Musée à BROU
Posté par francesca7 le 14 septembre 2013
Le Musée municipal de Bourg-en-Bresse, fondé en 1854, est abrité dans l’une des ailes du deuxième des trois cloîtres du célèbre monastère royal de Brou. Il présente une riche collection de peinture, notamment flamande et française, du XVe siècle jusqu’à l’art moderne. La sculpture est aussi représentée, surtout la sculpture religieuse ancienne. Le fonds principal du musée est composé des 120 tableaux donnés au milieu du XIXe par Thomas Riboud (1765-1835), avocat et député de l’Ain qui sauva l’abbaye de la destruction et la protégea en tant que « Monument national ».
Petit cloître – Cloître originel de Brou, il permettait aux moins de se rendre à couvert du monastère à l’église. Une galerie du 1er étage desservait l’appartement que Marguerite d’Autriche s’était réservé : l’autre devait lui permettre de gagner directement la chapelle haute en passant par le Jubé. Au rez de chaussée se trouvaient la sacristie et la première salle du chapitre maintenant réunie en une seule salle affectée aux expositions temporaires. Des galeries aujourd’hui dépôt lapidaire (fragments de corniches et pinacles), s’offre une vue sur le pignon du transept droit et le clocher.
Grand cloître – C’était celui où les moines déambulaient en méditant. Il donne accès à la deuxième salle du chapitre devenue salle d’accueil du musée.
Premier étage - Un escalier permet d’accéder au dortoir, où les anciennes cellules des moines abritent des collections de peinture et d’art décoratif. Les cellules du côté Sud sont dédiées à l’art du 16ème au 18ème siècle : on remarque parmi les tableaux hollandais le beau portrait de marguerite d’Autriche dû à son peintre de cour, B. Van Orlay (vers 1518) et un triptyque de la même année (vie de saint Jérôme) : les pièces suivantes représentent des peintures des 17ème et 18ème siècle de l’école italienne (Magnasco : Moines se flagellant) et de l’école française du 18ème siècle (Largillière, Gresly), ainsi que du mobilier bourguignon et lyonnais (meubles de Nogaret), et des objets d’art religieux français. Sur le côté Nord, les salles de droite sont consacrées à la peinture française du 19ème siècle (Gustave Doré, Gustave Moreau, école lyonnaise) ; celles de gauche, au style troubadour et à la peintre du début du 20ème siècle (L.Jourdan, Migonney, Utrillo). La grande salle des Etats abrite une collection d’art contemporain. Dans l’angle Sud-Est du grand cloître on pénètre au rez de chaussée dans le réfectoire où sont exposées des sculptures religieuses du 13ème et du 17ème siècle, notamment une Vierge romaine polychrome (12ème siècle) un Saint Sépulcre de 1443, Philibert et saint Philibert provenant du tympan de l’église de Brou (début du 16ème siècle) de là on accède au 3ème cloître.
On retrouve, pour la peinture flamande et hollandaise, quatre peintures du peintre officiel de l’empereur Charles Quint, Bernard Van Orley, dont deux sont les portraits de Charles Quint jeune et Marguerite d’Autriche, la fondatrice du monastère de Brou, ainsi que de beaux anonymes des XVe et XVIe siècles et des œuvres de Jan de Beer, Adrien Ysenbrandt, Jan Bruegel l’Ancien, Frans Snyders, Frans Franken, Pieter Codde, Adam Frans van der Meulen, Adriaen van der Kabel, Gerard Seghers, Bartholomeus Breenbergh, Pieter Neefs le Jeune ou encore Melchior d’Hondecoeter. Pour la peinture française jusqu’au XVIIIe siècle, on peut voir des œuvres de Benoît Alhoste, Jean Jouvenet (son morceau de réception à l’académie royale de peinture), Nicolas Pierre Loir, René-Antoine Houasse, François de Troy ou Nicolas de Largillierre. L’Italie est présente avec le peintre de la Renaissance Defendente Ferrari (deux tableaux) et Pietro della Vecchia, ainsi que Francesco Fontebasso. Pour le XIXe siècle, on peut voir un bel ensemble de peintures de style troubadour : des œuvres de Fleury François Richard, Pierre Révoil, Gustave Moreau, Gustave Doré (avec aussi une sculpture de sa main), Jean-François Millet ou le lyonnais Louis Janmot. Le XXe siècle, enfin, se retrouve au musée avec des artistes tels que Jacques-Émile Blanche, Pierre Soulages ou Olivier Debré.
L’autre point fort du musée est la collection de sculpture religieuse ancienne (XIIe au XVIIe siècles) qui est exposée dans le réfectoire. Le musée abrite aussi du mobilier et une collection de faïences.
Le musée organise régulièrement des expositions temporaires, dont, en 2010, L’or du Japon et, en 2012, Gustave Doré, un peintre né.
Cloître des cuisines – Destiné aux communs, à la différence des deux autres, il conserve des traits caractéristiques de la région, tels les toits en pente douce couverts de tuiles creuses et les arcs en plein cintre.
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