durant ses deux mandats de président de la République française.

La collection rassemble les objets donnés par les représentants de la plupart des pays du monde avec lesquels le Président de la République a entretenu des relations diplomatiques, ainsi que ceux provenant de France, présents des collectivités, des institutions publiques ou de simples particuliers. Souvent luxueux, les cadeaux d’apparat offerts par les chefs d’état étrangers sont en général des produits d’artisanat d’art de haut niveau ; ils proviennent de manufactures de réputation mondiale.

Céramiques, verreries, pièces d’argenterie et d’orfèvrerie, dessins, gravures, tableaux, meubles et tapisseries, s’ajoutent aux décorations, médailles et objets d’artisanat local venus des cinq continents pour exprimer les relations privilégiées de la France et de son Président avec de très nombreux pays. On trouve, à côté de ces objets, une information générale sur les voyages présidentiels, illustrée de photographies montrant la remise des cadeaux au Président.

Durant la seconde Guerre mondiale, Mitterrand forme à partir de 1942 son réseau de résistance intérieure française, le rassemblement national des prisonniers de guerre / mouvement national des prisonniers de guerre et déportés (François Mitterrand pendant la Seconde Guerre mondiale).

En 1944 alors qu’il dirige son réseau de résistance en Bourgogne sous le nom de code « François Morland », il rencontre sa future épouse Danielle Gouze, résistante dans son réseau âgée de 17 ans et habitante de Cluny. A partir de 1946 Mitterrand entreprend le rituel symbolique de l’ascension de la roche de Solutréen mémoire de ses années de résistance en Bourgogne.

En 1946 le PDG fondateur de L’Oréal Eugène Schueller et ami résistant de Mitterrand le convint de se présenter dans la Nièvre avec l’aide d’importants réseaux d’anciens amis résistants locaux influents. Il est élu député de la Nièvre de 1946 à 1958 puis de 1962 à 1981, sénateur de la Nièvre de 1959 à 1962, maire de Château-Chinon de 1959 à 1981, conseiller général puis président du conseil général de la Nièvre de 1964 à 1981. Il est cofondateur de l’Académie du Morvan en 1967.

MUSEE DU SEPTENNAT à Château Chinon dans BourgogneLe musée est créé en 1986, à la fin du premier mandat présidentiel de François Mitterrand, dans l’ancien couvent Sainte-Claire du xviiie siècle.

À l’issue de sa réélection en 1988, un nouveau bâtiment est construit, relié au premier par une salle souterraine, pour accueillir les cadeaux reçus par le président durant son second septennat. 

Présentés dans l’ancien couvent Sainte Claire, les cadeaux du monde entier reçus par le Président François Mitterrand durant ses deux septennats forment une véritable caverne d’Ali Baba, invitation au voyage et à la découverte des cultures du monde.

Le Musée du Septennat abrite les cadeaux officiels ou personnels reçus par le Président de la République François Mitterrand dans le cadre de ses fonctions et données par lui au département de la Nièvre. Découverte du trésor des Mille et unes Nuits version 20ème siècle : étonnante diversité d’objets des quatre coins du monde, illustrant le cadeau rituel officiel et privé. Après sa réélection en 1988, un nouveau bâtiment relié au premier par une vaste salle souterraine dont la grande baie vitrée s’ouvre sur les collines du Morvan, a été édifié pour abriter les cadeaux offerts durant le deuxième septennat. 

Le Musée du Septennat est probablement l’un de nos musées les plus singuliers. Etroitement associé à son unique donateur, à une période historique bien limitée, son intérêt n’en est pas pour autant moins universel. Car de fait, il nous offre un remarquable aperçu des diverses cultures du monde.

Le parcourir donne à ressentir combien cette coutume très largement répandue de l’échange de cadeaux diplomatiques touche aux fondements des civilisations, à leur inscription dans l’histoire. 

 dans MUSEES de FRANCEMessage visuel par excellence, a priori non destiné à être exposé, le cadeau diplomatique, se voit ici valorisé  à l’endroit même de sa fonction de représentation. Et c’est bien de ce point de vue que des œuvres d’art  contemporain peuvent trouver leur place dans les vitrines du musée. L’art contemporain quand il s’affranchit des seuls critères de beauté et de savoir-faire, s’attache à  questionner plus profondément nos mécanismes et besoins de représentation. De nombreux artistes se  sont ainsi employés à réactiver les enjeux sous-jacents de nos usages ou symboles institués. Mises en  regard de ces présents offerts à un Chef d’Etat, de telles démarches artistiques nous invitent à dépasser les  caractéristiques intrinsèques de l’objet, l’identité des donateur et donataire, pour mieux nous attarder sur  ce qui motive nos échelles de valeur. 

C’est dans cet esprit qu’à l’invitation du Musée du Septennat, le FRAC Bourgogne s’est inséré dans ses  vitrines et ses salles. Qu’elles interrogent les questions de valeur, de beauté, d’objet ‘décoratif’ ou qu’elles  mettent en exergue une problématique géopolitique, les quelques trente œuvres présentées voudraient  jouer d’un juste écart, tout en s’inscrivant dans la continuité visuelle de la collection du musée. 

Les artistes choisis travaillent sur des médiums et des contextes sociaux ou historiques fort différents mais tous adoptent des matériaux ordinaires, une approche directe et nous induisent à porter ainsi l’attention  sur le geste, l’intention et le désir à l’œuvre dans la conception, la fabrication, le choix d’un cadeau diplomatique.

 

Conversations avec le FRAC Bourgogne 25 mai au 01 Septembre 2013 Musée du Septennat

CHÂTEAU-CHINON (Nièvre) : http://www.frac-bourgogne.org/static/upload/fichier/1369753202_mus__e_du_septennat_collection_frac_bourgogne.pdf

 

Membre du Réseau Esprit de Famille depuis 2006, le Musée départemental du Septennat, à Château-Chinon, propose une visite ludique pour les enfants de 2 à 5 ans. Dans certaines salles du musée, de grands coffres ont été disposés autour des trésors que le Président François Mitterrand a rapporté de ses voyages à travers le monde. Ces coffres renferment des jeux conçus spécialement (cubes puzzles, encastrements, dominos, livres) permettant aux plus petits de découvrir les œuvres exposées, de manière ludique. Ces jeux associent manipulations et observations des vitrines environnantes. Pour les enfants de 6-12 ans, un carnet de voyage gratuit est disponible à l’accueil. 

 

 

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Pourquoi : Aller au diable

Posté par francesca7 le 13 janvier 2014

 

téléchargement (2)Faire une expédition dangereuse. Cette locution s’entend particulièrement aujourd’hui dans le sens de aller loin. Vient de l’expression premier « aller au diable Vauvert » !

Auvert est une corruption de Vauvert ; on disait autrefois : Aller au diable Vauvert. Le V a été mangé dans la rapidité du discours, et il a fini par disparaître, si bien qu’on a été amené à couper en deux, pour lui donner une sorte de sens, le reste du mot : auvert. Le château de Vauvert ou Val-Vert situé près de Paris, du côté de la barrière d’Enfer, avait été habité par Philippe-Auguste après son excommunication ; il passait depuis cette époque pour être hanté par des revenants et des démons. Le roi Saint Louis, pour désensorceler ce château, le donna aux Chartreux en 1257.

C’est vraisemblablement le souvenir diabolique de ce lieu maudit qui a fait donner le nom d’Enfer à la rue qui y conduisait et qui s’était appelée auparavant chemin de Vauvert. Il y a cependant d’autres opinions sur l’origine du nom de cette rue. Huet prétend qu’elle a été ainsi nommée parce qu’elle fut longtemps un lieu de débauches et de voleries.

D’autres pensent que le mot enfer n’est autre chose ici qu’un tronçon de mot corrompu. La rue Saint-Jacques s’est nommée Via superior ; la rue d’Enfer, qui lui est parallèle, fut désignée, par opposition, sous le nom de Via inferiorVia infera ; c’est le mot infera altéré qui serait resté comme dernière dénomination à la rue d’Enfer.

Quoi qu’il en soit, l’origine de ces fameuses expressions : « Au diable Vauvert »

On dit que l’on va au diable Vauvert lorsque l’on part très loin. Plusieurs explications se disputent l’origine de cette drôle d’expression.

L’une d’elles évoque le château de Vauvert, également appelé château de Val Vert, à proximité de Paris. Au Moyen Âge, on racontait que des actes blasphématoires y étaient commis. Dans l’esprit populaire, le diable n’était donc jamais bien loin de ce lieu. Saint Louis décida au XIIIe siècle de purifier l’endroit et d’y créer un couvent. À cette époque, aller au diable Vauvert voulait dire s’aventurer dans une dangereuse et longue expédition.

Pour d’autres, c’est la petite ville de Vauvert, en Camargue, qui serait à l’origine de l’expression. Située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, cette importante étape était l’occasion pour les pèlerins d’assister à des saynètes bibliques. Le personnage du diable avait une place importante dans ces spectacles de rue, et de nombreuses personnes venaient de très loin pour y assister. L’expression initiale était d’aller au diable de Vauvert. Elle aurait ensuite perdu la préposition « de » pour prendre la forme que l’on utilise encore aujourd’hui, tout en conservant cette notion d’éloignement.

Enfin, de nombreux lieux comportaient le nom de « Vauvert » et tous étaient jadis situés en dehors de la capitale. Lorsque les moyens de transport étaient encore laborieux, les Parisiens s’en allant vers Vauvert partaient ainsi pour un long voyage. Dès le XVe siècle, au diable signifiait déjà loin, le fait de l’ajouter accentue encore l’idée de distance.

Il faut donc se lever de bonne heure pour aller au diable Vauvert même si, finalement, on ne sait pas à quoi attribuer l’origine de l’expression. Qui se fera l’avocat du diable pour le déterminer ?

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expression française : « Se mêler de ses oignons »

Posté par francesca7 le 13 janvier 2014

 

images (1)On peut donc dire que cette expression incite à s’occuper « de son propre corps », de ce qui nous regarde. Une autre hypothèse a également été avancée. Elle proviendrait de l’expression américaine « know your onions » (« connaître ses oignons »). Cette locution serait née dans les années 1920 et aurait fait référence aux nombreuses variétés d’oignons que l’on cultivait à cette époque aux Etats-Unis, et qui rendait l’identification des espèces difficile. « Connaître ses oignons » signifiait donc savoir quelles étaient les espèces cultivées, et par extension, tout connaître sur un sujet. « S’occuper de ses oignons » voudrait donc dire « se mêler seulement de ce qu’on connaît ».

Cette expression pourrait être l’équivalent français de know your onions, locution née aux États-Unis dans les années 1920. Elle soulignait ainsi que les nombreuses variétés que l’on cultivait à l’époque changeaient de nom selon la région où l’on se trouvait, ce qui rendait difficile toute identification. « Connaître ses oignons » signifiait donc être familier avec les variétés qui étaient cultivées dans sa région et, par extension, connaître un sujet à fond. « S’occuper de ses oignons » pourrait donc vouloir dire « ne se mêler que de ce qui entre dans son champ de compétence ».

ou bien encore, l’expression est à rapprocher de cette autre : « occupe-toi de tes fesses« .
En effet, une fois encore, notre arrière-train est « dissimulé » sous un autre terme, pour le moins inattendu : oignons. Si les oignons désignent argotiquement les fesses (que l’on retrouve également dans occupe-toi des tes oignons/tes fesses) , l’oignon désigne également le cul et encore l’anus…

Partant de là, on ne peut être plus concerné que par notre propre corps, et a fortiori notre postérieur !

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