le château margaux
Posté par francesca7 le 5 novembre 2013
Le Château Margaux, symbole universel du vin, a une très ancienne origine et une vieille renommée.
Au quinzième siècle, il était connu sous le nom de Lamothe. C’était alors un château fortifié. En 1750, M. de Fumel y fit des plantations importantes de cépages fins. Il fut acheté en 1802 par le marquis de la Colonilla, qui fit raser le vieux manoir et construire le riche château que nous connaissons aujourd’hui avec son fameux fronton de style néo-classique.
Le vignoble du Château Margaux compte environ 100 hectares cultivés avec un soin tout particulier. L’encépagement est composé de : 75 % cabernet sauvignon, 20 % merlot, 5% petit verdot et cabernet franc.
Château Margaux produit un peu plus de 300 000 bouteilles par campagne. Alors que leur qualité s’était amoindri dans les années 70, le millésime 78 s’est distingué par sa supériorité. Depuis tous ceux qui ont suivi n’ont pas eu de faiblesse y compris dans les petites années.
Les vignes de Margaux sont plantées sur un sol de graves blancs – une sorte de gravier amené de la montagne par la rivière.
Les sols sont constitués par des graves günziennes moyennes et fines, d’origine garonnaise ancienne et d’une épaisseur de 4 à 11 mètres. Les graves sont parfois mêlées d’argiles. La légende dit que la densité des graves du sol y est tellement grande qu’elle permet d’y creuser un puits sans empierrage. Dans les parties basses, on trouve des zones calcaires, de la molasse de Plassac.
Le vignoble représente 87 ha réservés aux vins rouges pour une production annuelle avoisinant les 200 000 bouteilles. L’encépagement est classique en cabernet sauvignon (75 %), merlot (20 %), cabernet franc et petit verdot (5 %). 12 hectares sont plantés en sauvignon blanc destiné au vin blanc « Pavillon Blanc » de Margaux.
Margaux (également un prénom féminin en France) est la quintessence de l’excellence du terroir et du travail du vigneron. C’est probablement la raison pourquoi les meilleurs châteaux produisent les meilleurs vins.
A Margaux, Château Margaux produit le plus délicat des vins du Médoc. Il y a 18 Grands Crus Classés à Margaux.
Les vins de Margaux ont un bouquet très parfumé et une élégance remarquable. Parmi les plus récents, les meilleurs millésimes sont 2003, 2000, 1996, 1990, 1989, 1985, 1983 et 1982. 2005 apparaît comme un très grand millésime au potentiel égal ou supérieur au millésime 2000. Des millésimes de légende ont fait la réputation du cru tels que le Château Margaux 1900, 1928, 1937, 1945 ou l’exceptionnel « 1961, un vin bâti pour l’éternité ».
Le château Margaux est également un domaine viticole réputé de 262 hectares dans le Médoc, situé en appellation AOC margaux2 sur la commune de Margaux. Il produit l’un des vins de Bordeaux les plus prestigieux, qui porte ce même nom.
Le Château Margaux est un « premier grand cru classé » selon la classification officielle des vins de Bordeaux de 1855. Il partage cette rare distinction avec le Château Lafite Rothschild, le Château Latour, le Château Mouton-Rothschild et le Château Haut-Brion.
Les propriétaires de Margaux, recevant le domaine par alliance ou mariage, constituent une longue lignée3 remontant au 24 novembre 1377, lorsque Bernard d’Albret lègue la Mothe à sa sœur Rose d’Albret, épouse de Bertrand de Montferrand. Vers 1420, est réalisée une alliance des Montferrand et des Dufort-Duras qui possèdent le château jusqu’en 1437 avec Médard de Dufort-Duras (qui a laissé son nom au château Dufort, voisin du château Margaux). Le 26 mai 1447, François de Montferrand est qualifié de baron Margaux. En 1479, Thomas de Dufort le vend à Jean Gimel un jurat de Bordeaux. Le 24 mars 1479, la fille de Thomas de Dufort épouse Jehan de Lory qui en devient le propriétaire, puis son fils Louis de Lory en 1557. À sa mort c’est son frère Isaac qui lui succède.
En 1590, Guy de Lestonnac achète le château à son cousin Isaac et ce sont ses petits enfants Pierre de Lestonnac et Olive de Lestonnac qui sont légataires en 1611 à la mort de leur grand-père. Le 20 novembre 1653, Jean-Denis Aulède, fils de Pierre hérite du château. Il est nommé officiellement baron de la Mothe à la mort de sa tante en 1658. Le 2 août 1682, la fille de Jean-Denis épouse le comte Joseph de Fumel. Le château reste dans la famille jusqu’en 1768.
Le 14 février 1802, le château est vendu aux enchères au marquis Bertrand Douat de la Colonilla pour 652 000 francs de l’époque. En 1816, avec le décès du marquis, le château est légué à ses quatre enfants : Thomas, Antoine, Joséphine et Marguerite. Le 17 août 1835, Margaux est mis en vente et acquis par le banquier espagnol Aguado pour 1 300 000 francs. En 1879, Frédéric Pillet-Will acquiert le vignoble de château Margaux appartenant aux héritiers du banquier Alexandre Aguado pour 5 000 000 francs or. Il investit des sommes importantes pour rendre tout son éclat à la propriété, mais ses efforts sont anéantis par le phylloxéra. C’est alors lui qui lance le concept de deuxième vin en créant le Pavillon rouge de Château Margaux. Le duc Louis Charles Marie de La Trémoille, en se mariant avec mademoiselle Pillet-Will, fille du comte, devient « seigneur de Margaux » jusqu’en 1925. À cette date le domaine est vendu à une société d’actionnaires ayant à sa tête Pierre Moreau, courtier en vins et homme de confiance du duc de La Trémoille. Vers 1950, Fernand Ginestet, à la tête d’une grande maison de négoce de vins de Bordeaux, se porte acquéreur du domaine et met son fils Pierre à s’occuper du négoce.
En 1977, André Mentzelopoulos achète à la famille Ginestet l’ensemble du domaine et le restaure. Ces investissements marquent le retour de Château Margaux au rang des Premiers Crus. En poursuivant le programme d’investissement défini par son père, Corinne Mentzelopoulos, dans les années qui suivent la disparition d’André, va réussir à faire face à l’explosion de la demande pour les grand vins de Bordeaux à partir de 1982. Elle s’associe en 1990 à la famille Agnelli, qui détient la majorité, avec 75 % du capital de Château Margaux. Cette association va durer jusqu’en 2003, date du décès de Giovanni Agnelli. Le groupe italien revend alors ses parts à Corinne Mentzelopoulos qui redevient l’unique actionnaire du domaine. Le prix du rachat aurait été de 350 millions d’euros. Actuellement, Corinne Mentzelopoulos dirige le domaine avec l’aide de l’œnologue Paul Pontallier.
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