Pour découvrir la Sarthe
Posté par francesca7 le 29 octobre 2013
La Sarthe (prononcé [sa.rt]) est un département français de la région Pays de la Loire. Ses habitants sont les Sarthois et les Sarthoises. L’Insee et la Poste lui attribuent le code 72. Son chef-lieu est Le Mans.
Le département a été créé par le décret de l’Assemblée nationale du 15 janvier 1790. Comme une soixantaine de départements en France, il s’identifie au nom d’un cours d’eau, en l’occurrence la Sarthe. Il correspond essentiellement au « Haut-Maine », qui formait la moitié orientale de la province du Maine. Le sud du département, le long de la vallée du Loir faisait toutefois partie de l’Anjou, et il est d’ailleurs appelé « Maine angevin ».
Le département se situe sur la zone de transition entre le Massif armoricain, à l’ouest, et le Bassin parisien à l’est. Marquée par une importante couverture boisée, avec quatre forêts domaniales dont celle de Bercé, la Sarthe est à dominante rurale. Le département comptait563 518 habitants et 375 communes en 2010. Malgré une croissance démographique modérée, la Sarthe demeure le second département le moins peuplé des Pays de la Loire. Elle ne possède que quatre villes de plus de 10 000 habitants : le chef-lieu, Le Mans, ainsi que La Flèche, Sablé-sur-Sarthe et Allonnes. Le Mans et son aire urbaine concentre plus de la moitié de la population. Le reste du département est peuplé de manière peu dense et inégale.
De tradition industrielle le département et notamment Le Mans ont subi de plein fouet la régression de ce secteur à partir des années 1970, compensée récemment par la dynamique des entreprises de services, notamment dans l’assurance et autour du campus universitaire.
Enfin la Sarthe possède un patrimoine architectural et culturel important. Au 31 décembre 2010, la Sarthe comptait 408 protections au titre des monuments historiques, parmi lesquels 115 classements, même partiels, et 293 inscriptions. Le département doit sa renommée mondiale à la célèbre course des 24 Heures du Mans, dont la première édition a eu lieu en 1923 et à laquelle la devise du département fait écho : En Sarthe, 24 heures comptent plus qu’ailleurs.
Les traces de l’occupation humaine de la Sarthe sont assez anciennes. Au Néolithique, plusieurs mégalithes sont édifiés, comme le dolmen de la Pierre couverte de Vaas, celui de Lhomme ou de Duneau. La Sarthe recense 28 dolmens et 46 menhirs, dont quatorze bénéficient aujourd’hui d’une protection au titre des monuments historiques. Plusieurs habitats néolithiques ont été découverts dans le département, comme à Gréez-sur-Roc,Vivoin ou Auvers-le-Hamon, ainsi que des haches de pierre polie au Mans.
À partir du ve siècle, une peuplade celte occupe le territoire actuel de la Sarthe : les Aulerques Cénomans. Ils y établissent leur cité, Vindunum, devenue Le Mans, ainsi que le sanctuaire de Mars Mulloà Allonnes. Tacite les comptait parmi ceux qui envahirent avant cela l’Italie sous la conduite de Bellovèse et qui s’installèrent dans le nord de la péninsule italienne. Pendant la guerre des Gaules, un lieutenant de Jules César, Publius Crassus, soumet la tribu, qui se joint quelques années plus tard à l’insurrection menée parVercingétorix. les Aulerques Cénomans envoient ainsi 5 000 hommes à l’armée chargée de délivrer Alésia.
Après la conquête de la Gaule, le territoire des Cénomans est rattaché à la province de la Gaule lyonnaise, puis sous Dioclétien, le civitas Cenomanorum intègre la Lyonnaise seconde. Vindunum, qui est ensuite mentionné sous la forme Subdunum sur latable de Peutinger, était située au centre d’un important réseau de voies romaines vers les cités importantes des peuplades voisines. Ces voies romaines se dirigeaient notamment vers Chartres , Châteaudun , Évreux (Mediolanum), Jublains (Noviodunum), Rennes(Condate), Angers (Juliomagus), Tours (Caesarodunum), Orléans (Cenabum) et Vendôme. Ces routes étaient jalonnées de relais de poste et gîtes d’étapes, comme à Cré, Vaas ou encore Oisseau-le-Petit.
Plusieurs vestiges de la période gallo-romaine ont été mis au jour en Sarthe. L’enceinte romaine du Mans a été édifiée à la fin du iiie siècle pour résister aux invasions barbares. Elle forme un quadrilatère irrégulier de 450 m de long sur 200 m de large. Sur la commune d’Aubigné-Racan, dans le sud du département, le site archéologique de Cherré regroupe un théâtre, un forum, un temple, des thermes ainsi qu’un aqueduc. Au Mans, un trésor de 152 pièces d’or gauloises a été découvert sur les bords de l’Huisne au début des années 1990.
À partir du iiie siècle, les invasions barbares troublent la Pax Romana. Le passage des peuples germaniques en Sarthe est attesté par la destruction d’une villa à Mont-Saint-Jean et le massacre d’une cinquantaine de ses habitants. Vers la fin du ive siècle, le civitas cenomanorum appartient à la 3e lyonnaise.
Le département de la Sarthe est un département traditionnellement situé à droite de l’échiquier politique. Sous la Cinquième République (débutée en 1958), le département a ainsi la plupart du temps élu des personnalités politiques de droite. Pour autant la nouvelle tendance observée depuis les récentes élections locales s’oriente vers un certain retour de la gauche, notamment par le biais du Parti socialiste. Ainsi, lors des élections législatives de 2012, les candidats de la gauche ont été élus dans quatre des cinq circonscriptions législatives, alors qu’ils n’en avaient remporté qu’une en 2007 et aucune en 2002. De même, lors de l’élection présidentielle de 2012, le socialiste François Hollande est arrivé en tête à chaque tour, atteignant 28,13 % des suffrages lors du 1ertour et 52,67 % lors du second tour.
Pour autant, la droite a conservé la majorité au Conseil général avec 22 sièges sur 40, et placé à sa tête le représentant de l’UMP Jean-Marie Geveaux. De même, la Sarthe compte trois sénateurs de droite : Roland du Luart, Marcel-Pierre Cléach et Jean-Pierre Chauveau.
Le département de la Sarthe enregistre le plus souvent des taux d’abstention plus faibles que ceux de la moyenne nationale lors des élections présidentielles. Ainsi lors des élections présidentielles de 2012, l’abstention n’atteignait que 17,83 % au 1er tour et 18,36 % au second, contre lorsque 20,52 % et 19,65 % au niveau national.
La Sarthe est un département moyennement peuplé : en 2010, elle occupait le 46e rang national avec 563 518 habitants, soit 16 % de la population régionale. Sa densité était alors de 91 habitants par kilomètre carré, légèrement inférieure aux 114 habitants/km2 en France métropolitaine. Elle est également inférieure à celle des Pays de la Loire, qui s’élève à 111 habitants/km2. La population sarthoise est en constante augmentation depuis 1968. Elle a par exemple augmenté de 6,3 % entre 1999 et 2010. La Sarthe possède une croissance démographique régulière, avec 0,6 % d’augmentation par an. Cet accroissement est dû à la fois au solde naturel, avec 0,3 % de hausse par an, ainsi qu’au solde migratoire, avec 0,2 %. La Sarthe présente un taux de natalité de 12,6 ‰, légèrement en retrait de la moyenne nationale (12,8 ‰). C’est dans les communes périurbaines composant la deuxième couronne mancelle, ainsi que le long des axes Angers-Le Mans et Laval-Le Mans que le dynamisme démographique est le plus fort.
Deux chaînes de télévision locales sont présentes en Sarthe : France 3 Pays de la Loire et son édition « Maine », ainsi que LMTV, implantée au Mans. Outre les principales stations de radionationales, la Sarthe est couverte par les programmes de plusieurs stations locales : France Bleu Maine, établie depuis 2010, Sweet FM, RCF Le Mans, Fréquence Sillé, Radio Prévert et Radio Alpa. Les programmes de la TNT et de la radio sont transmis en Sarthe par l’émetteur de Mayet, une des plus hautes constructions de France avec ses 342 mètres.
En ce qui concerne la presse écrite, la Sarthe est couverte par les éditions locales du quotidien Ouest-France, ainsi que par le journal régional Le Maine libre, qui occupe la place de 1er quotidien sarthois avec 46 145 lecteurs chaque jour en 2011. Le groupe Publihebdos propose quatre hebdomadaires en Sarthe : Les Alpes Mancelles, Les Nouvelles de Sablé, L’Écho Sarthois et le Petit Courrier.
Le parler sarthois est un dialecte français particulier qui a évolué à partir du latin puis du roman. Il partage de nombreux traits communs à d’autres dialectes de l’Ouest de la France. Son utilisation a peu à peu diminué au cours du xxe siècle, bien que le parler sarthois demeure présent dans les campagnes. En 2003, un partenariat entre le conseil général de la Sarthe et la radio locale Fréquence Sillé a donné naissance au programme « Sauvegarde de la parole sarthoise » dans le but de collecter et numériser des documents sonores en parler sarthois. Un autre dialecte, l’angevin, est utilisé dans le sud du département, et plus particulièrement le long de la vallée du Loir.
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