vous connaissez la VEULES
Posté par francesca7 le 8 décembre 2013
C’est à partir du xviie siècle que les habitants de Veules-les-Roses (qui s’appela Veules-en-Cauxjusqu’en 1897) utilisèrent le petit cours d’eau à des fins économiques. Une dizaine de moulinsfurent édifiés (un tous les 100 mètres) pour moudre le blé et le colza dont on extrayait l’huile, pour fouler le lin fournissant ainsi la matière première aux ateliers de tisserands. Dès le xiiie siècle, il existait, à l’embouchure de la Veules, un moulin de mer qui fonctionnait grâce à un bassin fermé par une porte à marée haute et que l’on ouvrait à marée descendante. À sa source, les habitants cultivaient le cresson, plante aquatique par excellence, commercialisé à Paris. Au xixe siècle, l’activité des moulins déclina en même temps que le village devenait un lieu de villégiature pour le milieu intellectuel parisien; Paul Meurice, Alexandre Dumas fils, Jules Michelet firent de fréquents séjours sur les bords du petit fleuve.
Aujourd’hui, le lieu est toujours prisé des touristes qui, après avoir respiré l’air iodé de laManche, peuvent accomplir d’agréables promenades leur permettant de découvrir quelques-uns des anciens moulins, restaurés avec soin.
Veules-les-Roses est une station balnéaire et une commune française, située en bord de mer, dans le département de la Seine-Maritimeen région Haute-Normandie.
Ses habitants sont les Veulais. Il s’agit du vieil anglais wella (anglais moderne well « puits »)3 ou du vieux norrois vella4, au pluriel qui peut désigner un cours d’eau ou une source, en l’occurrence « la Veules ». Le transfert du nom d’un cours d’eau au nom d’un lieu est fréquemment observé, ainsi trouve-t-on en Seine-Maritime : Dieppe, Fécamp, Eu, etc.
Homonymie avec les Wells d’Angleterre.
On identifie cet élément en Normandie dans des composés fréquents comme Cresseveuille (Cresseveulle 1668 cf. Creswell, GB), Rouelles (désigné sous la forme Rodewella au Moyen Âge cf. Rothwell, GB), Rouelles (lieu-dit à Sainte-Mère-Église), le Radegueule (Radevel XIIesiècle cf. Radwell, GB).
Le déterminant complémentaire -les-Roses a remplacé celui de -en-Caux (Journal Officiel du 30 juillet 1897).
Le cours de la Veules est tout entier contenu sur le territoire de la commune de Veules-les-Roses. Sa source est localisée à 20 mètres d’altitude environ au nord du lieu-dit la Cavée d’Iclon et son embouchure se situe à l’ouest de l’ancien blockhaus.
Son cours est très limité puisqu’il se réduit à 1 195 mètres : Soyons honnête. A vélo, la virée ressemble plus à une promenade tranquille, avec tout de même quelques petites montées et descentes aussi sèches que courtes. A Veules-les-Roses, le circuit du plus petit fleuve de France s’arpente sans encombre, à condition toutefois d’être matinal. Sans quoi, vous risquez de croiser trop de piétons.
Se perdre est conseillé, au bout, il y a toujours la mer
Le départ se fait au pied de la falaise. Petit tour circulaire vers la mer, en devisant le bleu du ciel (pour de vrai) histoire de se dire qu’au bout de la boucle, la mer sera toujours là, version été (pour de vrai). Tout de suite, il faut se hisser pour redescendre rapidement vers la place du marché, rebaptisée place des Ecossais le jour de la Libération. Les habitations, rehaussées largement de briques, de silex, sont plutôt bien entretenues. Mais c’est la salle Anaïs Aubert qui attire l’œil. Une salle de cinéma qui aligne quatre ou cinq films, en alternance. Un bon point pour la cité.
Quelques maisons fort bien fleuries plus loin, le circuit évoque les tisserands par le biais de magnifiques chaumières. L’atmosphère humide, de faibles écarts de températures ont contribué à la régularité et à la finesse du fil de coton sorti de ces belles bâtisses de Veules. Jusqu’en 1847, quand les métiers à tisser mécanique ont commencé à se faire entendre. Un coup d’œil sur la chapelle en grès édifiée en 1162 – dernier vestige du couvent fondé par les Pénitents du Tiers Ordre de Saint-François d’Assise -, et il faut (un peu) forcer sur les pédales pour rejoindre la cressonnière, lieu incontournable de Veules-les-Roses. Pas de chance, c’est l’été et le cresson est maigrichon.
C’est à partir de fin juillet que les semis ou bouturages sont effectués, pour s’achever en mars. Il faut 6 à 8 semaines pour que les bottes (ou chignons) soient formées, prêtes pour la consommation. Pour l’heure, aux sources de la Veules, même un peu vides, les lieux conservent leur magie. Avec des canards colverts à observer, à moins de dénicher (avec un peu de patience) une poule d’eau. Les abords de la cressonnière alternent avancées, recoins pour déboucher sur de nouveaux points de vue, et forcément admirer l’un des onze moulins de la boucle.
Redescendre vers un des plus beaux endroits du circuit, l’abreuvoir. Jadis, le gué était la seule entrée de Veules, et les animaux venaient s’y désaltérer. On s’y attarde sans se faire prier tellement les chaumières sont belles, et les truites pas farouches du tout. Cela dit, les lieux constituent des frayères pour la Fario. Interdiction de pêcher par conséquent.
Même considération de l’autre côté de la rue principale de Veules, où le Moulin Anquetil en impose, tourne allègrement. Incendiée lors de la bataille de Veules en juin 1940, sa roue se joue du temps. La suite, superbe, est faite d’un sentier qui alterne montées, descentes, angles droits, passages entre les arbres, le tout rythmé toujours par les moulins : celui des Aïeux, des Tourelles, du Marché, de la Mer… Les habitations embrassent constamment le plus petit fleuve de France. Il est vrai qu’avec des Pucheux (récipients), on puisait autrefois l’eau dans ce fleuve. La Veules, justement, débouche sur la mer. La voilà de nouveau, toujours bleue et charmeuse.








































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