Balade au lac de Savines
Posté par francesca7 le 23 octobre 2013
Savines-le-Lac est situé à une trentaine de kilomètres de Gap, Préfecture du département des Hautes-Alpes, au cœur des Hautes-Alpes, en zone périphérique du parc national des Écrins. L’altitude de la commune est comprise entre 718 m (point immergé sous les eaux du Lac de Serre-Ponçon) et 2270 m (près du Pic de Morgon). Le bourg lui-même est entre 782 m et 840 m d’altitude.
Ou Savines-le-Lac est une commune française touristique, située dans le département des Hautes-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, sur les rives du Lac de Serre-Ponçon, au pied du massif du Grand Morgon. Ses habitants sont les Savinoises et les Savinois.
Cet ouvrage d’art, un pont d’une longueur de 924 mètres, relie les deux rives du lac. Il est le passage obligé pour traverser le département des Hautes-Alpes et se rendre en Italie via le Col du Montgenèvre.
Dans cet espace géographique, les co-seigneurs de Savines (puis le seigneur unique) exerçaient leurs pouvoirs. Les limites ne coïncident pas avec celles du Canton actuel. Dans ce terroir, plusieurs communautés d’habitants sont, peu à peu, devenues indépendantes, gardant de la dépendance initiale une certaine utilisation comme des pâturages et des bois. De ce fait, les règles et usages communautaires résultent davantage des contraintes montagnardes et de la pesanteur historique que d’une volonté délibérée.
Le «Mandement de Savines», qui couvrait la totalité de la Seigneurie du même nom, érigée en Marquisat par Louis XIV en janvier 1715, comprenait les Communes de Savines, Réallon, Prunières, Puy-Saint-Eusèbe et Saint-Apollinaire. Ces communes possédaient en indivis les montagnes pastorales et les forêts situées sur leur territoire. L’ancienneté du Mandement est attestée par un acte du mois de mai 1235 par lequel il s’allie, vu l’insécurité des temps, aux habitants d’Embrun. Nous connaissons la vie de cette association de communes surtout par les luttes et les procès qu’il a mené pour conserver son originalité et ses propriétés contre ses voisins : Embrun en 1297, Les Crottes pour la forêt de La Magnane, le domaine royal en…1699…1733…etc…
Cependant de nombreuses difficultés ayant surgies entre les communes associées pour la jouissance des pâturages, dès 1885 plusieurs projets de partages furent élaborés. Celui de 1884 n’ayant pas été accepté par toutes les communes, l’affaire fut portée devant le Conseil de Préfecture puis devant le Conseil d’État, qui rendit son arrêté le 9 février 1906. Un accord définitif intervint le 8 octobre 1909 qui règle le litige et fixe les «Statuts Mandementaux», les forêts restent en indivis au sein du Mandement, mais les montagnes pastorales sont attribuées aux communes par tirage au sort.
La commune de Réallon reçoit les montagnes de «Charges» et de «La Baume», les communes de Prunières, Puy-Saint-Eusèbe et Saint-Apollinaire les montagnes de «La Gardette» et Savines les montagnes de «Vieille Selle» et «Reyssas». Ainsi s’explique le fait que Savines-Le-Lac possède des pâturages sur le territoire de la commune de Réallon.
Article rédigé par M. TEISSIER Pierre (Maire de Savines-Le-Lac de 1995 à 2008)
Aujourd’hui
Aujourd’hui, le Syndicat des communes du Mandement de Savines-Le-Lac possède environ 965 ha dans les forêts de Morgon, Sellette et Pré Martin, et la moitié de la forêt de La Magnane d’une superficie d’environ 432 ha, indivise avec la commune de Crots. Ces forêts exploitées et soumises au régime forestier sont gérées avec le concours de l’ONF. La répartition entre les communes des ventes de bois pour ces forêts se fait chaque année, selon la trésorerie disponible de la manière suivante qui n’a pas changée depuis les origines. Savines-Le-Lac 4/12, Réallon 4/12, Prunières 2/12, Puy St Eusèbe 1/12 et St Apollinaire 1/12. Pour la forêt de La Magnane la répartition se décompose ainsi: Crots 12/24, Savines-Le-Lac 4/24, Réallon 4/24, Prunières 2/24, St Apollinaire 1/24 et Puy St Eusèbe 1/24
En sept siècles d’existence, Savines a changé trois fois d’emplacement.
En 1282, Rodolphe de La Font de Savines prêta hommage au Dauphin des terres du Mandement de Savines. À cette époque, le premier village était situé en rive droite de La Durance, au fond du torrent de Réallon, au lieu-dit « La Paroisse », où se trouvent encore les ruines de l’ancien château des Comtes de La Font de Savines, et celles de la première église paroissiale. Ce premier village fut abandonné sous la Révolution à cause des ravages du torrent de Réallon.
Un bac permettant de traverser la Durance est attesté au xve siècle.
Le second Savines fut détruit le 3 mai 1961 pour les besoins de la construction de la retenue de Serre-Poncon. Il était situé sur la rive gauche de La Durance au lieu-dit « La Charrière ». Il datait des années 1825.
Le nouveau village est ainsi renommé Savines-le-Lac.
La mise en eau de la retenue et l’évacuation des habitants de l’ancien village de Savines inspira en 1958 le film L’Eau vive de François Villiers, d’après un scénario de Jean Giono. La chanson éponyme « L’Eau vive« , chantée par Guy Béart est devenue un classique de la chanson française.
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