A tout seigneur tout honneur
Posté par francesca7 le 17 décembre 2013
Il faut honorer et respecter le mérite partout où il se rencontre
L’origine de ce proverbe se trouve dans le titre même ; il date du Moyen Age. Les droits de l’ancienne féodalité se divisaient en droits utiles et en droits honorifiques. Les droits utiles consistaient en redevances, prestations sur les récoltes, sur la chasse, et en impôts plus ou moins lourds. Les droits honorifiques se traduisaient en hommages, en encens offert à l’église, etc.
Dans l’ancienne province du Poitou, par exemple, existait cette coutume que les vassaux étaient tenus de présenter à leur seigneur un roitelet lié sur une charette traînée par quatre boeufs. Dans une autre partie de la France, à Remiremont (Vosges), l’abbesse se faisait apporter chaque année au 24 juin, en plein été, un plat de neige. Celui de ses vassaux qui n’avait pas su conserver de la neige devait conduire à l’abbaye une paire de taureaux blancs.
Évidemment ancienne, puisqu’elle dérive des usages de la société médiévale où le vassal devait rendre honneur au seigneur, cette phrase est alors parfois mise au pluriel : « à tous seigneurs, tous honneurs » Dictionnaire de Furetière. Elle est passée telle quelle dans notre langage, tout en perdant son sens propre avec la disparition des seigneurs. Ici, dans son numéro du 1er janvier 1792, Hébert met en scène son héros en train de rendre ses visites de nouvel an. En vertu de la formule « la Nation, la Loi, le Roi », qui place le pouvoir législatif avant le pouvoir royal, et pour mieux marquer que la souveraineté nationale n’est plus entre les mains de Louis XVI, il offre donc d’abord ses étrennes à l’Assemblée législative.
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