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    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Avallon et sa vallée des merveilles

Posté par francesca7 le 31 décembre 2013

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Avallon, perché sur un promontoire granitique isolé entre deux ravins, occupe un site pittoresque au-dessus de la vallée du Cousin. La ville ne manque pas d’attraits avec sa ceinture murée, ses jardins et ses maisons anciennes. C’est aussi un excellent point de départ pour la visite de l’Avallonnais et du Morvan.

On a retrouvé sur une monnaie celte, le nom gravé d’Aballo, qui peut être rapproché du mot saxon signifiant « pomme » : Apfel, apple. 

8617 Avalonnais qui ont adopté Vauban (né à St Léger) comme un des leurs : sa statue par Bartholdi trône au bout de la promenade des Terreaux. 

Puissamment fortifié, Avallon devint au Moyen Age une des « clés » de la Bourgogne. En 1432, alors que Philippe le Bon se trouve en Flandre, Jacques d’Espailly, surnommé Forte-épice, parvient à la tête d’une bande d’aventuriers du Nivernais, à se rendre maître des châteaux de la basse Bourgogne. Il va même jusqu’à menacer Dijon. Les Avallonnais, tranquilles dans leurs murailles, dorment sans inquiétudes quand, par une nuit de décembre, Forte épice surprend la garde, escalade les remparts, et enlève la ville. Le duc de Bourgogne, alerté, revient en hâte. Il fait diriger une « bombarde » contre la cité ; les boulets de pierre ouvrent dans la muraille une large brèche par laquelle se précipite l’armée bourguignonne. Mais l’assaut est repoussé. Exaspéré, Philippe le Bon envoie chercher chevaliers et arbalétriers. Forte épice se sachant perdu disparaît par une des poternes qui ouvrent sur la rivière, abandonnant ses compagnons dans sa fuite.

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Une ville fortifiée – le tour des remparts.

Depuis l’hôpital, bâtiment du début du 18ème siècle, suivre la rue Fontaine Neuve dominée par la tour des Vaudois ; le bastion de la Côte Gally surplombe un terre-plein propice à la promenade, au-dessus du ravin du ru Poto. Par la rue du Fort Mahon, on rejoint le bastion de la Petite Porte, après la tour du Chaître (1454) et la tour Gaujard. En suivant en contre-haut le ravin des Minimes, on voit la tour de l’Escharguer – bien conservée – puis la tour Beurdelaine, la plus ancienne, construite en 1404, par Jean sans Peur, renforcée en 1590 par un bastion couronné d’une échauguette en encorbellement.

 

L’église Saint Lazare – au 4ème siècle, un édifice fut fondé ici sous le vocable de Notre Dame. D’un sanctuaire du 10ème siècle subsiste une crypte sous le chœur actuel. A cette époque, l’église reçut du duc de Bourgogne, Henri le Grand frère de Hugues Caper, le chef de St Lazare, insigne relique à l’origine d’un culte. Dès la fin du 11ème siècle, l’affluence des pèlerins était telle qu’il fut décidé, en accord avec les moines constructeurs de Cluny, d’agrandir l’église. Consacré en 1106 par le pape Pascal II, le sanctuaire dut vite trop petit et on reporta la façade à une vingtaine de mètres en avant pour allonger la nef.  

 

220px-Avallon_005 dans VILLAGES de FRANCELes portails – La façade était autrefois flanquée au Nord d’une d’une tour-clocher au pied de laquelle était percé le portail Nord ; le clocher incendié puis ruiné plusieurs fois, s’écroula à nouveau en 1633, écrasant dans sa chute ce petit portail et une partie de la façade. Il fut remplacé en 1670 par la tour actuelle l’intérêt de la façade réside dans les deux portails qui subsistent. Les voussures du grand portail, composées de 5 cordons sculptés – le  dernier très incomplet – sont remarquables : angelots, vieillards musiciens de l’Apocalypse, signes du zodiaque et travaux des mois, feuilles d’acanthe et de vigne y alternent. Remarquez les élégantes colonnettes à cannelures en hélice et les colonnes torses alternant avec les colonnes droites. Le tympan et le linteau du petit portail portent encore leurs sculptures malheureusement mutilées ; on croit reconnaître l’Adoration de la Chevauchée des Mages, leur Visite à Hérode puis la Résurrection et la Descente aux limbes. Quant au décor des voussures, il est d’inspiration végétale : guirlandes de roses épanouies, giroflées, arums stylisé.  A droite, dans le prolongement de la façade, vestiges de l’ancienne église St Pierre qui servit d’église paroissiale jusqu’à la Révolution. Sa nef abrite des expositions temporaires. A gauche du chevet, une terrasse permet d’en détailler les sculptures et de dominer la vallée du Cousin, par-delà le parc des Chaumes.

 

Intérieur – La façade lors de son déplacement, s’est trouvée orientée en biais par rapport à l’axe de la nef qui suit, par paliers successifs, la déclivité du sol (le chœur se trouve 3 m plus bas que le seuil). Dans le bas-côté Sud : statues en bois peint (17ème siècle), sainte Anne et la Vierge (15ème siècle) et un St Michel terrassant le dragon en pierre (14ème siècle).

 

Au Musée de l’Avallonnais

220px-Avallon-Mus%C3%A9e_de_l%27Avallonnais_%284%29 dans YonneFondé en 1862, le musée est installé dans l’Ancien Collège. La section de préhistoire, particulièrement riche, présente les collections de l’abbé Parat, archéologue du 19ème siècle qui entreprit de nombreuses fouilles dans les grottes de la Cure et de l’Yonne (grosses d’Arcy et de St Moré, camp de Cora) ; ses travaux furent complétés par les découvertes effectuées de 1946 à 1963 par A. Leroy-GOURHAN. La période gallo-romaine est illustrée par des éléments uniques ; les statues du sanctuaire de Montmartre (Vault de Lugny), la mosaïque des Chagniais (St Germain des Champs), une excepitonnelle collection de monnaies romaines et médiévales. De l’époque mérovingienne, remarquer le mobilier du cimetière de Vaudonjon auquel doit prochainement s’ajouter celui du site de Bierry les Belles Fontaines. La section des Beaux-Arts privilégie les artistes régionaux : collection de pièces d’orfèvrerie réalisées de 1919 à 1971 par l’artisan décorateur Jean Desprès ; sculpture et P. Vigoureux ; peintures d’Antoine Vestier (Petite fille au perroquet 1790). On voit également la célèbre série du Miserere de Georges Rouaults et les premiers tableaux qu’il a peints pour le musée en 1895 (Stella Matutina et Stella Vesperina, où se lit très nettement l’influence de son maître Gustave Moreau).

 

Un site à visiter : http://www.museeavallonnais.com/

 

Ce sont des générations d’érudits locaux, collectionneurs et donateurs, souvent fort engagés dans la politique pour la République, qui ont rassemblé les collections du musée. Ils se sont réunis dans une société d’études, symbole de la curiosité, de la vitalité intellectuelle et économique d’Avallon et ont permis la vie du musée. 

Proche de l’impressionnante Tour de l’Horloge, le musée remonte l’histoire du pays avallonnais, et celle des artistes anonymes du Moyen Age aux sculpteurs et peintres des 19ème  et 20ème  siècles, avec les oeuvres de G. Rouault, P. Vigoureux, G. Loiseau-Bailly ou J. Després.

Depuis juillet 2011, le musée présente aussi l’unique et exceptionnelle « Collection Yao, Mien et Mun, de Chine, Vietnam, Laos et Thaïlande ».     

 

 

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Ville frontière d’AUXONNE

Posté par francesca7 le 31 décembre 2013

Ville frontière d’AUXONNE dans Côte d'Or 160px-Auxonne_-_Bonaparte_1

Tout témoigne par ici du rôle de place forte tenu par cette ancienne ville frontière : caserne, arsenal, remparts, champ de tir et château fort. Comme pour calmer le jeu, la Saône pacifique s’écoule au bord d’allées ombragées. 

AUXONNE, prononcé Aussonne, le « X » n’étant pas étymologique. Au 17ème siècle, on disait Assona, pour faire le lien avec la Saône, alors appelée Alisontia. 

Pour comprendre : Le Lieutenant Bonaparte – Le régiment d’artillerie d La Fère est en garnison à Auxonne depuis décembre 1787 LORSQUE Bonaparte y entre, au début de juin 1788, en qualité de lieutenant en second. Il a alors 18 ans et suit les cours théoriques et pratiques de l’Ecole royale d’artillerie, avec un désir très vif de s’instruire qui le fait remarquer comme à Valence, sa garnison précédente… Epuisé par les veilles et par les privations auxquelles sa maigre solde le contraignait, il quitte Auxonne le 1er septembre 1789 pour sa Corse natale. Il est de retour à la fin de février 1791, accompagné de son frère Louis dont il devient le mentor, et assiste en spectateur attentif aux événements qui se précipitent à Paris. En avril, il quitte définitivement Auxonne pour rejoindre le régiment de Grenoble. Cinq ans plus tard, il sera nommé commandant en chef de l’armée d’Italie. On connaît la suite.

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On peut y visiter l’Eglise Notre Dame élevée à partir du 12ème siècle, elle est hérissée de gargouilles et de statues. Son transept est flanqué à droite d’une tour romane d’origine. Le porche (16ème siècle) abrite les statues des prophètes refaites en 1853 par le sculpteur Buffet.

 On peu remarquer dans l’absidiole droite une belle Vierge bourguignonne au raisin, de l’école de Claus Sluter (fin du 15ème siècle), sur le 4ème pilier de la nef, à droite, une Chasse de St Hubert, polychrome, peinte au 15ème siècle ; dan la première chapelle du bas-côté gauche, un Christ aux liens du 16ème siècle et un St Antoine ermite ; dans le chœur, un aigle en cuivre servant de lutrin, et des stalles de la même époque. Près de l’église, au centre de la place d’armes et face à l’hôtel de ville, édifice en brique du 15ème siècle, s’élève la stature du « Lieutenant Napoléon Bonaparte » par Jouffroy (1857). 

Voir aussi le Musée Bonaparte, installé dans la plus grosse tour de la forteresse (édifiée par Louis XI plusieurs fois remaniée), il présente des objets personnels du lieutenant et des armes de soldats du futur Empire (futurs, même, puisque Napoléon III n’est pas oublié).

 

 

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LES CHAMPIONS D’AUXERRE

Posté par francesca7 le 31 décembre 2013

 

 

Dès le 1er siècle, c’est une ville importante dont ont témoigné les vestiges découverts récemment lors de fouilles. 

L’influence intellectuelle et spirituelle de la cité au Moyen Age repose en grande partie sur le rayonnement de l’évêque Saint Germain (début du 5ème siècle) et des pèlerinages organisés auprès de son tombeau. Au 12ème siècle, Auxerre est déclarée « ville sainte » par la papauté. La ville a donné le jour à Paul Pert (1833-1886), savant physiologiste et homme d’Etat éminent de la IIIème République , à Marie Noël (1883-1967), poétesse dont les œuvres (Les Chansons et les heures, Chants et psaumes d’automne, Le Cru d’Auxerre) témoignent d’une douloureuse recherche de la paix intérieure, et en 1932, au réalisateur de Cyrano de Bergerac (tourné en partie à Dijon et à Fontenay) Jean-Paul Rappeneau. 

Depuis les années 1980, la ville s’est fait connaître à l’international grâce à son équipe de football, L’AJA.  L’entraîneur, Guy Roux, habitant Appoigny, au Nord d’Auxerre, est parvenu à lui faire réaliser le rare doublé championnat/coupe de France en 1996. le centre d’entraînement est une véritable pépinière de talents, vendus très cher aux grandes équipes européennes (citons Ferrei, Cantona, Boli ou Diomède).

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Quartier de la Marine – Autrefois domaine des voituriers d’eau, il a gardé ses ruelles sinueuses. Prendre la rue de la Marine pour voir les vestiges de la tour d’angle Nord-Est de l’enceinte gallo-romaine, traverser la charmante place St Nicolas, qui porte le nom du patron des Mariniers, pour atteindre la place du Coche d’Eau. Au n°3, maison du 16ème siècle abritant les expositions temporaires du musée du Coche d’Eau. Remonter la rue du Docteur Labosse pour rejoindre la rue Cochois. On gagne le centre ville par la place St Etienne devant la cathédrale puis à gauche par la rue Maison Fort puis Joubert. 

Le centre ville conserve nombre d’intéressantes vieilles demeures, la plupart du 16ème  siècle. La rue Fécauderie (deux maison à colombage possédant un poteau cornier sculpté à l’angle de la rue Joubert, et passage Manifacier) même à la belle place de l’Hôtel de Ville, où figée parmi les passants, se dresse une statue polychrome de Marie Noël en vieille dame. 

Tour de l'Horloge d'AuxerreLa tour de l’Horloge – De style flamboyant cette tour, construite au 15ème siècle, sur les fondations de l’enceinte gallo-romaine, était appelée aussi tour Gaillarde (du nom de la porte qu’elle défendait) et faisait partie des fortifications ; le beffroi et l’horloge symbolisaient les libertés communales accordées par le comte d’Auxerre. L’horloge (17ème siècle) présente un double cadran indiquant sur les deux faces les mouvements apparents du soleil et de la lune. Le cadran astronomique fut célébré par Restif de la Bretonne, qui a vécu plusieurs années de sa jeunesse dans un atelier d’imprimeur au pied de cette tour. 

Si l’on déambule dans le quartier, on peut encore voir l’Eglise St Eusèbe, vestige d’un ancien prieuré, qui conserve une belle tour du 12ème siècle décorée d’arc polylobés. La flèche de pierre est du 15èmese siècle. A l’intérieur, remarquer le chœur Renaissance, la belle chapelle axiale et des vitraux du 16ème siècle Fermé à la visite pour travaux. La plus ancienne maison d’Auxerre, place Robillard, des 14ème et 15ème siècle. Un bel hôtel Renaissance dit « de Crole » à lucarnes et corniche sculptées, rue de Paris. On rejoint les quais de l’Yonne au niveau de la passerelle (vue) par la rue des Boucheries puis la rue Sous-Murs, qui tire son nom des murailles de la cité gallo-romaine qui la bordaient ; maisons après maison. 

La Cathédrale Saint Etienne – Ce bel édifice gothique a été construit du 13ème au 16ème siècle. A cet emplacement, un sanctuaire, fondé vers 400 par saint Amâtre et embelli au cours des siècles suivants, fut incendié à plusieurs reprises. En 1023, Hugues de Châlon entreprit aussitôt après le sinistre la construction d’une cathédrale romane. 

En 1215, Guillaume de Seignelay fit réaliser une cathédrale gotique, dont le chœur et les verrières étaient achevés en 1234. en 1400, c’est au tour de la nef, des collatéraux, des chapelles et du croisillon Sud. Dernier élément, la tour Nord, vers 1525. en façade, de style flamboyant, la façade est encadrée de deux tours aux contreforts ouvragés ; la tour Sud reste inachevée. La façade est ornée de 4 étages d’arcatures surmontées de gâbles. Au-dessus du portail central, légèrement en retrait, une rosace de 7 m de diamètre s’inscrit entre les contreforts. Les célèbres sculptures des 13èmer et 14ème siècle ont été mutilées au 16ème lors des guerres de Religions et la tendre pierre calcaire a souffert des intempéries. Au portail de gauche, les sculptures des voussures retracent la vie de la Vierge, de St Joachim et de Ste Anne ; le registre restant du tympan représente le couronnement de la Vierge. Les médaillons du soubassement traitent différentes scènes de la Genèse. 

Le portail de droite est du 13ème siècle. Le tympan divisé en 3 registres, et les voussures sont consacrés à l’enfance du Christ et à la Vie de St Jean-Baptiste. Au registre supérieur des soubassements sont représentées 6 scènes des amours de David et de Bertsabée – 8 statuettes placées entre les pinacles symbolisent la Philosophie (à droite avec une couronne) et les Sept Arts libéraux. A droite du portail, un haut-relief représente le Jugement de Salomon. Des deux portails latéraux, celui du Sud, du 14ème siècle, consacré à St Etienne, est le plus intéressant. Le portail Nord est dédié à St Germain.

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Querelles de clochers en villages de Bourgogne

Posté par francesca7 le 31 décembre 2013

 

 

explo_2_21232_1_photo1_gL’église par exemple de DOMPIERRE EN MORVAN (Dompierre-en-Morvan était anciennement nommée Domus Petrus au XIIème siècle) est une des plus remarquables des environs. Bâtie en forme de croix latine, elle se compose de constructions de diverses époques. Le sanctuaire éclairé par une baie ogivale à meneaux est du 16ème siècle. Le chœur, du 12ème, porte une grosse tour surmontée d’un toit pyramidal qui abrite trois cloches (850 kg, 500 kg, 50 kg). Sur côté Nord on peut voir une chapelle gothique. La nef est du 16ème siècle. On remarque dans le portail le style de la Renaissance. Dans cette église, sont classés à titre définitif, depuis le 1er décembre 1913, deux vitraux datant de la fin du 14ème siècle et la statue en pierre de saint Pierre assis, du 15ème. 

En même temps (1887) que la construction d’un groupe scolaire, se pose aussi le problème « urgent » du clocher de l’église. Un projet de restauration déposé il y a 40 ans n’a pu être exécuté faute de ressources… voici le contenu :

« Le 3 avril 1887, le conseil municipal, considérant en effet que le clocher, depuis longtemps, menace ruine et qu’un accident imprévu peut hâter sa chute laquelle aurait des conséquences très graves, qu’il est en danger permanent pour les toitures environnantes ; que, d’après un examen sérieux fait par un architecte, il est évident que la flèche du clocher n’est susceptible d’aucune réparation utile, est d’avis (…) que les plans et devis dressés en vue des travaux soient approuvés. Le conseil, considérant que, de son côté, la commune n’a rien à affecter à cette dépense, mais qu’elle possède une réserve de bois communaux âgée de 17 ans, évaluée approximativement à 10 000 F (de l’époque), délibère : 

Mons le préfet est prié de bien vouloir autoriser la vente de la coupe (quart en réserve) que la commune de Dompierre possède au hameau de Courcelotte, et dont le produit sera destiné à couvrir les dépenses qu’entraîneront la reconstruction du clocher et l’élargissement des rues du hameau de Courcelotte ». 

Depuis une époque très reculée, le hameau de Courcelotte, considéré comme le plus pauvre de la commune et situé à proximité de l’essentiel des bois communaux, bénéficie d’affouages. Tous le sans, une coupe affouagère est évaluée et distribuée par feu, aux seuls habitants de ce hameau. Cet avantage en nature, toujours en vigueur aujourd’hui, a de tout temps été conservé avec vigilance ; « Touchez-pas à mon bois ! ». En mars 1890, le conseil municipal reprend la question du clocher, en sommeil pendant la construction du groupe scolaire, et constate à nouveau qu’il est extrêmement urgent de commencer les travaux projetés précédemment. La coupe de réserve a été vendue en 1888 et a rapporté une somme de 10 100 F, largement suffisante pour la reconstruction du clocher (9 335 F). Le reste sera consacré, comme prévu, à l’amélioration des rues de Courcelotte. 

Cette décision raisonnable pourrait satisfaire tout le monde, mais elle est âprement contestée par les habitants de Coucelotte. Ceux-ci comptent bien utiliser la totalité de la somme à leur profit ; avec le problème de l’école de Genouilly, c’est la deuxième pomme de discorde qui tombe dans le panier du maire. Protestations, réclamations et pétitions qui remontent jusqu’au ministère concerné, lequel donne raison au hameau (19 juillet 1890), bloquent la décision du conseil. Dans l’intérêt général de la commune, celui-ci ne peut accepter cet état de fait … 

La pression continua de monter…

En février 1894, une nouvelle pétition exige l’amélioration des chemins de Courcelotte et « que le hameau puisse être érigé en section spéciale, de manière à posséder des biens propres et avoir une représentation distincte au conseil municipal ». 

En réponse, « le conseil, considérant que le sectionnement de ce hameau entendu comme les pétitionnaires le réclament, amènerait la désorganisation de la commune, ne croit pas devoir s’arrêter sur cette question qu’il juge inopportune et à l’unanimité, est d’avis de la rejeter ».

Le 7 mars 1895, comme la situation est toujours bloquée, la majorité du conseil (quatre voix contre trois) abandonne le projet de reconstruction du clocher de Dompierre. Les trois conseillers désavoués expriment alors leur indignation en ces termes…

« (..) Mais reculer la difficulté n’est pas la résoudre, et dans le cas actuel, c’est l’aggraver. C’est pourquoi les soussignés estiment que la décision prise par la majorité du conseil est une désertion et un abandon des intérêts qui leur sont confiés, et peut avoir une conséquence matérielle et pécuniaire dont ils sont, selon nous, loin de se douter. Quant à nous, soussignés, sans cesser de considérer la commune comme un seul être collectif où les recettes et les dépenses doivent être (comme elles l’ont d’ailleurs toujours été jusqu’alors) communes dans un intérêt et un but également commun ; que toute autre interprétation est inique et despotique, et contraire aux principes égalitaires de la Révolution qui a supprimé les privilégiés et les parias. 

(…) Avant l’approbation de cette délibération, nous aurions peut-être prié M. le sous-Préfet, qui connaît moins que nous le milieu où nous nous agitons stérilement, d’user de la haute autorité morale auprès de nos honorables collègues et les engager à s’affranchir de toute autre préoccupation que l’intérêt général ; nous nous bornerons simplement auprès de nos concitoyens à décliner toute responsabilité résultant de la décision prise par la majorité de leurs mandataires ». 

images (1)En avril 1897, les habitants de Courcelotte poussent la provocation jusqu’à couper et s’approprier sans autorisation, les arbres qui se trouvaient sur le pâtis communal à proximité du hameau. « après une discussion assez vive, et après entente avec les représentants du hameau de Courcelotte et les autres représentants de la commune, le conseil fixe l’estimation des arbres et la somme pour chaque habitant qui a pris part au partage… » 

Le 30 novembre 1897, M. le maire démissionne à cause « des difficultés et des divisions existant tant au sien du conseil municipal que dans celui de la population elle-même ; constatant l’inutilité de ses efforts pour le bien de tous… » 

En juin 1898, le conseil remanié approuve les nouveaux plans et devis de reconstruction du clocher. En juillet, il votre les fonds nécessaires pour faire face à la dépense. Ces travaux seront financés par l’emprunt et par une subvention d’Etat. La situation e débloque. La réfection du clocher ne commencera toutefois que deux ans plus tard, en 1900, avec en prime l’obligation de refaire les toitures et les enduits de l’église qui se sont dégradés pendant tout ce temps. Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le 21 juin 1900, « M. le maire est heureux d’annoncer que l’affaire (somme produite par la vent d’une ocupe de vois en 1888), soumise aux habitants de Courcelotte sous forme de référendum, a été approuvée par la totalité d’entre eux, et il invite l’assemblée à ratifier les conditions de l’accord. 

Le conseil, considérant que l’accord intervenu entre la commune t le hameau de Courcelotte (…) est de nature à satisfaire l’intérêt général, et par conséquent à rétabli la bonne harmonie entre la commune t le hameau, a l’unanimité,

  1. Accepte, au profit de la commune, (…) la somme de 2 500 F (offerte par Courcelotte) sur le produit de la coupe de réserve vendue en 1888,
  2. S’engage à faciliter aux habitants de Courcelotte l’emploi du reste en demandant l’établissement d’un projet de réparations à exécuter aux chemins, puis et lavoirs du hameau, et en appuyant ce projet auprès de l’administration ».

A la satisfaction générale, les travaux « urgents » concernant l’église (reconstruction de la flèche du clocher, réfection de certaines toitures et de tous les enduits des murs) sont exécuté au cours de l’année 19000. Ils seront réceptionnés définitivement en février 1902. 

Ce siècle commence bien…. 

MAIS….. COUP DE FOUDRE….. (témoignage de R.Devry)

Le clocher est détruit par la foudre, le 8 juin 1956.

Ce jour là en fin d’après-midi, le temps est clame, sans une goutte d’eau, au loin l’orage commence à gronder. Soudain une boule de feu, accompagnée d’un formidable coup de tonner, illumine le ciel, et la foudre tombe sur le clocher dégageant des courants électriques de tous côté sur  de grandes distances ; toutes les installations électriques des maisons avoisinantes sont détruites. Dans certaines maison toutes proches, des objets posés sur le rebord des fenêtres traversent les pièces et se retrouvent projetés contre les portes. 

D’autre part, la commune reçoit la visite de M. de sous-Préfet de Montbard, d’origine algérienne, celui-ci croyant à un attenta, se réfugie à l’abri de sa voiture, dans laquelle son chauffeur attend, et de ce fait n’est même pas allé voir l’état de l’église… 

téléchargement (1)Les dégâts sont considérables, le clocher est découvert, la charpente disloquée, la nef à ciel ouvert, plusieurs tonnes de pierres se sont écrasées à l’intérieur, bisant les dalles du sol, les bancs, les candélabres, une partie de la statue de saint Pierre, enfin les vitraux sont soufflés. Une véritable vision d’apocalypse ! Curieusement, à l’extérieur, le monument aux morts est intact, le courant électrique suivant le grillage a démoli les pierres de taille qui se trouvent en avant du monument ; des blocs de 150 à 200 kg ont été projetés à quatre ou cinq mètres de hauteur avant de retomber dans la rue. 

L’estimation des dégâts est évaluée à une dizaine de millions de francs anciens ; la commune n’étant pas très bien garantie par son assurance, la reconstruction, qui durera trois ans, se fera grâce à des subventions et surtout par des dons très nombreux. 

(Extrait du registre de délibérations)

« En raison de la visite de M. le Sous-Préfet de Montbard, le conseil municipal s’est réuni à la mairie, le 8 juin 1956, à 16 heures….

Alors que la séance se termine, éclate un coup de foudre d’une violence extraordinaire, il est près de 18 heures. Une lumière aveuglante emplit la mairie ; l’ampoule électrique éclate, un couvercle du combiné de téléphone est projeté à travers la pièce. Les conseillers assis sous le combiné sont projetés en avant. La foudre est tombée sur l’église et a provoqué une véritable catastrophe. Les ardoises du clocher et les tuiles de l’église ont été soufflées et sont retombées dans un rayon de plusieurs centaines  de mètres. La charpente du clocher est ébranlée et le mur Ouest de la base du clocher s’est écroulé. En tombant, il a percé la voûte de la nef qui s’est effondrée à l’intérieur. Par bonheur, le chœur, partie la plus ancienne de l’édifice, et les vitaux classés ont peu souffert. Toutes les maisons du voisinage ont été touchées. Les citres ont été brisées par dizaine (à remarquer que les débris sont tous tombés à l’extérieur) ; les compteurs électriques sont détruits ainsi que l’installation téléphonique. Plus tard, de la fumée s’échappant d’un arêtier du clocher, les pompiers de Précy sous Thil interviennent pour écarter tout danger d’incendie… »

 

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