La Légende de CONDOM
Posté par francesca7 le 19 octobre 2013
Condom, (en gascon Condòm) aussi appelée Condom-en-Armagnac ou Condom-sur-Baïse, est une commune française, sous-préfecture du département du Gers, dans la région Midi-Pyrénées. Les habitants de Condom sont appelés les Condomois. Condom se trouve sur la Via Podiensis, chemin de pèlerinage vers Compostelle, entre les étapes de La Romieu et de Larressingle.
Au XIV siècle furent bâtis à Condom deux hôpitaux destinés à accueillir les pèlerins se rendant à Compostelle, et consacre la ville comme étape incontournable très tôt.
Grâce à des fouilles effectuées sur le site de Condom, il est avéré qu’il était occupé avant l’invasion romaine, ce qui réfute la légende selon laquelle la fondation de la ville serait dûe à un noble de retour de Palestine avec des reliques de la croix .
Dès le IX ème siècle, Condom fut le siège d’une importante abbaye bénédictine qui fut incendiée par les Normands et reconstruite au siècle suivant. La ville fut ensuite envahie à deux reprises par les anglais. Le clergé participa activement au développement de la ville par la construction de nombreux couvents et abbayes.En 1317, Condom se détache du diocèse d’Agen en étant érigé en évêché par le Pape Jean XXII.L’église abbatiale devient alors une cathédrale.
En 1569, l’armée protestante de Montgomery saccagea la ville et sa cathédrale.
Bossuet fut titulaire du diocèse au XVIIème siècle, mais ne s’y rendit jamais.
Au XIXème siècle, Condom est un grand centre de commerce grâce à son port crée en 1839 pour permettre l’acheminement de l’armagnac vers Bordeaux.
Aujourd’hui, la ville s’est beaucoup dépeuplée, mais connaît un regain de fréquentation grâce notamment à l’intérêt de plus en plus important porté au tourisme rural.
La légende veut qu’un noble revenant de Palestine ait été envoyé par un pape, avec des reliques de la croix, dans une région boisée, pour y fonder une ville sur une colline. Des fouilles ont cependant démontré que des populations habitaient la ville bien avant l’invasion romaine.
L’origine de la ville est sujette à discussions. Certains la font remonter à la prise de pouvoir du duc d’Aquitaine, Eudes d’Aquitaine, sur la Gascogne, à la fin du viie siècle. Il aurait alors distribué des terres aux Gascons qui l’auraient aidé. Plus tard un duc d’Aquitaine, sa mère et sa femme, que la tradition nomme Egalsius ou Algasius, dont l’existence est parfaitement inconnue, Ysemburge et Agnès, auraient édifié une chapelle sur le site. Quelques religieux seraient venus s’y établir pour fonder un monastère. Ce monastère aurait ensuite été détruit par les Vikings.
C’est vers 930, que la femme du duc de Gascogne Garcia Sanche le Courbé ou le Tors, Honorette (ou Honorée), entreprit de reconstruire l’église de Condom et la dota de terres. Elle fit aussi bâtir des demeures pour les nouveaux habitants du village. Elle mourut en voulant voir une urne miraculeuse qui se trouvait dans l’église et donna naissance à Arnaud ou Nonné, premier comte d’Astarac.
Hugues de Gascogne (mort vers 1013), petit-fils de Garcia Sanche le Courbé, évêque d’Agen, hérita des terres de Condom à la mort de son père, Gombaud (frère de Guillaume Sanche de Gascogne) qui porta le titre de duc et d’évêque de Gascogne. Hugues de Gascogne fit un voyage à Rome où il rencontra le pape Benoît VIII pour se faire absoudre de la faute qu’il avait commise de cumuler les titres d’évêques d’Agen et de Bazas. Le pape accepta de lui pardonner à condition qu’il fasse une donation à une abbaye. Il le fit à son retour au profit de l’abbaye de Condom. Il décida de reconstruire l’église d’Honorette détruite par un incendie. Il remplaça les prêtres qui y étaient par des moines de l’ordre bénédictin et nomma son filleul Pierre de Saint-Puelles, prieur claustral de l’abbaye. Il en fut le premier abbé. Le jour de la consécration de la nouvelle église Saint-Pierre, il réunit le duc de Gascogne, Sanche-Guillaume, l’évêque de Bazas, Arsius Raca (Arnaud), et les vicomtes de Lomagne, d’autres seigneurs et leurs épouses, tous ses parents et héritiers possibles, pour accepter devant l’autel la donation qu’il faisait à l’abbaye des terres qu’il possédait à Condom et autour, dontLarressingle, plaçant l’abbaye sous l’autorité du Saint-Siège. L’acte porte la date du 4 des ides d’août de l’année 1011. Certains ont mis en doute cette donation car Benoît VIII est devenu pape en mai 1012, mais cette erreur est probablement due au copiste. Pierre de Saint-Puelles lui a succédé mais ne survécut pas longtemps à Hugues de Gascogne. Il est remplacé par un certain Verecundus de Lana. L’abbé suivant est Seguin de Casalda qui a augmenté considérablement les biens de l’abbaye, dont l’église et le lieu de Cassaigne donné par le comte de Fezensac, Guillaume-Astanove Ier. Il est remplacé avant 1068 par Raymond d’Olbion puisque ce dernier signe comme abbé de Condom au concile de Toulouse qui rétablit l’évêché de Lectoure.
Le 20 juin 1285, Auger d’Anduran, abbé de Condom entre 1285 et 1305, conclut un acte de paréage avec le roi d’Angleterre, Edouard Ier. Dans cet acte de paréage, l’abbé fait participer le roi d’Angleterre pour rendre la justice dans la ville de Condom, le château de Larressingle et leurs dépendances. Le roi fait de même avec l’abbé pour le château de Goalard et ses dépendances. Deux baillis, l’un nommé par le roi, l’autre par l’abbé, sont chargés de rendre la justice dans l’ensemble de ce bailliage. L’abbé partage avec le roi le droit de créer des consuls, jurats et notaires, et de recevoir de nouveaux habitants à Condom. Le roi s’engage à protéger l’abbé de toute rébellion des habitants de Condom. Cet acte de paréage n’a pas mis fin aux oppositions entre les abbés, puis les évêques qui leur succèdent, avec les consuls de la ville.
Par deux fois envahie par les Anglais, la ville s’est libérée seule.
Condom a de tout temps été développée par le clergé, qui y a fondé de nombreuses abbayes et couvents. C’est le 13 août 1317 que l’abbaye de Condom devient un évêché et se détache ainsi du diocèse d’Agen. Raymond de Gallard est nommé évêque, et l’église abbatiale devient aussitôt cathédrale.
Après son sacre, le roi Louis XI (1423-1461-1483) attacha la ville à la couronne et autorisa et confirma en novembre 1461 plusieurs droits de la ville, afin qu’elle accroisse.
Au carrefour de nombreuses routes, le commerce était source de richesse, mais aujourd’hui les grands axes routiers contournent la ville :
- l’axe Toulouse-Bordeaux passe plus au nord par Agen, avec l’autoroute des Deux-Mers et la route nationale 113 ;
- la route nationale 21 qui va d’Agen à Tarbes passe par Auch et Fleurance ;
- l’Itinéraire à Grand Gabarit passe plus au sud ;
- la route nationale 124 qui relie Agen à Mont-de-Marsan se trouve plus à l’ouest.
En 1839, la commune de Lialores fut rattachée à Condom.
Le patrimoine religieux de Condom est extrêment riche: la cathédrale Saint-Pierre et son cloître, l’église Saint-Jacques de la Bouquerie, l’église-musée du Pradau, les églises romanes de Saint-Antoine de Lialores, de Saint-Christophe de Scieurac, de Sainte-Germaine .Sans oublier toutes les églises des hameaux dépendant de Condom: Grasimis, Pomaro, Gensac, Goalard, Canes, Baradieu, Scieurac, Herret, Saint-Michel.
A DECOUVRIR :
Des vestiges des anciens remparts sont encore visibles.
La place Bossuet, ancienne place d’Armes, mérite un détour.
L’ancien évêché, inscrit aux Monuments Historiques, abrite la Sous-Préfecture.
On peut admirer de beaux hôtels particuliers des XVIIème et XVIIIème siècles.
De nombreux châteaux, les plus anciens datant du XIIIème siècle, sont encore présents.
la tour d’Andiran, du XIIIème siècle, abrite aujourd’hui le syndicat d’initiative .
Le musée de l’Armagnac, se trouve dans les anciennes écuries de l’évêché.
Le musée du préservatif est une curiosité incontournable lors d’une visite à Condom!
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.