Le Jerzual de Dinan
Posté par francesca7 le 22 septembre 2013
L’éthimologie du nom JERZUAL est difficile à déterminer. Il serait d’origine celtique – JARUHEL – et signifierait « Rue Haute ».
Afin de découvrir les richesses de cette ville de Dinan, il convient de commencer la visite par son pied et de remonter la ville car c’est en montant vers la ville haute qu’une bonne partie de l’histoire de cette ancienne citadelle, « le Jerzual » va se dérouler sous vos yeux … L’essor de Dinan devait passer par une voie de communication la reliant à la mer : ce fut la Rance.
La porte du Jerzual qui protégeait autrefois l’entrée de la ville de Dinan a été construite du 14ème au 15ème siècle. Elle se prolonge, de part et d’autre, de remparts imposants dont une
partie est accessible au public. La rue du Jerzual, côte la plus célèbre de Dinan qui relie le port au centre-ville, avec un dénivelé de 75 mètres atteignant à certains endroits 35 % de déclivité. Cette côte accueille tous les ans le défi du Jerzual, course à pied la plus populaire de la région suivie par des milliers de spectateurs amassés en haut du Jerzual.
Un trajet qui a inspiré l’écrivain Roger Vercel, professeur d e lettres à Dinan en 1920 : « Que vous montiez le Jerzual, entre les maisons à pignons et à porches, sous le surplomb des encorbellements étayés de piliers frustres, sous la belle porte romanogothique, que vous gravisieiez les lacets, quii devant les rocs tournent court, la ville vous inflige, dès l’abord, la sévère leçon de la pente, de la dinaou ».
La rue du Jerzual. Cette rue fort pittoresque et escarpée fut, avant la construction du viaduc de Dinan, la principale voie de pénétration de la ville. Des siècles durant, des charrettes remplies de cuirs, de toiles, de ois et de céréales la descendaient en direction de Saint Malo ; elles en revenaient chargées du sel provenant de la côte, de morue, de thé, de cidre, d’épices et de porcelaines.
Aujourd’hui, c’est dans une atmosphère plus clame que l’on peut détailler les très belles maisons à pans de vois, ouvragées de sculptures, que de riches bourgeois ou artisans élevèrent ici à partir du 15ème siècle. Chemin faisant, on arrive devant la TOUR PORTE du JERSUAL (14ème siècle), qui fournit au peintre Corrot le sujet d’une composition réaliste. L’ouverture de la porte est située au milieu de la tour : une disposition originale, puisque habituellement, les portes sont flanquées de deux tours. C’est en 1642 que l’on plaça au-dessus de la fenêtre la PIERRE ARMORIEEE mi-France, mi-Bretagne qui se trouve de nos jours sur la façade de l’hôtel de ville. Passé la porte du Jerzual, la rue qui descend vers le port prend le nom de Rue du Petit-Fort. Plusieurs constructions remarquables en rehaussent le décor : LA MAISON DU GOUVERNEUR (elle date du 15ème siècle), au n° 24, le style Renaissance : ou encore, aux n° 46-51, un vaste logis du début du 17ème siècle pourvu d’un grenier à claire-voie où l’on faisait sécher les cuirs. Autrefois les tanneurs étaient nombreux à habiter la rue ;ils pouvaient laver les peaux dans l’eau de la Rance toute proche.
Le port lui, il était jadis au cœur de la ville. Aujourd’hui il a le charme d’un port de plaisance où il fait bon flâner ou rêver, assis à la terrasse d’un restaurant, au pied du grand viaduc construit en 1852.
La Fontaine des Eaux… c’est un berceau de verdure, dans le vallon d’un affluent de la Rance, l’Argentel. La petite route qui, le long de la rive gauche, part du port de Dinan, est bordée de très nombreux moulins ayant appartenus aux nobles et aux chanoines de Saint Malo. Il fut un temps où l’on pouvait y rencontrer beaucoup de monde. Cette route conduit à la fontaine des Eaux ; il y avait là, autrefois, une source d’au minérale très renommée depuis le 17ème siècle. Un terrible ouragan détruisit en 1929 l’édifice, et depuis lors, la fontaine n’est plus guère fréquentée. Pourtant, le cadre champêtre y est toujours aussi enchanteur.
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