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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

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La plage chic des années 1820

Posté par francesca7 le 7 septembre 2013

La plage chic des années 1820 dans HUMEUR DES ANCETRES images-12

La plage ? Personne ne s’y intéresse avant le XIXe siècle, sauf les pêcheurs et les goémoniers. D’ailleurs, la mer fait peur. Tout va commencer dans les années 1820… Petit tour des principales plages à succès.

Dieppe  En 1820, un trajet Paris-Dieppe prend quinze heures en diligence. Mais en 1824 le compte de Brancas, alors sous-préfet de Dieppe, y fait construire un établissement de bains, inauguré dès l’été par la duchesse de Berry, belle-fille de Charles X. 

Enchantée de l’accueil qu’on lui fait (la ville tire 21 coups de canon à son arrivée), elle revient tous les ans et prend plaisir à nager (avec un chapeau, un paletot, une robe… et des bottines aux pieds pour se protéger des crabes). 

Sa présence attire la bonne société, et le succès va durer puisque le train va ramener le temps de trajet depuis Paris à 4 heures à partir de 1848. On appelle même  » train du plaisir  » un train avec wagons découverts qui fait Paris-Dieppe ! 

En 1834, Trouville rivalise avec Dieppe

Dans les années 1820, Trouville est  » à peu près aussi ignoré que l’île de Robinson Crusoé « , dit Alexandre Dumas qui s’y baigne nu sur la plage, puisqu’il n’y a personne. 

Mais les peintres mettent en avant avec leurs toiles cette jolie plage de galets : tout ce que Paris compte d’artistes, peintres et écrivains, se rue vers Trouville. 

Dans les années 1860, Deauville rejoint le peloton de tête

Séparée de Trouville par la Touques, Deauville prend son essor un peu plus tard, grâce à la passion du duc de Morny pour les chevaux de course, car il y fait construire un hippodrome sur les marais sableux. 

On y bâtit aussi de riches villas et le village devenu ville se retrouve à son tour au premier plan de la scène balnéaire. Les planches de Deauville entrent dans l’histoire… 

Plus globalement, les plages normandes ont du succès : Cabourg attire la bonne société, puis Houlgate, Dives, Merville-Franceville… au rythme de l’avancée des voies ferrées. 

Biarritz en tête sous le second Empire

Dans les Pyrénées-Atlantiques, c’est l’impératrice Eugénie qui lance la mode, car la côte basque lui rappelle ses souvenirs d’enfance. 

À partir de 1854, elle fait de Biarritz la station balnéaire la plus chic du monde, où les maharadjahs côtoient les princes et les rois ! Son impérial époux lui fait construire une grande villa en forme de E pour lui rendre hommage.

La Bretagne suit…

Le premier lieu de villégiature en Bretagne est la plage de Dinard, avec une architecture balnéaire totalement débridée. 

Certaines villas ressemblent à des châteaux écossais, d’autres à des palais italiens, d’autres encore évoquent l’Espagne ou l’Orient. Il y eut même un temps une  » villa Crystal  » en verre, surmontée d’une petite tour Eiffel ! 

Les plages du Pas-de-Calais attirent les Belges et les Anglais à partir des années 1900

Malo-les-Bains, du nom de son créateur, ou surtout Boulogne attirent dès la fin du XIXe siècle Anglais, Belges et Français (Lillois plus que Parisiens) sur leurs plages l’été. 

Un Anglais a entrepris aussi dès 1875 la construction d’une station balnéaire au Touquet, mais l’idée ne se réalise vraiment qu’en 1882 et la plage ne connaît le succès que dans les années 1910… juste avant le coup d’arrêt de la guerre. 

images-131 dans HUMEUR DES ANCETRES

La Côte d’Azur a la cote l’été à partir des années 1930

L’expression de  » Côte d’Azur  » date de 1887. À la fin du XIXe siècle, la Riviera attire seulement les Anglais et seulement l’hiver. 

 » Il y a à Nice, raconte Alexandre Dumas qui aime à décrire cette population  » à ombrelles et brodequins verts qui dit yes « , une promenade qu’on appelle terrasse, où se presse une population de femmes pâles et frêles qui n’auraient pas la force de vivre ailleurs et qui viennent chaque hiver mourir à Nice ; c’est ce que l’aristocratie de Londres et de Vienne a de mieux et de plus souffrant… « . 

C’est aussi un Anglais qui crée Cannes de toutes pièces, avec une gare en 1853, sa croisette en 1871, son port de plaisance en 1873. 

Monte-Carlo va connaître le même essor, grâce à l’autorisation des jeux publics qui va faire de son casino l’établissement le plus célèbre du monde !… Avec l’arrivée de la ligne de chemin de fer de Paris à Nice en 1864 puis à Vintimille en 1871, l’aristocratie française suit, mais encore l’hiver. Dès que les beaux jours reviennent, les villes de la côte se vident. 

Il faut attendre 1930 pour que les hôtels cessent de fermer de mai à septembre. La guerre est passée par là, les voyages viennent de reprendre, mais la bourgeoisie a remplacé l’aristocratie, et le tourisme d’été celui d’hiver. 

 

 

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la canicule de nos ancêtres

Posté par francesca7 le 7 septembre 2013

 la canicule de nos ancêtres  dans HUMEUR DES ANCETRES images-9La canicule actuelle est une fausse canicule ; ce n’est plus la canicule des anciens ; mais elle est restée cependant vraie en général. Nous voulons dire que la définition s’est faussée, mais comme elle représentait un fait exact dépendant surtout du mouvement du soleil, ce mouvement étant resté le même, les choses se passent encore aujourd’hui comme autrefois

L’origine de l’expression « canicule » remonte très haut, à plus de deux mille ans avant Jésus-Christ. Elle a son berceau en Egypte. Tout le monde connaît la constellation du Grand Chien, petite constellation située près d’Orion ; c’est là que se trouve une étoile admirable d’un grand éclat : Sirius.

Les Egyptiens avaient un grand faible pour Sirius, qu’ils appelaient Soth, ou Sothis ou Sirbâd. De là le nom moderne de Sirius. Or, autrefois, Sirius se levait et se couchait exactement quand le soleil se couchait et se levait en juin et juillet. Sirius appartenant à la constellation du Grand Chien (Canis), les jours compris entre ces levers et ces couchers concordants furent appelésCaniculaires. De là la canicule.

L’année civile des Egyptiens était égale à 365 jours, ce qui fait que chaque année réelle était trop courte d’un quart de jour. Tous les quatre ans, ces écarts faisaient rétrograder l’année d’un jour entier. Après 1400 ans, il y avait erreur d’une année entière. On ajoutait cette année aux précédentes. La constellation du Grand Chien, par suite de la réunion des équinoxes fait donc, par rapport aux levers solaires, un tour de ciel complet en 1460 ans.

C’est là le cycle caniculaire. Les 1460 années solaires faisaient 1461 années égyptiennes. Les fêtes civiles et religieuses se célébraient à jour fixe et après 1461 ans elles avaient accompli un cycle complet parcourant toutes les saisons. Le jour initial rétrogradant, les fêtes et les travaux des champs étaient continuellement changés de date. Les prêtres égyptiens possédaient seuls le secret des cycles caniculaires, ce qui leur permettait de rétablir la date des événements et de les prédire, au grand étonnement du commun des mortels. A vrai dire, c’était le chaos, les fêtes et les saisons se renouvelant à toutes les époques de l’année.

C’était surtout le Nil qui par ses débordements donnait aux Egyptiens la notion des jours caniculaires. Les grandes crues coïncidaient avec l’apparition au ciel de Sirius, c’est-à-dire au mois de juin. Pendant quarante jours, il fallait subir la canicule. Grandes chaleurs, maladies, fièvres. Elle n’était pas rassurante, la canicule des Egyptiens ! Aussi les recommandations pleuvaient. Il y a deux mille ans, on écoutait les conseils d’Hippocrate. Ne pas se baigner, peu manger, peu dormir, boire peu et frais, mais pas glacé, marcher lentement, ne se livrer à aucun travail, etc.

images-10 dans HUMEUR DES ANCETRESAujourd’hui, le lever héliaque (moment où elle devient visible à l’Est au-dessus de l’horizon à l’aube) de Sirius a lieu en août. Sirius ne s’occupe plus du tout du mois de juillet. Nous traversons par conséquent une pseudo canicule. Mais encore une fois, à la définition près, faussée par les déplacements de la constellation du Grand Chien, la canicule subsiste et c’est bien en juillet-août que surviennent généralement les plus grandes chaleurs. Les conseils des Anciens peuvent dans certaines limites plus raisonnables, l’appliquer à la canicule moderne.

Il est curieux de voir persister encore de nos jours, après de nombreux siècles d’intervalle le préjugé des jours caniculaires, jours pleins de maléfices, disaient les sorciers du Moyen Age. Et non moins intéressant de voir se rattacher à cette vieille expression le rôle prédominant de l’étoile Sirius dont nous ne nous préoccupons plus guère aujourd’hui. Sirius est si loin ! Plus loin que ne le soupçonnaient les Egyptiens.

La lumière parcourt environ 300 000 kilomètres à la seconde et met 8nbsp ;minutes pour nous arriver du soleil, elle met 16 ans pour parcourir la distance qui sépare Sirius de la Terre. Le diamètre de cette étoile est d’environ 2 400 000 km. On peut, certes, sous ce apport imiter les Egyptiens et admirer un astre aussi gros et aussi étincelant. N’oublions plus les rapports qui existent entre l’étoile Sirius et la canicule.

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conduire sur les routes de France en 1900

Posté par francesca7 le 7 septembre 2013


conduire sur les routes de France en 1900 dans HUMEUR DES ANCETRES henry_bauchet_-_5cv_lessieux-bauchet_rethel_ardennes_france_1900Il est question de modifier notre « Code de la route », nous apprend Le Figaro du 25 décembre 1912, ajoutant que ce projet ne va pas sans soulever de véhémentes protestations, comme tous les projets qui menacent de toucher à la routine, devant laquelle doivent « stopper » un instant toutes les innovations…

En France, pays où l’impertinence est quelquefois de bon ton, il est admis que, la droite étant la place d’honneur, tout conducteur d’un attelage ou d’un véhicule quelconque, quand il doit croiser un autre attelage ou un autre véhicule, prend sa droite, affirmant ainsi sa supériorité sur celui qu’il rencontre en chemin, et lui abandonne dédaigneusement la gauche, écrit le journaliste Louis Ternier.

Par une juste réciprocité, le conducteur envers lequel on en use ainsi sans façon fait de même ; l’honneur est sauf de part et d’autre. C’est ainsi, du moins, qu’on devait l’entendre du temps des mousquetaires, toujours fort arrogants dans les questions de préséance. Mais notre Code de la route ainsi compris, s’il ménage toutes les susceptibilités, présente au point de vue pratique quelques inconvénients. Si, en France, nous sommes soumis au régime de la conduite à droite, celui des droitiers, en Angleterre et ailleurs, au contraire, on est « gauchiste » et, au lieu de se garer à droite on se gare à gauche.

Le comte Rochaïd, qui s’est toujours occupé avec tant de compétence d’attelage et de dressage attelé, consulté récemment au sujet du projet de modification de notre Code de la route, est très catégorique : « En vieux cocher, dit-il, je, suis gauchiste par destination, comme un vieux meuble, tout simplement ! »

Les raisons qu’il donne de sa préférence sont assez sérieuses pour faire réfléchir les partisans du maintien de nos anciens usages, comme elles m’ont fait réfléchir moi-même, confesse notre chroniqueur. Habitant la province, je suis appelé à beaucoup circuler en voiture et, depuis peu, en automobile, de jour et de nuit.

J’ai aussi voyagé en Angleterre et j’ai pu comparer les deux systèmes en présence, le nôtre et celui qu’on projette de lui substituer, aussi, bien que mon modeste avis ne puisse être d’un grand poids dans l’affaire, je me permettrai d’examiner rapidement les arguments qui militent en faveur du projet de modification de notre Code de la route et les objections de ceux qui le combattent. La première condition de sécurité, quand on conduit un cheval ou une automobile, c’est de voir distinctement l’objet auprès duquel on doit passer sans le heurter.

Avec le système actuel, le cocher d’une voiture attelée, qui est assis à droite de son siège et ne peut, nous le verrons, être ailleurs, voit très mal les objets situés à gauche de sa voiture. Quand il doit croiser un autre véhicule, il se trouve empêché de le bien voir, soit par la personne qui est assise à sa gauche, soit par toute la partie gauche de son siège et l’avant de la voiture. Et, instinctivement, au lieu de regarder la voiture qui vient, pour, croiser sur sa droite, il regarde à sa droite, de façon à voir, non pas la voiture en vue, mais le bord de la route du côté opposé ; il prend du champ du côté libre, l’autre conducteur en fait autant. Cela est parfait quand la voie est large et quand rien ne vient déranger les combinaisons des deux conducteurs, mais il est impossible à l’un et à l’autre de passer sans « aléa » au plus près.

Au contraire, quand on gare à gauche, le cocher voit sur sa droite, immédiatement à son côté, la voiture à éviter et il peut passer sans danger aussi près que possible de celui qu’il rencontre et qui, de son côté, manœuvre en toute sûreté de coup d’œil et de main. Le cocher ne peut être qu’à la droite de son siège. Le fouet, pour un cocher ayant à conduire correctement, est, comme le dit si justement le comte Rochaïd, « ce que l’archet est au violoniste, il est impossible à l’un et à l’autre de vous jouer sa rapsodie s’il n’a pas le libre mouvement de son bras droit ». Or, si le cocher était à gauche de son siège, il ne pourrait développer son fouet, s’il avait une personne assise à sa droite, ce qui est le cas quand on conduit soi-même et qu’on a, par exemple, un valet de pied ou un ami à ses côtés.

Pour dépasser, au contraire, rien à changer dans la disposition du cocher avec le système anglais gauchiste, on sépare à droite. On a tellement reconnu l’inconvénient du garage à droite que les lanternes de beaucoup de voitures de campagne, qui ne sont éclairées que d’un côté, sont toujours obligatoirement placées à gauche. Normalement, elles devraient être à droite, comme elles pourraient l’être avec le système d’écart à gauche.

Pour les automobiles, le chauffeur doit être à droite. Les leviers du frein et de changement de vitesse sont, pour la plupart des voitures, situés à droite et manœuvrés à droite. S’ils étaient à gauche, le chauffeur devrait les actionner avec la main gauche, ce qui ne serait pas commode ; s’ils étaient placés au milieu de la voiture, ils gêneraient considérablement la personne assise à droite. On a essayé, sur quelques automobiles, de mettre le volant de direction à gauche ; le chauffeur s’assied alors à gauche du siège. C’est là une indication. On met le chauffeur à gauche pour qu’il puisse voir distinctement sur sa gauche la voiture qu’il a à croiser en tenant sa droite.

240px-dorothea_lange_1936 dans HUMEUR DES ANCETRESSur la route, il y a aussi le charretier conduisant à pied des attelages de plusieurs chevaux. Le charretier conduit alors avec une seule rêne et il faut forcément qu’il soit à gauche de ses chevaux, autrement il ne pourrait avoir d’action sur le limonier. Avec le croisement à droite, le charretier voit mieux le véhicule dont il doit se garer, c’est entendu, mais il risque d’être heurté par la voiture qui le croise.

Les Anglais, qui sont gens pratiques, se trouvent bien de leur « Code de la Route », il n’y aurait donc aucune raison pour ne pas le leur emprunter puisqu’il présente sur le nôtre bien des avantages, s il n’y avait la question de la difficulté de l’application du nouveau règlement et des accidents auxquels elle pourrait donner lieu dans le principe, poursuit Louis Ternier.

Il est certain que l’éducation des cochers, charretiers et conducteurs serait à refaire, celle des chevaux, aussi, car, sur nos routes, bien des chevaux se garent eux-mêmes et connaissent mieux leur code de la route que leurs conducteurs. Cependant on arriverait à un résultat avec beaucoup de publicité du nouveau règlement et aussi avec beaucoup de sévérité. On ne s occupe guère des règlements en France, du reste, quand leur violation n’entraîne pas un danger immédiat, mais on les observe volontiers quand il s’agit d’une question de vie ou de mort.

Les conducteurs et charretiers comprendraient vite qu’il irait de leur sécurité à se laisser distraire un instant et à se tromper sur la manière de garer leur attelage. Quant aux chevaux, ils seraient vite au courant. Et fussent-ils réfractaires il n’y aurait que demi-mal. N’avons-nous pas les ânes qui, de tout temps, ont persisté à tenir leur gauche et qui, après tout, forcent leurs maîtres à les conduire au lieu de se laisser conduire par eux comme le font avec leurs chevaux tant de braves paysannes, pour lesquelles le Code de la route est totalement inconnu.

Oh ; a objecté que les étrangers, venant en France et croyant l’ancien Code maintenu, pourraient causer des accidents. Les automobilistes sont généralement gens avertis qui ne se mettent pas aveuglément en campagne à l’étranger. Mais il est certain que la modification à notre Code de la route causerai une véritable révolution dans nos habitudes.

Je me souviens toujours de mon émotion, conclut notre chroniqueur, quand, la première fois que j’ai été à Londres, il y a longtemps, j’ai vu la voiture dans laquelle j’avais pris place à la sortie de la gare obliquer à gauche pour se garer de celles qui la croisaient. Pour un Français, cette émotion involontaire semblait encore plus vive dans les cabs anglais où on a la sensation d’être emporté par un cheval sans maître. Encore une émotion qu’on ne connaîtra plus quand les charmants cabs, les confortables « handsomes » de Londres auront tout à fait disparu, faisant place aux auto-taxi venus de France.

Combien moins pittoresque sera Londres sans ses cabs, où l’on était si bien à deux, où on avait l’illusion d’être si seuls, malgré la surveillance occulte du cabman juché comme un singe sur le haut de la capote, et dont le doux balancement vous berçait au trot vif et régulier des élégants et vigoureux petits chevaux qu’une main invisible guidait si sûrement à travers les mille embarras de la grande cité.

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