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Histoire de Poivre et son arrivée à nous

Posté par francesca7 le 21 décembre 2013

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Le poivre est une épice obtenue à partir des baies de différentes espèces de poivriers, des plantes de la famille des pipéracées. Seuls les fruits du Piper nigrum, du Piper cubeba et du Piper longum ont droit légalement à l’appellation de poivre.

L’espèce Piper nigrum produit, selon le stade de sa récolte et le type de sa préparation, le poivre vert, blanc ou noir. Le poivre gris étant simplement du poivre noir.

  • le vert est obtenu par la conservation humide de baies immatures ;
  • le blanc est constitué de baies mûres débarrassées de leur péricarpe ;
  • le noir est obtenu à partir de baies parvenues presque à maturité, fermentées puis séchées ;
  • le rouge est la baie de poivre arrivée à pleine maturité ;
  • le gris est du poivre noir moulu, c’est pour cela qu’on ne le trouve qu’en poudre. C’est le mélange du péricarpe noir et du cœur blanc qui donne cette couleur grise particulière.

L’espèce Piper longum produit le poivre long, très utilisé dans l’Antiquité et au Moyen Âge, mais presque oublié de nos jours. Le Piper cubeba produit le poivre cubèbe, un grain rond à petite queue, d’où son nom de « poivre à queue ».

L’histoire du poivre en dix dates

-324 Lors de ses expéditions asiatiques qui l’amenèrent jusqu’aux rives de l’Indus, Alexandre le Grand a probablement découvert les poivriers.
-25 Le gastronome romain Apicius fait l’éloge du poivre dans son livre de cuisine « le livre d’Apicius ».
Il décrit le poivre comme étant la reine des épices.
176 Devant le succès commercial du poivre, l’empereur 
Marc Aurèle décide de faire payer des droits de douane pour son importation.
410 Lors du sac de Rome, le roi des Wisigoths – Alaric - exige des Romains une contribution de 5000 livres de poivre, outre le butin.
1101 Les soldats de Gènes reçoivent chacun 1 kilo de poivre en récompense de la conquête de Césarée.
1150 Une guilde des poivriers, « The Guilde of Peppers » est créée à Londres. Seuls les membres de cette société officielle peuvent pratiquer le commerce du poivre.
1460 Alors qu’Henri le Navigateur s’éteint, un de ses navires revient à Lisbonne chargé entre autres de « graines de paradis » trouvées le long de la côte de Guinée; Libéria et Sierra Leone actuels.
1499 Retour triomphal à Lisbonne de Vasco de Gama, dont les vaisseaux sont chargés d’épices. 
L’Occident a brisé le monopole séculaire des épices !
1602 La Compagnie des Indes Orientales est créée. Elle possédait le monopole des droits commerciaux sur les épices et les poivres pour toute la zone située à l’est du Cap de Bonne-espérance.
2003 Lancement officiel de l’Académie des poivres et des autres épices exotiques à l’Espace Senghor à Bruxelles en présence d’une centaine de personnes.

Issu de l’Académie des Poivres

Le Poivre Blanc : le plus raffiné, est issu de la baie cueillie a maturité optimale: le grain est complètement formé, et à fait le plein de son arôme. Il est récolté lorsque la pulpe rougit, puis est trempé dans l’eau courante provenant d’une source naturelle pendant une dizaine de jours. C’est le rouissage. Il est ensuite lavé à grande eau, et séché au soleil. Débarrassé de la pulpe, le poivre blanc est moins piquant et plus doux que le poivre noir. Le poivre blanc de Penja est exceptionnel par son arôme et son parfum. Puissant et suave à la fois, ce poivre à un fond animal velouté. Ces notes sont lourdes, boisées, ambrées Histoire de Poivre et son arrivée à nous dans FLORE FRANCAISEet musquées.

Le Poivre noir :  Ce poivre est récolté avant maturité, dès que le cœur du poivre est formé. Il est ensuite séché au soleil pendant plusieurs jours. La pulpe, qui est verte à la récolte, se noircit et se rétracte sous l’effet de la chaleur.

Le poivre vert : Quelques semaines après la  floraison, les grappes de poivre apparaissent sur les lianes. Ce poivre est récolté manuellement, grappe par grappe, avant que le grain ne soit formé, c’est à dire avant maturité. Il est lavé et expédié 2 fois par mois par avion, afin d’offrir aux restaurateurs un maximum de fraîcheur. Il se conserve a température ambiante pendant une semaine, mais il peut se congeler pendant plusieurs mois. Idéal pour sauces et décoration

les 3 poivres : Il s’agit d’un mélange harmonieusement dosé afin d’associer la saveur du poivre blanc, la puissance donnée par le poivre noir et le parfum subtil et doux du poivre vert lyophilisé. »

Poivre rose

 dans Les spécialités

Le poivre rose, également appelé « baies roses », est une sorte de poivre obtenu à partir des baies de l’espèce Schinus terebinthifolius.

Aussi apprelé : Baie rose de Bourbon – Poivre de Bourbon – Poivre de la Réunion – Café de Chine - Encens - Faux poivre – Poivre brésilien – Poivre d’Amérique – Poivre marron – Poivre rosé – Poivre rouge – Poivrier d’Amérique.

Production

Île de la Réunion, Amérique du Sud, Floride, Madagascar, Nouvelle-Calédonie.

En trop grandes quantités, le poivre rose devient toxique : une douzaine de graines par plat est une mesure raisonnable.

La baie rose entre aussi dans la composition de certains parfums.

LE POIVRE : Son nom vient du sanskrit pippali, devenu en grec (peperi), puis en latin piper. La culture du poivrier est originaire de la côte ouest de l’Inde (côte de Malabar), dans l’État du Kérala, et a gagné d’autres pays d’Asie du Sud-Est, Madagascar et le Brésil. Son utilisation en Grèce daterait de l’épopée d’Alexandre le Grand.

L’histoire antique du poivrier noir est souvent liée, et confondue, avec celle du poivrier long. Les fruits secs de ce dernier ont été utilisés pour fabriquer des pipeaux. Les Romains se sont servis des deux espèces sans distinction. C’est la découverte du Nouveau Monde et des poivres du Chili qui a fait disparaître l’utilisation du poivrier long. Les fruits du poivrier du Chili, une fois secs, ressemblent à ceux du poivrier long. Celui-ci était plus facile à cultiver en Europe.

Au Moyen Âge, les épices comme le poivre étaient rares. La conquête d’Alexandrie en 642 par les Arabes marqua le début de ce commerce. Voilà pourquoi les épices les plus rares, comme le poivre, furent utilisées comme monnaie d’échange. De là vient également l’expression « cher comme poivre », ou encore « payer en espèces (épices) ». La richesse d’un noble pouvait être évaluée selon la quantité de poivre qu’il possédait. C’est ainsi que par la suite, les riches Allemands furent surnommés sacs de poivre.

Son prix exorbitant au Moyen Âge et le monopole sur le commerce tenu par l’Italie négociant avec les marchands arabes, a été l’une des raisons qui ont conduit les Portugais à trouver une route maritime vers l’Inde. En 1498, Vasco de Gama devient la première personne à atteindre l’Inde en contournant l’Afrique ; alors que les marchands arabes à Calicut demandent à son messager ce qu’il est venu faire, il répond « nous cherchons des chrétiens et des épices ». À la suite du traité de Tordesillas en 1494, le Portugal se voit accorder les droits exclusifs sur la moitié du monde dont est issu le poivre noir.

grains de poivre noirLes Portugais développent des comptoirs en étendant leur Empire des Indes grâce à Afonso de Albuquerque. Leur monopole ne dure que la première moitié du xvie siècle, les anciens réseaux de commerce arabe et vénitien parvenant à contourner leur blocus d’autant plus aisément que les Portugais ont plus d’hommes à garder les forteresses de leurs comptoirs que de marins et qu’ils n’ont jamais réussi à prendre le contrôle du golfe d’Aden. Au xviie siècle, les Portugais perdent la quasi-totalité de leur commerce du poivre de l’Océan Indien au profit des Hollandais (avec leur Compagnie hollandaise des Indes orientales) et des Anglais qui profitent de l’annexion de l’Espagne sur le Portugal (1580 à 1640). À partir du xvie siècle, le poivre est également cultivé à Java et Sumatra (îles qui font aujourd’hui partie de la République d’Indonésie), en péninsule Malaise et ailleurs en Asie du Sud-Est, mais ces régions commercent principalement avec la Chine, où l’on consomme le poivre localement. Le poivre est également cultivé à Madagascar. Les ports de la côte de Malabar commercent le poivre avec les Hollandais dans la période 1661-1663.

Avec le développement du commerce et la démocratisation des épices au niveau de la bourgeoisie, le prix du poivre diminue à la Renaissance (la valeur totale des importations qui augmentent restant quant à elle constante).

La production mondiale de poivre atteint un pic de plus de 355 000 tonnes en 2003. Elle est de 271 000 tonnes en 2008.

Le Viêt Nam, qui ne produisait que 25 000 tonnes en 1994, est depuis 2001 le premier pays producteur et exportateur. Il a le plus fort rendement à l’hectare : 1 200 à 1 300 kg (l’Inde a un rendement de 314 kg).

En 2008, le Viêt Nam produit 34 % de la production mondiale (98 500 tonnes). Il est suivi de l’Inde (19 %, 50 000 tonnes), du Brésil (13 %, 35 000 tonnes), de l’Indonésie (9 %, 25 000 tonnes), de la Malaisie (8 %, 20 000 tonnes), de la Chine (7 %), du Sri Lanka (6 %) et de la Thaïlande (4 %).

Toujours en 2008, les exportations sont de 83 000 tonnes pour le Viêt Nam, de 36 000 tonnes pour le Brésil, de 30 000 tonnes pour l’Inde, de 19 000 tonnes pour la Malaisie, de 16 300 tonnes pour l’Indonésie, de 8 500 tonnes pour le Sri Lanka, de3 000 tonnes pour la Chine et de 1 500 tonnes pour la Thaïlande et 1 200 tonnes pour Madagascar.

En 2009, la production mondiale est de 285 000 tonnes dont celle du Viêt Nam atteignant 105 600 tonnes. En 2010, la production mondiale est estimée de 320 000 à 350 000 tonnes.

Une bonne partie du poivre part vers Cochin, capitale de l’épice, où se croisent négociants, acheteurs, experts et fonctionnaires.

 

 

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Histoire du champignon

Posté par francesca7 le 21 décembre 2013

Cueille

Très tôt, à l’époque des Romains déjà, les habitants d’Europe honoraient le champignon. En Amérique Centrale et Latine également, on en utilisait il y a déjà des siècles de cela. Ils étaient spéciaux et mystérieux et on les utilisait souvent pour des rituels ancestraux.

Le terme de champignon est un mot français qui s’applique à la fois aux champignons et aux moisissures. Aux alentours de 1650, un cultivateur français de melons, à proximité de Paris, découvre que des champignons poussaient sur l’engrais de forçage de ses melons. Il décide alors de cultiver ce nouveau délice exotique au niveau commercial et de l’introduire dans des restaurants parisiens exclusifs. Le champignon se voit à l’époque baptiser : champignon de Paris. Plus tard, le jardinier français, Chambry, découvre que les carrières représentaient un environnement frais et humide, idéal pour la culture des champignons, et par la suite, une importante culture de champignons se développe dans les carrières abandonnées situées aux alentours de la ville de Paris. 

Les premiers champignons cultivés l’ont probablement été en Asie aux alentours de l’an 600. En Europe, ce n’est qu’au 17ème siècle que les premiers champignons cultivés, les champignons de Paris, ont fait leur apparition. Aux Pays-Bas, c’est au début du 19ème siècle que nous découvrons également les premiers champignons, mais il faut attendre jusqu’après 1900 pour qu’ils soient cultivés à plus grande échelle dans les Mergelgrotten au Limbourg. Les premières années de culture, le champignon était un produit extrêmement exclusif et réservé aux nantis. Toutefois, depuis, des méthodes de culture plus performantes et plus efficaces ont été mises sur pied et la culture de champignons a pris un essor considérable. Ce n’est qu’après 1950 que le champignon est réellement connu du consommateur néerlandais. Depuis lors, on cultive des champignons dans diverses régions des Pays-Bas, surtout au sud des grands fleuves. La culture néerlandaise des champignons est surtout réputée pour son contrôle strict.

Au cours des 50 dernières années, les Pays-Bas sont devenus le plus gros pays producteur de champignons au sein de l’Union européenne, avec une production annuelle de 270 millions de kilos qui génère plus de 10.000 emplois. Après la Chine et les Etats-Unis, les Pays-Bas occupent la 3ème place au niveau mondial, la Chine arrivant en tête. A elle seule, elle fournit 70% de la production mondiale. Chaque année, dans le monde entier, des millions de tonnes de champignons sont cultivées.

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1651   Découverte du champignon dans les environs de Paris par un cultivateur de melons qui avait arrosé les déchets de la culture de melons avec l’eau de lavage de champignons mûrs.
1707   Première culture contrôlée des « champignons comestibles » dans le potager.
1800   Culture de champignons dans des carrières souterraines où règne un climat propice à la culture permanente de champignons.
1825   Des champignons sont cultivés sur un domaine à proximité de Haarlem.
1900   Culture des champignons dans les « grottes de velours » de Valkenburg et au St. Pietersberg près de Maastricht.
1934   Premières recherches scientifiques dans le domaine de la culture des champignons dans la    Proefstation (station d’essai) de Naaldwijk.
1946   Laboratoire de culture des champignons à Houtem St.Gerlach (Limbourg du Sud), placé sous la direction des grands pionniers des champignons, le Drs. Bels et son épouse, le Dr. Bels-Koning
1950   Construction des premières cultures modernes de champignons en surface avec plusieurs espaces de culture. Les plateformes étaient fabriquées en béton.
1953   Fondation de la CNC, la « coöperatieve 
Nederlandse Champignonkwekersvereniging » (association coopérative néerlandaise des cultivateurs de champignons) à Mook. Cette association a donné l’impulsion en vue de la fondation, en 1957, de la « proefstation voor de Champignoncultuur » (station d’essai pour la culture des champignons) à Horst.
1955   Culture dans des boîtes en bois dans une plateforme.
1960   Culture dans des lits en bois sur des rayonnages métalliques.
1975   Culture dans des rayonnages entièrement métalliques, avec mécanisation de l’apport et de l’enlèvement du compost pour champignons.
2007   Introduction MyChampi 

Source : http://www.mychampi.com/fr/home

UN SITE A VISITER : http://ruedeslumieres.morkitu.org/apprendre/champignon/origine/index_origine.html

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Marie-Antoinette, un souvenir

Posté par francesca7 le 21 décembre 2013

16 octobre 1793. Marie-Antoinette est guillotinée pour trahison et supposé inceste sur son fils…

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Pour obtenir la condamnation de la reine, l’accusateur public Fouquier-Tinville porte les pires accusations non fondées.

 

Le 16 octobre 1793, après un procès bâclé, la veuve Capet est condamnée à mort par le Tribunal révolutionnaire. L’accusateur public Fouquier-Tinville ne fait pas dans la dentelle. Il l’accuse d’inceste sur son fils, prétendant qu’on l’a surprise en train de lui faire des attouchements. Une accusation si détestable que les femmes du public applaudissent la reine quand celle-ci répond : « [...] la nature elle-même refuse de répondre à une telle accusation faite à une mère. J’en appelle à toutes celles qui peuvent se trouver ici ! » Accusée également d’entente avec les puissances étrangères, elle est condamnée à mort pour haute trahison à 4 heures du matin.

Raccompagnée dans son cachot de la Conciergerie où un gendarme la veille en permanence, elle réclame de l’encre et une plume pour écrire une longue lettre à Madame Élisabeth, soeur de Louis XVI, qui est restée au Temple avec ses enfants. Avec émotion, elle trace les derniers mots : « Mon Dieu, ayez pitié de moi ! Mes yeux n’ont plus de larmes pour pleurer pour vous mes pauvres enfants. Adieu, adieu ! » 

Vers 7 heures du matin, la domestique Rosalie Lamorlière, placée près d’elle par le gardien de la Conciergerie, lui apporte un bouillon et du vermicelle. La reine ne s’est pas couchée. Toujours vêtue de noir, elle est étendue sur son lit, la tête tournée vers la fenêtre. Des larmes coulent sur ses joues. À côté de son destin, celui de Sissi est un long fleuve tranquille. Marie-Antoinette ne parvient pas à avaler plus de quelques cuillerées. Juste avant que le jour ne se lève, un prêtre assermenté, l’abbé Girard, vient lui proposer de l’entendre en confession. Elle l’éconduit lui expliquant que s’il a l’amitié de ses persécuteurs, il ne peut avoir sa confiance. C’est qu’il insiste, le cafard en robe. « Ma conscience est en paix, monsieur ; je paraîtrai devant mon Dieu avec confiance. » Girard se retire mortifié, jetant aux gendarmes : « Son orgueil est toujours le même, il ne la quittera que sur l’échafaud. »

Ses cheveux avaient blanchi

À huit heures, un huissier vient lui ordonner de quitter ses vêtements de deuil qu’elle portait au tribunal car ils rappellent qu’elle est veuve de Capet. Elle doit s’habiller en blanc. Rosalie l’aide à enfiler une chemise en la cachant du gendarme. Mais celui-ci se lève et s’allonge sur le lit pour ne pas perdre une miette du spectacle. Marie-Antoinette jette un fichu sur ses épaules tout en réprimandant le malotru : « Au nom de l’honnêteté, monsieur, permettez que je change de linge sans témoin. » Mais il refuse de se retourner sous prétexte qu’il a l’ordre de ne pas la perdre de vue. La reine enfile son déshabillé blanc lui servant habituellement de robe du matin. Elle couvre ses cheveux d’un simple bonnet de linon. 

En attendant le bourreau, Marie-Antoinette prie. Vers 10 heures et demie, la porte du cachot s’ouvre pour laisser pénétrer le greffier du Tribunal révolutionnaire, Fabricius, devançant les quatre juges du Tribunal. Il s’apprête à lui lire à nouveau la sentence. « Cette lecture est inutile, je ne connais que trop bien cette sentence. » Protestation inutile. À la fin de la lecture, Henri Sanson, qui assiste son père, Charles-Henri, exécuteur en chef des hautes oeuvres de Paris, s’approche de la détenue pour lui lier les mains. Elle recule, plaidant que son époux les a gardées libres. Inutile, Henri les lui saisit sans ménagement pour les lui attacher dans le dos. Puis il lui enlève sa coiffe pour lui couper les cheveux avec la dextérité de Jean Louis David massacrant Jeanne Mas. Au passage, le bourreau remarque qu’il aurait pu lui faire une couleur car les cheveux de la reine ont blanchi durant son emprisonnement.

Un enfant lui fait une révérence

Marie-Antoinette, un souvenir dans FONDATEURS - PATRIMOINE 180px-Louise_Elisabeth_Vig%C3%A9e-Lebrun_-_Marie-Antoinette_de_Lorraine-Habsbourg%2C_reine_de_France_et_ses_enfants_-_Google_Art_ProjectIl est temps de sortir du cachot pour rejoindre la charrette chargée de transporter la reine jusqu’à la guillotine dressée place Royale (place de la Concorde, aujourd’hui). Tremblant de froid, Marie-Antoinette, tenue en laisse par Charles-Henri, découvre avec horreur la cour de la Conciergerie remplie de curieux qui n’hésitent pas à l’injurier. Elle garde le silence. Le bourreau l’aide à grimper sur la charrette tirée par deux percherons. Charles-Henri avait réclamé une berline comme pour Louis XVI, mais Fouquier-Tinville la lui a refusée. La citoyenne Capet s’installe sur une planche, juste derrière le cheval. L’abbé Girard s’assoit auprès d’elle, tentant toujours de la convaincre de se confesser. Elle l’ignore royalement.

Le convoi se fraie un chemin entre deux haies de soldats pour retenir la foule ou empêcher toute tentative d’évasion. Les injures fusent. Dans la rue Saint-Honoré, elle voit un jeune enfant lui faire une révérence, lui envoyant un baiser de la main. Un souvenir indélébile pour le petit Thierry Ardisson… La reine rougit, ses yeux se remplissent de larmes. Devant l’église Saint-Roch, le cortège est arrêté par l’horrible comédien Grammont à la tête de quelques cavaliers, pour donner le temps à la foule de l’insulter copieusement. « Médicis ! Messaline ! Frédégonde ! » Elle ne répond toujours pas. Le convoi reprend sa route jusqu’à l’échafaud dressé peu avant l’entrée du jardin des Tuileries. Il a fallu une heure et demie pour accomplir à peine 2,5 kilomètres. Trois doubles rangs de soldats et plusieurs canons isolent la guillotine de la foule.

Elle marche sur le pied du bourreau

Couleur de craie, Marie-Antoinette descend de la charrette aidée par le bourreau avant d’escalader l’escalier de l’échafaud. Elle perd un soulier, mais aucun prince ne le ramasse. Avec l’autre, elle marche sur les pieds de Charles-Henri, qui laisse échapper un cri de douleur. Elle s’excuse : « Monsieur, je vous demande pardon. Je ne l’ai point fait exprès. » Devant la 220px-QueenMarie-AntoinetteRevolutionaryTribunal dans Parismachine infernale, elle devient blanche et pousse encore deux soupirs, mais parvient à conserver sa dignité. Henri, que son père laisse officier à sa place, arrache le fichu qui protège son col et sa poitrine. Sans résistance, elle se laisse ficeler par les aides du bourreau sur la planche. Celle-ci bascule, la lunette se ferme, le couteau tombe. La tête bascule dans le panier. Les paupières battent deux ou trois fois. Il est midi quinze. Le jeune Sanson attrape la tête de feu la citoyenne Capet par les cheveux pour la brandir devant la foule en criant : « Vive la République ! » Soudain, plus de cris, plus d’injures. La foule se tait, piteuse devant le spectacle, avant de se disperser en vitesse. 

Le corps de Marie-Antoinette est inhumé au cimetière de la Madeleine à côté de celui de Louis XVI. 

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Paris bâtit par Haussmann

Posté par francesca7 le 21 décembre 2013

À la demande de Napoléon III, Haussmann entreprit des travaux d’une telle ampleur qu’ils ont donné à la capitale sa physionomie actuelle

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Faire de la capitale une ville moderne. Telle était la mission d’Haussmann, qui, pendant près de dix-sept ans avec un soutien inconditionnel de Napoléon III, transforma Paris. Avant le vaste chantier entrepris par Haussmann, Paris n’avait pas la carrure d’une capitale, et ne reflétait pas les aspirations de pleine puissance de Napoléon III. Ville médiévale aux ruelles étroites et insalubres, parfois glauques et mal famées, Paris a littéralement été bouleversée par les plans du baron. Dans un premier temps il « nettoya » les rues, expropriant et indemnisant les habitants puis défonçant des centaines de constructions. Parmi les bâtiments et monuments démolis, on compte le marché des Innocents, la tour des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Latran, l’hôtel Coligny ainsi que de nombreuses églises et chapelles, le percement des boulevards Sébastopol-Magenta et Saint-Germain, les avenues Foch, Victor-Hugo et George V, les rues de Rivoli, Rennes et Réaumur…

Il façonna ensuite de grandes avenues capables d’absorber une circulation en constant accroissement – chiffres de l’évolution démographique – et dota la capitale de deux poumons en aménageant les bois de Boulogne puis de Vincennes et en construisant un chemin de fer circulaire pour faciliter les communications. Haussmann construisit sans compter. Le but de tous ces travaux était de créer des voies de communication et d’échanges, des infrastructures pour favoriser le commerce mais aussi la vie quotidienne des habitants en améliorant l’hygiène et en les tirant vers un niveau de vie plus élevé.

Son projet pour Paris intégrait également la mise en place d’un immense réseau d’égouts. Accompagné de l’ingénieur Eugène Belgrand, Haussmann développa les égouts dans des proportions invraisemblables pour l’époque : en 1878, Paris comptait près de 600 kilomètres d’égouts. On lui doit également le parc Montsouris, les Buttes-Chaumont, le visage actuel des Champs-Élysées, les Grands Boulevards, etc.

Pendant près de dix-huit ans, entre 1853 et 1870, Haussmann dirigea une équipe chargée de révolutionner le paysage urbain de la capitale. Soutenu par Napoléon III et le ministre de l’Intérieur Persigny, Haussmann s’entoura d’une équipe dévouée et efficace composée de personnes telles que le scientifique Dumas, les architectes Hittorff, Baltard, Ballu et Garnier, mais aussi des banquiers Péreire et Rothschild, rivaux réunis par des intérêts communs. En effet, le baron bénéficiera de budgets considérables et souvent dépassés pour réaliser son projet alimenté en partie parce que l’on appellera l’ »Emprunt ». Ce financement se fait par un système d’emprunt gagé par les recettes de la ville en constante augmentation et présenté comme le modèle de « dépenses productives », ingénieuse formule inventée par Persigny et Haussmann. Un montage financier qui finalement causera l’éviction d’Haussmann. Face à l’ampleur et au coût des travaux, de nombreux sceptiques ont cherché à écarter le baron, et lorsqu’on voit les chiffres, on comprend pourquoi : avant l’entreprise d’Haussmann, Paris récoltait en 1852 environ 52 millions d’impôts ; en 1869, ce sont près de 232 millions qui entrent dans les caisses. Le coût du projet haussmannien s’élève à environ 2,1 milliards.

Le désaveu de Napoléon

Paris bâtit par Haussmann dans FONDATEURS - PATRIMOINE 220px-Napoleon_saintheleneTout n’allait pas trop mal jusqu’en 1867, où le peuple et plusieurs parlementaires tels que Ernest Picard et Jules Ferry commencèrent à demander des comptes, parfois de façon virulente, las des pratiques douteuses d’Haussmann pour mener à bien la tâche qu’il s’était fixée. Un débat au Parlement conduira à l’instauration d’un contrôle de son travail, chose qu’il avait toujours soigneusement évitée. Juste avant la chute de l’empire, alors qu’il espérait encore décrocher un poste ministériel pour développer ses chantiers à l’échelle nationale, Haussmann est renvoyé par le chef du gouvernement Émile Ollivier

Il est donc relevé de ses fonctions par le décret impérial du 5 janvier 1870, publié dans le Journal officiel du 6. En effet, à la fin du Second Empire, Haussmann est l’un des hommes les plus brocardés de France. Il a bousculé trop d’habitudes et remis en question trop de situations acquises : le remodelage de la géographie parisienne et les programmes de constructions nouvelles ont, en effet, déclenché une vague de spéculations sans précédent. Le coût des travaux entrepris est énorme, à tel point que Jules Ferry en écrira le célèbre pamphlet Comptes fantastiques d’Hausmann. Des monuments vénérables ont été détruits trop brusquement et le personnage d’Haussmann présente un côté agaçant. Tout au long de sa carrière, il a montré une ambition forcenée, d’un opportunisme impudent.

Avec le recul du temps et en prenant compte tout de même de la disparition d’un nombre important de constructions et sites liés à l’histoire de Paris et de France, on ne peut que reconnaître la nécessité et la beauté du résultat des travaux menés par Haussmann. 

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