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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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XVII° siècle et les cloches refondues

Posté par francesca7 le 7 décembre 2013

 

220px-Villedieu-Cloches3La dernière refonte de la Mutte, de Metz, eut lieu en 1605 ; on lit sur le bronze, dit M. Bégin . »Et mes fodeurs (sic) ont esté J. DUBOIS dict MABLE, M. SONOYS, J. VOITIÉ, N. HUTINET BAINS, S. FRANÇOIS Abel. »Nous retrouvons à Nancy, l’année suivante, trois de ces fondeurs. En 1606 lit-on dans les délibérations du conseil de ville, fut passé « marché avec NICOLAS HUTTINET, fondeur de cloches à Huillécourt ; JEAN DU BOlS, demeurant à la Mo­the, et Melchior SAUNOIS, de Romain-sur-Meuse, pour faire les trois cloches de l’église Saint-Epvre « . Puis, dans le compte des receveurs de la ville pour 1607-1608, il est fait mention de « remontrance au sujet du marché passé avec HUTINET et JEAN DUBOIS pour faire une petite sonnerie répondant en accord à autres trois cloches qui sont déjà au clocher de Saint-Epvre « .

Le même « JEAN DUBOIS, fondeur à La Mothe », fit, en 1619, une nouvelle cloche, appelée Madelaine , pour l’église Saint­ Nicolas de Neufchâteau. En 1612 , »ABRAHAM et THOBI LES DELAPAIX », de Nancy (croit-on), fondirent la cloche de Pulligny, qui existe encore et jouit d’une assez grande renommée. Ces artistes, – car on peut, ce semble, leur donner cette qualification , – paraissent avoir eu des fils ou des neveux qui furent de grands voyageurs; si nous retrouvons , en effet, le nom de Charles Lapaix à Breuvannes, en 1680, nous remarquons, par contre, celui d’A. de la Paix à Chaumont, en 1654, et à Bayeux, en 1697; mais nous devons surtout appeler l’attention sur François DelapaIx, qui était en Hollande, en 1670.C’est ici, du reste, le lieu de citer les fondeurs lorrains qui allèrent dans le pays que nous venons de nommer, puisque le plus ancien est indiqué en 1617; quelques-uns, furent , sans doute, des protestants, forcés de quitter leur pays : les prénoms inscrits sur la cloche de Pulligny, tous deux tirés de l’Ancien Testament, semblent bien en rapport avec les idées de la Réforme.

M. le comte de Marsy, directeur de la Société française d’archéologie, a fait connaître ces Lorrains qui travaillèrent en Hollande ; nous nous bornerons à reproduire leurs noms et les dates sous lesquelles on les trouve. Ces Noms sont ceux de : JEAN SIMON, 1617, 1620 ; ANTOINE TILLUS , 1620; PiERRE JOLY, Lorrain ou Français, 1620 ; ANDRÉ OBERTIN Ou AUBERTIN, 1628, 1629,1631 ; NICOLAS ROYER, 1628, 1629 ; FRANÇOIS SIMON, probablement fils de Jean, 1629, 1631, et apparemment 1621, 1637, 1643, 1644 GODEFROI BOULARD, CLAUDE NOILLO, CLAUDE GAGE, 1644 ; enfin FRANÇOiS DELAPAIX, 1670. Peut-ètre, ajoute M. le comte de Marsy, pourrait-on ajouter â ces noms ceux de quelques fondeurs qui , par leur forme, semblent appartenir à la France, tels que les FRÉMY Jean (1703), Mammé (1704 et 1787), et Claude (1176); G. JULIEN et Joseph PETIT (1717 et 1721), Marc LE SERRE (1698), Claude et François SPONNEAUX (1686 et 1690), Hugues WERY (1690) ; mais je ne puis déterminer leur province, et, à cette époque, il est possible que plusieurs de ces artistes soient des réfugiés protestants, s’étant figés en Hollande à la suite de la révocation de l’édit de Nantes « .En 1633, l’église de Sainte-Croix, près de Craon (Mayenne), « s’enrichit d’une petite cloche, qui fut fondue par FRANÇOIS GARNIER et JEAN GARNIER, du païs de Lorraine ». JEAN et PiERRE HUART, d’Épinal , firent, en 1634, quatre cloches pour l’église des Jésuites de Pont-à-Mousson, aujourd’hui paroisse St-Martin; deux d’entre elles existent encore.L’année 1637 nous transporte dans le sud-ouest de la France, où, plus tard, nous aurons encore occasion de retourner; les grands malheurs de la Lorraine, pendant le milieu du XVII° siècle, ne sont certainement pas étrangers à l’absence des documents locaux pour cette époque, puisque, loin de songer â faire fabriquer des cloches, les populations avaient assez de souci de pourvoir â l’existence matérielle. En 1637, la paroisse de Saint-Maurice à Luc (Aveyron) fit marché avec « CLAUDE BAJOLLET, maître fondeur du bourg de Saint-Romain sur Muze en Lorraine, pour la refonte de la seconde cloche de l’église ». Le 10 mai 1643, fut passée convention « entre le chapitre de la cathédrale de Rodez, agissant comme prieur de l’église de Mayran, d’une part, JEAN MOLLOT et JEAN BAJOLLET, natifs de Roman en Lorraine, pour la refonte de la grosse cloche dudit Mayran ».

XVII° siècle et les cloches refondues dans CLOCHES de FRANCE 220px-Villedieu-Cloches4De l’année 1650, date une « convention pour la refonte, par CLAUDE HUMBERT, maître fondeur de Lorraine, de la grande cloche d’Auzits, dépendant de la commune de Limouze (Aveyron) ». Vers cette époque, le fléau de la guerre cesse d’accabler aussi lourdement la Lorraine; et, peu à peu , la vie semble y renaître. A Metz, en 1665, la cloche Marie de la cathédrale est refondue par CLAUDE GAULTIER et HENRI GUYOT; M. Bégin a décrit soigneusement cette cloche, qui existe encore.En 1680, « CHARLES LAPAIX, fondeur à Brevannes », fait, pour l’horloge de l’église Saint-Nicolas de Neufchâteau, un timbre pesant 400 livres. « A. DE LA Paix fondit, en 1684, la cloche de Chaumont (Haute-Marne) ». (F. Faraier.) « JEAN LAMBERT, fondeur de Doncourt, en Lorraine, fit en 1683 une cloche de la cathédrale de Reims ». (F. Farnier.) Un nouveau timbre, pour l’église Saint-Nicolas de Neuf­château, fut fondu en 1686, par NICOLAS JULIEN.La cloche de la tour de l’horloge à Bar-le-Duc, refondue en 1851, datait de 1689, et portait cette inscription : « ANDRÉ BERNARD m’a faict ». Le même « ANDRÉ BERNARD, maistre fondeur à Doncourt, proche Neufchâteau en Lorraine, »fit plusieurs cloches pour l’église paroissiale de Stenay, en 1691.La grosse cloche de Void porte la même date, 1691, et le nom d’ANTHOINE GUIOT.

Par M. LÉON GERMAIN, Membre titulaire. Mémoires de la Société des lettres sciences et arts de Bar le Duc 1887. 1. 2e sér. T. 6

 

 

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Dans les Caveaux des églises

Posté par francesca7 le 7 décembre 2013

exemple à St SULPICE

316px-Gnomon_southern_plaqueL’église Saint-Sulpice est une grande église de Paris, située Place Saint-Sulpice et a pour adresse postale 2 rue Palatine dans le 6e arrondissement. Elle est dédiée à Sulpice le Pieux, évêque de Bourges au viie siècle.

L’église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 20 mai 1915.

Les historiens ont beaucoup de difficulté à se mettre d’accord sur l’ancienneté de la première église construite à l’emplacement actuel de l’église Saint-Sulpice. En 1724, les fouilles de l’église permirent de mettre au jour une pierre tombale du xe siècle, prouvant par là même qu’une chapelle (dont dépendait un cimetière) existait à cet endroit depuis plusieurs siècles. Du xiie au xive siècles, une nouvelle église fut bâtie à la place de l’ancienne chapelle ; elle fut agrandie d’une nef sous François Ier, et de trois chapelles en 1614. Cependant, avec l’agrandissement des bourgs de Saint-Germain et Saint-Germain-des-Prés, la nécessité de construire une église plus grande et plus digne de la population qui la fréquente s’impose : le bâtiment d’alors ne peut contenir que le douzième des paroissiens. De plus, l’ancienne église menace de tomber en ruine. La proposition est résolue dans une assemblée, tenue le 16 mars 1643 sous la présidence du prince de Condé.

La première église paroissiale du bourg Saint-Germain étant devenue insuffisante pour les serfs de l’abbaye et les habitants du lieu, elle fut remplacée au XIIIe siècle par une église plus grande, la première église Saint-Sulpice, située à l’emplacement actuel de l’église de ce nom. De cet édifice, il ne reste que les piliers arasés visibles dans la crypte. L’augmentation croissante de la population entraîna, sous l’impulsion du curé Olier, le remplacement de cette église par une bien plus vaste qui, commencée en 1646, fut achevée partiellement en 1736 et complètement en 1788.

Il est évident que nous n’évoquerons cette église que sous l’angle de son patrimoine funéraire : vous ne trouverez donc dans cet article rien sur le magnifique gnomon, ni sur les diverses œuvres d’art qu’elle contient. Rien non plus, cela va sans dire, sur le médiocre roman de Dan Brown.

Comme pour la plupart des églises parisiennes, étudier le patrimoine funéraire de Saint-Sulpice n’est pas aisé dans la mesure où il faut faire la part de ce qui reste et de ce qui fût. Malgré sa taille importante et la richesse de son mobilier et de ses œuvres, Saint-Sulpice possède peu de choses en matière funéraire (encore que le mausolée de Languet de Gergy soit magnifique). En outre, cette église possède des caractéristiques propres qui perturbent la compréhension que l’on peut avoir de l’histoire funéraire du lieu : si on enterra peu de temps à Saint-Sulpice, on y enterra beaucoup (les guides du lieu parlent de 15 000 paroissiens inhumés dans l’église !). Celle-ci était particulièrement prisée par l’aristocratie qui peuplait le bourg Saint-Germain (d’où un grand nombre de personnalités issues de l’aristocratie inhumées ici). Néanmoins, le corollaire fut qu’elle fut profanée de manière particulièrement sauvage sous la Révolution, qui ravagea la surface mais également la crypte, qui demeura dans cet état pendant de longues années. Si on ajoute à ces données que Saint-Sulpice posséda au cours de son histoire six cimetières, qui sont traités à la fin de l’article, on comprend mieux la difficulté de l’étude.

UN LIEN / LE SITE DE LA PAROISSE : http://www.paroisse-saint-sulpice-paris.org/ 

L’ÉGLISE SAINT-SULPICE

(D’après Paris, 450 dessins inédits d’après nature, paru en 1890)

Image illustrative de l'article Église Saint-Sulpice de ParisLes savants spéciaux ont longuement disputé sur l’ancienneté plus ou moins grande des origines de Saint-Sulpice. Une pierre tombale du Xe siècle, trouvée

en 1724 dans les fouilles de la nouvelle église, a prouvé que dès les temps les plus reculés il existait en ce lieu un cimetière dépendant d’une chapelle. On y bâtit une église nouvelle du XIIe au XIVe siècle ; elle fut agrandie d’une nef sous François Ier, et de trois chapelles en 1614. Néanmoins l’augmentation croissante de la population du bourg Saint-Germain au sud de Saint-Germain des Prés fit naître chez ses plus illustres habitants la pensée de se réunir pour élever une église monumentale sur l’emplacement de l’ancienne, qui, d’ailleurs, menaçait ruine.

La proposition fut résolue dans une assemblée, tenue le 16 mars 1643 sous la présidence du prince de Condé. La reine Anne d’Autriche posa le 20 février 1646 la première pierre de l’église nouvelle. Les travaux, entrepris par Christophe Gamard, continués par Louis Le Vau, par Daniel Gittard, interrompus faute d’argent de 1678 à 1718, repris alors sous la conduite d’Oppenord, furent terminés par Jean Servandoni, grâce au zèle du curé Languet de Gergi et au bénéfice d’une loterie accordée par Louis XV en 1721.

Le grand portail, achevé en 1749, est l’œuvre de Servandoni ; il se compose de

deux portiques superposés, le rez-de-chaussée, d’ordre dorique, et le supérieur, d’ordre ionique, percés de sept arcades à jour et surmontés de deux tours de soixante-dix mètres, plus hautes par conséquent de quatre mètres que les tours Notre-Dame. L’effet obtenu par des moyens si simples est imposant et majestueux. Chacune des deux tours se compose d’un pavillon carré, accompagné de colonnes corinthiennes et d’un fronton, triangulaire dans celle du nord, demi-cintré dans la tour du midi, qui demeure inachevée et attend son couronnement depuis un siècle et demi. Au-dessus du pavillon carré, se dresse la tour circulaire. La tour du nord renferme les cloches ; sa grande hauteur l’avait désignée pour recevoir un télégraphe aérien du système Chappe, dont les bras noirs s’agitèrent au-dessus de la rue des Aveugles jusqu’à l’installation de la télégraphie électrique à Paris en 1852.

L’architecte Chalgrin avait achevé ou plutôt reconstruit la tour du nord en 1777 ; la Révolution ne lui permit pas de rendre le même service à la tour méridionale. De là, quelque chose de bizarre et de mal venu dans la situation respective de ces sœurs jumelles et dissemblables que Victor Hugo comparait, par une comparaison plus plaisante qu’exacte, à deux clarinettes de pierre. L’intérieur de l’édifice est de dimensions imposantes ; sa longueur, depuis la première marche de la façade principale jusqu’à l’extrémité de la chapelle de la Vierge, qui fait saillie en encorbellement sur la rue Garancière, est de 56 mètres ; sa hauteur, de 32 mètres, depuis le pavé jusqu’à la voûte.

Il est donc à la fois moins haut et plus large, toutes proportions gardées, que

Saint-Germain des Prés, artifice qui exagère le sentiment de vastitude, si l’on ose s’exprimer ainsi. La largeur de Saint-Germain des Prés n’est que d’un tiers environ comparativement à la longueur et à la hauteur, tandis que la largeur de Saint-Sulpice représente quatre dixièmes de sa longueur et seulement vingt-trois centièmes de sa hauteur. Le chœur, entièrement construit sur les dessins de Pierre Gittard, est entouré de sept arcades dont les pieds-droits sont ornés de pilastres corinthiens ; cette ordonnance est également celle de la nef et du bras de la croix. Tous les piliers de Saint-Sulpice sont revêtus de marbre à hauteur d’appui.

Derrière le maître-autel, la chapelle de la Vierge, attribuée à Servandoni, et achevée en 1777, onze ans après sa mort, par l’architecte Wailly, est d’une magnificence qui n’exclut ni la grâce ni l’onction. Vanloo en a peint les panneaux, les frères Slodtz en ont modelé les ornements de marbre, de bronze et d’or ; derrière l’autel, une étroite ouverture, percée au fond de la niche terminale, laisse filtrer un rayon de lumière mystérieuse sur une statue de la Vierge en marbre blanc, chef-d’œuvre de Pajou. La chapelle se couronne d’une coupole où Lemoine a peint à fresque l’Assomption, d’un coloris vigoureux qui rappelle le plafond d’Hercule, peint par le même artiste au palais de Versailles.

L’église Saint-Sulpice possède encore des richesses d’un autre genre, telles que la magnifique balustrade qui ferme le chœur, et les statues des douze apôtres par

Bouchardon, qui l’entourent ; la chaire, donnée en 1788, par le maréchal duc de Richelieu, surmontée d’un beau groupe sculpté en bois, la Charité entourée d’enfants ; l’obélisque en marbre blanc, haut de plus de 8 mètres, construit à usage de méridien par Sully et Lemonnier en 1773, pour fixer d’une manière certaine l’équinoxe du printemps et le jour de Pâques. Deux énormes coquillages, de l’espèce nommée tridachne gigas, donnés parla république de Venise à François Ier, servent de bénitiers à l’entrée de la nef.

Dans les Caveaux des églises   dans EGLISES DE FRANCE 320px-Int%C3%A9rieur_de_l%27%C3%A9glise_Saint-Sulpice_en_vue_d%27optiqueLes chapelles de la nef et du chœur, décorées par les maîtres célèbres de ce siècle, forment un riche musée de peinture religieuse. Eugène Delacroix a peint pour la chapelle des Saints-Anges deux pages murales et un plafond, empreints de son fougueux génie : le Triomphe de saint Michel, Héliodore battu de verges, la Lutte de Jacob et de l’Ange. Viennent ensuite, en continuant circulairement jusqu’à la chapelle de la Vierge, des chapelles peintes par Heim, Abel de Pujol, Vinchon, Signol, Jobbé-Duval, Mottez, Timbal, Lenepveu ; puis, au delà de la chapelle de la Vierge, en revenant vers le portail, les chapelles peintes par Matout, Charles Landelle, Pichon, Glaize, Guillemot, Drolling, Alexandre Hesse et Lafon.

La tribune de l’orgue est supportée par des colonnes composites d’un effet grandiose, œuvre de Servandoni ; le grand orgue est digne de cette tribune colossale ; reconstruit en 1861 par Cavaillé-Coll, il possède 5 claviers complets et un pédalier, 118 registres, 20 pédales de Coulmans et environ 7,000 tuyaux, depuis 5 millimètres jusqu’à 1o mètres de longueur ; l’étendue des sons est de dix octaves ; cet orgue, mû par des moteurs pneumatiques, est le plus considérable de l’Europe ; une foule où les dilettante se mêlent aux fidèles emplit la vaste nef les dimanches et fêtes pour entendre l’instrument gigantesque parler sous les doigts de l’artiste auquel il obéit, M. J.-M. Widor, que ses devoirs d’organiste n’ont pas empêché de faire applaudir le ballet de la Korrigane à l’Opéra et Maître Ambros à l’Opéra-Comique.

Par un de ces hasards dont on a peine à suivre les traces, un recoin des sept étages de l’orgue garde le dépôt d’un instrument mondain, sinon profane, aussi charmant dans sa forme délicatement ornée que précieux par son origine : c’est

le clavecin de Marie-Antoinette, reine de France. Quel contraste entre les sons éoliens de cette mélancolique épave, et son colossal voisin, aux flancs pleins de tonnerres !

L’église Saint-Sulpice, révolutionnairement baptisée en 1793 temple de la Victoire, fut le lieu de séance des théophilanthropes, sous la présidence de La Revellière-Lepeaux ; on y donna le 9 novembre 1799 un banquet au général Bonaparte ; enfin en 1802 on là rendit au culte et elle devint la paroisse du XIe (aujourd’hui VIe arrondissement). Ce monument, dont la superficie est de 6,170 mètres, repose sur une immense crypte où ses constructeurs ont respecté les piliers de l’église primitive, construite en contre-bas de celle d’aujourd’hui. Cette église souterraine, décorée des statues de saint Paul et saint Jean l’Évangéliste par Pradier, sert aux exercices du catéchisme et à de nombreuses réunions ou conférences.

Le plan de Servandoni comprenait l’ouverture devant le portail de l’église d’une place monumentale de 120 mètres de large sur 208 de largeur, et la construction à élever devait avoir des façades symétriques ; on en peut voir le modèle dans l’encoignure S.-E. de la place, entre la rue des Canettes et la rue Saint- Sulpice. On renonça à cette exigence. Achevée en vertu d’un décret de 1811, plantée d’arbres en 1838, la place Saint-Sulpice est ornée depuis 1847 d’une fontaine monumentale construite par Visconti, en remplacement de celle qu’on avait transportée au marché Saint-Germain ; l’édicule central de cette fontaine, au milieu de trois bassins concentriques, supporte quatre statues représentant Bossuet, Fénelon, Massillon et 220px-Servandoni_-_Fa%C3%A7ade_de_Saint-Sulpice dans ParisFléchier. Un marché aux fleurs se tient deux fois par semaine sous les regards des quatre prédicateurs de bronze. Au fond de la place, faisant face à l’église, une lourde bâtisse indique la mairie du VIe arrondissement, en alignement de cette section de la rue Bonaparte qui s’appelait autrefois rue du Pot-de-Fer et qui aboutit au jardin du Luxembourg.

La façade méridionale appartient au séminaire de Saint-Sulpice, reconstruit en 1820 sur le plan de l’architecte Godde, et dont les jardins s’étendent, vers le midi, entre la rue du Pot-de-Fer et la rue Férou. Fondé en 1641 par l’abbé Ollier, curé de Saint-Sulpice, le séminaire devint une congrégation, dite des prêtres de Saint-Sulpice, qui, supprimée en 1792, fut rétablie en 1802. Le séminaire et la congrégation qui le dirige ont aujourd’hui une existence officielle, le séminaire de Saint-Sulpice étant le séminaire du diocèse métropolitain de Paris ; il comprend, sous l’autorité de l’archevêque, la maison de Paris dirigée par un vicaire général de Saint-Sulpice et la maison d’Issy. La congrégation de Saint-Sulpice dirige en outre le séminaire de l’Institut catholique de Paris, dont le siège est fixé rue de Vaugirard, n° 74.

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Abbaye de Belloc au détour de Bayonne

Posté par francesca7 le 7 décembre 2013

 

280px-Abbaye_Notre-Dame_de_Belloc_1UNE ABBAYE BÉNÉDICTINE À 25 KM DE BAYONNE dans les Pyrénées-Atlantiques.

L’abbaye Notre Dame de Belloc, fait partie de la Province française de la Congrégation de Subiaco.

Elle a été fondée en 1875 par des prêtres Missionnaires Diocésains, formés à la l’Abbaye de la Pierre qui Vire dans le Morvan. Cette origine explique l’engagement des moines dans les missions paroissiales jusque dans les années 1960n puis dans les missions en d’autres parties du monde : en 1899 en Argentine, puis dans la mission palestinienne avec Abou Gosh, lors des expulsions de 1903 fondation du monastère de Lazkao en Guipuzkoa, nord de l’Espagne, ainsi qu’un essai en Afrique dans les années soixante.

Les religieux de l’abbaye Notre-Dame de Belloc sont probablement les initiateurs et les créateurs des fromages de brebis au Pays basque, au XVIIe siècle. Située à proximité de l’océan et des premiers contreforts pyrénéens, l’Abbaye de Belloc profite d’un climat océanique qui permit dès les temps les plus reculés, l’essor d’une civilisation pastorale.

L’Abbaye de Belloc est un fromage de brebis français. C’est un fromage basque à pâte mi-dure, pressée non cuite et au lait cru entier. Le Belloc est fabriqué au Béarn et au Pays Basque, et il est issu d’une fabrication artisanale dans l’enceinte d’un monastère.

Le fromage basque fait partie d’une gastronomie du Pays basque reconnue pour sa qualité et son raffinement.

Le fromage basque est souvent fabriqué à partir de lait de brebis, un lait d’une qualité exceptionnelle provenant principalement de trois races : la Basco béarnaise, la Manech à tête rousse et la Manech à tête noire.

Si le lait de ces brebis est exceptionnel, c’est qu’il est aussi très rare : il faut 22 brebis pour obtenir la quantité équivalente à la traite d’une seule vache ! Les brebis Basco béarnaises et Manech sont des races locales et rustiques, dont le lait apporte les arômes, la finesse et toute l’originalité du fromage basque. 

On dit souvent des Basques qu’ils sont obstinés, fiers de leur pays et de leurs traditions. Cela est vrai pour les producteurs de fromage basque. Le fromage basque, ce sont quelques 3 000 années d’histoire, de tradition et de savoir-faire que chaque berger, artisan et producteur s’efforcent de développer pour mieux faire connaître leur passion. Le fromage basque, empreint des arômes des montagnes, est authentique, savoureux, subtil et parfumé.

L’AOC Ossau-Iraty  désigne la famille des fromages à base de lait de brebis de races Basco-béarnaises, Manech rousse et noire, issues du Pays basque et du Béarn. Plus précisément, elle concerne exclusivement la famille des pâtes pressées non-cuites. Son nom vient du pic du Midi d’Ossau qui surplombe la vallée d’Ossau et le Béarn, et de la forêt d’Iraty.

Image illustrative de l'article Abbaye de Belloc (fromage)

Le fromage basque « d’estive » est le plus savoureux. Il est fabriqué chaque année, lors de la transhumance des bergers et de leurs troupeaux…

La période de transhumance ou d’estive se déroule généralement entre fin mai et le mois de septembre, selon les années et les saisons. Cet intervalle représente une étape essentielle de la fabrication du fromage basque.

Chaque année, cet événement rassemble toutes les familles et toutes les communautés de la vallée : bergers et brebis quittent leurs villages de nuit, accompagnés par leurs proches sur les premiers kilomètres, avant d’arriver sur les sommets à l’aurore. Toute la nuit, les bergers et leurs troupeaux s’orienteront en direction des hauts plateaux pyrénéens, en quête d’une herbe tendre et jeune, escortés par leurs chiens appelés « patous » ou « labrits ». 

Cette tradition pastorale permet d’obtenir un fromage basque exemplaire et représente une activité précieuse pour les montagnes des Pyrénées. 

Longtemps l’Abbaye de Belloc a pratiqué le travail agricole, adaptant ses productions aux nécessités du marché. Aujourd’hui, les frères développent leur économie :

     • En affinant et commercialisant le fromage de brebis- Abbaye de Belloc, 
     • En illustrant des textes par l’art de la calligraphie et de l’enluminure, 
     • Avec la librairie Siloé-Ezkila spécialisée dans le rayon religieux.

Abbaye de Belloc au détour de Bayonne dans EGLISES DE FRANCE 320px-Abbaye_Notre-Dame_de_Belloc_3Cette alternance de la prière et du travail qualifie l’authenticité de la vie monastique à la suite de Saint Benoît : vivre d’une spiritualité inscrite dans le concret des relations fraternelles et sociales. À tel point que la fameuse devise « Ora et Labora », « Prie et travaille » a traversé les siècles.

La poursuite d’une réelle communauté de vie monastique se rattache à l’idéal proposé par les premières communautés chrétiennes : que « tout soit commun à tous » et « on partageait à chacun selon ses besoins ». Comme dans toute famille, cela implique des services domestiques (cuisine, lingerie, infirmerie ) et un travail rémunérateur. La communauté de Belloc compte aujourd’hui une trentaine de moines . Mise à part la vocation propre du moine dans l’Église, son activité essentielle est l’accueil liturgique.

1uflw1oh

Le fromage de Belloc se présente sous la forme d’une meule aplatie à bords convexes, de 35 cm de diamètre et 8cm d’épaisseur. Il pèse 5 kilogrammes. 

L’affinage du Belloc dure 3 mois en cave fraîche et humide avec lavages et raclages. 
Une pâte souple, une saveur fruitée et une croûte fleurie : telle est la note spécifique du Pur Brebis de l’Abbaye de Belloc.

Choix de l’aspect du Belloc : croûte lisse dorée
- à l’odeur  du Belloc : pratiquement nulle
- au toucher du Belloc  : ferme avec un peu d’élasticité
- au goût  du Belloc : saveur noisetée caractéristique de l’espèce ovine. Rappele le sucre brun caramélisé.

Lien producteur : http://www.belloceturt.org/

 

 

 

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