Château Chinon en Morvan (nièvre)
Posté par francesca7 le 29 octobre 2013
La capitale du Morvan se développe sur un site privilégié. Du haut de sa colline, forteresse naturelle facile à défendre, Château-chinon fut successivement oppidum gaulois, camp romain, monastère, siège d’un château féodal et fief d’un maire future président de la république ; combats, siège en règle, hauts faits d’armes et soirées d’élections font valoir à la cité le devise. « Petite vile, grand renom ».
A l’époque celtique des Eduens, le nom du site évoquait une « cime blanche ». Au 12è siècle, le château Castro Canino donna son nom à la ville. 2 502 Château-Chinonais dont on ne présente plus leur ancien député-maire François Mitterrand à qui ils doivent le fameux musée du Septennat.
Au Musée du Septennat – Situé au sommet de la vieille ville, il occupe un ancien couvent de clarisses (18è siècle) et rassemble les cadeaux protocolaires reçus par François Mitterrand (maire de Château-Chinon entre 1959 et 1981) en sa qualité de chef d’état. Les collections se répartissent sur quatre étages et selon les deux septennats. La variété des cadeaux est extrême ; des vestiges archéologiques (Hydrie à figures rouges offerte par Caramanlis) côtoient les productions artistiques de maisons prestigieuses ou d’artisans locaux (Défense sculptée ajourée du Togo). Les plus richement décorés viennent souvent d’Arabie ou des Emirats qui privilégient la joaillerie (maquette d’un Boutre avec voile en or et Palmier d’or ciselé). Les arts orientaux sont représentés par de somptueuses pièces de mobilier et des objets finement travaillés. (Vases de laque du Vietnam).
Musée du Costume – Installé dans l’ancien hôtel du 18ème siècle, de Buteau-Ravisy, le musée présente une importante collection de costumes français, essentiellement du 18è siècle au 20è siècle, en particulier du Second Empire. Il expose également des accessoires de mode et de toilette, dentelles, bourses, éventails, des gravures et revues de mode anciennes, des tissus d’ameublement. Reconstitution d’une cellule de visitandine. Chaque année est organisée une exposition sur le thème de la mode ou des arts textiles.
Se promener au Panorama du Calvaire : Du square d’Aligre, monter à pied. Le Calvaire (609 m d’altitude), constitué par trois croix de pierre ; est érigé à l’emplacement d’un oppidum gaulois et sur les vestiges d’un ancien château fort. Le prnorama circulaire est admirable (table d’orientation). On a une vue d’ensemble sur Château-Chinon et ses toits d’ardoise, au loin sur les croupes boisées du Morvan. Les deux sommets, le Haut Folin (901 m) et le mont Prémeley (855 m) apparaissent au Sued-Est. Au pied de la colline, la vallée de l’Yonne s’ouvre à l’Est, tandis qu’à l’Ouest, dominant le bassin supérieur du Veyrnon, la vue se prolonge au-delà du Bazois jusqu’au Val de Loire.
Une route, à flanc de coteau, fait le tour de la butte. Partir du faubourg de Partis et revenir par la rue du Château.
Le Vieux Château-Chinon – De la porte Notre Dame, reste d’un rempart édifié au 15è siècle, il est agréable d’arpenter les ruelles au cachet médiéval, en particulier le week-end, lorsqu’elles sont très animées. Ceux qui préfèrent les réalisations modernes peuvent aller voir la Fontaine monumentale située face à la marie, composée de sculptures indépendantes articulées, dues au couple Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle ainsi que le quartier des Gargouillats autour du collège, aux bâtiments conçus avec des matériaux traditionnels mais dans un style futuriste.
Histoire : Dès le deuxième siècle on a des preuves certaines de l’existence d’un poste militaire sur le Château et certains auteurs prétendent qu’il s’est formé autour de ce poste un municipe gallo-romain indépendant, berceau de la ville actuelle. Rien ne vient infirmer cette thèse, car la terre de Château-Chinon appartenait jusqu’au XIIe siècle à l’Evêché d’Autun et dans leurs multiples discussions avec leurs seigneurs, les habitants de Château-Chinon se sont toujours dits « êtres libres et de franche condition ». Charles le Téméraire voulant les assujettir à la Taille et à la Main morte, ils défendirent la ville qui, en représailles, fut brûlée et démantelée en 1460. Les archives municipales ayant été brûlées en 1693, on ne possède aucun document certain sur cette thèse qui, pour avoir été ainsi affirmée au péril de la cité, devait reposer sur des bases certaines à cette époque.
Le premier seigneur connu est SEGUIN. Baron de Château-Chinon et de Lormes à la fin du XIe siècle. En 1329, la seigneurie est érigée en comté. Elle avait alors 95 Fiefs nobles avec haute justice et 110 Fiefs ruraux, ses seigneurs appartenaient à de puissantes familles, de Mello, de Bourbon, de Bourgogne, d’Autriche, de Savoie-Carignan et ne relevaient que du Roi; l’Election avait son budget particulier; celui de 1762, signé de Louis XV, s’élevait à 50 133 livres 16 sols et 8 deniers. La justice était rendue au nom du comte par le baillage seigneurial créé par lettres patentes en 1395 et situé dans la maison dont le porche est encore existant au dessus de la rue du Centre; les appels de ses sentences, qui pouvaient aller jusqu’à la peine de mort, étaient portés devant le baillage royal de Saint-Pierre-le-Moutier.
Château-Chinon était une ville fortifiée, close de « haultes et puissantes murailles » dont il ne reste plus que la Porte Notre-Dame et les deux tours sur la place du même nom. Elle fut assiégée et brûlée bien des fois au cours des siècles, mais elle conserva toujours son indépendance et ce n’est que le 19 nivôse de l’An III qu’elle fut rattachée à la France et la seigneurie confisquée au profit de la Nation.
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