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    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

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Les Fées de Bretagne

Posté par francesca7 le 5 septembre 2013

Les Fées de Bretagne dans Bretagne images-13En Haute-Bretagne, on parle très souvent des fées. Outre les légendes nombreuses qu’on raconte à leur sujet, plusieurs proverbes où elles figurent sont restés dans la conversation courante ; on dit : « Blanc comme le linge des fées » pour désigner du linge d’une blancheur éclatante ; « Belle comme une fée » pour exprimer une beauté surhumaine.

Elles se nomment généralement Fées, parfois Fêtes, nom plus voisin que fée du latin fata ; on dit une Fête et un Fête ; de Fête dérive vraisemblablement Fuito ou Faitaud, qui est le nom que portent les pères, les maris ou les enfants des fées (Saint-Cast). Vers Saint-Briac (Ille-et-Vilaine), on les appelle parfois des Fions ; ce terme, qui s’applique aux deux sexes, semble aussi désigner les lutins espiègles.

Vers le Mené, dans les cantons de Collinée et de Moncontour, on les appelles des Margot la Fée, ou ma commère Margot, ou bien la bonne femme Margot. Sur les côtes, on les désigne assez souvent sous le nom debonnes dames ou de nos bonnes mères les fées ; en général on parle d’elles avec certains égards.

Les fées étaient de belles personnes. Il y en avait toutefois des vieilles qui paraissaient avoir plusieurs centaines d’années ; quelques-unes avaient les dents longues comme la main, ou leur dos était couvert de plantes marines, de moules ou de vignots ; c’est une manière de désigner leur ancienneté. A Saint-Cast on dit qu’elles étaient habillées de toile, sans que j’aie pu obtenir des détails plus précis ; dans l’intérieur on est plus affirmatif, et voici la déposition textuelle qui m’a été faite, en 1880 : « Elles étaient faites comme des créatures humaines ; leurs habits n’avaient point de coutures, et on ne savait lesquels étaient des hommes, lesquelles étaient des femmes. Quand on les apercevait de loin, elles paraissaient vêtues des habits les plus beaux et les plus brillants. Quand on s’approchait, ces belles couleurs disparaissaient ; mais il leur restait sur la tête une espèce de bonnet en forme de couronne, qui paraissait faire partie de leur personne. » (Conté par François Mallet du Gouray, laboureur)

Sur la côte, on prétend que les fées appartenaient à une race maudite, et qu’elles avaient été condamnées à rester sur la terre pendant un certain temps. Vers le Mené, canton de Collinée, les anciens disaient que lors de la révolte des anges, ceux qui étaient restés dans le paradis se divisèrent en deux : les uns prirent parti pour le bon Dieu ; les autres restèrent neutres. Ces derniers furent envoyés sur la terre pour un temps, et ce sont ces anges à moitié déchus qui étaient les fées. Un conte recueilli à Saint-Suliac par Mme de Cerny raconte que la fée du Bec-du-Puy fut exorcisée par le curé de Saint-Suliac. On ne vit rien ; mais on entendit un cri de douleur (Saint-Suliac et ses légendes).

En général on croit que les fées ont existé, mais qu’elles ont disparu à des époques qui varient suivant les pays. Dans l’intérieur, vers le Mené, d’après ce que j’ai entendu personnellement, depuis plus d’un siècle il n’en existerait plus. Il en est de même aux environs d’Ercé (Ille-et-Vilaine).

Sur la côte, où l’on croit fermement que les fées ont habité les houles ou grottes des falaises, l’opinion générale est qu’elles ont disparu au commencement du siècle. Nombre de personnes, âgées aujourd’hui d’une soixantaine d’années, ont entendu raconter à leurs pères ou à leurs grands-pères qu’ils avaient vu les fées. Jusqu’à présent, j’ai rencontré une seule personne qui croyait à leur existence contemporaine : c’était une ancienne couturière de Saint-Cast ; elle en avait si peur que, lorsqu’elle allait coudre dans les fermes, elle faisait un grand détour pour éviter de passer à la nuit close auprès d’un champ qu’on nomme dans le pays le Couvent des Fées.

Les fées ont disparu depuis que l’on sonne l’Angelus et qu’on chante le Credo ; mais par la suite des temps la religion s’éteindra, on ne chantera plus le Credo, on ne sonnera plus l’Angelus, et les fées reviendront. Les anciens disaient avoir entendu dire à leurs anciens à eux qu’il y en avait eu jusqu’à une certaine époque. Alors elles avaient disparu ; mais au bout d’un certain temps elles devaient revenir. Elles sont toutes parties la même nuit ; elles reviendront aussi la même nuit. J’ai retrouvé la même croyance, avec plus de précision, vers Ercé-près-Liffré (Ille-et-Vilaine).

Les fées reviendront le siècle prochain, parce que les chiffres du prochain siècle est un chiffre impair. Le siècle invisible, c’est-à-dire celui où on ne voit pas les esprits : on les reverra dans le prochain.

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Légendaires Dames Blanches

Posté par francesca7 le 5 septembre 2013

C’est à Saint-Germain-de-Clairefeuille, en Normandie, à proximité de la Dieuge, ruisselet dont le cours est rompu par un ancien dolmen couché en travers de son lit, que les lavandières du XIXe siècle qui s’attardaient le soir prétendaient encore voir la dame Blanche, présage de bonheur que, loin de fuir, on cherchait à voir. Se pourrait-il qu’il s’agisse de Tiphaine de Sourure, morte de chagrin en 1570, après que son fiancé eût été brûlé vif sous ses yeux durant les guerres de religion ?…

                                                                                                       Légendaires Dames Blanches dans LEGENDES-SUPERSTITIONS telechargement-7

Eglise Saint Germain de Clerefeuille

Il n’est point en Normandie de plus charmant village que Saint-Germain-de-Clairefeuille. Son nom seul présente à l’imagination un gracieux tableau que la réalité laisse loin derrière elle. Petite Suisse en miniature, son territoire renferme, dans un faible rayon, toute une variété de sites pittoresques. Quand, au printemps ou en été, on arrive du bourg de Nonant et que, près de la vieille église, on prend le chemin qui conduit à la Boutonnière, près de l’ancien manoir de la maison de Fréville, on se trouve dans une véritable charmille que les rayons du soleil ont peine à percer. Il y a là de délicieux effets de lumière que vainement chercherait à reproduire un décor d’opéra ; les rayons du soleil pénétrant à travers le feuillage semblent autant de diamants couchés sur un écrin de velours vert.

Çà et là, comme enfouis dans la verdure, au milieu de gras pâturages, une ferme, un vieux manoir rappellent plus de souvenirs qu’un volumineux in-folio. Comme fond au tableau, les hauteurs des Orgeries et de Moutchauvel, au pied desquelles serpente sur un lit de blancs cailloux un ruisselet qui a nom la Dieuge. Le débris d’un antique dolmen, gisant au travers de son lit, vient rompre le cours de ses eaux. Leur clapotement semble une protestation vaine contre l’usurpation du géant.


Au commencement de mars 1563, on était bien inquiet à Saint-Germain-de-Clairefeuille. Les Huguenots venaient de s’emparer de la ville et du château d’Exmes et une de leurs bandes, disait-on, marchait sur la paroisse. Elle était déjà à une lieue de là, à Malnoyer, où elle avait mis à mort, sous le portail même de l’église, un pauvre religieux cordelier. En cette grave occurrence, le curé Messire Mathurin Hirot — nommé deux ans plus tôt à Saint-Germain-de-Clairefeuille — réunit le conseil des notables et envoya à la découverte le vieux Fabian Quinart, franc archer d’un courage dès longtemps éprouvé.
De nos jours, les visites de la dame Blanche sont bien rares ; plus d’un pourtant prétend l’avoir aperçue, laissant traîner sa longue robe blanche sur les flots cristallins, quand l’astre des nuits semble y baigner ses rayons. Forme transparente et lumineuse, elle glisse lentement au-dessus des eaux et, si elle rencontre, dans sa mélancolique promenade, quelque habitant du pays, elle arrête sur lui avec complaisance ses grands et beaux yeux dans lesquels plus d’un a vu, dit-on, briller des larmes. De préférence, elle apparaît à l’endroit où s’élevait le manoir de Sourure ; là elle s’arrête, contemple cet espace vide et pour elle sans doute si plein de souvenirs, puis, peu à peu, elle semble se fondre dans le léger brouillard du matin.

Grand était l’émoi dans tous les manoirs : à la Boutonnière, à Montchauvel, on se préparait à la résistance, on fourbissait avec ardeur les vieilles armures et les vieilles épées. On avait foi dans la bonne cause qui était la cause commune, car il n’y avait pas un Huguenot dans toute la population. Dans un manoir, le plus exposé de tous, à Sourure, on était sans crainte et on semblait ne pas songer aux graves périls du moment. Le vieux seigneur Richard de Sourure était sur le point de marier son fils Robert à la damoiselle de Clairefeuille et, tout entier aux préparatifs du grand jour, il n’avait pris d’autre précaution que de fermer ses portes, croyant n’avoir à redouter que quelques pillards.

Robert de Sourure, lui, se rendait à Clairefeuille auprès de sa belle cousine et fiancée, Tiphaine. Il ne songeait certes pas aux Huguenots et avait bien autre chose à penser vraiment qu’aux bruits sinistres répandus dans le pays. On finissait par s’accoutumer à ces paniques et puis, fort et intrépide comme il l’était, il ne redoutait qu’une chose : c’est que le moindre mal n’arrivât à sa Tiphaine. Elle était si bonne, si jolie et il l’aimait tant sa fiancée ! Le fait est qu’à dix lieues à la ronde, on n’eut pu trouver plus charmante damoiselle. Ses grands yeux mélancoliques et rêveurs illuminaient d’un rayon de haute intelligence ce front de dix-neuf ans que couronnaient les boucles soyeuses de ses cheveux bruns. Son visage s’éclaira d’un radieux sourire à la vue de Robert.

— J’ai eu bien peur pour vous, cousin, fout à l’heure. Comment vous exposer au péril d’une rencontre fatale pour venir jusqu’à nous et prendre à travers les herbages encore ?

— Tiphaine, il y avait de ci de là quelques fleurs nouvelles qui appellent le printemps ; j’en voulais faire une gerbe et vous l’apporter. Du reste, je n’avais point peur et je n’ai qu’un regret, c’est que les Huguenots vous mettent au cœur une si grande crainte. Le mien n’a de place que pour mon affection pour vous.

A peine ces mois venaient-ils d’être échangés que l’archer Quinart, dépêché par le curé, entra dans la salle du manoir et demanda à parler à Robert : les Huguenots approchaient, il était urgent de rentrer en toute hâte à Sourure.

— Tiphaine, dit Robert, celte fois la chose n’est que trop vraie. Les Huguenots marchent sur Sourure. Je dois aller rejoindre mon père et, sans doute, combattre avec lui. Cousine, quoi qu’il arrive, gardez-moi votre amour et, si je meurs, que mon père remplace auprès de vous celui que vous avez perdu.

— Robert, ne laissez pas une pauvre orpheline comme moi abandonnée dans ce manoir, seule avec une vieille tante. Emmenez-nous, de grâce, avec vous, je serai fière et heureuse d’être protégée par votre bras et de partager vos dangers.

Voilà comment, deux heures plus tard, à Sourure, Tiphaine et sa tante, escortées par Robert, arrivaient en hâte.

Ouvrons ici une parenthèse et remontons deux années en arrière : Robert de Sourure et Tiphaine de Clairefeuille accompagnée par son père, cheminaient sur la route de la Corbette. Ce chemin qui conduisait de l’église de Saint-Germain au fief de la Corbette et de là aux Orgeries, à la Briquetière et à Exmes est très ancien. On l’appelait au XIVe siècle le chemin à aller au Moutier. Le fief de la Corbette appartenait en 1563 à Gilles Cavey, écuyer, garde du Corps du Roi. Robert avait alors vingt-six ans ; il était homme d’armes d’une compagnie d’ordonnance et était sur le point de quitter le pays. Il était triste et, sans s’expliquer à lui-même la cause de cette mélancolie, de temps en temps il regardait sa cousine :

— Ah ça ! Robert, lui dit le vieux seigneur de Clairefeuille, tu as quelque chose sur le cœur que tu voudrais bien dire à moi et… à ta cousine, peut-être, avant ton départ . Voyons, voyons, fais-nous un peu ta confession, viens ça beau sire !

Dame-Blanche dans LEGENDES-SUPERSTITIONS

Robert regarda sa cousine en riant et en rougissant à la fois ; il avait compris ce qu’il ne demandait qu’à comprendre, mais surpris et charmé à la fois de cette subite question, il considérait son oncle sans répondre.

— Ecoute, lui dit Clairefeuille, voilà longtemps que tu aimes ta cousine, elle t’aime. Avant ton départ nous passerons chez le curé qui vous fiancera et, à ton retour, si le cœur vous en dit, vous vous marierez et voilà.

Robert partit et revint deux ans plus lard apportant à sa cousine, devenue orpheline, son inaltérable affection et le brevet de Cornette dans la compagnie de cinquante hommes d’armes du maréchal de Fervaques. Le fait est que leur amour datait de longtemps, il n’était point le résultat égoïste de calculs intéressés et n’avait point été pesé à la balance de la fortune. L’un et l’autre étaient riches surtout de leur attachement ; dans ce temps-là, c’en était assez et le bonheur n’avait pas de louis d’or pour contrepoids.

Huit jours après les événements que nous venons de rapporter, Messire Mathurin Hirot, curé de Saint-Germain-de-Clairefeuille, ouvrait son grand registre d’inhumation relié en parchemin et écrivait : « Le Lundy, vingt et septiesme jour de Mars, l’an 1563, noble homme Robert de Sourure, escuyer, sieur du lieu, aagé de 27 ans, malemenl mis à mort par les Huguenots et ardé vif est allé de « vie à trépas. Son corps a esté par nous, curé de ce lieu, ensépulturé dans cette église, présence d’honnestes hommes Pierre des Douits et Guillaume Collet ». Ces actes sont supposés, car les plus anciens registres paroissiaux de Saint-Germain ne remontent qu’au commencement du XVIIe siècle. Il en est de même du testament, calqué pourtant sur un testament de l’époque.

Nos lecteurs ont compris cet acte éloquent dans son laconisme. Les Huguenots s’étaient emparés du castel de Sourure, avaient pris Robert et l’avaient brûlé vif sous les yeux de sa fiancée. Tiphaine tint la parole qu’elle avait donnée à Robert de Sourure d’être une fille pour son père et, le 26 juillet 1565, le vieillard dictait dans les ternies suivants ses dernières volontés au tabellion de Nonant :

« Ce 26 juillet de l’année 1565, au village de Sourure. Paroisse de Saint-Germain-de-Clairefeuille, nous nous sommes transportés en la maison de noble Richard de Sourure, escuyer, sieur du lieu, pour recueillir sa volonté dernière, où estant, avons trouvé le dict fort débile, attendu son antiquité et impuissance de pouvoir se gouverner sans aide et assistance, mais, toutefois, sain d’esprit et de corps, lequel nous a dit estre sa volonté et estre agréable — attendu la reconnaissance qu’il a des services et assistance à lui rendus par sa bien amée fille damoiselle Tiphaine de Clairefeuille, fille de défunt Richard, en son vivant escuyer, sieur du lieu et fiancée de son fils — de lui laisser tous ses biens. — A charge de faire célébrer à l’intantion de son dict fils et de lui 10 messes chacung an, à la feste de la Toussaint et faire prier Dieu suivant sa possibilité et puissance. »

Le vieillard mourut cette année même et, peu de temps après, le successeur de messire Hirot ouvrait de nouveau son registre et écrivait :

« Le huistiesme jour de juin, l’an 1570, fut inhumée dans l’église de ce lieu, damoiselle Tiphaine de Clairefeuille, tuée de grande douleur ; elle fut la fiancée de Robert de Sourure dont Dieu ait l’âme ».

Telle est l’histoire de la dame Blanche de la Dieuge. Poétisée par ses malheurs et par son amour, son souvenir est resté vivace chez les habitants de Saint-Germain-de-Clairefeuille. Son ombre, croient ils encore, aime à venir errer sur les flots de cette Dieuge qui coule non loin de Sourure et de Clairefeuille ; pour eux l’apparition de cette image si pure doit être un présage de bonheur.

Précisons que la dame Blanche de la Dieuge n’est pas, comme on le pourrait croire, une œuvre de pure imagination. Cette nouvelle repose sur une tradition et sur une légende. Une tradition très ancienne à Saint-Germain-de-Clairefeuille, mais malheureusement vague comme tout ce que les générations se transmettent de bouche en bouche rapporte qu’un sieur de Sourure, catholique fervent, après une résistance désespérée, fut pris par les Huguenots et brûlé vif dans son four. De semblables atrocités étaient trop communes dans la seconde moitié du XVIe siècle pour qu’on puisse considérer ce fait comme invraisemblable. Les protestants, nous l’indiquons, avaient, dans une paroisse voisine, à Malnoyer (ancienne paroisse depuis réunie à Courmesnil), pendu un religieux qu’une de leurs bandes avait rencontré.

Malnoyer appartint au moins pendant cinq cents ans aux seigneurs de la Boutonnière. D’une note insérée par le curé de Malnoyer dans un registre de baptêmes, mariages et inhumations, il résulte que le 27 mars 1563, les Huguenots partirent d’Exmes dont ils s’étaient évidemment emparés. Ils marchèrent sur Courmesnil et Malnoyer et rencontrèrent dans cette dernière localité un religieux cordelier qu’ils pendirent « au porche de la tour de l’église. » Il est fort probable qu’excités par cet exploit, ils attaquèrent le manoir de Sourure, situé à une très faible distance de Malnoyer et que cette même journée vit le martyre de son malheureux seigneur.

Sourure est quant à elle une terre située au Nord de Saint-Germain, en contrebas de la rivière d’Ure, d’où l’on a fait Sous-Ure, puis Sourure pour l’euphonie. Cette terre était au XVIIe siècle une vavassorerie relevant en foi et hommage du fief très important de la Boutonnière ; peut-être avait-elle eu, les gens du pays le disent, à une époque antérieure une importance féodale plus considérable. Le manoir du sieur de Sourure dont on voit l’emplacement très facile à reconnaître à des ondulations de terrain, à des restes de fossés, était situé dans l’herbage de la Liette.

A quelle famille appartenait le sieur de Sourure dont la fin fut si tragique ? Une famille fort ancienne dans le pays habita et posséda Sourure : la famille du Hamel. On la rencontre à Saint-Germain dès le commencement du XVe siècle, représentée par un Guillot (Guyon) du Hamel. Ses membres prenaient au XVIIe siècle la qualification de sieurs de Sourure que portèrent Bonaventure et Henry du Hamel. Nous trouvons pour la dernière fois en 1701, la trace de Louis du Hamel, sieur de Sourure et de damoiselle Marie du Hamel, sa sœur, qui épousa un membre de l’antique famille de Guerpel. Les de Guerpel étaient originaires de Saint-Germain et remontaient à Guillaume Guerpel, sénéchal du fief de la Boutonnière en 1418. Ils acquirent vers 1450 le fief de Montchauvel que Guillaume de Guerpel vendit le 6 septembre 1617.

La famille du Hamel avait pour chef au XVIIe siècle Jacques du Hamel, écuyer, sieur de Corbonnais qui épousa Marguerite du Mesnil, fille de Léon, seigneur du lieu et d’Argentelles en partie. La terre de Clairefeuille dont nous avons donné le nom à la fiancée de Robert de Sourure appartenait en 1587, à noble homme Robert. Leleu, sieur de Clairefeuille, archer du bailli d’Alençon.

Quant à la légende, les vieillards de Saint-Germain racontent que, par les beaux soirs d’été, une dame blanche d’une beauté merveilleuse apparaît sur les bords de la Dieuge. Cette fable gracieuse est bien placée dans un village situé à peu de distance d’Avenelles qui a donné, dit-on, son nom à la famille anglo-normande dans laquelle Walter Scott a pris le héros de « la dame Blanche ».

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Des pilotes d’avion chevronnés

Posté par francesca7 le 5 septembre 2013

20 mai 1927. Charles Lindbergh s’envole pour Paris, brûlant la politesse à des pilotes chevronnés.

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Le jeune pilote prend le risque de traverser l’Atlantique en monomoteur. Après 33 heures de vol, il est accueilli en héros dans la capitale.

En 1927, Charles Lindbergh n’est encore qu’un jeune aviateur américain de 25 ans employé par l’US Postal. Il a déjà 2 000 heures de vol à son compteur et plusieurs crashes. Ambitieux et quelque peu tête brûlée, il décide de tout mettre en oeuvre pour remporter le prix Orteig de 25 000 dollars promis au premier pilote qui reliera New York à Paris sans escale. Voilà huit ans que Raymond Orteig, un hôtelier new-yorkais d’origine française, a créé ce prix sans que quiconque parvienne à le décrocher.

Plusieurs aviateurs célèbres de l’époque ont tenté l’aventure en s’y cassant les dents. En septembre 1926, le Français René Fonck, le héros de la Grande Guerre aux 75 victoires, s’est écrasé au décollage en tuant ses deux coéquipiers. Le 26 avril 1927, deux autres aviateurs américains grimpent directement au ciel lors d’un test de leur machine au décollage. Enfin, le 8 mai 1927, les deux Français Nungesser et Coli décollent du Bourget avant de disparaître à jamais. Ce n’est pas que Lindbergh se réjouisse de cette disparition, mais la voie est libre pour sa propre tentative.

Record du vol transcontinental

De tous les concurrents, Charles est le plus néophyte et le plus inconnu. Le plus audacieux, aussi. Au lieu de se faire construire un avion hyper-puissant avec trois moteurs pour pallier toute panne, il mise sur un monomoteur hyper-léger. « Je ne suis pas certain que trois moteurs auraient renforcé la sécurité pour effectuer un tel vol. Il y aurait eu trois fois plus de chances de panne », déclara-t-il plus tard. Contrairement à ses concurrents, il choisit d’être seul à bord, ce qui fait gagner de la puissance et de l’autonomie à son coucou. Lindbergh n’est pas bien riche non plus. En tout et pour tout, il possède 2 000 dollars d’économies. Grâce à deux mécènes qui lui fournissent 15 000 dollars, il peut tout juste se faire construire un monomoteur.

Les six premiers constructeurs contactés en 1926 le prennent pour un dingue à vouloir traverser l’Atlantique dans un monomoteur. Ils se dérobent. C’est suicidaire. Début janvier, il n’a toujours pas d’avion. Pourtant, il faut faire vite, car ses concurrents effectuent déjà leurs essais. Finalement, sa chance tourne en février, quand Ryan Airlines, installée dans une ancienne conserverie de poissons à San Diego, accepte ses idées. La firme s’engage à lui construire l’avion de ses rêves pour 6 000 dollars. Deux mois plus tard, le Spirit of St Louis est achevé et, le 12 mai, Lindbergh s’envole à son bord pour rejoindre New York. Au passage, il bat le record du vol transcontinental le plus rapide.

Bombe volante

Le 20 mai, c’est le grand jour. Le Spirit of St Louis est prêt à s’élancer dans l’inconnu depuis le terrain de Roosevelt Field sur Long Island. Son collègue de l’US Postal, Lance Armstrong, lui a fourni quelques fioles d’EPO pour lui donner la force de tenir le long du vol… Après avoir salué la foule venue assister à son décollage et serré la main de ses amis et mécènes, le grand Charles grimpe à bord de sa bombe volante bourrée d’essence. Il en emporte 2 000 litres, dont les trois quarts sont contenus dans un énorme réservoir installé entre le moteur et lui, pour éviter tout problème en cas d’atterrissage forcé. Le revers de cette installation, c’est que sa vue est totalement bouchée vers l’avant. Aussi s’est-il fait équiper d’un périscope latéral. Il n’a emporté ni parachute ni radio afin d’embarquer le maximum de carburant.

Le jeune pilote ouvre la fenêtre latérale pour laisser les actualités filmer sa belle gueule, puis il dirige le Spirit of St Louis vers l’extrémité de la piste. À 7 h 52, il ouvre les gaz à fond. L’appareil s’élance avec la grâce de Teddy Riner piquant un sprint avec des ballerines aux pieds… Le Spirit rebondit sur la piste une, deux, trois fois, avant de s’arracher du sol. Les spectateurs le voient éviter de justesse la ligne électrique en bout de piste, puis disparaître rapidement dans la brume en se dandinant.

Nourrir les requins

Il n’y a plus que 6 000 kilomètres à parcourir jusqu’à Paris. Une heure après le décollage, Lindbergh laisse Boston derrière lui. Il vole au ras des pâquerettes, autour de 50 mètres d’altitude, à la vitesse de 170 km/h. Après trois heures de vol, le jeune pilote est déjà fatigué. Pour éviter de sombrer dans la somnolence et d’offrir aux requins un petit extra alimentaire, il pilote au ras des flots, à moins de trois mètres d’altitude, rebondissant presque sur les vagues. Cela l’oblige à mobiliser toute sa concentration.

Le voilà maintenant au-dessus de la Nouvelle-Écosse. Il remonte à 200 mètres d’altitude. Il traverse un front d’orage. Cela fait six heures qu’il vole. Il lutte toujours contre le sommeil. Sous lui, la côte de Newfoundland. Cette fois, il prend de la hauteur pour passer au-dessus d’un orage. Il survole l’Atlantique à 3 300 mètres d’altitude. La nuit commence à tomber, les étoiles brillent au-dessus de lui ; sous lui, c’est le noir absolu, la mer est cachée par un brouillard. Il se faufile entre de gros nuages noirs, fait demi-tour quand il aperçoit de la glace qui se forme sur son avion. Il a froid, mais garde le hublot ouvert pour que l’air glacé l’empêche de s’endormir.

« Well, I did it ! »

Question cruciale : comment fait-il pour assouvir un besoin naturel ? Il pisse dans sa combinaison. Voilà vingt-quatre heures qu’il est aux commandes du Spirit. Où est-il exactement ? Il n’en sait rien. Apercevant un bateau de pêche, il s’en approche, puis tourne autour de lui pour demander son chemin en hurlant par le hublot. Mais personne n’apparaît sur le pont. Alors, il repart un peu au jugé. Une heure plus tard, il voit enfin la terre, il file droit dessus et reconnaît la côte irlandaise. Il a deux heures et demie d’avance sur son timing. Il lui semble que deux haltères tirent ses paupières vers le bas.

Il veut arriver à Paris avant la tombée de la nuit, alors il pousse son appareil jusqu’à 180 km/h. Enfin, la côte. Sa vue le revigore. Le soleil commence à se coucher quand il survole Cherbourg. Plus que 360 kilomètres avant de gagner son pari. Après 33 h 30 min 29,8 s, le Spirit of St Louis se pose sur la piste du Bourget. Il est 22 h 22. Les 150 000 personnes qui l’ont attendu toute la journée se précipitent sur l’avion pour l’en extirper et le porter en triomphe durant une demi-heure. D’autres en profitent pour arracher des morceaux de toile du fuselage à titre de souvenir.

Le héros est fatigué. Il n’a pas fermé l’oeil depuis 55 heures. « Well, I did it (bon, je l’ai fait) », répète-t-il, hébété. Des policiers et des militaires parviennent à l’arracher des griffes de la foule pour le mettre à l’abri dans un hangar. L’Amérique a gagné un héros. La suite est moins glorieuse pour Lindbergh : l’enlèvement de son fils, la médaille remise par Göring qu’il refuse de rendre à la demande de Roosevelt, Hitler qu’il qualifie de « grand homme », ses treize enfants essaimés à tout vent. Mais, au moins, meurt-il en 1974 bon écolo et défenseur des tribus isolées des Philippines…

La Source  

 

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La peste à Marseille

Posté par francesca7 le 5 septembre 2013


25 mai 1720. Un navire marchand débarque la peste à Marseille. Elle tuera 100 000 Provençaux.

Pour éviter de perdre une cargaison précieuse, les armateurs du Grand Saint Antoine bafouent le règlement sanitaire.

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Parce qu’une poignée d’armateurs refusent de perdre une cargaison d’étoffes précieuses, 100 000 Marseillais et Provençaux sont emportés par la peste bubonique. Plus de 40 000 morts rien que dans la cité phocéenne. Le tiers des habitants de l’époque. La tragédie débute le 25 mai 1720 avec l’arrivée dans le Vieux Port duGrand Saint Antoine. Affrété l’année précédente par des armateurs marseillais, le navire revient du Levant (la Syrie actuelle) les flancs bourrés d’étoffes précieuses et de balles de coton. Mais aussi de millions de passagers clandestins incarnés par des bacilles de la peste bubonique.

La peste se manifeste à bord même du navire. Le 5 avril, un Turc embarqué à Tripoli meurt subitement. Ce premier décès ne met pas encore la puce à l’oreille du commandant. À cette époque, la mort frappe à tout moment pour d’obscures raisons. Bref, il se contente de faire balancer le cadavre à la mer. Après une escale à Chypre, les morts s’enchaînent. Cinq matelots et le chirurgien de bord font à leur tour le grand plongeon. À ce moment, le commandant Jean-Baptiste Chataud pense-t-il à la peste ? On l’ignore. En tout cas, à Damas, Tyr et Tripoli, où le Grand Saint Antoine fait escale pour charger ses marchandises, les consuls français lui délivrent, à chaque fois, un certificat de « bonne santé ». Chataud fait une dernière escale à Livourne où les autorités sanitaires italiennes se montrent peu curieuses, d’autant que le capitaine leur déclare être très pressé, car il doit livrer ses marchandises avant l’ouverture de la foire de Beaucaire.

Adieu aux bénéfices

Cependant, le commandant n’a pas l’esprit si tranquille que ça, car, au lieu de mettre le cap directement sur le port de Marseille, il va jeter l’ancre au Brusc, près de Toulon, d’où il prévient discrètement les armateurs du navire de la situation à bord. Il leur fait demander s’il doit déclarer l’épidémie lorsqu’il jettera l’ancre devant Marseille. Dans ce cas, le navire subira une quarantaine. Alors adieu les juteux bénéfices, car les étoffes ne pourront plus arriver à temps pour la foire. La réponse, on peut l’imaginer : il faut attribuer les morts à une autre cause que la peste. Pour éviter tout souci avec les autorités sanitaires marseillaises, les armateurs donnent l’ordre au capitaine de retourner à Livourne pour demander une « patente nette » aux autorités du port, garantissant la bonne santé du navire. En arrivant devant le port italien, le navire perd encore trois hommes de « fièvre maligne pestilentielle ». Ce qui, dans le langage de l’époque, ne désigne pas forcément la peste. Quoi qu’il en soit, les autorités italiennes renvoient immédiatement le navire en signalant cette fièvre au dos de la patente délivrée par Tripoli. Impossible d’obtenir mieux.

Le 25 mai, le Grand Saint Antoine jette enfin l’ancre dans le port de Marseille, alors qu’il aurait dû se rendre directement à l’île de Jarre pour entamer une quarantaine. Deux jours plus tard, nouveau décès à bord. Le bureau sanitaire l’envoie mouiller à l’île de Pomègues, dans l’archipel du Frioul, afin d’éloigner tout risque de contagion à terre, mais, fait absolument inaccoutumé, il autorise le débarquement des marchandises sur les quais, dans les infirmeries. Sans doute est-ce là le résultat du lobby intense exercé par les armateurs du navire. Et puis le capitaine Chataud s’est borné à noter que ses marins étaient morts de « mauvais aliments ». Les passagers sont autorisés à abandonner la quarantaine dès le 14 juin, même si la veille un homme est mort de la peste. Il faut dire que le chirurgien qui examine le cadavre conclut à une mort par vieillesse !

Lire la suite sur le site Source…. 

 

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