fantômes et des sorcières de Douvres
Posté par francesca7 le 1 novembre 2013
Le Point.fr s’est rendu dans l’un des châteaux les plus hantés d’Angleterre. Frileux s’abstenir.
Située dans le sud-est de l’Angleterre, Douvres est surtout connue pour son port qui permet de rejoindre la France par ferry, la ville compte aussi l’un des plus vieux châteaux forts du pays. Une enceinte qui, selon les légendes, abriterait des visiteurs un peu particuliers. De nombreux touristes et membres du personnel ont en effet déclaré avoir vu des phénomènes surnaturels dans les pièces du château. Réalité ou supercherie ?
Arrivés en pleine journée dans la ville, nous ne constatons rien de particulier. La ville est sympathique et calme, bordée de maisons aux briques rouges si typiques de l’architecture britannique. Nous prenons le premier taxi du coin en direction du château. Le conducteur répond à nos questions sur la présence d’esprits dans le fort. « Il existe un tas d’histoires de fantômes à propos du château, mais je n’en ai jamais vu personnellement. » Le taxi s’arrête au bord de la colline où se trouve le château qui domine toute la ville de Douvres, ainsi qu’une partie de la Manche. Point culminant le plus proche du continent européen, Guillaume le Conquérant fait du château de Douvres un point stratégique de défense contre les invasions extérieures. Alors que le Normand étend les fondations d’un édifice érigé à l’époque de l’âge du fer, c’est le roi d’Angleterre Henri II qui fera les travaux les plus importants pour en faire une véritable forteresse frontalière de surveillance.
Batailles sanglantes
« De nombreuses batailles sanglantes ont eu lieu dans le château contre les Français, et même entre les Anglais de différentes régions lors de guerres civiles », nous explique Isobel, l’une des responsables de English Heritage, l’organisme chargé du patrimoine historique de l’Angleterre. Des guerres et des morts violentes qui amplifient sûrement, selon la responsable, l’idée que le lieu soit hanté. Véritable ville à l’intérieur des remparts, l’enceinte compte plusieurs bâtiments reliés par de nombreuses routes dérobées. C’est à l’intérieur de la tour du donjon érigée par Henri II, qui surplombe tout le fort, que nous rencontrons les membres du personnel du site. Peu loquaces au départ, ils repoussent les questions les unes après les autres. Niant même l’existence de ces histoires de fantômes. Étrange lorsqu’on connaît la réputation du château de Douvres, considéré comme le plus hanté d’Angleterre.
Kate, une guide qui travaille depuis plusieurs années dans le château, décide quand même de nous livrer une des histoires de Douvres. Elle nous raconte qu’une femme vêtue d’une robe rouge rôderait en effet en gémissant et en pleurant dans la tour du donjon Henri II. « The Lady in Red » aurait été vue à plusieurs reprises par les visiteurs. Une apparition qui aurait même été filmée par un touriste, selon la guide. Cette dernière nous propose alors de nous rendre sur le site de Bell Battery, une des places défensives du château. « Tendez l’oreille pour entendre le bruit du tambour », nous conseille-t-elle. Des membres du personnel auraient en effet entendu des sons de percussion à la nuit tombée dans les lieux. Des bruits qui seraient l’oeuvre du Sean Flynn, un batteur du château à l’époque napoléonienne. Le jeune homme de 15 ans se serait fait trancher la tête par des brigands dans la ville de Douvres. Depuis, le fantôme jouerait des percussions dans les recoins du château, sans tête, mais toujours muni de son tambour.
Ombres
Sur un des chemins extérieurs du fort, nous rencontrons alors un autre guide qui nous confie que de nombreuses personnes auraient vu des phénomènes surnaturels, mais que, de peur de ne pas être crues, ces dernières gardent le silence. D’après lui, les phénomènes se produiraient davantage dans les tunnels du château où des bruits et des claquements de porte sont régulièrement entendus. Construites lors des guerres napoléoniennes durant l’aménagement du fort pour contrer une éventuelle percée française, les galeries permettaient aux nombreux soldats de se déplacer facilement sous le fort pour accéder aux différents bâtiments. « Il y a quelques années, des touristes sont venus complimenter le guide à propos des bruits et des cris dans les tunnels, le problème est que nous n’avons jamais installé d’effets sonores dans ces tunnels », nous explique Gavin Wright, un des responsables du site.
Alors que la nuit tombe, que l’air se fait plus frais et les allées plus désertes, nous décidons de nous aventurer dans les fameux tunnels. Un escalier en bois de la tour principale permet d’accéder aux galeries. Chaque pas nous plonge un peu plus dans les profondeurs du château où la lumière fait place à une obscurité dérangeante et oppressante. Nous nous avançons donc dans les galeries aussi immenses que sinueuses. Le moindre bruit, les courants d’air et les gouttes d’eau sont ressentis à l’extrême. Au loin, une ampoule clignote. Par inadvertance, nous marchons dans une flaque d’eau qui éclabousse les murs. Soudain, une ombre surgit. Qu’était-ce ? Simple jeu d’ombres ou véritable phénomène paranormal ? L’aventure se terminera en tout cas par cette ultime frayeur, laissant la nuit noire s’emparer définitivement du château mystérieux qui fait planer son ombre immense sur la ville. Fiction ou réalité, le mystère reste entier. Mais si l’idée vous vient de vous rendre au château de Douvres, prenez garde à la Dame en rouge, elle pourrait bien vous surprendre durant la visite.
Voici le Doodle consacré à Halloween, jeudi :
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.