LAC DE PANNESIERE – CHAUMARD
Posté par francesca7 le 7 octobre 2013
Nièvre) – Le plus grand des lacs morvandiaux se répand sur près de 7,5 km dans un joli site de collines boisées, plus sauvage que celui des Settons. Une route franchit la crète du barrage d’où la vue s’étend sur les ramifications de la retenue tandis qu’à l’horizon se profilent les sommets du haut Morvan.
Le lac de Pannesière est un lieu de pêche (brochets, sandres) et d’activités nautiques (voile, canoë-kayak).
Barrage de Pannesière – Construit en 1949, long de 340 m et haut de 50 m, il est constitué de multiples voûtes minces, prolongées sur chaque rive par des digues massives en béton : 12 contreforts prennent appui sur le gond de la gorge. Par sa retenue de 82,5 millions de m3 il régularise le régime des eaux du bassin de la Seine. Une usine hydroélectrique est installée en aval et produit près de 18 millions de kwh par an. Près de la D 944, en aval de l’ouvrage principal, a été édifié un barrage de compensation long de 220 m et composé de 33 voûtes minces. Il permet de restituer à l’Yonne sous un débit constant l’eau turbinée par l’usine au rythme de la demande en courant électrique et il favorise l’alimentation en eau du canal du Nivernais.
Pour un beau point de vue sur le plan d’eau, rendez-vous à Ouroux en Morvan en direction de Montsauche. De l’église et de la place Centrale, deux rues conduisent au panorama. Revenir sur le lac par Courgernain, prendre à gauche un chemin vicinal vers les Quatre vents. Très sinueux, le chemin offre dans sa descente des vues sympathiques sur le site.
Au pied du barrage de Pannecière, en aval du bassin, dit de compensation, débute la rigole d’Yonne qui achemine l’eau du lac de Pannecière jusqu’au bief de partage au lac de Baye. Au loin, la rigole d’Yonne franchit une nouvelle vallée, grâce à l’aqueduc d’Oussy.
Des explications ici : http://bruno.chanal.perso.sfr.fr/cnc/Lac%20de%20Panneciere.html
La construction du barrage, lancée par l’État et le département de la Seine, a été décidée suite à d’importantes inondations de la Seine, notammentcelle de 1910. Le lac-réservoir fut déclaré d’utilité publique par un décret du 8 septembre 19297. Des travaux de maintenance ont eu lieu sur le barrage pendant environs un an, ils ont dû se terminer en automne 2012.
Le chantier débuta le 29 septembre 1937 avant de s’interrompre le 2 septembre 1939. Les travaux reprirent en mai 1946 ; ils furent achevés en décembre 1949. Lors des périodes de forte activité, jusqu’à 550 ouvriers travaillaient sur le site8.
Deux hameaux furent engloutis lors de sa mise en eau du lac de barrage : « Pélus » (entièrement) et « Blaisy » (partiellement)7. Si l’on retourne sur les lieux de « Blaisy » ou de « Pélus » lors de la vidange partielle annuelle (ou lors de la vidange complète décennale), on remarque les traces du temps passé : des amas de pierre, l’Yonne et l’Houssière qui retrouvent leur lit et les anciens petits ponts de pierre les enjambant, les chemins qui traversaient les hameaux, etc.
Sa construction nécessita aussi la création de de 16 km de routes, de 6 ponts et d’une cité ouvrière sur le site de Pannecière, puisque qu’elle amena un grand nombre de travailleurs dans une région à l’époque en manque de logements9.
Une usine hydroélectrique gérée par EDF a été mise en place en 19505. Cette usine profite de la chute d’eau créée par le barrage pour produire de l’électricité.
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