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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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les Généraux d’Empire en Bourgogne

Posté par francesca7 le 14 novembre 2013

 

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Des jeunes hommes de tous les villages participèrent aux guerres de la Révolution et de l’Empire. La Révolution apporta la conscription obligatoire et le pays vit partir ses enfants pur des guerres lointaines dont très peu devaient revenir : l’armée du Rhin, Austerlitz, campagne de Russie, Waterloo, etc… En 1814, les Cosaques occupèrent notre région de Bourgogne et terrorisèrent les populations de nos villages. Durant les guerres du 19ème siècle, de nombreux jeunes furent incorporés dans des bataillons qui combattirent en Espagne, en Afrique, en Crimée. En France, en 1870-1871, les Prussiens séjourneront dans nos villages après la défaite de l’armée Française. 

Bonaparte, Premier Consul, est passé par Maison-Neuve, à deux reprises au cours de l’année 1800. En 1805, quatre mois après avoir été sacré empereur, Napoléon 1er retraversait Précy sous Thil pour se rendre à Milan, en compagnie de l’Impératrice Joséphine. Le Pape Pie VII dont la suite était composée de cent vingt personnes réparties en trente voitures, le suivait à quatre jours d’intervalle. 

 Le 21 ventôse an XIII (11 mars 1805)le sous-préfet de Semur en Auxois adresse la lettre suivante au maire de Précy sous Thil, Lazare Chevalier.

 « Je vous préviens que Sa Majesté Impériale doit incessamment traverser cet arrondissement en suivant la route de Troyes à Autun passant par Châtillon, Montbard, Semur et Saulieu. 

Vous connaissez les honneurs qui doivent être rendus à Sa Majesté lorsqu’il passe sur le territoire d’une commune. Ce qui est prescrit à cet égard se trouve clairement expliqué par le décret du 24 messidor dernier. (Titre III, Secton2. Bulletin des lois n°10). Aussi est-ce bien moins pour vous en rappeler les dispositions que je vous écrits que pour vous engager à prendre dès à présent toutes les mesures pour que Sa Majesté Impériale soit le témoin de l’amour qu’ont pour son auguste personne tous les Français, et particulièrement vos concitoyens. Faites-leur connaître au plus tôt le bonheur dont ils vont jouir. Retracez-leur les devoirs qu’ils ont à remplir en cette circonstance et ne les privez pas par l’ignorance où vous les laisseriez de l’avantage de manifester leur dévouement et leur reconnaissance pour le héros qui veille sans cesse à leur prospérité. 

Que les maires, les adjoints accompagnés du Conseil Municipal et d’un détachement de la Garde Nationale attendent l’Empereur sur la limite de leurs municipalités ; que le ministre du culte, si l’église est sur la route de S.M se trouve sur la porte en habits sacerdotaux avec son clergé. 

Que les cloques sonnent à son entrée sur la commune ; que toutes les familles se trouvent sur le passage de Sa Majesté ; que les cœurs se livrent à la joie en le voyant ; que les acclamations publiques soient la preuve non équivoque de leur satisfaction et de leur allégresse. Vous serez sans doute prévenu d ‘une manière certaine du jour du passage de l’Empereur ; mais s’il en était autrement, je compte assez sur votre zèle pour être persuadé que vous ne négligerez rien pour être instruit de ce moment et pour en avertir vos voisins. 

Lors que le sentiment, bien plus que le devoir, nous dirige, il faut pour peu lui prescrire et s’en rapporter à lui. 

J’ai l’honneur de vous saluer.

Signé N.Bethé ».

 

Lazare Chevalier, maire de Précy sous Thil, prépare l’événement par ces lettres :

-          Le 6 germinal (26 mars), aux laboureurs, propriétaires de chevaux :

« Messieurs,

En exécution des ordres que je viens de recevoir à l’instant, vous êtes requis au nom du Gouvernement de tenir prêts pour le 17 courant, dix sept chevaux, dont douze de trait, garnis de harnais, tels que bricoles et récolements de berline et cinq bidets pur le passage de l’Empereur et S.S. Pie VII. Ces chevaux ne seront employés que comme chevaux de remplacement et seront mis à la disposition de M. Ronneau, inspecteur du relais qui aura lieu à la Maison Neuve et seront payés à raison de trois francs par jour et par cheval et pendant les jours de service seulement ».

 

-          Le 20 germinal (9 avril) au commandant de la Garde nationale du canton de Précy sous Thil :

« Monsieur,

En exécution des ordres que je viens de recevoir et que je vous transmets, je vous invite à commander un détachement de la Garde nationale du canton de Précy pour se trouver à la Maison-Neuve le 16 germinal dans la matinée, afin de rendre les honneurs à S.M l’Empereur qui doit passer. Je ne vous prescrits pas le nombre d’hommes que vous devrez commander, mais je m’en rapporte à votre prudence, persuadé que vous commanderez en personne et que vous sortirez le drapeau.

 

J’ai l’honneur de vous saluer.

                                                               Signé L. Chevalier »

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NOS GENERAUX D’EMPIRE

Etienne-Marie-Antoine Champion, comte de Nansouty (1768-1815) est un descendant des seigneurs de Nans sous Thil. Cet homme remarquable a servi tous les régimes mais avant tout, son pays : la France.

 Malgré sa noble naissance, notre officier défend vaillamment la République à la tête de ses unités de cavalerie dans l’armée du Rhin, en 1792 et 1793. 

De la même génération que Bonaparte, il prend une part décisive à toutes les grandes batailles de Napoléon 1er. Sa bravoure et son habileté lui ont valu tous les honneurs de l’Empire. Il ne craint pas non plus de s’opposer à l’Empereur ; a la bataille de Craonne (1814), soucieux de la vie de ses hommes, le général refuse de lancer une attaque qu’il considère comme suicidaire. Napoléon, interloqué, lui demande le motif de cet ordre intempestif. Nansouty lui répond :

« J’y vais seul, il n’y a qu’à mourir et je ne ferai pas tuer inutilement mes soldats ! » 

Sébastien Etienne Heudelet (1770-1857) né à Dijon, est d’origine modeste. En 1792, il s’engage comme volontaire et simple soldat dans l’armée du Rhin. De là, son intelligence et son courage lui valent d’être élu lieutenant par ses camarades. Il gravit ensuite tous les échelons de la hiérarchie militaire jusqu’au grade de général de division (1805). 

Comme Nansouty, après avoir sauvé la république, Heudelet s’illustre sur les mêmes champs de batailles de l’Empire. En 1808, nos généraux reçoivent le titre de compte de la nouvelle noblesse impériale. Leurs noms sont gravés sous l’Arc de triomphe, à Paris. 

Etienne Hudelet est aussi un personnage éminent de notre histoire locale. En 1710, il rachète à Gaspard Monge le domaine de Bierre les Semur dont il avait eu un véritable coup de foudre, en le visitant quelques années plus tôt avec son épouse Marie-Thérèse. Le couple, surnommé « les amoureux de Bierre » s’attelle à une tâche immense car le château a subi les outrages du temps et des révolutionnaires depuis la mort de Marc-Antoine II, en 1795. 

Nouveaux propriétaires terriens, sans fortune, les Heudelet remettent en état leur bien avec astuce, courage et obstination. Ils transforment les fermes «  d’opérette » que sont le Hameau et Prélée en exploitations agricoles prospères. Nombre d’innovations sont mises en œuvre car le domaine doit être autosuffisant. 

Pendant près de vingt années, Etienne Heudelet représente le canton de Précy sous Thil au conseil général de la Côte d’Or. 

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La part des Impôts en Bourgogne à la Révolution

Posté par francesca7 le 14 novembre 2013

 

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Sous l’Ancien Régime, de lourdes charges pesaient sur le paysan qui (selon Turgot) se voyait prendre, pour 100 F de revenu, 75 F environ par le roi, le curé et le seigneur, soit les ¾ du produit de son travail. Même les petits nobles et le bas clergé dénonçaient les souffrances publiques. 

La révolution de 1789 fut marquée dans notre région de Bourgogne par le meurtre par la foule en furie de M. Filsjean, seigneur de Sainte Colombe, près de Vitteaux (21)

 

VOICI LE CAHIER DE DOLEANCES DE PRECY SOUS THIL

« le 15 mars 1789 pour obéir aux ordres de  Sa Majesté portée sur les lettres patentes données à Versailles le 24 janvier précédent, les chefs de famille de la communauté s’assemblèrent au son de la cloche sur la place de l’église en présence de Lazare Chevalier, notaire à Précy, en vue de rédiger le cahier de doléances de la paroisse.

 

Les plaintes suivantes furent alors formulées : 

  1. L’excès de la persécution que nous éprouvons par la multiplicité des impôts ne provient que de la volonté des ministres et de leurs agents tant dans l’administration que dans la finance, sans égard aux lois du royaume, en dissipant insensiblement le produit et la peine du malheureux, qui souvent pour un retard se trouve exposé à être dépossédé de quelques halions dont ces ministres ne se serviraient pas pour le dernier de leurs valets.
  2. Que suivant les intentions du Roi manifestées dans le résultat du conseil du 27 décembre 1788, il faudrait que les ministres fussent à l’avenir responsables de l’emploi de toutes les sommes levées sur le peuple.
  3. Que tous les subsides que les Etats Généraux jugeront indispensablement nécessaires aux besoins de l’Etat, (toutes dépenses inutiles préalablement retranchées) fussent répartie également entre tous els citoyens sans distinction de privilèges, à raison seulement de leurs propriétés.
  4. Qu’à l’avenir et pour prévenir les abus qui se rencontrent trop souvent aux Etats de cette province, il faut dire aux Etats Généraux que chaque bailliage pourrait se faire représenter par des députés par lui choisis en nombre suffisant relativement à la population pour proposer et remontrer et que s’il se réunissait quelques suffrages en sa faveur, il y fut fait droit.
  5. Qu’il fut fait une réforme dans tout ce qui est abusif, principalement dans la partie des fermes qui a pour objet la revente du sel utile au peuple, et qui, chose incroyable devient l’impôt le plus considérable à raison de la multiplicité des sujets commis pour cette perception.
  6. Enfin que les corvées, sources inaltérables (lapsus pour intolérables) soient à jamais abolies et qu’à l’avenir pour en tenir lieu, il fut départi (réparti) sur les trois ordres un impôt réuni à celui des autres subsides, toujours à raison des propriétés. 

Il est ensuite ajouté : 

Nous reconnaissons d’autant plus le poids de toutes ces surcharges que notre cote part (quote-part) des impositions est très considérable à raison : 

  1. Du peu d’étendue de notre finage et de la médiocrité du terrain qui peu fertile ne laisse aux malheureux cultivateurs que les maux dont ils sont journellement accablés.
  2. Que la majeure partie des fonds sont possédés par  des forains (propriétaires non résidents) qui ne font aucune consommation de leurs revenus dans l’étendue de la communauté.
  3. Que le peu qui nous reste, devient absorbé par des charges envers le seigneur, prises sous le nom de tailles seigneuriales, droits de lodz, dîmes et tierces sur toute l’étendu du finage à raison de dix sept gerbes l’une.
  4. Enfin que la rivière appelée Le Serein traverse la majeure partie des fonds les plus précieux dudit Précy ce qui nous cahier-de-doleances_2589821-Mcause un préjudice considérable surtout dans la belle saison, où nous avons le malheur de nous vor i ravir par le moyen des crues toutes nos belles productions. 

Suivent les signatures : Leclerc de Ruffey – Fauléau, Grignard – Guichard – Delavault – Bizouard – Rigneau – Jean Gaitet – Sennequier -  Gabriel Verrier – Paul Fleurot – François Meurger – M. Laquin – Claude Melon – François Gombert – Dognion – Claude Garceau – Fournier – Héliot – Lazarre Beaupain – C. Clément – Lazare Chevalier.

 

 

 

 

 

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LA FEODALITE en BOURGOGNE

Posté par francesca7 le 14 novembre 2013

 

 

En 1731, les Arabes, massacrant, pillant, incendiant arrivèrent à Saulieu  qui fut détruite de fond en comble. Liernais, Avallon, La Roche en Brenil subirent le même sort.

En 1852, les Normands ravagèrent l’Auxois. Et au 10ème siècle et surtout au 12ème siècle, la guerre était partout.

Cependant, la Féodalité joua son rôle. Le château de Thil qui remonterait au règne de Charlemagne, au 9ème siècle. La collégiale qui date du 14ème siècle. Pendant la guerre de Cent Ans, la Bourgogne ravagés par les Anglais, les Ecorcheurs (Grandes Compagnies). C’est en 1366, à la mort d’Arnaud de Cervole, que les soudards du « Petit Farby », son cousin, en profitèrent pour assiéger le château de Thil pendant cinq jours et le prirent le 15 mai. Ils exigèrent une rançon de 3 500 F or. 

Traité ici, l’histoire de Thil serait beaucoup trop long. C’est un des plus anciens châteaux forts de France et le site a été périodiquement remanié du 19è au 15è siècle. Nous évoquerons la période la plus faste, celle de Jean de Thil connétable de Bourgogne en 1340. Pour rendre grâce à Dieu de sa bonne fortune, sire Jean fait édifier la collégiale. L’ambiance de l’époque, avec nos « preux chevaliers », vaut d’être contée !

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Jean dota la collégiale d’un chapitre composé de cinq chanoines et d’un doyen, astreints à célébrer (au moins) deux offices par jour, pour l’éternité. Cette pratique prit fin à la Révolution, en 1790 ! Les chanoines logeaient dans des petites maisons avec jardin, côté Est du site, le doyen à Maison-Dieu. Ils vivaient des redevances prises sur les terres, leur ayant été octroyées. L’existence des serfs des alentours était tellement misérable, notamment à Nan, que ceux-ci préféraient rester célibataires que de voir leur progéniture subir le même sort qu’eux ! 

Eclate la guerre de Cent Ans donc. Jean de Thil qui a épousé Jeanne de Chateauvillain en 1345, devient l’un d s plus proches vassaux des ducs. Il est nommé connétable du duc Eudes IV, c’est-à-dire chef des armées, à la mort de Robert de Châtillon. C’est à ce moment qu’il décide d’adjoindre une collégiale à sa forteresse. La construction dure de 1343 à 1350. Ce n’est évidemment pas un hasard si l’édifice est fortifié ! C’était une sage précaution car, en plus des guerres privées entre seigneurs, s’annonçait la menace de la guerre de brigandages de ce qu’on commençait à appeler les « Grandes Compagnies », ces bandes de soudards mis au chômage par les suspensions de conflits périodiques. 

Pour situer l’époque, n’oublions pas que la Grande Peste ravagea l’Auxois en 1348, conduisant à la tombe, ou plutôt à la fosse commune, des milliers d’habitants. 

téléchargement (5)En 1356, c’est la déroute de Poitiers, Jean de Thil n’y est pas : il est mort deux ans plus tôt. L’élite de la chevalerie française y trouve la mort, part en captivité ou verse une rançon. Parmi les morts : Jean de Châteauvillain, frère de Jeanne. Prisonnier ; un certain Arnaud de Cervole dont nous aurons bientôt à reparler. Après Poitiers, les troupes anglo-navarraises du roi d’Angleterre, Edouard III, se jettent sur la Bourgogne après la Champagne. Auxerre est prise par les bandes de Robert Knowles. Courcelles-Frémoy est incendiée. Saulieu est détruite. Le jeune duc, Philippe de Rouvres doit traiter avec les envahisseurs  : le traité de Guilllon aussi appelé « traité des moutons d’or » , signé le 10 mars 1360 avec les Anglais, épargne la dévastation aux Bourguignons contre une énorme rançon (200 000 deniers d’or). 

Un chevalier anglais nommé Nichole de Tamborth sert d’interprète pendant les négociations ; il émarge donc au budget ducal en même temps qu’il guerroie pour son propre compte et celui du roi d’Angleterre. On le vit même apparaître dans la même négociation sous deux identités ; comme chevalier anglais et en tant que négociateur payé par le duc, pour son plus grand profit bien sûr ! 

397px-Helm_DSC02149Malgré les accords, les bandes de pillards réapparaissaient sans cesse. Des soudards arrivés dans l’Auxois annoncèrent qu’ils « feroient guerre et bouteroient les feux partout se les diz messire Nichole et Guillaume (de Granson) autre belle figure de l’époque) ne leur tenoient ce que promis avoient pour le paiis de Bourgogne ». Autrement dit, ils réclamaient une rançon en échange de leur « neutralité. 

Nichole de Tamborth était comme par hasard avec le duc à Beaune. Dès le lendemain de l’annonce de ces menaces, il reçut pour prix de ses services auprès des routiers, les terres de Courcelles et de Montigny. C’est ainsi que pendant sept ans, Bierre les Semur  eut pour seigneur un soldat du roi d’Angleterre. 

Les impôts et autres redevances perçus sur la population locale ont donc alors servi à entretenir un capitaine, Edouard III et ses hommes ! Ce capitaine devenait vassal des ducs (le dit messire nicole tendra en fie et hommage de nous et de nos successeurs ducs de bourgogne les maisons dessus dites). Comme tel, il était donc tenu de répondre aux convocations de l’armée ducale ; ce n’est pas là, d’ailleurs, la plus surprenante des incongruités de l’époque…. Laissons là Tamborth. Attendu que ses responsabilités l’appelaient à d’autres besognes.

 

Philippe de Rouvres étant mort le 21 novembre 1361, c’est Philippe le Hardi, le premier des « grands ducs d’Occident » qui entre en possession de la seigneurie de Courcelles, et Montigny, et donc de Bierre les Semur le 15 novembre 1367. Portons un instant nos regards vers la butte de Thil et son château au même moment. L’histoire est bien révélatrice des événements et des moeurs du temps.

 Au 16ème siècle, les habitants de notre région eurent à souffrir des guerres de religions. Les simples gens de nos campagnes ne s’étaient pas mêlés de la querelle religieuse, ils étaient restés fidèles à la foi catholique et se demandaient qu’à vivre et labourer en paix ; malheureusement, des bandes de pillards dévastaient les maisons, molestant le paysan et vivant à ses dépens. Au commence de son règne, Henri IV constate « que tous les villages sont quasi inhabitables et déserts, la cessation de labour presque générale, le peuple appauvri et presque à sa dernière misère ». 

A la suite des ravages causés par ces guerres, les loups accoutumés à se nourrir de cadavres humains étaient devenus d’une grande férocité et fort audacieux. Le bétail et les gens étaient souvent attaqués, des chasses aux loups étaient organisées dans chaque village. Les histoires de loup faisaient frémir, les soirs, dans les chaumières.

 

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