passage de la clepsydre à la montre
Posté par francesca7 le 23 décembre 2013
- à Messène, la source de Clepsydre3, dont l’eau alimentait la fontaine Arsinoé.
- à Athènes, sous l’Acropole, l’eau de la fontaine Clepsydre alimentait la clepsydre monumentale de l’agora d’Athènes6.
La plus ancienne clepsydre que l’on connaisse a été découverte à Karnak en 1904. Datée du règne d’Aménophis III, vers -1400, elle se trouve aujourd’hui exposée au musée égyptien du Caire. Elle est constituée d’un simple bol conique pourvu d’un orifice à la base, servant à l’écoulement de l’eau. La mesure du temps se faisait sur des graduations lisibles à l’intérieur du bol. On estime que les premières clepsydres ont été créées en Égyptevers -1600. Ce type de clepsydre à remplissage unique offrait une précision de l’ordre de 5 à 10 minutes.
Le principe de la clepsydre a également été utilisé par les Amérindiens.
Ce sont les Grecs qui améliorèrent la précision de la clepsydre vers -270. En raison de la baisse du niveau de l’eau, la pression à la sortie du bol se réduisait et le débit avec elle. Cela occasionnait une perte de précision. Les Égyptiens remédièrent à cela en graduant en conséquence les bols en fonction du niveau. Ils avaient également utilisé des bols en forme de cône, pour atténuer le problème de la pression. Mais la précision n’était toujours pas assez bonne. Pour maintenir la précision, il faut que le débit en sortie soit constant. Plusieurs solutions techniques on été inventées : l’inventeur grec Ctésibios imagina un système utilisant le principe des vases communicants et de la soupape, il y a aussi une méthode consistant à réduire progressivement la surface de la clepsydre (en pyramide inversée par exemple) pour avoir un profil de débit constant, une troisième méthode est l’utilisation d’un vase de Mariotte. Ces méthodes permettent d’obtenir un débit constant et ainsi augmenter la précision de cette horloge à eau.
Les clepsydres les plus perfectionnées ont été celles réalisées par les Arabes et les Chinois. En 807, le calife de Bagdad Haroun ar-Rachid offrit àCharlemagne une clepsydre mettant en branle des automates. Ce genre de clepsydre avait une vocation décorative plus qu’utilitaire. Et en 1088, l’ingénieur Su Song fit construire une clepsydre de plus de 10 mètres de haut à Kaifeng, Chine.
Les horlogers n’ont pas été groupés en corporations aussi anciennement que les apothicaires ou même que les orfèvres. C’est seulement en 1544 que François Ier accorda leurs statuts aux sept maîtres horlogers de Paris.
Ce retard tient à ce que l’on ne se souciait guère avant cette époque de « mesurer le temps » avec exactitude. En dehors du cadran solaire et du sablier, les Anciens ne connaissaient que la clepsydre, ou horloge à eau, à laquelle ils surent d’ailleurs adapter des cadrans, des sonneries et même des automates.
L’existence d’horloges à poids, avec régulateur par échappement, est signalée pour la première fois dans les textes au XIIIe siècle. Vers le milieu du XVe, la substitution au poids du ressort enroulé, permit enfin la fabrication de la « reloge a mettre sur table » (Louis XI en possédait au moins une) et un peu plus tard, de son diminutif : la montre.
Les statuts de 1583 et de 1646 fixaient la durée de l’apprentissage du compagnon horloger à huit ans, au bout desquels il devait, pour passer maître, fabriquer sous les yeux d’un des gardes-visiteurs, le chef-d’œuvre imposé, généralement une « horloge à réveil-matin ».
Chaque corporation d’horloger avait un poinçon bien défini dont la contrefaçon pouvait valoir à ses auteurs d’ « être pendus et étranglés ». (Déclaration royale du 4 janvier 1724.)
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