A CHAROLLES en Saône en Loire
Posté par francesca7 le 5 octobre 2013
L’ancienne cité de Charles le Téméraire est un lieu de séjour agréable et un excellent point de départ pour découvrir dans un rayon de 30 km des curiosités aussi variées que Cluny, la Clayette, les églises du Brionnais ou le mont St Vincent.
L’Arconce, la Semense et les canaux qui y serpentent donnent à ses quais, ses vieilles rues et ses placettes fleuries, un air de vacances, ainsi que le surnom de « Petite Venise du Charolais ».
A partir du celte Kadrigel, « forteresse entourée d’eau », la ville s’est appelée Quidrigillae puis Carolliae à l’époque gallo-romaine. 3 048 Charollais, qui seraient peut-être aujourd’hui Hongrois si le roi Raoul de Bourgogne n’avait repoussé ces envahisseurs en 929 (il fonda le prieuré de la Madeleine pour fêter la victoire).
Au point de vue élevage et bailliage, la race charolaise. La richesse des herbages en Charolais et Brionnais, le savoir-faire des éleveurs sont à l’origine du succès de cette race bovine, universellement reconnue pour son rendement et la qualité de sa viande. A Charolles, plusieurs fois par ans, des foires interdépartementales exposent à la vente : vaches, veaux, broutards, génisses et taureaux.
Charolles, racheté par Philippe le Hardi en 1390, le comté passe dans l’héritage de Charles le Téméraire. A sa mort, Louis XI nomme un bailli royal à Charolles, qui passe à l’Autriche avec la dote de Marguerite de Bourgogne. Le statut particulier de la cité perdurera jusqu’en 1761, où elle sera rattachée à la couronne.
Du 14ème siècle, la ville conserve les vestiges du château des comtes de Charolais avec la fière tour du Téméraire et la tour des Diamants, aujourd’hui occupée par l’hôtel de ville. Vue agréable depuis les jardins en terrasse. En bas de la rue Baudinot, l’ancien couvent des Clarisses où vécu dans sa jeunesse Marguerite-Marie Alacoque abrite le syndicat d’initiative.
Le Prieuré : le bâtiment restant du prieuré de la Madeleine, du 15ème siècle abrite désormais une collection de chapiteau (12è s) et un musée. Remarquer, dans la salle capitulaire, les remarquables poutres sculptées et décorées de masques fantastiques. Un Musée du Prieuré – Il rassemble les œuvres des peintres régionaux Jean Laronze (1852-1937) et Paul Louis Nigaud (1898-1937) ainsi qu’une belle collection de faïences de Charolles ; l’époque de Hyppolyte Prost (1844-1892), fondateur de la première faïencerie et créateur du bleu de Charolles, est naturellement bien représentée. Une salle est consacrée au folklore charollais.
En 1477, à la mort de Charles le Téméraire, le comté est rattaché au royaume de France. La ville comme le comté, extrêmement fidèles à la maison de Bourgogne, sont gravement malmenés par les troupes de Louis XI qui sont obligées de faire le siège de toutes les places fortes du Charolais et d’en tuer les habitants, enfants, femmes vieillards et hommes périssent défenestrés, incendiés dans leur château, jetés dans les puits, ou écorchés vifs. Louis XI n’en peut rien faire et décide de le rendre à Marie de Bourgogne, femme de Maximilien Ier du Saint-Empire non sans l’avoir parfaitement ravagé afin qu’il ne puisse servir de base militaire à l’Empereur. De 1493 à 1684, Charolles est restitué à la maison d’Autriche et les rois d’Espagnede cette maison.
En 1684, le prince, Louis II de Bourbon-Condé se voit attribuer le comté en paiement des dettes contractées par les Habsbourg. En 1751, la ville est rattaché aux États de Bourgogne. À la mort de Charles de Bourbon (1700-1760). Ce Comtes de Charolais qui s’était rendu odieux par ses frasques, et demeurait, un temps, à Charolles, son fief. La ville retiendra qu’il s’amusait à tirer sur les couvreurs qui réparaient les toits. À la suite d’un meurtre sans raison apparente, commis au pistolet.Louis XV de France par son tuteur Le Régent lui accorda sa grace en ces termes: »Mon cousin je vous accorde votre grâce, en même temps que je signe celle, de celui qui vous tuera. » À sa mort, le comté passait à sa sœur, fille de Louis III de Bourbon-Condé. En 1771, Louis XV achète le comté à Mlle de Charolais et le réunit définitivement à la couronne.
Charolles était, à la veille de la Révolution, la 14e ville de la grande roue des États de Bourgogne, siège du bailliage royal de Charolles, de la maréchaussée et prévôté, du grenier à sel et de la subdélégation de Charolles. Elle comprenait en outre une église collégiale (l’église Saint-Nizier, composée théoriquement d’un Primicier-curé, d’un sacristain et de dix chanoines (en fait de trois chanoines), le prieuré de la Madeleine, un couvent de Picpus, de Clarisses et de Visitandines, un collège et un hôpital général.
Le château fort de Charolles est situé sur la commune de Charolles en Saône-et-Loire, sur un éperon rocheux, au confluent de l’Arconce et de la Semence. L’enceinte du château, de plan hémicirculaire, se dégage à peine des maisons qui, depuis le xvie siècle, ont été bâties contre ses murailles. On y pénètre par une tour-porche à l’ouest. Au nord se dresse une haute tour circulaire aveugle à laquelle s’appuie un bâtiment formé d’un corps principal et d’une courte aile en retour d’équerre et flanqué d’un petit pavillon carré. A la pointe est de l’éperon se trouve une seconde tour circulaire à laquelle et accostée une tourelle d’escalier : c’est la « tour des Archives ». Une troisième tour flanque le côté nord.
Le château est propriété de la commune et en accès libre (jardin public) ; il est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis octobre 1926.
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