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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

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P’tit tour à La Cathédrale Saint-Vincent de St Malo

Posté par francesca7 le 22 octobre 2013

P'tit tour à La Cathédrale Saint-Vincent de St Malo dans Bretagne images-13

L’ancienne cathédrale est un condensé de presque tous les styles d’architecture. Elle a la particularité unique en son genre d’épouser la pente du rocher sur laquelle elle a été édifiée. On descend des marches dès l’entrée, puis à nouveau dans le déambulatoire dont l’extrémité est à 2,50 m. plus bas que le reste de l’édifice.

La nef et le transept de l’édifice primitif du XIIe siècle existent encore avec leur série de chapiteaux romans et leurs voûtes de croisées d’ogives fortement bombées imitant celles de la cathédrale d’Angers. 

Le chœur à déambulatoire rectangulaire et chevet plat du XIIIe siècle est éclairé par une grande rose reconstituée lors des travaux de restauration réalisés après la Seconde Guerre mondiale.  

Image de prévisualisation YouTube

Le collatéral sud de la nef est de la fin du XVe siècle et celui du nord, ajouté entre 1595 et 1607 sur les plans de Thomas Poussin, architecte du roi qui fit ajouter les deux profondes chapelles du transept. 

La grande chapelle sud, autrefois réservée exclusivement à la paroisse, et la partie centrale de la façade principale datent du XVIIIe siècle. Le siège épiscopal a été supprimé à la Révolution. L’ancienne cathédrale devenue simple église paroissiale a fait l’objet de premières restaurations au cours du XIXe siècle. 

L’unique tour centrale fut en partie reconstruite et surélevée d’une haute flèche néogothique grâce à une aide financière de l’empereur Napoléon III

Le 6 août 1944 cette dernière a été abattue depuis les bassins. La flèche actuelle en granit, très différente de l’ancienne a été reconstruite en 1971 et s’élève à 72 mètres de hauteur. 

La cathédrale est le plus grand monument historique qui se visite intra-muros. Elle est dotée de vitraux  figuratifs illustrant certaines pages de l’histoire religieuse de la ville. Les chapelles du déambulatoire nord du chœur abritent les tombes modernes de Jacques Cartier dont la sépulture fut retrouvée en 1949 dans la cathédrale et de René Duguay-Trouin dont les restes ont été retrouvés en 1973 à l’église Saint-Roch à Paris et ramenés à Saint-Malo à l’occasion du tricentenaire de sa naissance. 

Elle conserve plusieurs statues classées Monuments historiques dont celle de la Vierge à l’Enfant dite Notre-Dame-de-la-Grand’Porte, œuvre du premier tiers du XVe siècle, autrefois placée à la Grand’Porte où elle a été remplacée par une copie et déposée à la cathédrale après restauration en 2003.

Dans l’angle sud-ouest, à l’extérieur, les vestiges d’un ancien cloître roman ont été retrouvés lors des dégagements après 1945.


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A L’ÉGLISE SAINT-ÉTIENNE DU MONT

Posté par francesca7 le 22 octobre 2013


(D’après Paris, 450 dessins inédits d’après nature, paru en 1890)

A L'ÉGLISE SAINT-ÉTIENNE DU MONT dans EGLISES DE FRANCE saintetiennedumont

Près du Panthéon au fond de la place, en équerre avec le côté qui renferme la Bibliothèque Sainte-Geneviève, l’œil charmé rencontre la délicieuse façade de l’église Saint-Étienne du Mont, un bijou architectural dont la première pierre fut posée le 2 août 1610, trois mois après l’assassinat d’Henri IV, par Marguerite de Valois, sa première femme divorcée, qui donna trois mille livres pour aider à la construire. Si l’œil en est charmé, les puristes de l’architecture seraient embarrassés d’en définir le style. La masse de l’édifice, avec ses longues fenêtres à ogives géminées et flanquées à l’encoignure gauche d’une tourelle à toit pointu, semble annoncer une demeure seigneuriale, quelque hôtel princier du XVe ou du XVIe siècle.

Au centre s’élève un péristyle gréco-romain, où quatre colonnes composites, bandées et historiées, pareilles à celles dont Philibert de Lorme avait orné le pavillon central des Tuileries, supportent un fronton triangulaire ; au-dessus du fronton triangulaire se dresse un autre fronton courbe, abritant une rose entre deux niches à colonnes. Enfin, au-dessus de la façade et des deux frontons, où se mêlent les souvenirs classiques de l’antiquité et le caprice élégant de la Renaissance française, se dressent le pignon aigu des églises gothiques, comme à Saint-Germain-l’Auxerrois, et la tour carrée du clocher accosté d’une tourelle ou donjon, et surmontée d’un campanile, comme à Saint-Eustache.

L’architecte inconnu de cette fantaisie de pierre en a si bien calculé les proportions, il l’a, nous ne disons pas surchargée, mais comblée de tant d’ornements délicats, fouillés avec un art si achevé, qu’il en a fait non pas un modèle, mais un inimitable chef-d’œuvre. L’église Saint-Étienne du Mont a une histoire, qui n’est qu’un chapitre de l’histoire générale de la montagne Sainte-Geneviève, le mons Leucotitius de la Lutèce romaine.

Le roi Clovis, au moment de livrer bataille au roi des Visigoths Alaric II, fit vœu, à la prière de la reine Clotilde, de bâtir une église sous l’invocation de Saint- Pierre, s’il remportait la victoire. La bataille eut lieu dans la plaine de Vouglé, près de Poitiers, l’an 507 ; Clovis fut vainqueur d’Alaric, qu’il tua de sa propre main. L’année suivante, il choisit Paris pour capitale de ses États, et il s’empressa de s’acquitter de son vœu en faisant construire, sur le sommet du mont Leucotitius, occupé par un ancien cimetière, une église que les annalistes anciens appellent tantôt l’église Saint-Pierre, tantôt la basilique des Saints-Apôtres ; elle fut terminée par la reine Clotilde, qui y fut enterrée à côté de Clovis, et devint l’église Sainte-Geneviève, après que cette sainte fille, la patronne vénérée de Paris, y eut été inhumée à côté de son roi et de sa reine.

L’église Sainte-Geneviève fut desservie par des chanoines pour lesquels on construisit l’abbaye Sainte-Geneviève, attenante à l’église. Les bâtiments de l’abbaye subsistent en grande partie, malgré la transformation qu’ils ont subie, d’abord par retranchement, lorsque Louis XV acheta de l’abbaye les terrains nécessaires pour la construction de la nouvelle église, le monument et la place du Panthéon, puis par. la création en 1802 du lycée Napoléon. La façade latérale de l’ancien cloître règne sur la rue Clotilde, qui la sépare du Panthéon ; quoique refaite en 1746, alors qu’elle menaçait ruine, elle présente encore une série de belles baies ogivales.

tourclovis dans EGLISES DE FRANCEL’antique église Sainte-Geneviève, reconstruite au XVIIIe siècle, était, comme la Sainte-Chapelle, divisée en deux nefs : la nef haute, réservée aux chanoines, et la nef basse ou crypte, à l’usage des fidèles : la population était peu nombreuse alors que les environs de l’abbaye et de l’église Sainte-Geneviève étaient cultivés en vignobles. Mais, lorsqu’ils se trouvèrent compris dans l’enceinte de Philippe-Auguste, ils furent rapidement lotis et bâtis. La montagne Sainte-Geneviève se couvrit d’habitations particulières, de collèges et d’églises ; prêtres, professeurs et écoliers y affluèrent et y amenèrent un commerce florissant. L’église Sainte-Geneviève, dont l’emplacement est représenté par le plus une bande de terrains enclavés aujourd’hui dans la façade du lycée Napoléon ou Henri IV, devint insuffisante pour les besoins du culte. Les chanoines employèrent alors une portion de terrain attenant au côté gauche de leur église à l’édification d’une chapelle annexe destinée à servir de paroisse, et qui fut dédiée à saint Étienne.

Cette chapelle faisait partie intégrante de l’église Sainte-Geneviève à ce point qu’on n’y entrait que par une porte intérieurement percée dans le mur septentrional de celle-ci. Elle subsista dans cet état jusqu’en 1491, où il fut décidé d’agrandir la chapelle paroissiale de Saint-Étienne, et de lui accorder une complète autonomie.

L’étude du projet employa plusieurs années, et l’on ne se mit à l’œuvre que sous François Ier en 1517. Les travaux commencèrent selon l’usage par l’abside, se poursuivant par le chœur, achevé en 1537 ; enfin en 1541, l’ouvrage était si avancé que l’évêque de Mézau y vint bénir les autels, au nom de l’évêque de Paris ; on y travaillait encore en 1563 ; le jubé fut commencé en 1600, la chapelle de la communion et les charniers situés derrière l’abside en 1605 et 1606, les portails de 1609 à 1617, les perrons et les escaliers en 1618 ; enfin, le 23 février 1626, l’église et le maître-autel furent consacrés et dédiés à l’honneur de Dieu et de la sainte Vierge par de Gondi, archevêque de Paris, ainsi que le relate une inscription sur marbre noir, encastrée dans le mur de la première travée du collatéral nord de la nef. Les travaux avaient duré cent sept ans, et voilà pourquoi l’église Saint-Étienne du Mont, commencée par une abside gothique dessinée sous Charles VIII, se termine par un portail Renaissance achevé sous Louis XIII.

Cependant la vénérable église Sainte-Geneviève, qui dominait Paris comme un Parthénon chrétien, était destinée à disparaître après avoir enfanté Saint-Étienne du Mont. Supplantée de son vivant, si l’on peut ainsi parler, par le temple païen de Soufflot, elle fut confisquée en 1791 avec l’abbaye dont elle dépendait, puis abattue de 1801 à 1807. La crypte de Sainte-Geneviève était la plus considérable et la plus curieuse de Paris, à ne le prendre que du côté profane. Quels trésors n’en retira pas la commission de savants chargée de surveiller les démolitions ! Quatre statues de femmes plus grandes que nature, sculptées en bois par Germain Pilon, soutenaient la châsse de sainte Geneviève ; elles sont recueillies dans le musée de la Renaissance au Louvre.

La statue en pierre de Clovis, refaite en partie au XIIe siècle, est à l’abbaye de Saint-Denis ; le tombeau de Descartes a été détruit, mais ses cendres ont trouvé asile à Saint-Germain des Prés ; on ne sait plus rien du tombeau de la reine Clotilde, mais on connaît le sort réservé à sainte Geneviève. La châsse, soutenue par les statues de Germain Pilon, était un reliquaire en forme d’église exécuté en 1242 par Bonnard, le plus habile orfèvre qui ait honoré l’industrie parisienne en ces temps reculés : elle pesait 193 marcs d’argent et sept marcs et demi d’or ; elle était couverte de pierreries, données par les rois et les reines, et surmontée d’un bouquet de diamants offert à la sainte par Marie de Médicis. En 1793, la Commune de Paris envoya la châsse à la Monnaie, et brûla publiquement les reliques de sainte Geneviève.

Il subsiste cependant un débris de l’église Sainte-Geneviève : c’est la haute tour qui accompagnait le chœur du côté du sud, et qui est enfermée aujourd’hui dans les bâtiments du lycée. Romane à sa base et percée de baies en plein cintre, elle est ogivale dans les deux étages supérieurs construits dans le style du XIVe et du XVe siècle, tandis que la porte basse remonte au règne de Philippe Ier. Placée au sommet de la montagne, en arrière du Panthéon, la tour de Sainte-Geneviève est un des ornements grandioses du panorama de Paris.

Mais revenons à Saint-Étienne du Mont. La démolition de Sainte-Geneviève et le percement de la rue Clovis ont complété son isolement. Dégagé du côté de l’abside par la rue Descartes, il est bordé au nord par la pittoresque ruelle qui s’appelle aujourd’hui du nom de l’église elle-même, et qu’on nommait primitivement des Prêtres-Saint-Étienne-du-Mont. La déclivité de cette rue sur la pente de la montagne met en évidence la situation bizarre de l’église, sous les pieds de laquelle le sol semble manquer, et qui s’explique par son ancienne condition de chapelle collatérale à l’église culminante de Sainte-Geneviève.

Le plan intérieur de Saint-Étienne du Mont est une croix latine, avec bas côtés et chapelles. La lumière entre abondamment par une triple rangée de fenêtres, garnies de meneaux dont les ramifications varient à l’infini. Quelques-uns sont ornés de vitraux d’une grande beauté, tels que le Christ en croix de la chapelle des fonts baptismaux ; à la quatrième chapelle la parabole des conviés, superbe vitrail de Pinaigrier, qui date de 1568, et aux collatéraux du chœur l’histoire de saint Étienne, grande composition qui apparaît dans tout son éclat au matin par le soleil levant, et qu’on attribue à Enguerrand Le Prince, à qui l’on doit également le couronnement de la Vierge dans la chapelle de Saint-Vincent de Paul. La chapelle du catéchisme, bâtie derrière l’abside sur l’emplacement de l’ancien charnier, renferme une collection de vitraux qui méritent aussi l’attention des connaisseurs.

saintetiennedumont3Mais la merveille architecturale de Saint-Étienne du Mont, l’Europe artiste la proclame : c’est le jubé de marbre blanc, construit et sculpté par Biart le père, artiste, célèbre du XVIIe siècle. Il est formé d’un arc unique qui traverse le chœur, desservi par des escaliers en spirale contenus dans des tourelles à jour, à peine appuyés par de sveltes colonnettes chargées de lierre. Des anges, des palmes, des rinceaux, des entrelacs, des mascarons décorent les archivoltes et les frises. Il se complète par deux portes qui ferment les bas côtés du chœur. Les vantaux de ses portes sont à claire-voie, surmontés d’entablements où sont assis, au milieu de frontons triangulaires, deux adorateurs en pierre d’une exécution charmante. Le jubé de Saint-Étienne, cette œuvre d’art incomparable, est aujourd’hui le seul qui subsiste dans les églises de Paris depuis que la cathédrale a perdu le sien par une démolition sacrilège.

La chaire de Saint-Étienne du Mont est digne du jubé ; dessinée par Laurent de La Hire, l’un des peintres les plus originaux de l’école française au XVIIe siècle, et sculptée par Claude Lestocart, elle représente le développement du mystère de la parole de Dieu, exprimé par une suite de bas-reliefs et de statuettes d’une exécution parfaite.

Saint-Étienne du Mont renferme cependant un trésor plus précieux que ses vitraux, son jubé et sa chaire : c’est la tombe de sainte Geneviève. On a vu comment les reliques de la patronne de Paris avaient été traitées en 1793 par la Commune de Paris, qui fit brûler les os de la sainte en place de Grève ; on avait fondu la châsse, arraché la grille et les revêtements de marbre du tombeau. Mais la pierre qui avait supporté le corps de la sainte depuis l’an 512, dans la crypte de l’église, fut dédaignée par les profanateurs et protégée par les décombres qui s’y accumulèrent. C’est à cette même place qu’elle fut retrouvée en 1802, lorsque les églises se rouvrirent, par M. Amable dés Voisins, le nouveau curé de Saint-Étienne du Mont. Secondé par l’abbé Rousselet, le dernier curé de Sainte-Geneviève, il fit reconnaître l’authenticité de la pierre par six des vieux Génovéfains ; enfin, une ordonnance de Mgr de Belloy, archevêque de Paris, datée du 20 décembre 1803, autorisa la translation du tombeau dans l’église Saint-Étienne du Mont, et aussi la célébration des fêtes et du culte de sainte Geneviève, suivant les rites usités dans l’ancienne abbaye.

La décoration de la chapelle qui abrite aujourd’hui le tombeau est due à M. l’abbé de Borie, qui la commença en 1852 avec le concours du R. P. Martin, de la Compagnie de Jésus. La pierre tombale est recouverte d’un manteau d’orfèvrerie, que surmonte un élégant ciborium, où l’on voit d’un côté les vierges sages et les vierges folles de l’Évangile, et de l’autre saint Siméon Stylite, priant sainte Geneviève du fond de la Thébaïde. L’autel, en style du XIVe siècle, est surmonté de la statue de sainte Geneviève, copiée sur celle qu’on voit encore dans la sacristie du collège Henri IV, et qui ornait autrefois le portail de la vieille basilique. Aux pieds de la statue est une châsse dorée, où sont déposés trois

reliquaires contenant des reliques de la sainte, autrefois distribuées à des églises ou des monastères ; le premier provient de l’abbaye de Chelles ; le seconda été donné au curé de Saint-Étienne en 1809 par le cardinal Caprara ;. le troisième est un ex-voto offert en 1832 par le cardinal Mathieu, alors qu’il était curé de la Madeleine.

Une ouverture ménagée dans la partie antérieure de la châsse permet de toucher et d’embrasser la pierre sainte, dont la surface paraît mamelonnée et ravinée tout à la fois ; ce sont les baisers et les attouchements des fidèles qui l’ont ainsi creusée. La foule est toujours grande aux abords de fa, chapelle, où brillent mille cierges incessamment allumés pour obtenir quelque grâce par l’intercession de la sainte. Pendant la neuvaine qui suit la fête de sainte Geneviève, c’est-à-dire du 3 au 11 janvier, ce n’est plus la chapelle, c’est l’église elle-même qui devient inabordable.

Les paroisses de Paris et de la banlieue y viennent en longs pèlerinages, et l’on évalue à plus de cent mille le nombre des personnes qui défilent pendant ces neuf jours devant la vierge de Nanterre. En face de l’autel, dans la chapelle, on a élevé un monument qui contient le cœur de Mgr Sibour, archevêque de Paris, assassiné le 3 janvier 1857 dans cette même église, alors qu’il officiait pour l’ouverture de la neuvaine de Sainte-Geneviève, par un mauvais prêtre qu’il avait frappé d’interdit.

 

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Sur la Rivière d’Auray

Posté par francesca7 le 22 octobre 2013

Thomas Lenoir, le capitaine de L’Etoile du Golfe, propose des balades sur la rivière d’Auray. Une promenade d’une heure environ, entre nature et patrimoine.

Reportage

« C’est parti ! » 10 h, hier sur le quai Franklin. Le soleil brille. Thomas Lenoir, le capitaine de L’Etoile du Golfe, allume le moteur de son bateau en bois.

Plusieurs fois par jours, à la belle saison, cette vieille dame fait la navette entre Saint-Goustan et Le Bono. « L’idée est d’allier balade sur la rivière et randonnée le long du sentier côtier, explique Thomas Lenoir. Je m’adapte aussi à la demande. Parfois, on part vers le Golfe jusqu’à la pointe du Blair, Port-Navalo ou Locmariaquer avec un groupe de 20 personnes. »

En fonction des marées

Les amarres larguées, Stéphane Gaillard, le capitaine en second, dirige la proue vers le pont de Kerplouz. « Entre le pont, à quinze mètres, et la faible profondeur de fond, il faut bien gérer les marées, remarque le capitaine. Deux heures avant et après marée basse, je ne peux pas remonter jusqu’à Saint-Goustan. Du coup, je reste dans le port du Bono. »

L’Etoile du Golfe glisse à cinq noeuds dans les eaux calmes de la rivière. Sur le rivage, un héron fait le guet à quelques encablures du domaine du Plessis du Kaër et de son manoir du XVI e et XIX e siècle.

À babord, sur la gauche, la grande vasière de Kerdaniel s’étend le long du sentier côtier. Aigrettes, sternes et cormorans y volent régulièrement.

Sur la Rivière d'Auray dans Bretagne croisiere-riviere-aury-saint-goustan-morbihan-e-berthier

Un vieux navire

Assis à la proue, Thomas parle de son navire avec enthousiasme : « Il a été construit en 1967 à Étel. C’est un modèle de bateau de pêche mais il a tout de suite servi à transporter des passagers. »

Après plusieurs changements de propriétaires, L’Étoile du golfe navigue pendant 10 ans entre Larmor-Baden et Gavrinis avant d’être racheté par Thomas.

« Il embarquait 38 passagers mais ça faisait un peu boat-people, plaisante le capitaine. Entre la peinture et les bricoles, j’ai passé tout l’hiver dernier à le réparer. Je peux embarquer 26 passagers maintenant. »

Les rives se resserrent. Le Bono se rapproche. Le navire dépasse l’étang du Plessis et son piège à poisson. « Ici, c’est Pont César, décrit le capitaine. À marée basse, on peut voir les vestiges d’un viaduc romain. »

Derrière la pointe Vide-bouteille, c’est le domaine des Daboville que L‘Étoile du Golfe dépasse avant de virer vers Le Bono.

Une promenade agréable

Quelques annexes dans le chenal d’accès et l’approche de l’Angelus, un autre navire à passager, mettent un peu de piment dans cette navigation très tranquille. À la barre, le second rigole : « Capitaine ! Capitaine ! Je ne vais pas m’en sortir. »

Après une rapide manoeuvre, le bateau accoste. Une petite pause de quinze minutes permet de se dégourdir les jambes. « Les passagers peuvent aller visiter le village et rentrer au passage suivant ou par le sentier côtier », propose Thomas Lenoir.

Machine avant toute : c’est l’heure du retour. Une vingtaine de minutes plus tard, Saint-Goustan est en vue. Un panorama bien agréable pour terminer cette ballade.

Navette quotidienne entre Saint-Goustan et Le Bono, adulte 7 € l’aller simple, 12 € l’aller-retour. Plus d’informations sur www.etoiledugolfe.fr 

ARTICLE PARU SUR : http://www.ouest-france.fr

Image illustrative de l'article Rivière d'AurayLa rivière d’Auray est une ria (ou aber) qui commence à Auray, dans le département du Morbihan dans la région Bretagne. C’est la ria du Loc’h. La rivière d’Auray se jette dans le golfe du Morbihan et est navigable.

 

La longueur de son cours d’eau est de 56,4 km.

Le Loc’h prend sa source à Plaudren et se dirige à l’ouest (à l’inverse de l’Arz) puis bifurque au sud à la moitié de son cours. Il devient la rivière d’Auray, avancée nord dugolfe du Morbihan, sur la commune d’Auray, juste à l’ouest de Pluneret. La rivière d’Auray donne sur le golfe du Morbihan entre Locmariaquer au sud, et la pointe du Blair etSept Îles, sur la commune de Baden au nord.

Elle rejoint l’embouchure du golfe du Morbihan située entre Port-Navalo, extrémité de la presqu’île de Rhuys à l’est, station balnéaire et port de la commune d’Arzon etLocmariaquer à l’ouest.

Environnement 

La marée remonte le Loc’h au-delà du port Saint-Goustan à Auray, et alimente des marais jusqu’à Tréauray, à 4 km en amont d’Auray. La rivière d’Auray et son affluent larivière du Bono laissent couvrir et découvrir des vasières et des herbus très étendus. Ces marais et ces vasières sont d’un grand intérêt écologique.

La rivière d’Auray dans sa partie aval est un milieu saumâtre caractérisée par d’importantes vasières exondées à marées basse, et par de très fortes variations de salinité ; de l’amont à l’aval, et de la surface au fond. Par exemple en février 1961, la salinité était de 6,5 % en surface, mais d’environ 21,3 % à 6 mètres de profondeur, alors qu’elle était de 23,9 % en surface et de 25,3 % à 20 mètres de profondeur en aval. La dessalure augmente en période de crue et l’eau salée remonte parfois assez loin en amont lors des grandes marées, permettant par exemple à quelques huîtres de vivre sur les piles du pont d’Auray.

Des mesures occasionnelles de pH montrent une eau plutôt « dure » en aval (pH de 8,0 à 8,4 descendant parfois à 7,7 dans la partie amont la plus exposée à la dessalure).

Le microplancton de la rivière d’Auray est abondant, avec de fortes variations saisonnières d’espèces. Il a fait l’objet d’une étude qualitative et quantitative, en raison notamment de son intérêt ostréicole3, à partir d’échantillons récoltés de 1961 à 1963 notamment.

  • 181 espèces de diatomées (phytoplancton), 2 variétés, 3 formes, appartenant à 66 genres ont été identifiées dans la rivière, sans que cette liste soit limitative.
  • 48 espèces de dinoflagellées (phytoplancton), 3 variétés, représentant 13 genres ont été reconnues jusqu’à ce jour
  • le zooplancton est représenté par les stades larvaires de mollusques (dont huîtres), de crustacés, poissons et autres organismes aquatiques. Les espèces les, Stenasemella nivalis et diverses espèces de Codonella caractérisées par des pullulations qui suivent les blooms planctoniques phytoplanctoniques et zooplanctoniques), Rotifères (surtout du genre Synchaeta ou Keratella quadrata quadrata quand l’eau et plus douce),CladocèresCopépode.

220px-Pont_d%27Auray dans COURS d'EAU-RIVIERES de FranceLa rivière d’Auray a probablement été utilisée dès la préhistoire.

Un port existait à Auray au xiie siècle. Il a beaucoup servi, jusqu’au xixe siècle, où le développement des routes et surtout des voies ferrées a rendu le cabotage moins intéressant.

C’est sur la rive gauche de la rivière, sur un quai depuis appelé « quai Franklin » qu’a débarqué le 3 décembre 1776 Benjamin Franklin venu demander de l’aide à la France pour les États-Unis. Le port Saint-Goustan accueille aujourd’hui un port de plaisance.

En 1900, la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest avait établi une centrale électrique à Tréauray pour alimenter la gare d’Auray.

 

 

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Rivière de Morlaix entre terre et estuaire

Posté par francesca7 le 22 octobre 2013


Que l’on suive son cours côté Trégor à l’est ou côté Léon à l’ouest, on découvre en longeant la rivière de Morlaix un des plus jolis paysages de Bretagne. Lorsqu’on atteint son embouchure sur la rive gauche, au départ de la cité du Viaduc, en direction de la station balnéaire Carantec, on traverse les territoires de deux communes : Taulé et Locquénolé. La seconde, d’une superficie de 84 hectares seulement, est enclavée dans la première, 36 fois plus étendue.

Rivière de Morlaix entre terre et estuaire dans COURS d'EAU-RIVIERES de France 280px-morlaix_port

Entre terre et estuaire, ces deux localités invitent à une halte. Elles disposent de nombreux atouts pour séduire les amateurs d’histoire, d’ornithologie ou de promenades en forêt. Les vasières de Locquénolé et l’estuaire de la Penzé sont réputés jusqu’en Sibérie. Chaque année, plusieurs centaines d’oiesbernache cravant prennent leur envol de cette partie septentrionale de l’Asie pour venir passer l’hiver sur ce morceau du littoral finistérien. La richesse de ces biotopes tranquilles n’a pas non plus échappé à d’autres migrateurs. Jusqu’à 7.000 petits bécasseaux variables -les plus nombreux sur le site avecles mouettes rieuses- peuvent y séjourner. Ils arrivent en bandes des pays d’Europe du Nord.

Une soixantaine d’espèces

Parmi les autres pensionnaires habitués du lieu, on peut observer des grands gravelots allemands et polonais, des grands cormorans britanniques, des hérons cendrés danois… Leur présence ne semble pas trop troubler le rythme de vie de la «population locale», composée entre autres de petits canards tadorne de Belon et d’huitriers-pies, pas toujours très copains avec les ostréiculteurs. En tout, une soixantaine de variétés d’oiseaux cohabitent l’hiver dans ce petit coin de paradis pour les ornithologues.

  • La plupart sont des espèces protégées. Le message n’est hélas pas passé auprès des rapaces, et le conservateur des réserves de la baie de Morlaix, ne voit jamais d’un bon oeil un faucon-pèlerin survoler les vasières. Interrogé sur la meilleure façon d’observer les oiseaux, ce spécialiste passionné rappelle d’abord un grand principe : il ne faut pas faire de bruit. Cette nécessité de discrétion concerne aussi l’habillement. Une tenue de couleur sombre sera toujours préférable à une rouge. S’il suit les talus en bord de grève et sait s’armer de patience, l’amoureux de la nature pourra alors approcher les hivernants à une vingtaine de mètres.

La Rivière de Morlaix ou le Jarlot est un fleuve français de Bretagne d’une longueur de 24,3 km1 qui s’étend depuis le confluent des rivières Queffleut et Jarlot jusqu’à la mer. Elle sépare les pays du Léon, à l’ouest, du Trégor, à l’est. Son nom breton est Dosenn (anciennement Dossen).

La Rivière de Morlaix est une ria constituée par le Dosenn, né de la confluence du Jarlot et du Queffleut, au fond de laquelle se trouve la ville-pont de Morlaix, également port de fond d’estuaire, accessible par un chenal balisé à marée haute : Morlaix. Sonembouchure est appelée par les Morlaisiens le Bas de la Rivière. Elle reçoit un affluent notable sur sa rive droite : le Dourduff, et un sur sa rive gauche : le Donant ou ruisseau de Pennelé.

Longtemps, les nombreuses palues (palues de Trébez, Lannuguy, Saint-François, Marant, Pennelé sur la rive gauche ; de Quirio, Nécoat, Kanroux, Kosiou sur la rive droite), échelonnées le long des deux rives furent très insalubres ; elles furent assainies et transformées en prairies pour plusieurs d’entre elles dans la seconde moitié du xviiie siècle2.

La rivière de Morlaix est ainsi décrite par Adolphe Joanne et Élisée Reclus vers 1900 :

« Le « Dossen » ou « Rivière de Morlaix » se forme, dans la ville même de Morlaix, par la rencontre du Queffleuth et du Jarlot, riviérettes réunissant une foule de ruisseaux et ruisselets aux noms celtes : « Relec », « Coatlosquet », « Bodister », « Trémorgan », etc.. À peine la rivière constituée, son eau, que soulève déjà la marée, passe sous le grandiose viaduc de Morlaix, haut de 58 mètres, long de 284 mètres, en deux rangées superposées d’arcades, œuvre la plus belle du chemin de fer de Paris à Brest ; elle porte des bateaux de 300 à 400 tonnes et la rivière se transforme en un fjord [sic, une ria en fait] qui devient une baie à partir de Locquénolé et de la confluence du Dourdu (c’est-à-dire de « l’eau noire »). De Morlaix à la baie, il y a 6 kilomètres, 12 jusqu’à la pleine mer ; et de Morlaix à la source du plus long des ruisseaux du bassin, 30 kilomètres environ, dans un bassin de 36 000 hectares. Quant au Dourdu (ou Dourduff), sa longueur est de 20 kilomètres. »

À peine constituée, la Rivière de Morlaix devient artificiellement souterraine, passant sous l’Hôtel de ville, puis sous les places des Otages, Cornic et du général de Gaulle, en raison des remblaiements successivement effectués pour aménager des parkings dans le centre-ville dans le courant du xxe siècle.

La rivière de Morlaix sépare le Trégor (sur la rive droite) du Léon (sur la rive gauche), même en pleine ville de Morlaix, comme en témoignent les noms de ses quais : Quai de Tréguieret Quai du Léon.

320px-Morlaix_et_son_viaduc_en_1873 dans COURS d'EAU-RIVIERES de France

Morlaix en 1873

Le « retournement » du Dossen correspond au moment où le sens de l’eau s’inverse, la puissance du flot montant l’emportant sur le flot descendant de l’eau apporté par le Queffleuth et le Jarlot réunis. La force des courants de marée joue un rôle de « chasse d’eau » limitant l’envasement. En 1522, il avait suffi de quelques arbres coupés, jetés en travers de la Rivière de Morlaix, pour que le port et tout le haut du Dossen soient enlisés, le grand balayage bi-quotidien de la marée ne pouvant plus produire son plein effet. Les bateaux durent alors débarquer momentanément leurs cargaisons en Baie de Morlaix ou à Roscoff.

Le 27 décembre 1535, une barque pleine de monde sombra devant Cuburien et presque tous les passagers périrent (101).

La fontaine miraculeuse

A l’entrée du bourg de Locquénolé, juste avant l’église, une voûte en pierre protège une fontaine qui s’écoule dans un lavoir. La légende rapporte qu’au VIe siècle saint Guénolé a fait jaillir cette source du bout de son bâton. Y puisant de l’eau, il a rendu la vue à un aveugle. Pendant longtemps, après ce miracle, les paroissiens du village et des alentours sont venus chercher la guérison de leurs troubles visuels en buvant ou s’humectant les paupières de l’eau de cette fontaine. La tradition rend compte d’un autre fait extraordinaire. Au fond de cette fontaine repose parmi d’autres une dalle qui a toujours rejoint seule son emplacement chaque fois qu’elle en avait été extraite.

Le trésor de l’église

« Pendant longtemps, on a pensé que de tels objets ne pouvaient être présentés que dans les grandes pièces de musées régionaux ou nationaux. Mais hors de leur environnement, hors du lieu qui les a accueillis et vénérés depuis des siècles, ces pièces auraient perdu leur âme et Locquénolé bien plus ».

  • Michel Le Bourhis, un passionné d’histoire locale, qui a consacré plusieurs ouvrages au riche passé de son village, parle ici de ce qui constitue le « trésor de l’église de Locquénolé ». La très belle statue de la Vierge à l’Enfant est l’oeuvre la plus ancienne. Elle date du XIIIe siècle. Le groupe de Sainte-Anne, la Vierge et l’Enfant, disposés à côté, sont d’une facture plus populaire. Sculptés au XVIe siècle, ils ne manquent pas de grâce lui non plus. Le «coffre de fabrique» placé au bas de la niche surprend par ses trois ouvertures et serrures. Il servait à recueillir les deniers concernant les différents chapitres de recettes. Afin d’éviter toute tentation de détournement des finances paroissiales, trois personnes possédaient chacune une des différentes clés de ce coffre.
  • Les objets d’orfèvrerie forcent aussi l’admiration : ostensoir, calice, patène, boîte aux saintes huiles, bras-reliquaire (longtemps exposé à Nantes) et buste-reliquaire. Ce dernier (notre photo), qui pourrait dater du XVe siècle, est en argent avec des parties dorées. La relique qu’il contient est un os de la boîte crânienne. En dehors de l’été, seuls les fidèles assistant au culte peuvent admirer ces trésors.

Le clocher solitaire

En arrivant sur la place principale de Taulé, on est surpris de voir un clocher solitaire se dresser face à la « nouvelle » église de style gothique. Celle-ci fut construite entre 1902 et 1904. Datant des XVe et XVle siècles, la tour trapue isolée est le dernier témoin du lieu de culte d’autrefois. Un incendie l’avait ravagé en 1824. Il fut ensuite reconstruit puis de nouveau détruit.

  • Les deux ossuaires aménagés à sa base, les triples contreforts et la balustrade à compartiments flamboyants de ce clocher continuent à séduire les amateurs d’architecture sacrée.
  • La porte ornée d’une statue de saint Pierre -et abritant une dalle portant les armoiries des Boutouiller de Kéromnès- ne peut non plus les laisser insensibles.

Comme l’église Saint-Melaine de Morlaix, le vieux clocher de Taulé a été construit par les Beaumanoir.

 

 

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Les Fêtes locales de nos Ancêtres

Posté par francesca7 le 21 octobre 2013


Les Fêtes locales de nos Ancêtres dans Côte d'Or gustave_dore_-_escalier_de_lopera_a_la_mi-caremeChaque province, presque chaque village avait ses fêtes. A Granville, après la pêche aux huîtres, il y avait les grandes chasses aux cygnes sur les bords de la Somme. A Coucy, il y avait la fête du lion, qui perpétuait la mémoire du seigneur Enguerrand, vainqueur d’un lion qui désolait le pays. Aux environs d’Argonne, la fête des tombereaux : c’étaient des jeunes gens qui se laissaient rouler (tomber) sur les pentes gazonnées.

À Dijon, la Mère Folle, coiffée de son bonnet à longues cornes, portait sa marotte bordée de grelots, précédée de son guidon, sur lequel étaient peintes les figures les plus bizarres et écrits les dictons les plus plaisants. A Lyon, on fit pendant un siècle porter la culotte d’un Suisse devant un lion, le jour anniversaire d’une bataille que les Lyonnais avaient gagnée contre les Suisses repoussés loin de ses murs : armes parlantes qui signifiaient que la ville de Lyon avait fait tourner le… dos aux enfants de l’Helvétie.

Dans les vallons du Dauphiné, il y avait les Vogues : c’étaient les danses des jeunes mariés, suivant un jeune homme qui menait le chœur. Dans le Rouergue, chaque village adoptait pour les jours de fêtes un cri d’animal, de sorte qu’en entendant, à la tin de chaque ronde, un rugissement, un bêlement, un miaulement, un aboiement, un hennissement, on pouvait dire : il y a fête dans tel village. Au Perthuis, dans le Midi, le jour des Rois, un grand char sur lequel on voyait une étoile enflammée parcourait les rues, suivi des trois mages en habits royaux, et toutes les corporations de la ville marchaient autour du char en poussant de longs cris de joie.

A Perne, le char était rempli de musiciens et tiré par quarante mules montées par quarante muletiers qui faisaient claquer leurs fouets. Une cavalcade formée de cavaliers qui allaient se disputer le prix de la course précédait le cortège. Le dimanche suivant, l’attelage de quarante mules était remplacé par un attelage de quarante ânes, montés par quarante âniers ; une cavalcade d’ânes remplaçait aussi la cavalcade de mules, et la course des ânes succédait à la course des mules.

À Marseille, il y avait une belle fête : celle de l’Amitié. Ce jour-là, les ennemis, suivis de leurs amis, allaient chez leurs ennemis et vidaient avec eux la coupe de l’amitié ; ceux-ci leur rendaient bientôt après leur visite, la coupe était encore une fois vidée, et les haines étaient oubliées, la paix descendait sur la terre dans ce pays bien digne de voir croître l’olivier. À Toulouse, on peut citer la fête des Cousins. Les rieurs allaient, le jour de la grande foire, au-devant des parents qui venaient visiter les bourgeois toulousains, chez lesquels ils trouvaient une cordiale et grasse hospitalité, et les cris de Cousins ! Cousins ! alternaient avec les éclats de rire et se mêlaient au joyeux fracas des instruments.

En Normandie, le pays des plaideurs et des procès, il y avait l’entrée solennelle de la Chicane dans les villes, figurée par un homme monté sur un cheval de haute encolure, portant en croupe une valise, vaste dossier gonflé de papiers, et tenant à la main un parchemin écrit, symbole de l’arrêt, et un laurier qui indiquait une victoire judiciaire. À Rouen, on célébrait aussi la fête de l’Oison bridé, qui, tout paré de rubans au col et aux ailes, était conduit en grand cortège, au son des violons, et présenté à la municipalité avec deux grands pains ditschevaliers, deux cruches pleines de vin, deux plats de beignets, deux poulets et deux pièces de lard.

La patriotique ville de Poitiers célébrait une belle fête en mémoire d’un miracle de la sainte Vierge, qui avait fait tomber les clefs de la ville de la main du valet du maire, qui allait les livrer aux Anglais. Pour l’anniversaire de cette journée, les Poitevins offraient chaque année un manteau de soie, que la femme du maire attachait à la statue de la sainte Vierge. A Verrayes, les nouveaux mariés devaient franchir d’un saut la mare de la localité ; et, quand ils tombaient dans l’eau bourbeuse et regagnaient péniblement l’autre bord, tout ruisselants d’eau, c’étaient des éclats de rire universels dans l’assistance. A Bressuire, il y avait la fête de l’Accouchée.

Quand la dame de Bressuire devenait mère, un seigneur vassal venait à la porte crier de toute la force de ses poumons : « Vive madame et le nouveau-né ! » Après quoi, si c’était un garçon, on lui servait un morceau de pain blanc, une perdrix et une bouteille de vin, qu’il devait boire d’un seul trait ; si c’était une fille, un morceau de fromage, un morceau de pain bis et une bouteille d’eau, plaisanterie peu courtoise et d’un goût équivoque, qui sentait d’une lieue notre pays de loi salique, mais qui faisait rire aux larmes nos bons aïeux.

260px-Mi-Car%C3%AAme_-_Promenade_des_blanchisseuses_3 dans HUMEUR DES ANCETRESLes processions étaient une des grandes jouissances de nos pères : processions de la Chandeleur, où les femmes, vêtues de blanc, portaient des cierges de différentes couleurs ; processions des Rogations et de la Fête-Dieu ; processions de moines, précédés de petits enfants costumés en moines ; processions des hôpitaux ; processions des pauvres et des estropiés ; processions des chevaliers du Saint-Esprit ; processions des états provinciaux ; processions des confréries des métiers, dans lesquelles chaque confrère portait ses instruments ; processions générales, quelquefois longues de plusieurs lieues.

Il y avait de ces processions dans lesquelles l’Église, comme une bonne mère, permettait à ses enfants de mêler des divertissements. Ainsi à Cambrai, dans la grande procession des ordres monastiques, on voyait marcher après les vingt-quatre chapitres l’échevinage, la garde bourgeoise, les trois cents soldats romains, les sept femmes fortes, les douze sibylles et les quatre chariots représentant la montagne de Saint-Gery, la tour de Babel, l’Assomption, et le beffroi de la ville, ce qui faisait ressembler la procession elle-même à la tour de Babel.

A Paris, dans la procession de Saint-Michel, qui se faisait le 29 septembre, il y avait un grand diable qui ne cessait de faire rire par le jeu de ses griffes, et, dans la procession de Notre-Dame, un immense dragon qui faisait peur aux petits enfants par le jeu de ses mâchoires. Dans ces époques naïves, où l’on ne tournait pas en dérision les choses saintes, on pouvait, sans inconvénient, jouer les Mystères et mêler aux cérémonies ces espèces de jeux sacrés qui égayaient les populations. J’oserai dire que le peuple chrétien, encore enfant, jouait dans le giron de sa sainte mère l’Église.

Puis venaient les fêtes des Champs, les fêtes des Moissons. Celui qui avait terminé le premier son tas de gerbes rentrait sur le char des gerbes, en portant, triomphateur rustique, un trophée d’épis et de rubans. Mais gare au fermier, s’il n’avait pas pris prudemment la fuite avant que la dernière gerbe fût liée ! le droit des moissonneurs était de le coucher sur cette dernière gerbe et de lui appliquer la correction manuelle réservée aux petits enfants. Rassurez-vous : il n’avait garde de s’y laisser prendre. Il s’échappait bien vite et revenait armé d’une grande cruche pleine de vin qui lui servait d’égide, et la présentait à la ronde, aux applaudissements des ouvriers agricoles. C’était sa rançon. Lorsque les moissonneurs déchargeaient les gerbes dans la grange, la dernière se trouvait invariablement si lourde, qu’avec tous leurs efforts réunis ils ne pouvaient la soulever. Le fermier comprenait la leçon cachée sous cette impuissance allégorique ; il allait chercher une nouvelle cruche de vin, et, par un miracle de cette liqueur, la gerbe s’enlevait sans peine et allait rejoindre ses sœurs.

Ces réjouissances n’étaient pas toutes d’un goût irréprochable, mais elles avaient un mérite : elles amusaient nos pères, elles entrecoupaient les jours de travail de divertissements joyeux. La plupart du temps ces fêtes étaient placées sous la protection du patron de la localité ; on priait le matin, ce qui n’empêchait pas de se réjouir l’après-midi et le soir. Témoin ce dicton : « Dans le nord de la France, on honore plus le saint avec la broche, et, dans le midi, avec le verre. »

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La Prose de Jean Aicard

Posté par francesca7 le 21 octobre 2013

La
Prose de Jean Aicard

La Prose de Jean Aicard qui parait aujourd’hui fait suite à La Poésie de Jean Aicard qui a paru l’an dernier. Les deux volumes sont conçus dans le même esprit : ils donnent, non pas des fragments choisis, mais — à part quelques exceptions — des pièces complètes dont chacune forme un tout. De plus, le présent volume est fait, aux trois quarts, d’œuvres inédites, articles publiés par divers journaux ou études manuscrites.

ToulonExtrait : J’aurais voulu mettre dans ce recueil un grand nombre de paysages provençaux. C’était malaisé. La description de la Provence se mêle à tous les romans de Jean Aicard d’une manière si intime, qu’il est impossible de l’en séparer : ce qui prouve que la description n’est jamais un morceau de bravoure, mais a pour but de nous montrer ce que voient les personnages du roman.

Ils voient toute la Provence et nous la voyons avec eux, Toulon, la ville et le port dans le Pavé d’Amour, Arles et la campagne d’Arles dans Notre-Dame-d’Amour, Cannes et Antibes dans Benjamine, Saint-Raphaêl, Agay et Fréjus dans l’Ibis Bleu, Cavalaire dans le Diamant Noir, La Camargue et les Saintes-Maries-de-la-Mer dans Roi de Camargue, les Maures, l’Esterel et toute la côte de Toulon à Fréjus dans Maurin des Maures.

La Provence nous est ainsi décrite par un peintre qui voit avec précision les lignes et les couleurs changeantes suivant la saison et l’heure, et par un poète qui sent la vie universelle et charge ses paysages d’humanité. Par là il fait songer à Pierre Loti. Il n’a pas au même degré que ce Chateaubriand du xxesiècle le don de l’évocation ni la puissance tragique qui fait de la description une plainte désespérée ; mais les sentiments qu’il mêle aux choses ont un caractère plus universel et aussi plus consolant. Il décrit la côte enchantée, la mer aux innombrables sourires, la forêt hospitalière, pour nous dire que le cadre donné à notre vie nous engage à avoir confiance dans la vie. Ses paysages sont optimistes comme ceux de Loti sont pessimistes. C’est la race provençale qui parle en lui.

Mais, encore une fois, ses paysages n’existent pas pour eux-mêmes. Ils ont un rôle dans l’intrigue. La Provence apaise ses personnages ou les irrite ; elle leur donne des motifs d’agir ou brise leur volonté. Elle se fait le plus souvent complice des passions humaines par son atmosphère de paganisme et de volupté. Elle devient ainsi un personnage réel et complexe, qui ne meurt pas à la dernière page du livre, mais se transforme pour reparaître dans un autre, et les anime tous de sa vie puissante.

Je veux citer ici quelques pages de l’admirable discours où Pierre Loti, recevant Jean Aicard à l’Académie Française, a essayé de caractériser l’âme encore plus que le talent de son ami. Il parle du poète ; mais ce sont les mêmes sentiments qui animent le prosateur et ces lignes ne seront pas déplacées dans cette introduction.

« Vous êtes, Coppée et vous, les deux poètes contemporains les pluspopulaires de notre pays. Et, en disant cela, je prétends vous adresser, à l’un et à l’autre le plus enviable des éloges ; car, pour pénétrer ainsi au cœur du peuple, il faut, lorsqu’on écrit en vers, être plus qu’un ciseleur habile, il faut avoir mis, sous les rimes qui bercent, quelque chose de sincèrement et de tendrement humain, quelque chose qui sente la vie, l’amour, la pitié. Ou bien il faut avoir été hanté par la grandeur infinie du mystère de tout, et connaître des suites de mots à la fois intenses et faciles, capables d’en éveiller l’inquiétude dans les âmes encore incultes et à peine évoluées. Je crois en outre que, pour être vraiment populaire, il faut avoir fait, comme vous deux, une œuvre saine, enmême temps qu’une œuvre d’art, car c’est surtout auprès des demi-cultivés, des demi-lettrés, des demi-élégants, que trouvent grâce le cynisme et les mots grossiers ; mais la majorité du peuple, non, chez nous, Dieu merci, elle est encore à préférer ce qui fait couler les bonnes larmes, ce qui est pur et même un peu idéal.

Le cas de cette pénétration étonne peut-être davantage de la part de Coppée, qui risquait, en tant que Parnassien, de planer dédaigneux et impassible, et qui, au contraire, a su s’abaisser vers les humbles sans déchoir, ou plutôt qui a trouvé le secret de les élever par instants à son niveau. Ceux qu’il appelait, — mais si amicalement, — « le petit peuple de la grande ville » ont été ses lecteurs, et ce fut sa vraie gloire, à mon avis, de prendre place à leur foyer, sans pour cela perdre son rayonnement aux yeux des lettrés et des artistes.

« Vous, c’est le peuple effervescent des campagnes de Provence qui vous a élu pour son barde ; chez les paysans, chez les pêcheurs de là-bas, vous entrez en voisin, en familier que l’on aime et que l’on fête. Le jour où nous avons le mieux senti combien vous la magnétisez, cette Provence tout entière, c’est lorsque au théâtre antique d’Orange fut donnée l’inoubliable représentation de la Légende du Cœur, — où Sarah Bernhardt encore prêtait sa grâce souveraine à votre héros, le chevalier poète ; les dix mille Provençaux assemblés parmi ces ruines vibraient par vous, à l’unisson avec vous ; dans ce cadre, votre triomphe, cette fois, prit le caractère d’une scène des temps jeunes et passionnés ; il fut d’une beauté que nous avions cessé de connaître, et l’aïeul, qui vous éleva dans sa maison des bois, en eût été plus fièrement ému, à juste titre, que de l’accueil que vous recevez aujourd’hui sous cette coupole officielle… Je ne voudrais pas vous accabler, tout vif encore, des noms légendaires du passé, d’autant plus qu’il est impossible de prévoir combien d’années les plus durables d’entre nous pourront tenir contre le grand oubli du lendemain. Cependant, savez-vous à qui me fait surtout songer votre popularité régionale ? Au mélodieux Hafiz et à Saâdi du Pays des Roses. Ces deux-là, aujourd’hui encore les lettrés de la Perse (où il n’y a pas d’Académie), ne se lassent de reproduire amoureusement leurs poèmes, en calligraphie patiente, avec alentour des miniatures de missel, — cependant que j’ai entendu aussi, après mille ans, des chameliers redire leurs strophes le long des chemins du désert, en caravane, et des bergers les chanter au soir, au camp nomade. Dans ce siècle, Monsieur, nous n’avons plus le temps, comme les Orientaux, de faire des belles calligraphies pour honorer les écrivains que nous aimons ; mais veuillez considérer notre réception d’aujourd’hui comme l’équivalent, — ou à peu près, — des fines enluminures que nous nous serions plu à mettre en marge de vos œuvres, si nous étions des dilettanti de Chiraz ou d’Ispahan. Par exemple, je n’ose pas vous promettre que dans mille ans, les bergers de Provence liront encore vos vers. Dans mille ans, il n’y aura plus de bergers, et puis le temps est passé, de ces peuples immobiles qui de père en fils vivent des mêmes rêves, — comme, hélas ! est passé le temps des peuples heureux. Mais de nos jours du moins, les braconniers, qui partent en chasse vers la forêt des Maures, emportent souvent un de vos livres dans leur carnier pour passer les heures ; c’est là un hommage qu’ils ne rendent qu’à vous seul. Et les paysans des hameaux perdus font silence, le soir à la veillée, pour écouter du Jean Aicard, récité par leurs petits enfants qui l’ont appris à l’école.

La Prose de Jean Aicard dans LITTERATURE FRANCAISE jean_aicard_photoJean Aicard, né le 4 février 1848 à Toulon (Var) et mort le 13 mai 1921 à Paris, est un poète, romancier et auteur dramatique français. ean François Victor Aicard naît le 4 février 1848 à Toulon (Var). Il fait ses études à Mâcon, où il fréquente Lamartine, puis au lycée de Nîmes, puis en droit à Aix-en-Provence.

Venu à Paris en 1867, il y publie un premier recueil, les Jeunes Croyances, où il rend hommage à Lamartine. Le succès qu’il rencontre lui ouvre les portes des milieux parnassiens, grâce à son cousin, Pierre Elzéar. En 1869, il collabore au deuxième recueil du Parnasse contemporain. En 1870, une pièce en un acte est produite au théâtre de Marseille. Pendant la guerre, il reste à Toulon dans sa famille. Après la guerre, il assiste aux dîners des Vilains Bonshommes et participe à la création de la revue La Renaissance littéraire et artistique. En 1874, il publie Poèmes de Provence, qui font de lui le poète de cette région. En 1876, il collabore au troisième recueil du Parnasse contemporain.

En 1894, il devient président de la Société des gens de lettres. Le guide Paris-Parisien, qui le considère en 1899 comme une « notoriété des lettres », note le « romantisme méridional » de son œuvre.

En 1909, il entre à l’Académie française au fauteuil de François Coppée.

Il est élu maire de Solliès-ville en 1920.

Jean Aicard meurt le 13 mai 1921 à Paris.

Jean Aicard est l’un des poètes représentés sur le tableau Coin de table (1872) de Henri Fantin-Latour. Si l’on en croit Léon Daudet, Aicard possédait un tel talent pour réciter des vers qu’il transformait alors chaque poésie, même médiocre, en un chef-d’œuvre fugitif. Rimbaud n’avait pas dû être sensible à son charme, car on connaît l’épisode où il ponctuait du mot de Cambronne chaque vers d’un poème que récitait Jean Aicard. C’est cependant à ce poète qu’il a dédié Les effarés.

 

 

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Lettre aux habitants de Riom

Posté par francesca7 le 21 octobre 2013

 

Par Jeanne d’Arc

Chers et bons amis, vous savez bien comment la Ville de Saint Pierre le Moustier a esté prinse d’assault ; et à l’aide de Dieu ay entencion de faire vuider les autres places qui sont contraires au Roy ; mais pour ce que grant despense de pouldres, trait et autres habillemens de guerre a esté faicte devant la dicte ville et que petitement les seigneurs qui sont en ceste ville et moy en sommes pourveuz pour aler mectre le siège devant la Charité, où nous allons prestement. Je vous prie sur tant que vous aymez le bien et honneur du roy. Et aussi de tous les autres de par deça, que vueillez incontinent envoyer et aider pour ledit siège, de pouldres, salepestre, souffre, trait, arbelestres fortes et d’autres habillemens de guerre. Et en ce, faictes tant que par faulte des dicts pouldres et habillemens de guerre la chose ne soit longue et que on ne vous puisse dire en ce estre négligens ou refusans. Chers et bons amis, notre sire soit gardé de vous. Escript à Molins le neufviesme jour de novembre [1429].

[Signée] Jehanne. Le texte est ici retranscrit dans sa version originale, en moyen français.

Lettre aux habitants de Riom dans LITTERATURE FRANCAISE 800px-lettre_de_jeanne_darc_aux_riomois

traduction : Chers et bons amis, vous savez bien comment la ville de Saint-Pierre-le-Moûtier a été prise d’assaut ; et avec l’aide de Dieu j’ai l’intention de faire vider les autres places qui sont contraires au roi. Mais pour ce, de grandes dépenses de poudre, traits et autres habillements de guerre ont été faites devant la dite ville [de Saint-Pierre-le-Moûtier] et modestement les seigneurs qui sont en cette ville et moi-même en sommes pourvus pour aller mettre le siège devant La Charité-sur-Loire, où nous allons prestement. Je vous prie parce que vous aimez le bien et l’honneur du roi. Et aussi vous voudrez bien aider pour ledit siège et ainsi envoyer rapidement de la poudre, du salpêtre, du soufre, des traits, des arbalètes fortes et d’autres habillements de guerre. Faute de poudre et habillements de guerre, faites que la chose ne soit pas longue et qu’on ne puisse dire que vous êtes négligents ou refusants. Chers et bons amis, que notre sire soit protégé par vous. Écrit à Moulins le 9 novembre [1429].

[Signée] Jeanne.

Jeanne d’Arc, née vers 1412 à Domrémy (en Lorraine), village du duché de Bar dont une partie relevait du royaume de France pour le temporel et de l’évêché de Toul pour le spirituel et morte dans sa 19e année, sur le bûcher le 30 mai 1431 à Rouen, capitale du duché de Normandie alors possession du royaume d’Angleterre, est une héroïne de l’histoire de France, chef de guerre etsainte de l’Église catholique, connue depuis l’époque comme « la Pucelle d’Orléans », et depuis le xixe siècle comme « mère de la nation française ».

Au début du xve siècle, cette jeune fille de dix-sept ans d’origine paysanne prétendant avoir reçu de la part des Saints Michel, Marguerite et Catherine la mission de délivrer la France de l’occupation anglaise, parvient à rencontrer le Dauphin Charles, à conduire victorieusement les troupes françaises contre les armées anglaises, levant le siège d’Orléans, conduisant le dauphin ausacre à Reims, contribuant ainsi à inverser le cours de la guerre de Cent Ans.

Capturée par les Bourguignons à Compiègne, elle est vendue aux Anglais par Jean de Luxembourg, comte de Ligny, pour la somme de dix mille livres, et condamnée à être brûlée vive en 1431après un procès en hérésie conduit par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et ancien recteur de l’université de Paris.

Entaché de nombreuses irrégularités, ce procès est cassé par le pape Calixte III en 1456 ; un second procès, en réhabilitation, est instruit, conclut à son innocence et l’élève au rang de martyre.

Elle est béatifiée le 18 avril 1909 et canonisée le 30 mai 1920.

Grâce à ces deux procès dont les minutes ont été conservées, elle est l’une des personnalités les mieux connues du Moyen Âge.

Jeanne d’Arc est devenue une des quatre saintes patronnes secondaires de la France, et dans le monde entier une personnalité mythique qui a inspiré une multitude d’œuvres littéraires, historiques, musicales, dramatiques et cinématographiques.

Lors de son procès qui dura du 21 février au 23 mai 1431, elle est accusée d’hérésie et interrogée sans ménagement à Rouen. Elle est emprisonnée dans une tour du château de Philippe Auguste, dite plus tard « tour de la Pucelle » ; seul le donjon de la construction est parvenu jusqu’à nous. Il est appelé à tort « tour Jeanne-d’Arc », cependant les substructions de la tour de la Pucelle ont été dégagées au début du xxe siècle et sont visibles dans la cour d’une maison sise rue Jeanne d’Arc. Jugée par l’Église, elle reste néanmoins emprisonnée dans cette prison civile, au mépris du droit canon.

Jeanne d'Arc au sacre du roi Charles VII, toile de Dominique Ingres (1780-1867).Si ses conditions d’emprisonnement sont particulièrement difficiles, Jeanne n’a néanmoins pas été soumise à la question pour avouer, c’est-à-dire à la torture. Or à l’époque, la torture était une étape nécessaire à un « bon procès ». Cette surprenante absence de torture a servi d’argument pour une origine « noble » de Jeanne d’Arc. Les bourreaux n’auraient pas osé porter la main sur elle.

Le procès débute le 21 février 1431. Environ cent vingt personnes y participent, dont vingt-deux chanoines, soixante docteurs, dix abbés normands, dix délégués de l’université de Paris. Leurs membres furent sélectionnés avec soins. Lors du procès de réhabilitation, plusieurs témoignèrent de leur peur. Ainsi, Richard de Grouchet déclare que « c’est sous la menace et en pleine terreur que nous dûmes prendre part au procès ; nous avions l’intention de déguerpir. » Pour Jean Massieu, « il n’y avait personne au tribunal qui ne tremblât de peur. » Pour Jean Lemaître, « Je vois que si l’on agit pas selon la volonté des Anglais, c’est la mort qui menace. »

Une dizaine de personnes sont actives lors du procès, tels Jean d’Estivet, Nicolas Midy ou Nicolas Loyseleur. Mais, les enquêteurs, conduits par l’évêque de Beauvais, Mgr Cauchon, ne parviennent pas à établir un chef d’accusation valable : Jeanne semble être une bonne chrétienne, convaincue de sa mission, différente des hérétiques qui pullulent dans un climat de défiance vis-à-vis de l’Église en ces temps troublés. Le tribunal lui reproche par défaut de porter des habits d’homme, d’avoir quitté ses parents sans qu’ils lui aient donné congé, et surtout de s’en remettre systématiquement au jugement de Dieu plutôt qu’à celui de « l’Église militante », c’est-à-dire l’autorité ecclésiastique terrestre. Les juges estiment également que ses « voix », auxquelles elle se réfère constamment, sont en fait inspirées par le démon. Soixante-dix chefs d’accusation sont finalement trouvés, le principal étant Revelationum et apparitionum divinorum mendosa confictrix (imaginant mensongèrement des révélations et apparitions divines). L’université de Paris (Sorbonne), alors à la solde des Bourguignons, rend son avis : Jeanne est coupable d’être schismatique, apostate, menteuse, devineresse, suspecte d’hérésie, errante en la foi, blasphématrice de Dieu et des saints. Jeanne en appelle au Pape, ce qui sera ignoré par les juges.

« Sur l’amour ou la haine que Dieu porte aux Anglais, je n’en sais rien, mais je suis convaincue qu’ils seront boutés hors de France, exceptés ceux qui mourront sur cette terre. »

— Jeanne d’Arc à son procès (le 15 mars 1431)

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Etre maître Braconnier

Posté par francesca7 le 20 octobre 2013

Etre maître Braconnier dans ARTISANAT FRANCAIS 220px-Alexis_Mauflastre_-_Retour_de_chasse_ou_Les_braconniers_bretonsLe braconnage désigne la chasse ou la pêche illégale.
Il se définit donc par rapport à la législation, et relativement à la règlementation qui l’applique ; concernant le permis de chasse ou pêche, les dates et lieux de chasse autorisées, et les listes d’espèces autorisées à la chasse/pêche (avec des tailles et âge à respecter le cas échéant).

La portée des effets du braconnage diffère selon qu’il concerne les espèces dites sédentaires, ou grandes migratrices (dans ce dernier cas, le braconnage dans une région ou un pays peut affecter la survie de la population de l’espèce dans un autre pays, ainsi que les services écosystémiques qu’elle rend). Avec des variations selon les lieux et les époques, il existe une large gamme de raisons au braconnage ; de l’alimentation de survie à la vente commerciale de poisson (dont civelle), viande, viande de brousse, peaux, corne, ivoire, carapaces ou trophées (dans ces derniers cas, les cadavres sont souvent simplement laissés sur place). La fragmentation forestière et le développement des réseaux routiers et de nouveaux moyens de transport (avion, hélicoptères, bateaux motorisés, quads) ont augmenté les surfaces braconnées, l’accès aux zones protégées et parfois l’ampleur du braconnage.

À l’origine, selon le Littré, le mot « braconnier » désignait celui qui dirige les chiens (braques).

Au xxe siècle, une partie du braconnage s’est internationalisé, et il est devenu plus technologique (pour le transport, la recherche de l’animal, l’armement, la revente, etc.). À une certaine époque, seule la noblesse anglaise possédait le droit de chasser avec des Lévriers. Les gens de condition inférieure ont alors croisé des Lévriers avec des chiens de travail pour créer le Lurcher. C’est le chien de braconnier par excellence.

images-41 dans ARTISANAT FRANCAISLe roman de Garin-le-Loherain, qui date du douzième siècle, nous montre le roi Pépin créant un maître-braconnier. A coup sûr, cette nomination serait plaisante si l’on supposait au mot braconnier le sens défavorable qui s’y attache aujourd’hui.

Il faut donc savoir que, dans l’origine, ce nom fut donné simplement aux valets qui soignaient, pour la chasse au chien d’arrêt, les chiens braques, si connus pour la finesse de leur odorat. Tout grand chasseur avait des braconniers dans ses équipages comme il avait des fauconniers, des loutriers, des louvetiers et des perdrisseurs.

Les braconniers abusèrent-ils des facilités qui leur étaient offertes de chasser à leur profit sur les terres du maître ? Les premiers chasseurs clandestins jugèrent-ils que l’usage du chien braque leur pouvait être d’un précieux usage ? Toujours est-il que le mot braconnier, détourné de son sens primitif, ne s’applique plus qu’aux chasseurs de contrebande, gens sans aveu, qui trouvent dans le vol déguisé du gibier de coupables moyens d’existence.

Si le braconnier pris au XIXe siècle en flagrant défit est ordinairement quitte pour quelques jours de prison, la législation ancienne m’en usait pas avec autant de douceur à son égard.

« Ceux qui chasseront aux grosses bêtes, dit une ordonnance du roi François Ier, et icelles prendront, pour la première foys seront condamnés à l’amende de 250 livres tournois ; ceux qui n’auront pas de quoy payer seront battus de verges jusqu’à effusion du sang ; la seconde foys seront battus de verges autour des forests et garennes où ils auront délinqué, et bannis, sur peine de la hart, de quinze lieues alentour des dites forests et garennes ; la tierce foys seront mis aux galères, ou battus de verges et bannis perpétuellement de nostre royaulme et leurs biens confisquez. »

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Le château d’ Essey Villeneuve

Posté par francesca7 le 20 octobre 2013

 

 Château de Villeneuve

Le château d’ Essey Villeneuve dans CHATEAUX DE FRANCE a-essey

              Cité pour la première fois en 1372, il appartenait à Hugues de Pontailler, mais vraisemblablement antérieur,
      le château ne resta jamais longtemps entre les mains d’une même famille. Il fut transformé par les Vienne qui le 
      possédèrent de 1500 à 1580, par Daniel de Bellujon, qui en fut maître de 1617 à 1669 et par les Saint Quantin du
      Bled qui le tinrent de 1670 à 1780. Les principaux travaux semblent se situer vers 1620 et 1740. Une restauration 
      générale, due à la famille de Champeaux, est intervenue en 1855. Les travaux effectués pour le comte de Blet au
      milieu du XVIIIe siècle ont peut-être concerné la façade ouest, dont les fenêtres sont différentes, mais surtout les
      communs et l’aménagement extérieur, que l’abbé Courtépée  décrivait comme « jardins immenses, beaux vergers, 
      terrasses, parterre, bosquets ».

      L’édifice est construit sur un terrain plat en fond de vallée. Entouré d’un fossé franchi au sud par un pont dormant,
      le logis se compose de trois corps de bâtiment : un corps central au nord, une aile en retour d’équerre à l’ouest et
      une aile à 45° à l’est. Il est flanqué sur les angles extérieurs de quatre tours hexagonales, d’une tour hexagonale demi-hors-oeuvre un peu plus haute s’élève au centre de la façade nord du corps central. Dans la partie est du sous-sol de ce bâtiment se trouve une salle couverte de voûtes d’ogives reposant au centre sur deux piliers de  section octogonale et du côté des murs sur des culots, dont certains sont figurés ; elle ouvrait au nord sur les douves par deux archères avec chambre de tir et au sud par une troisième archère occultée par la cour actuelle.

La façade sud du corps principal est précédée d’un escalier donnant accès à une belle & large terrasse. La porte de l’aile ouest, encadrée d’un bossage un sur deux, est surmontée d’un fronton brisé à volutes. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont couronnées, hormis sur la façade ouest, d’un fronton triangulaire à base interrompue, les fenêtres  de l’étage de la façade nord, d’un fronton cintré, et celles des tours, de frontons  cintrés brisés à base interrompue. Le salon du rez-de-chaussée du corps central est pourvu d’une cheminée monumentale à décor sculpté et peint. De part et d’autre du portail en plein cintre qui donne accès à la cour, trois bâtiments de plan allongé constituent les communs…                                                                                                                           

                  

       Château de Villeneuve 21320 Essey, actuellement centre d’éducation spécialisé, ne se visite pas. Essey – Accueil des enfants souffrant d’un handicap mental : les IME

Les Instituts Médico-Educatifs (IME) sont des établissements médico-social tel que défini par la loi du 2 janvier 2002.

Ils sont agréés pour dispenser une éducation et un enseignement spécialisés pour des enfants et adolescents atteints de déficience à prédominance intellectuelle. Les tranches d’âges varient selon les établissements.

Ils regroupent les anciens IMP et IMPro. Les IME ont souvent été au départ des fondations caritatives, généralement à l’initiative de familles bourgeoises touchées par le handicap mental.

 

chateau-de-villeneuve-21_dd_small dans Côte d'Or

La Côte d’Or dispose de trésors d’architecture civile : des ruines féodales (Thil, Chaudenay, Vergy, Mont Saint Jean, Montbard), châteaux forts, maisons fortes (Châteauneuf Corcelles les Arts, Posanges), châteaux renaissance ou XVIIe siècle (Commarin, Bussy Rabutin, Epoisses, Chailly sur Armançon, Jours lès Baigneux) où les traces de système défensif  font place au goût du confort et de l’embellissement, châteaux édifiés au XVIIIe par la noblesse parlementaire, le château d’Arcelot à Anceau, le château Beaumont sur vingeanne, le château Lantenay, le château Grancey, le château Bressey/Tille, le château Vantoux à Messigny & Vantoux, château Fontaine Française à voir aussi le château de Montfort à l’architecture unique, il  a connu d’illustres propriétaires et hébergea le Saint Suaire de nombreuses années, et également les grands châteaux viticoles, Pommard etc Nous répertorions tous les châteaux de la Côte d’Or 21 : châteaux forts en cote or, forteresses & manoirs en cote d’or 21, vestiges de chateau et ruines importantes en cote or.

       

Actuellement 161 châteaux, 28 châteaux forts et 3 manoir recensés, les châteaux détruits et les mottes féodales ne sont pas recensés

 

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Le château de Lux

Posté par francesca7 le 20 octobre 2013

 Image illustrative de l'article Château de Lux


Le château de Lux est une ancienne forteresse, maintes fois réaménagée à différentes époques. Il est situé à Lux en Bourgogne.

 

Il a été une ancienne propriété des gouverneurs de Bourgogne, des Saulx-Tavannes et des Condé.

Le château, la chapelle et les vestiges du xiiie siècle font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le8 janvier 1946

Le premier seigneur connu de Lux est Guy de Til-Châtel qui, en 1184, se plaça dans la mouvance du duc de Bourgogne et obtint l’autorisation de fortifier le château.

En 1443, il fut acquis par Odot de Malain. Les Malain, qui descendaient de banquiers enrichis au service des ducs, en firent une demeure à la fois puissante et élégante précédée d’une basse cour et défendue par quatre tours rondes, des courtines surmontées d’un chemin de ronde couvert, des fausses braies et des fossés alimentés en eau par la Tille qui baignait son flanc occidental. Il était en fort mauvais état quand roger de Bellegarde, gouverneur de Bourgogne; l’acquit en 1624. En 1646, il passa à Henri de Bourbon, prince de Condé, qui le céda en 1668 à Claude du Housset, marquis de Til-Châtel, lequel le donna à sa nièce, Catherine Daguesseau, lors de son mariage, en 1683, avec Charles-Marie de Saulx-Tavannes. Les Saulx-Tavannes l’ont conservé jusqu’en 1845 et l’ont totalement transformé: les fortifications ont disparu, les baies et les dispositions intérieures du corps de logis ont été modifiées par les architectes Le Jolivet et Jean Caristie de 1749 à 1751, de nouveaux aménagements intérieurs sont intervenus au début du XIXèS, les fossés ont été comblés et les abords transformés, d’abord en jardin à la française, puis parc à l’anglaise.

Le château de Lux dans CHATEAUX DE FRANCE 220px-chateau_de_lux_-_04A Lux, Les prospections aériennes et les fouilles archéologiques ont révélé l’existence d’un site gallo-romain d’une superficie de 9 ha. Le site présente de grands bâtiments organisés autour de cour. Les fouilles et prospection ont révélé la présence de maçonneries importantes, de mosaïques, d’hypocaustes et d’adductions d’eau. La nature exacte du site n’est cependant pas aisée à préciser. Le site ne constitue pas une agglomération ordinaire et ressemble plutôt à une très grande villa. Toutefois les bâtiments résidentiels de la pars urbana manquent et seule semble attestée la résidence d’un vilicus. La présence d’un bras fossile de la Tille le long de bâtiments et le plan de certains bâtiments peut laisser penser qu’il s’agit d’entrepôt liés à la navigation fluviale.

À partir de 1917, le village abrita l’un des plus grands hôpitaux vétérinaires de France, destiné aux chevaux et mis en place par l’armée américaine. Il se trouvait sur la route de Spoy, près de la Tille et de la voie de chemin de fer, afin de communiquer avec le camp et la gare régulatrice d’Is-sur-Tille.

 

 

 

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