Ville frontière d’AUXONNE
Posté par francesca7 le 31 décembre 2013
Tout témoigne par ici du rôle de place forte tenu par cette ancienne ville frontière : caserne, arsenal, remparts, champ de tir et château fort. Comme pour calmer le jeu, la Saône pacifique s’écoule au bord d’allées ombragées.
AUXONNE, prononcé Aussonne, le « X » n’étant pas étymologique. Au 17ème siècle, on disait Assona, pour faire le lien avec la Saône, alors appelée Alisontia.
Pour comprendre : Le Lieutenant Bonaparte – Le régiment d’artillerie d La Fère est en garnison à Auxonne depuis décembre 1787 LORSQUE Bonaparte y entre, au début de juin 1788, en qualité de lieutenant en second. Il a alors 18 ans et suit les cours théoriques et pratiques de l’Ecole royale d’artillerie, avec un désir très vif de s’instruire qui le fait remarquer comme à Valence, sa garnison précédente… Epuisé par les veilles et par les privations auxquelles sa maigre solde le contraignait, il quitte Auxonne le 1er septembre 1789 pour sa Corse natale. Il est de retour à la fin de février 1791, accompagné de son frère Louis dont il devient le mentor, et assiste en spectateur attentif aux événements qui se précipitent à Paris. En avril, il quitte définitivement Auxonne pour rejoindre le régiment de Grenoble. Cinq ans plus tard, il sera nommé commandant en chef de l’armée d’Italie. On connaît la suite.
On peut y visiter l’Eglise Notre Dame élevée à partir du 12ème siècle, elle est hérissée de gargouilles et de statues. Son transept est flanqué à droite d’une tour romane d’origine. Le porche (16ème siècle) abrite les statues des prophètes refaites en 1853 par le sculpteur Buffet.
On peu remarquer dans l’absidiole droite une belle Vierge bourguignonne au raisin, de l’école de Claus Sluter (fin du 15ème siècle), sur le 4ème pilier de la nef, à droite, une Chasse de St Hubert, polychrome, peinte au 15ème siècle ; dan la première chapelle du bas-côté gauche, un Christ aux liens du 16ème siècle et un St Antoine ermite ; dans le chœur, un aigle en cuivre servant de lutrin, et des stalles de la même époque. Près de l’église, au centre de la place d’armes et face à l’hôtel de ville, édifice en brique du 15ème siècle, s’élève la stature du « Lieutenant Napoléon Bonaparte » par Jouffroy (1857).
Voir aussi le Musée Bonaparte, installé dans la plus grosse tour de la forteresse (édifiée par Louis XI plusieurs fois remaniée), il présente des objets personnels du lieutenant et des armes de soldats du futur Empire (futurs, même, puisque Napoléon III n’est pas oublié).
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