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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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L’Arrestation des Desmoulins

Posté par francesca7 le 10 septembre 2013

30 mars 1794. Arrestation de Camille et Lucile Desmoulins qui s’aiment à en perdre la tête.

 

La guillotine va régler cela en la leur coupant, à une semaine d’intervalle. Lucile a préféré suivre son époux dans la mort.

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Le dimanche 30 mars 1794 sonne le glas du plus bel amour de la Révolution française. Des soldats se présentent chez Camille Desmoulins pour l’arracher aux bras de son épouse Lucile. Avec Danton, Delacroix et Philippeaux, il est accusé d’affairisme et de mollesse par le Comité de salut public. Robespierre, qui avait été le témoin de mariage de Camille, n’ose pas prendre sa défense. Au moment où les soldats arrivent chez les Desmoulins, au troisième étage du 2, place de l’Odéon, Camille marche de long en large, sous les yeux épouvantés de son épouse. Il jette un regard désespéré à son bébé, Horace, qui est endormi. On tambourine à la porte. Camille et Lucile se regardent, affolés. C’est donc vrai, Robespierre a osé ! Desmoulins secoue sa femme : « On vient m’arrêter ! » Elle s’agrippe à lui, pleure, supplie les soldats qui sont entrés, manque de s’évanouir. Mais rien n’y fait, il faut partir. Camille embrasse une dernière fois le petit Horace et sa femme avant de se laisser entraîner au palais du Luxembourg transformé en prison. 

Dès le lendemain, il lui écrit :

« Adieu, ma Lucile, ma chère Lucile !

Adieu, Horace, Annette ! adieu, mon père !

Je sens fuir devant moi le rivage de la vie. Je vois encore Lucile ! je la vois, ma bien-aimée Lucile ! mes bras entrelacés te serrent, mes mains liées t’embrassent ! et ma tête séparée repose encore sur toi ses yeux mourants. Je vais mourir. »

Elle lui répond aussitôt :

« As-tu pris quelque moment pour endormir ta douleur, mon bon loup, unique bien, bonheur de mon âme, mon ami, calme tes esprits ; songe à ta santé, ta Lucile t’en conjure. As-tu reçu mes cheveux… ? »

Héros

C’est beau comme l’antique. Ce grand amour naît en 1783 quand le jeune étudiant en droit de 23 ans croise la belle madame Duplessis dans une allée du jardin du Luxembourg où elle promène ses deux filles. Camille tombe raide amoureux de cette femme qui a la réputation d’être l’une des plus grandes beautés de Paris, mais aussi la plus sage des femmes. C’est à peine s’il fait attention à la gamine de 13 ans qui reste dans ses jupes, la petite Lucile. Durant quatre ans, Desmoulins fait une cour assidue et vaine à la mère avant de découvrir les charmes de la petite Lucile devenue femme. Depuis quatre ans, celle-ci l’aime en secret. Desmoulins demande sa main. Refus du père ! Pas question de confier le bonheur de sa fille chérie à cet avocaillon de province sans le sou.

Camille, inébranlable, poursuit sa cour tout en devenant l’un des plus virulents héros de la Révolution naissante. N’est-ce pas lui qui, le 12 juillet 1789, appelle la foule au soulèvement populaire, monté sur une chaise du jardin du Palais-Royal ? Dix-sept mois plus tard, M. Duplessis jette enfin l’éponge au soulagement des deux amoureux. Le 29 décembre 1790, Lucile et Camille se marient en l’église Saint-Sulpice avec Robespierre comme témoin du marié. La timide Lucile épouse la ferveur révolutionnaire de son époux, elle partage ses fièvres, ses espoirs et ses rêves. 

« Ô joie ! »

Après l’arrestation de Camille, Lucile Desmoulins se bat comme une lionne pour l’arracher aux griffes des ultras et à la guillotine. En vain. Le 5 avril 1794, il est condamné à mort par le tribunal révolutionnaire en compagnie de Danton et de quelques autres. Les condamnés sont immédiatement transférés place de la Révolution (la Concorde) pour être livrés à la guillotine. Sur la charrette qui les emporte, Desmoulins crie sa douleur d’abandonner sa femme et son fils. Les poignets déjà liés, il demande à Danton d’extraire de sa poche la mèche de cheveux de Lucile pour la lui glisser dans les mains. Au pied de l’échafaud, il prie le bourreau de remettre cette mèche aux parents de sa femme après sa mort ! L’homme s’exécutera. Au moment où le fer de la guillotine lui tranche le cou, Camille appelle : « Lucile… »

Celle-ci ne tarde pas à le rejoindre. Faussement accusée d’avoir voulu faire évader son mari, elle est guillotinée une semaine plus tard, à 24 ans. Ses dernières paroles sont pour son mari : « Ô joie ! Dans quelques heures, je vais donc revoir Camille ! » 

Source http://www.lepoint.fr

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS, FONDATEURS - PATRIMOINE, HUMEUR DES ANCETRES | Pas de Commentaire »

Adgar Allan Poe épousa sa cousine

Posté par francesca7 le 10 septembre 2013

16 mai 1836. À 27 ans, Edgar Allan Poe épouse sa cousine âgée de 13 ans.

 

Lui est dépressif et alcoolique, elle finira tuberculeuse. Mais ils s’aiment d’un amour tendre et chaste malgré leurs difficultés.

À 27 ans, il est journaliste après avoir été artilleur, poète, élève de West Point. À 13 ans, elle est très belle avec une chevelure de jais et des yeux violets. Ils sont cousins germains. Il est sombre, tourmenté et dépressif. Elle est fraîche et vivante. Il se vautre dans le vice. Elle est innocente. Ils tombent amoureux. C’était aussi improbable que Johnny et Adeline, mais c’est comme ça. Lui s’appelle Edgar Allan Poe. Elle se nomme Virginia Clemm. Ils veulent se marier. Scandale. Un cousin que cette union effraie propose à Maria, la mère de Virginia, d’accueillir sa fille chez lui pour la protéger d’Edgar. Fureur et désespoir de ce dernier, qui se remet à boire. Il envoie à la mère de Virginia une lettre dans laquelle il se dit « aveuglé par les larmes en écrivant ». Se laissant fléchir par l’amour désespéré du jeune écrivain, elle accepte le mariage, mais à condition qu’il reste secret dans un premier temps. 

Edgar obtient une licence de mariage le 22 septembre 1835. Il faut attendre le 16 mai 1836 pour que la cérémonie officielle soit célébrée par le révérend presbytérien Amasa Converse, éditeur duSouthern Religious Telegraph. Comme, avec ses 13 ans, Virginia est encore trop jeune pour se marier, un ami de la famille affirme sous serment qu’elle en a 21. La cérémonie se déroule dans la pension Yarrington, où loge la famille Clemm. Une dizaine d’invités, tout au plus, assistent à la bénédiction avant de s’attabler devant le repas de noces cuisiné par la mère de la jeune mariée et la logeuse. Le lendemain, les deux jeunes mariés partent pour Petersburg, en Virginie, afin d’y passer une rapide lune de miel. La nuit de noces est aussi torride, croit-on, qu’une soirée dominos entre Édouard Balladur et Liliane Bettencourt. En fait, Edgar et Virginia sont deux gosses qui s’aiment d’un amour pur. On dit qu’il lui aurait fait l’amour pour la première fois quand elle avait 16 ans. D’autres encore prétendent qu’elle mourra vierge. Qui sait ?

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Démons

Sarah Elmira Royster Shelton, qui avait été l’amour de jeunesse d’Edgar, laisse une curieuse description du jeune couple. « Je me rappelle avoir vu Edgar et sa merveilleuse femme très peu de temps après leur mariage – je les ai rencontrés -, je n’oublierai jamais les sentiments que j’éprouvais alors. Ils étaient indescriptibles, presque agonisants. Toutefois, en un clin d’oeil, je me suis rappelé que j’étais une femme mariée, et je les ai bannis de mes pensées, comme je l’aurais fait avec un serpent venimeux. » Charmant. Poe, lui, voit sa jeune épouse d’un oeil différent, amoureux. Il écrit : « Je ne vois personne parmi les êtres vivants d’aussi magnifique que ma petite femme. »

Le jeune couple emménage chez Poe, à Richmond, en Virginie. La mère de Virginia les accompagne. Malgré la description de Sarah Elmira, ils paraissent heureux. La carrière journalistique et littéraire de Poe semble sur une bonne voie. Mais ses démons le reprennent. Il boit, fume de l’opium, courtise d’autres femmes. Il quitte le journal qui l’emploie, alors qu’il avait commencé à y faire paraître sous la forme d’un feuilleton Les aventures d’Arthur Gordon Pym. Il ne retrouve pas d’autre emploi. C’est la dèche. En janvier 1842, drame : Virginia se met à vomir du sang. Elle n’a que 18 ans. On la croit perdue.

« Vous prendrez soin de mon pauvre Eddy »

Elle survit, mais reste très affaiblie, recrachant à l’occasion. Poe boit encore plus. Il s’échappe même pour retrouver une mystérieuse Mary Starr qu’il avait aimée autrefois, puis revient. Sa célébrité augmente. En 1844, Virginia et lui partent s’installer dans le nord de Manhattan. Au début, tout va bien dans le meilleur des mondes. La santé de la jeune femme s’améliore. Poe arrête de boire. Il écrit plus que jamais, retrouve un emploi dans un journal. Le couple est heureux. Pas normal.

En 1846, le poète retombe dans son ivrognerie, tandis que Virginia se remet à cracher du sang. Il faut déménager dans un village loin de la grande ville pour trouver un air plus sain. À l’automne, c’est à son tour d’être gravement malade. Plus de revenus. C’est la misère. Deux journaux pour lesquels il avait travaillé lancent un appel à leurs lecteurs pour lui venir en aide. Le 30 janvier 1847, après presque 11 ans de vie commune, Virginia Poe s’éteint. La tuberculose a raison d’elle. Avant d’expirer, elle confie Edgar à sa mère : « Chère… vous consolerez et prendrez soin de mon pauvre Eddy, vous ne l’abandonnerez jamais ? » Celle-ci ne le quitta effectivement jamais, jusqu’à sa mort, seulement 33 mois plus tard.

SOURCE : http://www.lepoint.fr  

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A la mort d’Henri IV

Posté par francesca7 le 10 septembre 2013

18 mai 1610. Trois jours après sa mort, les entrailles d’Henri IV sont transportées à Saint-Denis.

 A la mort d'Henri IV dans AUX SIECLES DERNIERS

Miné par les maladies vénériennes, le Vert Galant n’aurait sûrement pas fait de vieux os, même si Ravaillac avait raté son coup…

Le 18 mai 1610, les entrailles d’Henri IV, assassiné trois jours plus tôt, sont transportées discrètement à Saint-Denis où elles sont entreposées dans le caveau de cérémonie en attendant l’arrivée du reste du corps. Elles ont été retirées deux jours plus tôt lors de l’autopsie. Il y a le foie, l’estomac, les intestins, la vessie, la prostate et les poumons, tous serrés dans un vase. Rien de bon à transplanter… En effet, à sa mort, le roi de France est dans un triste état physique, miné depuis une vingtaine d’années par d’innombrables maladies vénériennes… Manque le coeur. Ce noble organe, symbole de la vaillance, fait urne à part. Il sera offert quelques jours plus tard aux Jésuites de La Flèche après un traitement spécial pour résister aux outrages du temps. L’embaumeur royal l’a ouvert, nettoyé, puis mis à tremper plusieurs jours dans l’esprit de vin, et de l’huile de térébenthine rectifiée. Ensuite, il l’a garni d’une dizaine d’aromates, de teintures et d’huiles essentielles avant de le glisser dans un sac de toile cirée. Lequel a été scellé dans une boîte en plomb, entourée d’une étoffe de taffetas. Enfin, le tout a été déposé dans une boîte en argent en forme de coeur.

Un roi mort, surtout assassiné, ne rejoint pas son sépulcre à la va-vite. La préparation du corps et les cérémonies funèbres s’étalent sur de longues semaines. Henri IV n’y échappe pas. Sitôt après l’attentat de Ravaillac, le corps est rapporté au Louvre où il est déposé sur un lit dans le petit cabinet de la reine. Tous les grands du royaume, les médecins, les chirurgiens, se bousculent pour le pleurer. À minuit, la toilette mortuaire du roi débute. On lui retire son « habit de satin noir égratigné », on le lave, puis on l’habille d’un pourpoint de satin blanc. Le corps est alors transporté jusqu’à sa chambre pour être déposé sur le lit. Le mois de mai est chaud cette année 1610, aussi faut-il embaumer le corps rapidement.

La recette de l’embaumement

Dès le lendemain après-midi, l’autopsie est entreprise en présence de dix-huit médecins et de onze chirurgiens. C’est probablement le docteur Jacques Guillemeau qui s’en charge, car, quelques années plus tard, il publiera le compte-rendu de l’autopsie. « S’est trouvé… une plaie au côté gauche, entre l’aisselle et la mamelle sur la deux et troisième côte d’en haut, d’entrée du travers d’un doigt, coulant sur le muscle pectoral vers ladite mamelle : de la longueur de quatre doigts, sans pénétrer au-dedans de la poitrine. » Il s’agit de la blessure occasionnée par le premier coup de couteau de Ravaillac qui ne fait que glisser sur les côtes. Suite du rapport : « L’autre plaie en plus bas lieu, entre la cinq et sixième côte au milieu du même côté, d’entrée de deux travers de doigts pénétrant la poitrine et perçant l’un des lobes du poumon gauche et de la coupant le tronc de l’artère veineuse à y mettre le petit doigt, un peu au-dessus de l’aureille gauche du coeur : de cet endroit l’un et l’autre poumon a tiré le sang, qu’il a jeté à flots par la bouche… » C’est donc le deuxième coup qui est mortel.

Guillemeau vide le corps de ses viscères et du coeur. La dépouille peut être désormais remise à l’embaumeur. Son rôle consiste à préparer le corps pour qu’il puisse affronter six semaines de cérémonies sans se décomposer et empester. Un ouvrage publié quelques décennies après la mort d’Henri IV décrit la procédure employée. On croirait une recette de cuisine de Topchef. Normal, les premiers embaumeurs sont des maîtres queux ! La voici : « Débarrassé de tous les organes putrescibles, y compris la langue et les yeux, le cadavre fut d’abord lavé à l’aide de vin balsamique contenant du girofle, des roses, du citron, de l’orange, de la coloquinte, du styrax et du benjoin. Des boules de coton vinrent obturer la bouche, les yeux, le nez et les oreilles. On enveloppa ensuite le corps dans de la toile cirée avant de le remplir de différents baumes (…) : écorces de cyprès, lavande, thym, sauge, romarin, sel, poivre, absinthe, benjoin, styrax, myrrhe, origan, cannelle, aneth, clous de girofle, écorces de citron, anis et encens ».

L’effigie du roi défunt

Le 23 mai, le corps du roi est enfin prêt à affronter les cérémonies publiques. Il est allongé sur un lit couvert de draps d’or dans la grande chambre de parade du Louvre. Chaque jour, durant dix-huit jours, cent messes basses et six grand-messes sont célébrées. Le 10 juin, le cercueil est transporté dans la salle des fêtes du Louvre, l’actuelle salle des Cariatides, où il est déposé dans un châlit surmonté d’un « lit d’honneur » occupé par l’effigie du souverain défunt. À partir de ce moment, il y a deux rois : le cadavre couché dans son cercueil et son clone reconstitué en cire et osier que les visiteurs saluent comme s’il était encore vivant. Le visage et les mains jointes sur la poitrine sont des moulages en cires très réalistes, façonnés par les meilleurs artistes de l’époque. Le corps, en osier, est revêtu d’un pourpoint en toile d’argent doublé de taffetas blanc, de chausses de satin blanc de Florence, de bas de soie, d’une camisole de satin rouge cramoisi, d’une dalmatique, d’une tunique et de bottines satin violet cramoisi, d’un manteau de velours de Tours doublé de taffetas. L’effigie arbore tous les insignes de la royauté : couronne, sceptre, décorations. Le drap mortuaire, le dais et le manteau royal sont ornés de 6 736 fleurs de lys brodées. L’illusion est parfaite, le roi semble dormir. Du reste, on lui sert deux repas par jour. Ainsi montre-t-on symboliquement que la dignité royale ne meurt jamais. Durant onze jours, la foule défile pour rendre un dernier hommage au souverain.

Les funérailles proprement dites débutent le 29 juin. « Les maistres de cérémonies firent mettre l’effigie du roys sur une litière portative couverte des susdicts draps mortuaires de velours noir et drap d’or frisé… sur les deux heurs après midy l’ordre du convoy commença à cheminer depuis le Louvre par dessus le Pont-Neuf jusques à Notre-Dame, les ruës tenduës de drap noir… » Le convoi est suivi par tous les corps constitués. Dans la cathédrale, le corps embaumé d’Henri IV et son effigie sont mis sous la Chapelle ardente que viennent entourer les « grands et principaux officiers,… chacun selon son rang. » Les messes et offices se succèdent jusqu’au lendemain. Vers 14 heures, le convoi se reforme pour se rendre à la nécropole royale de Saint-Denis.

Le lendemain, jeudi 1er juillet 1610, quatre grandes messes achèvent la cérémonie funèbre. L’assassinat d’Henri IV ayant pris tout le monde de court, on n’a pas eu le temps de lui sculpter de tombeau. Aussi descend-on le cercueil dans le caveau de cérémonie où il est abandonné sur des tréteaux en fer. Tous les Bourbons le rejoindront dans cette étroite crypte qui sera violée le 12 octobre 1793 par les sans-culottes. (voir éphéméride).

Lire la suite sur le site d’origine…. 

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