La Maison de l’Histoire de France
Posté par francesca7 le 27 octobre 2013
Riche d’une histoire multi-millénaire inscrite dans son paysage et dans ses bâtiments, forte d’une recherche historique reconnue, la France se dote d’une nouvelle institution nationale au service de ce domaine de la connaissance : la Maison de l’histoire de France La Maison de l’histoire de France a l’ambition de mettre l’histoire au cœur de la société, de montrer toutes ses facettes et de faire réfléchir et débattre sur les épisodes fondamentaux de l’histoire de notre pays, dans une approche ouverte sur les enjeux européens et internationaux. S’appuyant sur tous les champs de la recherche historique, lieu de débat et de questionnement, cette Maison aura à cœur de créer des passerelles entre les historiens, les chercheurs et le grand public, dont la demande d’histoire ne se dément pas. Installée au cœur de Paris, dans le quadrilatère des hôtels de Rohan-Soubise, aux côtés des Archives nationales, elle y prépare pour 2015 l’ouverture d’espaces d’exposition. Une galerie des temps, créative et didactique, embrassera l’histoire de France depuis le peuplement du territoire jusqu’à nos jours ; une programmation culturelle dense permettra au public d’élargir et d’approfondir ses connaissances. Grâce à une stratégie numérique de grande ampleur, le visiteur aura accès à un vaste ensemble de ressources sur l’histoire de France. Il pourra découvrir le réseau des lieux d’histoire – musées, centres d’archives, bibliothèques, sites, monuments… –, pour lesquels la Maison souhaite jouer le rôle de tête de réseau, avec l’objectif de mettre en valeur toute action tendant à la diffusion de la connaissance historique. Site Web : www.maison-histoire.fr |
La Maison de l’Histoire de France était un projet d’institution muséale dédié à l’histoire de France, voulu par le président de la RépubliqueNicolas Sarkozy. Elle devait s’implanter dans les locaux affectés aux Archives nationales, et notamment dans l’hôtel de Soubise.
Créée début 2011 sous la forme d’une association de préfiguration, présidée par Jean-François Hébert, elle devint un établissement public administratif au 1er janvier 20121, dont la présidente était Maryvonne de Saint-Pulgent.
L’objectif initial était de transférer à l’établissement le musée des Archives nationales ; compte tenu de la polémique engagée, les deux institutions devaient ensuite se partager le site. Comme le musée des Archives nationales, la maison de l’Histoire de France devait présenter, d’une part, un parcours permanent autour de documents emblématiques, d’autre part, des expositions régulières, des colloques et des conférences. Elle devait également regrouper plusieurs musées d’histoire ou d’histoire de l’art.
Le projet était critiqué par de nombreux historiens. Il avait également soulevé des protestations au sein des Archives nationales.
La ministre de la Culture, Aurélie Filipetti, annonça en août 2012 que le projet était abandonné, conformément aux engagements pris parFrançois Hollande dans son programme de campagne pour l’élection présidentielle de 2012.
La proposition de créer un musée de l’histoire venait de Nicolas Sarkozy candidat à l’élection présidentielle. Elle fut approfondie par le gouvernement, dès le 20 novembre 2007, date de la lettre de mission du ministre de la défense et du ministre de la culture, qui confiait la rédaction d’un rapport à un conservateur de patrimoine, Hervé Lemoine. Ce rapport, rendu en avril 2008, préconisait le choix du site des Invalides2. Certains historiens, comme Nicolas Offenstadt, Christophe Charle, Robert Descimon, Gérard Noiriel, etc. s’étaient alors inquiétés de l’orientation « patriotique et centralisatrice » du musée qui apparaissait dans les deux rapports. D’autres avaient publié dansLe Monde en 2010 une tribune qualifiant la Maison de l’histoire de France de « projet dangereux ».
Lors de son discours de vœux au monde de la culture à Nîmes, le 13 janvier 2009, Nicolas Sarkozy regrettait « qu’il n’y a aucun grand musée d’histoire digne de ce nom » et relançait son souhait de créer un musée de l’Histoire de France, « qui pourrait d’ailleurs être une fédération de musées et des monuments, qui travailleraient en réseau et collaboreraient avec de grandes institutions étrangères. Un musée doté d’un centre, situé dans un endroit symbolique. Il me semble que cette initiative renforce aussi l’identité qui est la nôtre, l’identité culturelle ».
Jean-Pierre Rioux fut alors chargé d’un rapport d’expertise pour le choix des lieux, parmi l’hôtel de Soubise, celui des Invalides, leschâteaux de Versailles, Vincennes et Fontainebleau, auxquels lui-même ajoute les sites des batailles de Bouvines, Valmy et Verdun, l’Hôtel des Monnaies, le Palais de Chaillot et le Grand Palais.
Par décret en conseil de ministre du 11 février 2010, Hervé Lemoine, auteur du premier rapport sur la question, fut nommé directeur, chargé des archives de France.
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