Nice fête Matisse
Posté par francesca7 le 2 novembre 2013
A Nice, huit expositions célèbrent Henri Matisse durant l’été. Chefs d’oeuvres et thèmes plus inattendus offrent un parcours d’une grande richesse dans la ville choisie par ce génie de la peinture pour vivre et créer.
Henri Matisse a passé les quarante dernières années de sa vie à Nice, y puisant l’inspiration pour produire certaines de ses plus grandes toiles, comme « La tristesse du roi » (1952).
A la mesure de cette passion, sa ville d’adoption lui rend hommage cet été : 700 oeuvres sont ainsi réunies dans huit musées, dont le musée Matisse qui fête ses 50 ans, pour huit manifestations d’exception.
Oeuvres en pagaille
Citons tout d’abord l’événement « Matisse. La musique à l’oeuvre » au musée Matisse. On y admire les plus belles pièces de la collection permanente du musée, tel « Nu bleu IV », mais également de nombreuses oeuvres prêtées par de grands sites américains ou des musées nationaux, à l’image d’ »Intérieur au violon » (MoMa, New York), « Pianiste et joueurs de dames » (National Gallery of Art, Washington), ou encore « La tristesse du roi » (Centre Georges Pompidou, Paris).
L’exposition explore les représentations que Matisse donne de la musique en peignant instruments et musiciens, et s’attache à faire ressentir les correspondances qu’il perçoit entre couleurs et sons. Ses dessins et sa palette obéissent à des variations quasi mélodiques… A découvrir au terme du parcours, « La Piscine », une céramique moderne qui reproduit une composition en papiers découpés datant de 1952. Exposé pour la première fois, ce diptyque monumental (15 mètres de long et plus de 2 mètres de haut), réalisé sous la houlette du petit-fils de Matisse, intègre pour l’occasion la collection permanente du lieu.
Palmes et palmettes
Dans un tout autre registre, l’exposition « Bonjour Monsieur Matisse ! » du Mamac permet de découvrir les héritiers du peintre de « La Danse ». Ceux qui, de façon explicite, font référence à lui dans une oeuvre, parfois avec humour. Il y a là un dessin de Jean-Michel Basquiat, au titre on ne peut plus limpide (« Matisse, Matisse, Matisse »), sans oublier une création de Warhol inspirée de « Grande robe bleue et mimosas », ainsi que des toiles de Roy Lichtenstein, John Baldessari, Tom Wesselmann et Niki de Saint-Phalle. La pièce la plus récente, datée de 2013, est signée Sophie Matisse, l’arrière-petite-fille de du maître ! Deux de ses toiles reprennent les oeuvres de son aïeul à l’identique, mais en en faisant disparaitre les personnages : elles sont à découvrir parmi la cinquantaine de pièces réunies pour cette manifestation.
Autre incontournable, l’exposition « Palmiers, palmes et palmettes ». Ce rendez-vous offre une analyse de l’iconographie du palmier de l’Antiquité à nos jours. La plante, symbole de Nice et de la Côte d’Azur, se révèle omniprésente dans l’oeuvre de Matisse. « Femmes, muses et modèles » et « Matisse. Les années Jazz » proposent, elles, des regards plus intimistes. « Gustave Moreau, maître de Matisse » rassemble des oeuvres majeures du symboliste. Avec « A propos de piscines », des artistes contemporains exposent sur le thème du corps immergé dans l’eau. Enfin, « Matisse à l’affiche » rappelle que l’artiste a signé des affiches publicitaires et inspiré un type de graphisme. Un hommage grand format.
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