CHALON SUR SAONE, centre portuaire
Posté par francesca7 le 21 septembre 2013
Centre portuaire, industriel et commercial d’une grande activité, Chalon est aussi la capitale économique d’une riche zone de culture et d’élevage, au cœur d’un vignoble dont certains crus sont dignes de leurs grands voisins. Ses foires sont très suivies et les fêtes du Carnaval attirent une foule considérable. Au carrefour de plusieurs nationales et sur le passage de l’A.6. Cavillomum (son nom d’origine) est fondée à l’époque gallo-romaine sur les bases d’un port éduen.
De l’Empire romain à l’empire Schneider – Sa situation en bordure d’une grande voie navigable, et à un important carrefour de routes fit choisir cette place par Jules César comme entrepôt de vivres au temps de ses campagnes en Gaule. Du Moyen âge on retiendra la foire des sauvagines, marque du rôle de carrefour européen joué par la cité.
LES SAUVAGINES : Châlon doit une part de sa célébrité à ses foires aux « sauvagines », peaux de petits animaux à fourrure tels que renards, fouines ou blaireaux… Elles avaient lieu deux fois par an et duraient un mois, comptant parmi les plus fréquentes d’Europe. Mais si la fourrure a longtemps été chez elle à Chalon, le marché du cuir s’est en grande partie substitué aujourd’hui à cette ancienne activité. La mode du vêtement de cuir, lisse ou craquelé, s’est considérablement développée depuis une trentaine d’années.
La création du canal du Centre (fin 18ème, début 19ème siècle) puis celle des canaux de Bourgogne et du Rhône au Rhin ont encore développé le commerce régional par voie d’eau. A la même époque Chalon vit Joseph Nicéphore Niepce (né en 1765, au 15 de la rue de l’Oratoire) faire preuve d’un génie inventif. Il met au point, avec son frère Claude, un moteur dont le principe est celui du moteur à réaction, le Pyréolophore ». Il imagine aussi une sorte de draisienne, l’ancêtre de la bicyclette. Passionné par la lithographie (gravure sur pierre) il réussit, en 1816 à fixer en négatif l’image obtenue au moyen de la chambre noire, puis en 1822, à obtenir une image positive fixée. Après ces résultats, Niepce élabore vers 1826 un procédé de photogravure : l’héliographie. L’inventeur de la photographie meurt à Chalon en 1833, six ans avant la consécration officielle de sa trouvaille par Arago.
En 1839, les usines Schneider du Creusot installent au débouché du canal du Centre une importante usine dite « le Petit Creusot », devenue « Creusot-Loire ». Les chantiers navals entreprirent dès lors la construction d’une longue série de bateaux métalliques : torpilleurs sous-marins et contre-torpilleurs. C’est ainsi que 81 torpilleurs furent montés pour le compte de la marine nationale et les marines bulgare et turque, entre 1889 et 1906. Plus tard, les habitants de Chalon sur Saône ont pu voir des submersibles de type SC1 croiser le long des quais de la ville. Cette dernière fabrication destinée à la Bolivie et au Japon ne s’arrêta qu’avec la Seconde Guerre mondiale.
Spécialisée dans la métallurgie lourde, Creusot Loire subit de plein fouet la crise sidérurgique de 1984. Cependant d’autres industries se sont implantées depuis les années 1970, dont Kodak (photos), St Gobain, Framatome, L’Air Liquide et Water Queen (leader européen dans la fabrication d’articles de pêche), révélant le dynamisme économique de Chalon.
Chalon sur Saône, c’est aussi des Maisons anciennes :
Certaines des nombreuses demeures séculaires du Vieux Chalon présentent un cachet tout particulier et méritent d’être signalées, particulièrement dans le quartier Saint Vincent, où de belles façades à colombage ont été dégagées sur la place du même nom (remarquer également, à l’angle de la rue St Vincent, une statue du saint), dans la rue aux Fèvres, la rue de l’Evêché etc.. ; rue St Vincent carrefours pittoresque à la jonction des rues du Pont et du Châtelet ; rue du Châtelet, au n° 37, belle façade du 17è siècle avec bas-reliefs, médaillons et gargouilles ; Grande Rue : au n° 39, vaste maison du 14ème siècle restaurée.
Cathédrale Saint Vincent :
SANCTUAIRE de l’ancien évêché de Chalon (supprimé en 1790), St Vincent ne présente pas un aspect homogène. Ses parties les plus anciennes remontent à la fin du 11è siècle ; le chœur est du 13è. Sa façade et ses clochers néo-gothiques (1825) lui donnent un air étrange. A l’intérieur, les piliers cantonnés de pilastres cannelés et de colonnes engagées sont dotés pour certains de chapiteaux semblables à ceux d’Autun. Dans la chapelle absidale Nord, remarquez la grande armoire eucharistique contemporaine en bronze doré (1986). Dans le chœur, dais finement sculpté. Dans l’abside, triptyque de 1608 (Crucifixion). Dans la chapelle donnant accès à la sacristie, voûte à cinq clés pendantes et beau vitrail représentant la femme aux douze étoiles de l’Apocalypse. Le bras droit du transept ouvre sur un cloître du 15ème siècle restauré, où se trouvent quatre belles statues en bois ; la cour du cloître a retrouvé son puits. Dans le bas-côté droit, nombreuses pierre tombales et chapelles fermées par des claustras ( grilles de pierre).
L’Hôpital : Seul le bâtiment à degrés d’inspiration flamande date de la construction initiale (1528). Le premier étage, réservé aux religieuses, comprend des pièces lambrissées dont l’infirmerie qui abrite quatre lits fermés de rideaux. Le réfectoire et le couloir des cuisines meublé de vaisseliers remplis d’étains et de cuivres sont particulièrement remarquables. La pharmacie (1715) présente une collection de pots du 18è siècle classés selon les potions qu’ils contiennent : écorces, racines, bois, feuilles etc.. Les bâtiments s’étendirent à partir du 17è siècle et dès le début du 18ème certaines pièces furent ornées de magnifiques boiseries.
La chapelle, d’architecture métallique (1873) a recueilli des œuvres d’art provenant des parties démolies à l’époque ; boiseries armoriées, chaire du 17è siècle, rare Vierge à l’encrier et verrières Renaissance.
La Tour du Doyenné : Ce beffroi du 15ème siècle, jadis proche de la cathédrale, puis démonté en 1907, a été réédifié à la pointe de l’île. Du sommet, panorama sur la ville. Non loin, beau tilleul, provenant des pépinières de Buffon.
La Roseraie Saint Nicolas : Des quais, 4 km par les ponts des îles de la Saône, au sud puis la rue Julien Leneuveu, à gauche. Au départ de l’aire de loisirs Saint Nicolas, circuit pédestre de 5 km. Cette prestigieuse roserai (comptant quelque 25 000 plants) dissémine ses parterres au milieu d’immenses pelouses semées de conifères ou de jeunes pommiers.
Puis, l’Eglise Saint Pierre : Construit de 1698 à 1713 dans un style italien, cette ancienne chapelle bénédictine présente une façade imposante (refaite au 19è). A l’intérieur s’ouvrent une vaste nef et un chœur sous coupole peuplés de statues dont certaines sont du 17ème siècle : Saint Pierre et Saint Benoît à l’entrée du chœur, Sainte Anne et la Vierge terrassant le dragon dans le transept. Dans le chœur, stalles sculptées et orgue d’époque Régence surrmonté d’un Saül jouant de la harpe.
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