P’tit tour à La Cathédrale Saint-Vincent de St Malo
Posté par francesca7 le 22 octobre 2013
L’ancienne cathédrale est un condensé de presque tous les styles d’architecture. Elle a la particularité unique en son genre d’épouser la pente du rocher sur laquelle elle a été édifiée. On descend des marches dès l’entrée, puis à nouveau dans le déambulatoire dont l’extrémité est à 2,50 m. plus bas que le reste de l’édifice.
La nef et le transept de l’édifice primitif du XIIe siècle existent encore avec leur série de chapiteaux romans et leurs voûtes de croisées d’ogives fortement bombées imitant celles de la cathédrale d’Angers.
Le chœur à déambulatoire rectangulaire et chevet plat du XIIIe siècle est éclairé par une grande rose reconstituée lors des travaux de restauration réalisés après la Seconde Guerre mondiale.
Le collatéral sud de la nef est de la fin du XVe siècle et celui du nord, ajouté entre 1595 et 1607 sur les plans de Thomas Poussin, architecte du roi qui fit ajouter les deux profondes chapelles du transept.
La grande chapelle sud, autrefois réservée exclusivement à la paroisse, et la partie centrale de la façade principale datent du XVIIIe siècle. Le siège épiscopal a été supprimé à la Révolution. L’ancienne cathédrale devenue simple église paroissiale a fait l’objet de premières restaurations au cours du XIXe siècle.
L’unique tour centrale fut en partie reconstruite et surélevée d’une haute flèche néogothique grâce à une aide financière de l’empereur Napoléon III.
Le 6 août 1944 cette dernière a été abattue depuis les bassins. La flèche actuelle en granit, très différente de l’ancienne a été reconstruite en 1971 et s’élève à 72 mètres de hauteur.
La cathédrale est le plus grand monument historique qui se visite intra-muros. Elle est dotée de vitraux figuratifs illustrant certaines pages de l’histoire religieuse de la ville. Les chapelles du déambulatoire nord du chœur abritent les tombes modernes de Jacques Cartier dont la sépulture fut retrouvée en 1949 dans la cathédrale et de René Duguay-Trouin dont les restes ont été retrouvés en 1973 à l’église Saint-Roch à Paris et ramenés à Saint-Malo à l’occasion du tricentenaire de sa naissance.
Elle conserve plusieurs statues classées Monuments historiques dont celle de la Vierge à l’Enfant dite Notre-Dame-de-la-Grand’Porte, œuvre du premier tiers du XVe siècle, autrefois placée à la Grand’Porte où elle a été remplacée par une copie et déposée à la cathédrale après restauration en 2003.
Dans l’angle sud-ouest, à l’extérieur, les vestiges d’un ancien cloître roman ont été retrouvés lors des dégagements après 1945.
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