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    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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Les égoûts de Paris – toute une histoire

Posté par francesca7 le 8 août 2013

Les égoûts de Paris – toute une histoire dans Paris 220px-paris_souterrain_-_les_egouts_service_de_lassainissement__collecteur_du_boulevard_sebastopol

C‘est sous l’actuel boulevard Saint-Michel que les Romains construisirent les premiers égouts parisiens.
« Oubliés » au fil de l’histoire, ces égouts antiques laissent place au Moyen Âge à une version à ciel ouvert. Vers 1200, Philippe Auguste fait paver les principales rues de Paris avec en leur milieu une rigole d’écoulement.
Les eaux sont stagnantes et les rues de Paris sont alors un véritable cloaque.
À compter du xive siècle apparaissent des égouts à fossés qui se développent réellement à l’époque du prévôt Hugues Aubriot. Celui-ci fait construire en 1374 le premier égout voûté en maçonnerie, aujourd’hui localisé en dessous de la rue Montmartre.
Le lit du ruisseau de Ménilmontant devient le Grand Égout et 5 autres égouts, en partie à ciel ouvert sont construits. Ils recevaient les conduits nommé esviers, gargouilles, trous punais, trous Gaillard, trous Bernard. Dans le quartier de l’Université, une partie de l’ancien lit de la Bièvre, détourné par Charles V sert d’égout. Dans le quartier de la Cité, il n’y a pas d’égout; les eaux s’écoulent dans la Seine, par les ruisseaux des rues, des éviers et des gargouilles.
Les fossés de l’enceinte de Charles V (construite de 1356 à 1383) servent d’égouts à ciel ouvert sur la rive droite. Ils sont comblés sous Louis XIV pour aménager à leur emplacement les grands boulevards, avec un premier égout de ceinture sous eux.

Jusqu’au xviiie siècle, les urines et matières fécales sont recueillies dans des fosses d’aisance peu étanches qui participent à la dégradation des nappes phréatiques les plus superficielles et à la pollution des eaux de puits. Les fosses d’aisance sont vidées régulièrement par des vidangeurs ; les matières fécales extraites lors des vidanges sont acheminées à la voirie de Montfaucon au pied des Buttes-Chaumont où elles se dessèchent. La matière ainsi obtenue est ensuite revendue aux agriculteurs comme engrais.

Les égouts se développent peu à peu.
La grande épidémie de choléra de 1832 joue un rôle de déclencheur. Pour la première fois depuis la période romaine, la ville de Paris entreprend une grande opération d’assainissement. Les égouts sont encore fort peu nombreux au début du xixe siècle : moins de 50 kilomètres (pour plus de 2 000 à la fin du XXe).
Le peu d’égouts existant est mal connu de l’administration de l’époque, qui n’en possède pas les plans.
L’inspecteur des travaux de la ville de Paris Pierre Emmanuel Bruneseau (1751-1819) entreprit d’ailleurs d’en établir la cartographie tout en tentant d’en réaliser le curage. Ami de Victor Hugo, il est cité dans Les Misérables.

Rive droite, le Grand Égout suit le lit du Ru de Ménilmontant qui reçoit plusieurs ruisseaux descendant des buttes de Belleville et de Ménilmontant. Il se jette dans la Seine à hauteur du Pont de l’Alma. D’autres égouts descendent également vers la Seine, drainant sa rive nord.
Rive gauche, c’est la Bièvre qui joue le rôle d’égout collecteur principal. Déjà au Moyen Âge, les Parisiens utilisaient les pentes naturelles de la Montagne Sainte-Geneviève pour évacuer lesexcréments vers la Bièvre ou directement vers la Seine. Notons qu’à cette époque, l’eau de la Seine est puisée pour être consommée.

Le réseau contemporain

 dans ParisC’est Eugène Belgrand qui, sous l’impulsion du préfet Haussmann, en adéquation avec les théories hygiénistes, entreprend à partir de 1854 le vaste chantier d’assainissement dont est issu le réseau d’égouts actuel. Ils installent des collecteurs sous les artères nouvellement percées. Les immeubles sont progressivement contraints par la loi de 1894 à déverser leurs eaux pluviales et ménagères dans le réseau des égouts : c’est le tout-à-l’égout, ce qui signifie qu’aucune eau usée ne doit être rejetée directement dans la Seine.

Les égouts eux-mêmes ne se déversent plus dans Paris mais en aval, à Clichy. Pour y parvenir, les réseaux de la rive gauche se rejoignent au pont de l’Alma, où ils passent sous la Seine par unsiphon. La pollution de la Seine par le déversement des égouts pousse les successeurs d’Haussmann à mettre en place un système de décantation (premiers bassins en 1878 à Clichy) et d’épandage (d’abord sur Asnières et Gennevilliers). À partir de 1895, les émissaires sont prolongés jusqu’à Achères où les eaux d’égout sont exposées sur des champs d’épandage à Achères même, mais aussi à Pierrelaye et Triel-sur-Seine.

L’année 1930 voit naître les premières usines d’épuration. La plus importante est celle d’Achères, mais d’autres stations sont installées sur d’autres sites : Valenton (94), Noisy-le-Grand (93) et Colombes (92).

En 1985, un crocodile échappé d’une réserve s’est réfugié dans ces égouts, mais les autorités n’ont pas mis longtemps à le capturer.

Les égouts de Paris dans la littérature 

  • Victor Hugo, Les Misérables, tome 5, livres deuxième et troisième : les égouts anciens en 1862 Les Misérables TV L2.
  • Umberto Eco, Le Pendule de Foucault.
  • La Grande Vadrouille (1962), un film de Gérard Oury avec Louis de Funès et Bourvil
  • Les Frères Pétard (1986)
  • Bon voyage ! (1962)
  • Delicatessen (1991), de Jean-Pierre Jeunet, où des égoutiers s’infiltrent dans un immeuble par les égouts.
  • Ratatouille (2007), où le rat Rémy arrive dans les égouts de Paris entraîné par le courant d’une rivière (peut-être la Bièvre) dans laquelle il s’est jeté, à la campagne.
  • Rush Hour  (2007), avec Lee et Carter qui rejoignent Kenji dans les égouts après avoir été jetés du taxi de George et récupérés par les hommes de Kenji. Ensuite Lee et Carter plongent dans les égouts parisiens.

Les égouts de Paris au cinéma

 

 http://www.dailymotion.com/video/xaj4jr

 

 À Paris, les égouts font partie des attractions touristiques de la capitale. Ils peuvent être visités : un accès est ouvert au public sur la rive gauche de la Seine, au pied du pont de l’Alma. Ce « musée des égouts » accueille près de 95 000 visiteurs par an. Le parcours donne des informations sur l’histoire et le fonctionnement du réseau des égouts parisiens. Le musée présente les égouts de Paris depuis Hugues Aubriot, prévôt de Paris à l’origine du premier égout voûté de Paris vers la rue Montmartre, à Eugène Belgrand, ingénieur duxixe siècle, à l’origine de l’actuel réseau d’égouts.

On y aborde aussi le travail des égoutiers de la ville de Paris et l’assainissement de l’eau.

En 2007, le musée a reçu près de 95 000 visiteurs.

 

 

 

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Les bonnes manières

Posté par francesca7 le 8 août 2013

 

 

Bras droit ou gauche : lequel
offrir en société à une femme ?

(D’après « Le Mois littéraire et pittoresque », paru en 1904)

 Les bonnes manières dans AUX SIECLES DERNIERS images-47

La question du bras droit ou du bras gauche divise et déchire tout ce grand pays qu’on appelle « le Monde », ironise l’Académicien Emile Faguet au début du XXe siècle. Doit-on, conduisant du salon à la salle à manger, et reconduisant de la salle à manger au salon la demoiselle ou la dame qui a été confiée à votre sollicitude et à votre galanterie par le maître de la maison, lui offrir le bras gauche ou le bras droit ?

Il y a là-dessus des discussions sans fin et qui commencent à devenir aigres, fait observer notre Académicien. La tradition est que l’on doit offrir le bras gauche, et les hommes de mon âge continueront d’offrir le bras gauche tant que la solution contraire n’aura pas pris force de loi.

La raison de cette tradition est qu’offrir son bras est un symbole qui signifie qu’on offre son cœur et qu’il est assez naturel qu’on offre son cœur du côté où il est. Or, sauf dans la théorie du médecin de Molière, qui avait « changé tout cela », le cœur est à gauche. La raison encore est, ou était, qu’il faut réserver la main droite pour saluer, le salut de la main gauche étant incorrect.

Seulement, cette raison est périmée. Elle n’existait que du temps où l’on donnait le bras à une femme à la promenade. Elle n’existe plus depuis que l’on ne donne le bras à une femme que du salon à la salle à manger et vice versa. Il est évident que du salon à la salle à manger on n’aura pas à saluer un tableau ou un buste. Et du reste, on est tête nue. Cependant, ceci explique très bien la tradition. On donnait le bras gauche à une femme dans les appartements parce qu’on avait l’habitude de le lui donner dans la rue pour conserver sa dextre libre à dessein de saluer.

Il y a toujours eu une exception. Les officiers ont toujours donné le bras droit, par la très bonne raison qu’ils ont un glaive au côté gauche, et qu’il était bon qu’ils n’en heurtassent point la hanche délicate de leur compagne. Mais ceci même remonte au temps où l’on donnait le bras aux femmes dans la rue. Car la correction — du moins de mon temps, précise Faguet — voulait que l’officier, en entrant dans le salon d’une maison où il devait passer un long temps, dîner, par exemple, demandât à la maîtresse de maison la permission de déposer son sabre ou son épée, obtînt cette permission, et se débarrassât de son acier ; après quoi, il n’y avait plus de raison pour qu’il n’offrît pas le bras gauche, comme un autre, pour se rendre à l’endroit où l’on dîne.

Seulement, comme il avait l’habitude d’offrir le bras droit dans la rue, il conservait cette habitude dans le salon, et c’était comme une règle qu’un officier tendît toujours son bras droit. Mais encore, il est bien évident que cette exception, qui avait sa raison toute particulière, confirmait, et très nettement, la règle générale.

Aujourd’hui, il y a une tendance pour le bras droit, ou, tout au moins, le bras droit a beaucoup de partisans. Pourquoi ? Il y a une raison. Il y a toujours une raison. La raison, s’il vous plaît, et j’en sens, n’en doutez point, toute l’importance, est que la droite est la place d’honneur. La place d’honneur dans les cérémonies publiques est à droite, la place d’honneur à table est à droite de la maîtresse de maison. Il est donc assez naturel qu’on offre à une dame la place d’honneur à son côté pour les trop courts moments où l’on a le plaisir de la mener d’un endroit à un autre.

Voilà une bonne raison. Il faut bien, du reste, que je la déclare bonne, pour peu que j’aie d’impartialité, parce que c’est absolument la seule. Elle n’est pas mauvaise, certes, et peut se défendre. Je ferai remarquer cependant qu’elle est plus spécieuse que réelle. La place droite est la place d’honneur, s’il vous plaît, à la condition qu’il y en ait deux. Le chef d’un Etat met un roi à sa droite et un prince à sa gauche ; une maîtresse de maison met un sénateur à sa droite et un député à sa gauche, parce qu’elle a une droite et une gauche, une place à sa gauche et une place à sa droite.

S’il était d’usage, ce qui, du reste, serait grotesque, de conduire deux dames et de faire ce que le peuple appelle plaisamment le panier à deux anses, il est bien certain qu’il faudrait offrir son bras droit à la dame âgée et son bras gauche à la petite demoiselle. Mais du moment qu’il n’y a point deux places, qu’il n’y en a qu’une et qu’il ne peut y en avoir qu’une, le bras droit n’est pas une place.

Vous conduisez une dame et voilà tout ; et vous la conduisez de la manière qui est la plus commode — pour elle — et la plus honnête. Or, ici revient cette considération que c’est le côté du cœur que vous lui offrez en lui offrant le bras gauche, ce qui est honnête. Et ici vient cette considération, enfin, qu’en conduisant une dame vous êtes censé devoir écarter devant elle tous les obstacles qui peuvent se présenter : porte à pousser, chaise à déplacer, etc. Cela n’arrive jamais dans les maisons bien tenues. Autant dire, cela n’arrive jamais.

Mais cela est censé pouvoir arriver. C’est le sens même, le sens secret, le sens profond, le sens mystique du fait même de conduire une dame : on la conduit pour la protéger dans son voyage. Dès lors, étant admis qu’il peut y avoir obstacle à écarter, c’est le bras faible qu’il faut donner ; c’est le bras fort qu’il faut se réserver. Je crois que cet argument est décisif pour le bras gauche.

Tous ces usages mondains, il faut toujours chercher l’origine utile de ce qui est devenu un simple geste conventionnel. Cette origine utile vous donnera la clé de toute la cérémonie et vous enseignera très nettement ce qu’il en faut conserver et dans quelles conditions il faut la maintenir. Si la politesse, en quêtant dans une église, est de passer devant la quêteuse, c’est, la chose ici est lumineuse, qu’il s’agit de lui frayer le passage entre les chaises, un peu pressées quelquefois les unes contre les autres.

Si la place à droite, cette fameuse place à droite, elle-même, est la place d’honneur, c’a été parce que vous placez à votre droite, en quelque sorte sous votre bras droit, qui est le plus fort, la personne que vous tenez le plus à protéger. La place droite, place d’honneur, n’a pas d’autre sens.

Par conséquent, lorsqu’il s’agit de conduire une dame, encore que vous soyez dans un salon, vous faites comme vous feriez dans une forêt, vous vous réservez le bras qui peut vous servir le mieux à renverser les obstacles devant l’être faible que vous avec sous votre haute protection. Je crois que nous sommes au point.

En attendant, tout le monde discute. Les plaisants s’en mêlent :

— Je suis pour le bras droit.
— Pourquoi ?
— Parce que, en offrant le bras gauche à une jeune dame, je lui fais sentir les battements de mon cœur.
— Eh bien ?
— Tandis qu’en lui offrant le bras droit, je sens battre le sien.

Très gentil. Un poète du XVIIIe siècle aurait fait de cela un madrigal, s’amuse Emile Faguet.

— Je suis pour le bras gauche.
— Pourquoi ?
— Parce que je suis gauche moi-même. Alors, en offrant le bras gauche, il me semble que je m’offre tout entier.

Douce modestie.

— Moi, ça m’est égal. Je n’ai pas même à écouter ces discussions.
— Comment donc ! Des discussions si importantes !
— Ça ne me regarde pas. Je suis manchot.

Il n’y a rien à dire.

En tout cas, cette querelle même est d’une utilité immense. Pourquoi ? Mais parce qu’il y a toujours, au commencement des dîners, un instant, sinon de gêne, du moins d’indécision. On ne sait pas de quoi l’on va bien pouvoir parler, et par conséquent on ne parle pas. Maintenant, comme il y a toujours quelqu’un, familier dans la maison, qui, au salon, au moment de prendre la file, a dit en riant à sa compagne désignée : « Bras droit ou bras gauche ? », on cause bras droit et bras gauche dès qu’on est assis à table, jusqu’aux entrées.

C’est d’une utilité incontestable. Ce sont les maîtresses de maison qui ont soulevé cette question pour vivifier le moment du potage.

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Fin d’école de nos ancêtres

Posté par francesca7 le 8 août 2013

 

 Fin d’école de nos ancêtres dans AUX SIECLES DERNIERS images-46

Tandis qu’au Moyen Age certains collèges fermaient leurs portes du 1er septembre à la Saint-Martin (11 novembre), les vacances d’été débutaient, au début du XIXe siècle, à la mi-août. En 1891, celles-ci ayant alors lieu du 1er août au 1er octobre, il fut question de les avancer encore, pour en fixer le commencement au 15 juillet. Proviseur honoraire et agrégé d’histoire, Alphonse Lair s’amuse de la polémique née de l’affrontement entre partisans et détracteurs du projet

Alphonse Lair écrivait ces quelques vers en faveur des vacances d’été prolongées :

Dans un séjour paisible, asile de l’étude,
D’où le ciel a pour lui banni l’inquiétude,
Loin d’un monde orageux au charme suborneur,
Heureux le lycéen, s’il connaît son bonheur !

Malheureusement, le lycéen ressemble au laboureur des Géorgiques : il ne sait pas assez jusqu’où va sa félicité. Il ne s’agit ici ni du collégien du temps de Saint-Louis, dans l’éducation duquel le fouet jouait un rôle si considérable ; ni de celui du temps de Rabelais, obligé de parler latin avant d’avoir appris la langue latine ; ni de celui du temps de Marmontel, si bien formé dans le réfectoire à la tempérance et à la frugalité ; ni de celui d’il y a trente ans (1860), dont nul ne s’occupait, si ce n’est pour savoir s’il travaillait assez.

Il s’agit du collégien de nos jours, de celui dont tout le monde s’occupe, surtout pour savoir s’il ne travaille point trop. Pour éviter qu’il se surmène, lui, si habile à éviter ce qu’on nomme le surmenage, on a diminué les punitions, abrégé les classes, facilité les sorties, multiplié les promenades, amélioré le régime de la cuisine, perfectionné les méthodes d’enseignement, organisé les jeux de plein air et institué le plébiscite en matière de vacances.

Dieu me garde de médire de ces réformes libérales. Le collège est une image de la Société. Quand la discipline sociale s’adoucit, la discipline scolaire doit s’adoucir aussi. L’essentiel est de ne point dépasser la mesure dans l’adoucissement. D’ailleurs, au point de vue de la conduite et du travail, les écoliers d’aujourd’hui valent ceux d’autrefois. Ils ont seulement plus de bien-être. Pour en revenir à notre sujet, il y a eu récemment plébiscite sur le point de savoir s’il conviendrait de modifier les vacances.

Un plébiscite ! direz-vous peut-être. La chose comportait-elle ce que les hommes d’Etat appellent une consultation nationale ? Mon Dieu, c’est toujours une grosse affaire que de changer des habitudes. Un jour, un recteur de l’Académie d’Aix voulut toucher aux congés de Noël, privilège de la région. Marseille fut en révolution pendant vingt-quatre heures. Les élèves n’assiégèrent pas les portes du lycée pour sortir, il est vrai ; mais leurs mères les prirent presque d’assaut pour entrer. Chacune d’elles s’en retourna en compagnie d’un pensionnaire, excepté celles qui en emmenèrent plusieurs. Il fallut rapporter Ecoliers d’après une peinture de Paul Legrand exécutée en 1897 la décision rectorale. Dans le plébiscite dont nous avons parlé, il ne s’agissait point de supprimer tes vacances, mais seulement d’en avancer l’époque, d’en fixer l’ouverture à la mi-juillet et la fin à la mi-septembre.

Sur l’opportunité de ce changement, le ministre compétent a consulté le corps enseignant et l’a invité à consulter lui-même les familles (circulaire du 24 janvier 1891). Un journal populaire est allé plus loin : de son autorité privée, il a consulté la France entière, c’est-à-dire ceux des Français qui ont bien voulu lui répondre. Enfin le conseil supérieur de l’Instruction publique a été appelé à dire son mot dans la question. Il l’a dit tout récemment, par l’organe de M. le docteur Brouardel : « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes… ». Le ministre a adopté cette conclusion optimiste. Il n’y aura rien de changé cette année dans l’Université, à l’égard des congés d’été. Comme les années précédentes, les lycéens s’en iront sans trop de regret le 1er août et reviendront sans trop de plaisir, le 1er octobre. Quant à la terre, elle continuera de tourner autour du soleil.

Rappelons brièvement les raisons données dans ce débat, pour et contre. Celles des partisans du changement peuvent se ramener à trois principales, d’abord la santé des élèves, ensuite leur plaisir et celui de leurs familles, enfin le désarroi des études, à partir de la fête du 14 juillet. L’argument tiré du plaisir des élèves et des familles a peu de poids. Les jeunes gens aiment-ils mieux être libres dans la seconde quinzaine de juillet que dans la période correspondante de septembre ? Les parents préfèrent-ils les recevoir quinze jours plus tôt, ou les garder quinze jours plus tard ? C’est une affaire de goût, dans les deux cas, et non une question d’intérêt général. Il en est autrement, quand on parle de la santé des lycéens.

Sans se mettre en frais de rhétorique, on peut faire, de la vie du lycée pendant les chaleurs de juillet, un tableau qui n’ait rien de séduisant. « Classes sans air, cours sans ombre, dortoirs hélas ! non sans odeur… Dans ce milieu énervant, maigres adolescents peinant huit heures par jour sur des livres rébarbatifs… Est-ce le moyen de leur donner ce corps robuste, organe d’un esprit sain, que rêvent pour eux les éducateurs à la mode ? »

Il faut bien le reconnaître : au lycée, pendant la canicule, un travail suivi peut devenir débilitant. Mais il faut l’avouer aussi : les lycéens qui travaillent alors sont en petite minorité, et ils travailleraient encore chez eux, avec moins de profit et plus de fatigue, s’ils étaient contraints de s’en aller en vacances. Nous parlons ici de ceux qui vont subir un examen, surtout de ceux qui vont prendre part à un concours : concours et examen dont l’époque serait difficilement avancée ou retardée, soit dit en passant. Oui, ceux-là se surmènent, surtout quand ils ont oublié le précepte : Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Oui, ceux-là mettent parfois leur santé à l’épreuve. Mais tous les autres se tiennent dans cette sage réserve, familière à l’écolier français quand il se livre à une étude désintéressée, c’est-à-dire dépourvue de sanction immédiate.

Dans toute maison d’instruction publique, à l’approche de la distribution des prix, il y a une période de transition, une époque où les vacances ne sont point encore ouvertes, mais où les études sont déjà closes. Ce sont les dernières semaines de juillet. Dans les classes sans sanction, c’est-à-dire dans les trois quarts des classes, maîtres et élèves se préparent à ne rien faire en faisant fort peu de chose. Des lectures attrayantes plus souvent que des exercices de réflexion, des bains froids, des promenades après souper, tel est le régime de l’internat à l’époque dont il s’agit : il ne peut compromettre la santé de personne.

Mais, objecte-t-on, si les trois quarts des lycéens ne font rien dans la dernière quinzaine de juillet, pourquoi les garder au lycée ? Pour qu’ils puissent travailler pendant la quinzaine précédente, répond-on. En effet, si la distribution des prix était fixée au 15 juillet, les études commenceraient à fléchir à la fin de juin. Si on la fixait à la fin de juin, c’est la dernière moitié de ce mois qui serait compromise. Puisqu’il faut faire la part du feu, mieux vaut sacrifier les dernières semaines de juillet que celles qui les précèdent, parce qu’elles sont moins propices aux études.

En résumé, le travail de fin d’année n’est effectif, et partant fatigant, que pour les candidats aux écoles du gouvernement, et un peu aussi pour les aspirants au baccalauréat. Dans beaucoup de lycées de province, les candidats aux écoles suivent des classes spéciales, à l’intérieur de la maison, jusqu’au moment du concours qui, pour certaines régions, ne commence qu’au mois de septembre. Avancer l’ouverture des vacances, ce serait donc donner du loisir à ceux qui en ont déjà et non du repos à ceux qui en ont besoin.. Un tel résultat vaut-il la peine de troubler les habitudes et de rompre la quasi concordance entre les vacances de l’Université et celles du palais ? Ajoutons que la rentrée des classes à la mi-septembre désobligerait les familles qui tiennent à la villégiature au temps de la chute des feuilles : nous aurons alors énuméré les principaux motifs qui ont assuré le triomphe des conservateurs.

Cette victoire est-elle définitive ? Ville assiégée, ville prise, disait-on autrefois. Institution attaquée, institution compromise, peut-on dire aujourd’hui. Depuis longtemps, par la force même des chose l’ouverture des vacances tend à se rapprocher de la période des grandes chaleurs. Au Moyen Age, certains collèges fermaient leurs portes quand le Parlement de Paris fermait les siennes, du 1er septembre à la Saint-Martin. Dans la première moitié du XIXe siècle, c’était du 16 au 18 août que se prononçait en Sorbonne ce discours latin du Concours général, applaudi par tant de personnes qui ne le comprenaient pas. Aujourd’hui, c’est au commencement de ce mois que la Sorbonne rajeunie entend une harangue qui ne perd rien de sa valeur pour être prononcée en français. Un pas encore, et les distributions de prix coïncideront avec la solennité du 14 juillet.

Le changement arrivera d’une façon insensible, s’il arrive. Entraînés sur la pente, les chefs de l’Université avanceront chaque l’année l’heure bénie des collégiens, comme ils l’ont fait depuis trente ans. Les grands congés correspondront alors à l’époque de la moisson, à la satisfaction des écoliers aux goûts champêtres qui aimeraient à voir faucher les blés. Sera-ce mieux ? Ce sera autrement. Changement n’implique point progrès. En attendant, les mères sensibles peuvent se rassurer. Un médecin dont le nom fait autorité a dit : « J’ai vu parfois des collégiens revenir fatigués des bains de mer, j’en ai rarement vu sortir fatigués du collège ».

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dans la vallée de l’Orge, des légendes

Posté par francesca7 le 6 août 2013

Les Tribulations  de Gargantua

(D’après « Bulletins et Mémoires de la
Société d’anthropologie de Paris », paru en 1932)

 dans la vallée de l’Orge, des légendes dans LEGENDES-SUPERSTITIONS images-34

Le personnage de Gargantua marqua tant les esprits que furent forgées au fil du temps des légendes qu’on tenait encore pour des faits certains au XIXe siècle malgré leur patente invraisemblance, attribuant notamment au géant de se défaire de graviers de sable ou encore d’être à l’origine de buttes parsemant la vallée de l’Orge

Le fameux géant Gargantua est resté trop vivant dans les souvenirs des paysans du Hurepoix pour qu’il n’ait point eu une existence antérieure à l’épopée rabelaisienne. C’est ainsi qu’au confluent naturel de l’Orge et de la Remarde, près de l’étang d’Ollainville, se trouve une roche fichée en terre, haute de 1m95 au-dessus de la prairie et bien connue localement sous la désignation de « Pierre Mirou » ou « Beau Mirou ».

Le confluent véritable de l’Orge et de la Remarde se trouve, géographiquement parlant, au bas de Villelourette, vers la Pierre Mirou. La Remarde a été canalisée jusqu’à Arpajon, comme on peut nettement le constater à Egly. Cette canalisation dallée (en partie) pourrait bien dater de l’époque gallo-romaine étant donnée sa proximité avec la Grande Cité de Fréville, près d’Egly, qui florissait dans la région au troisième siècle de l’ère chrétienne.

On désigne encore cette roche par le nom de Pierre Mirau ou Beaumirault. Il faut comprendre que dans la langue française, jusqu’au dix-huitième siècle, l’o existait à la place de l’a. Nous avons la localité Arny, dans la région de Bruyères, que les vieux paysans nomment, Orny. Ce menhir, car c’en est un, atteste par son appellation la possibilité d’avoir pu servir à se mirer jadis dedans. Il est en grès quartzeux lustré et trois légendes s’y rattachent depuis sans doute fort longtemps.

Voici d’ailleurs la première : Gargantua, emportant un jour à Paris une hottée de sable et se sentant gêné par un gravier qui s’était glissé entre le pied et le patin, voulut s’en débarrasser. Il le jeta alors dans les prés situés entre Dourdan, Etampes et Châtres (aujourd’hui Arpajon). Ce gravier, c’est la Pierre Mirou. Signalons que Châtres faisait partie, au IIIe siècle, du « Territorium Castreuse ». Le nom de Châtres ne se mua en celui d’Arpajon, localité du Cantal, qu’au XVIIIesiècle, en raison de la possession de ce fief par Louis de Séverac, marquis d’Arpajon.

La seconde légende veut que Gargantua, pour se reposer, mit sa tête sur la butte du Panthéon, puis allongeant ses pieds sur les sommets de Saint-Nicolas et de Torfou, il laissa choir, près de Bruyères-le-Chatel, une défécation qui se pétrifia dans la suite en Pierre Mirou.

Enfin, la troisième est la suivante : Gargantua partant de Marcoussis, passe à Orny (lisez maintenant Arny), puis il jette au loin, dans les prés, le gravier qui lui blessait le pied : c’est le menhir, dit la Pierre Mirou.

Ce n’est point tout. Dans la première légende, tandis que Gargantua transportait à Paris une hotte pleine de sable, une des bretelles cassa et une portion de son contenu se répandit sur le sol en formant la butte Saint-Nicolas. Or, le géant n’eut pas de chance : à peine avait-il rebuté dans les prés de Saint-Sulpice le gravier qui l’incommodait, que la seconde bretelle cassa et que ce qui restait dans sa hotte, venant à tomber, décida de la butte Saint-Yon.

Dans la troisième légende, Gargantua, après avoir retiré le gravier qui le gênait, se sent fatigué ; il décharge une partie de son fardeau consistant en une hottée de terre. C’est ainsi qu’il créa la butte Saint-Nicolas. Un peu plus loin, il vida tout ce qui restait dans sa hotte et constitua ainsi la butte Sainte-Marguerite. Les deux buttes Saint-Nicolas et Sainte-Marguerite forment en réalité les deux buttes-témoins de Bâville, près de Saint-Chéron, dans les Yvelines actuelles.

Aux environs de Rambouillet, il a été rencontré naguère une nécropole appelée « Les Gargans ». Cette dernière renfermait des tombes romaines et mérovingiennes. Le nom de « Gargans » rappelle bien le souvenir de l’existence de géants dans la contrée. Dans la vallée de l’Orge, on cite volontiers les noms de certains individus doués d’une force musculaire herculéenne dans le genre de celle que devait posséder Gargantua et qui pouvaient effectivement porter sur leurs épaules deux sacs de farine de 159 kilos chaque et en plus un homme d’au moins 70 kilos en poids.

Dans une zone voisine d’Etampes, entre les stations de Tourz et d’Angerville, nous rencontrons un dolmen qui représente, suivant la légende, un gravier qui blessait le pied de Gargantua : c’est la pierre clouée ou « Kélouée », à Erceville, canton d’Outarville. A quelques centaines de mètres, au sud de ce dolmen, s’élève un grand tumulus dit la butte d’Halemont. Cette butte résulte des dépatures du géant. Gargantua, en se dépatant, ou si l’on veut en enlevant la boue, attachée à ses sabots, forma ainsi le tumulus. Le tumulus d’Halemont remonterait à l’âge de la pierre polie.

D’après des recherches sur les légendes se rattachant à Gargantua, ce géant aurait eu une taille aussi grande que celle des plus grands arbres de nos forêts. Il plaçait tous ses serviteurs dans ses poches. En outre, il était toujours suivi d’un jeune valet ou drôle qui portait sur son dos la farine et le vin pour son prochain repas. Quand Gargantua avait choisi un endroit propre pour établir sa cuisine et sa table, il s’arrêtait.

A ce moment, le drôle déchargeait les vivres et se mettait à construire un fourneau, très grand, de quoi cuire, cent pains. Les serviteurs du géant sortaient de ses poches ; en moins d’une demi-heure, ils disposaient et servaient la table. Le repas se composait ordinairement d’un bœuf rôti, de quelques veaux, moutons et cochons. Un des gens de Gargantua, monté sur la table, remplissait les fonctions d’écuyer tranchant ; pendant ce temps, les autres, au moyen d’échelles appuyées sur les épaules du géant, introduisaient dans sa bouche la viande et le pain ; le drôle y versait le vin.

Après le repas, Gargantua dormait trente à quarante heures ; le drôle veillait sur lui et les autres domestiques faisaient

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 disparaître les reliefs du repas. Les gens s’en allaient ensuite chercher de nouvelles et abondantes provisions.

Comme Gargantua était d’aucunes fois pris de violentes coliques, il poussait de si formidables cris que les régions qu’il traversait à ce moment-là demeuraient incultes et inhabitées. C’est ainsi que Gargantua parvint à épuiser toutes les ressources des contrées qu’il parcourait. Ces croyances pourraient bien constituer une réminiscence du passage terrible des Sarrasins au huitième siècle dans la Gaule romaine : toute la cité de Fréville, près d’Egly, construite sur plus de 4 kilomètres autour d’un Forum, a été anéantie par le feu en 732.

Gargantua fut, affirme-t-on encore, enterré sous une grosse pierre (dolmen), avec force flacons pour lui servir en l’autre monde. La vie, dès lors, reprit normalement son cours.

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Plantes et pierres magiques de nos ancêtres

Posté par francesca7 le 6 août 2013

                                                                                         

 Plantes et pierres magiques de nos ancêtres dans FLORE FRANCAISE images-31

Passant pour être excessivement rares, les plantes magiques du Bocage vendéen exigent pour être débusquées de longues et patientes recherches, la récompense valant amplement la peine : Fortune, Santé et Amour, affirme la légende. Sur cette terre pétrie de superstitions, gare aux bêtes à queue blanche, aux pierres qui se déplacent et qui croissent tels des êtres humains, aux sources dont il faut boire l’eau dans le creux de la main et non en s’étendant sous peine d’être happé…

Le nombre des plantes magiques du Bocage vendéen n’est pas considérable : ce ne sont pas des plantes aux couleurs magnifiques, à la tige majestueuse. Ce sont des herbes toutes petites et sans fleurs. Leur habitat est partout et nulle part. Elles déroutent le chercheur, par leur extrême rareté et leurs habitudes changeantes.

Elles sont un peu fées et ne se montrent à l’homme que suivant leur désir et à certaines heures de la nuit. Toutes les nuits ne sont pas favorables à leur recherche : certaines époques sont plus propices que d’autres, mais personne n’est d’accord, pour déterminer ces particularités. Pour les trouver, il n’est pas mauvais de prononcer certaines paroles, que seuls les sorciers connaissent. En définitive, pour s’emparer d’une de ces plantes, il faut être un peu sorcier. Les plus importantes sont : l’herbe de l’égaille, l’herbe de la détourne, l’herbe du pic vert, l’herbe du sorcier, le gui du chêne.

L’herbe de l’égaille
C’est la plus fameuse. Son nom vient, probablement, du mot « égaille », terme qui, en patois vendéen, signifie « rosée du matin ». Même pendant les grandes chaleurs de l’été, cette plante est toujours humide, et ses feuilles recouvertes de gouttelettes d’eau. Elle est excessivement rare et croît, dans certaines régions du pays, surtout dans les contrées humides.

Les vertus de cette plante sont nombreuses ; elle guérit presque toutes les maladies des hommes et des bestiaux, prise en infusion, ou mise en cataplasmes, sur la peau. Elle a également une vertu particulière, sans prix, pour son heureux possesseur. La personne qui en est munie — et il suffit d’en avoir une petite feuille — exerce, vis-à-vis du sexe contraire, une irrésistible attraction.

L’herbe de la détourne
Elle pousse partout, mais surtout dans les bois. Elle est naturellement rare et difficile à discerner des autres plantes. Du reste, elle ne se recherche pas, étant données ses extraordinaires vertus. Au cours d’une promenade dans les bois, si, par malheur, on marche sur cette herbe, il est impossible de retrouver son chemin, pendant de longues heures.

L’homme le plus habitué aux sentiers d’une forêt, qui saurait les parcourir, les yeux fermés, devient comme un insensé, si son pied touche la plante de la détourne. Il va et vient, sous les arbres, passant et repassant aux mêmes endroits, sans les reconnaître, inquiet de ne pouvoir trouver un point de repère, vite oublié. Après des heures de courses éperdues, la raison lui vient, il semble sortir d’un rêve et localise sa situation.

Trois ouvriers bûcherons, très habitués aux routes d’une forêt du Bocage, marchèrent, une fois, sur l’herbe néfaste. Une partie de la journée et toute la nuit, ils errèrent, inconscients, dans les bois. Ce ne fut qu’au matin, à l’aurore, qu’ils reconnurent les sentiers et purent regagner leur maison, les habits en lambeaux. L’herbe de la détourne se trouve, également, sur les chemins et les routes, mais elle y pousse très rarement.

L’herbe du pic-vert
Le pic-vert (picus viridis) est un oiseau d’élégant plumage, diversement coloré, très commun dans le Bocage vendéen. Il est gros comme une tourterelle, vert en dessus, la calotte rouge, le croupion jaune d’or. Vivant exclusivement d’insectes qui rongent le bois des arbres, il est armé en conséquence, pour cette chasse spéciale. Il possède, en effet, un bec droit, anguleux, propre à attaquer l’écorce, et une langue grêle, enduite d’une liqueur visqueuse.

De son bec, il explore, sonde, percute un arbre, de façon à déceler une caverne. Souvent, après avoir frappé un point du tronc d’un arbre, il va brusquement du côté opposé, comme pour juger de la profondeur de son travail. Le trou ainsi pratiqué est circulaire, comme taillé à l’emporte-pièce. Les habitudes de cet oiseau ont, de tout temps, préoccupé l’esprit des paysans. Comment un oiseau de taille si réduite pouvait-il faire, pour creuser, dans des arbres parfois très durs, des cavités si régulières ? Il lui fallait un instrument merveilleux, d’une dureté sans égale.

L’observation attentive des mœurs de l’oiseau montrait que ce dernier, au cours de son travail, descendait souvent dans les prairies. Prompt à formuler une conclusion, le paysan pensa que le pic-vert allait ainsi aiguiser son bec, à une plante spéciale. Dès lors, la légende de l’herbe du pic-vert suivit son cours.

Cette plante serait extrêmement petite et rare. Elle se trouve dans les prairies humides et dans les troncs des vieux arbres. Celui qui la trouve peut s’en servir pour aiguiser n’importe quel métal, elle défie la meilleure meule. Une faucille « afutée » (aiguisée) par elle coupe comme un rasoir. Celte plante, qui possédait des vertus si magnifiques, devait avoir d’autres propriétés. On découvrit que, prise en infusion, elle quintuplait la force d’un homme. Quand un gars possède un peu d’herbe de pic-vert dans sa poche, il ne fait pas bon se frotter à lui.

L’herbe du sorcier
C’est une plante, paraît-il, très commune, en certaines régions. Par elle-même, elle n’a pas beaucoup de vertu ; elle sert à la préparation de remèdes et potions préparés mystérieusement, en prononçant des mots consacrés par les livres de magie. Elle ne présente aucun intérêt.

Le gui de chêne
De tout temps, le gui de chêne fut considéré comme une plante aux vertus thérapeutiques puissantes. Cette croyance est peut-être le dernier vestige de la religion des Celtes et des Gaulois, qui le considéraient comme un arbuste sacré.

Le gui de chêne est très rare, certains même ont mis en doute son existence. Au début, le gui de chêne devait guérir, sans doute, un bon nombre de maladies ; de nos jours, il est assez dédaigné. Est-ce sa rareté qui en est cause, ou bien sa faible puissance thérapeutique ?

Le gui de chêne paraît avoir été employé, autrefois, contre l’épilepsie. Mais au début du XXesiècle les empiriques, à défaut de gui de chêne, employaient celui des autres arbres, dans la composition de leurs remèdes. Son usage paraît presque abandonné, en médecine humaine.

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Citons encore, parmi les plantes et arbustes merveilleux, le coudrier, nommé aussi noisetier, corylus, en botanique, et qui ne présente, par lui-même, rien de particulier. Le fait le plus important qui se rattache à lui est la baguette magique, en coudrier, dont l’usage est encore très répandu, pour découvrir la nappe d’eau souterraine, les mines, les trésors cachés.

Ces faits, de coutume courante, ont été depuis longtemps signalés. Il faut retenir que la baguette ne tourne pas dans toutes les mains ; qu’elle tourne également mieux dans les mains de certaines personnes, qu’elle tourne plus ou moins vite, selon la profondeur de la source et son débit. On creuse rarement un puits sans avoir recours, au préalable, à la baguette de coudrier. Les personnes qui la font tourner ont, par une expérience prolongée, acquis un véritable talent ; c’est un métier.

Au nombre des superstitions du Bocage, signalons les abeilles qui piquent plus volontiers les hommes qui jurent, ou les femmes qui se conduisent mal. Les ânes portent une croix sur leur échine depuis le jour où Jésus-Christ est entré à Jérusalem, monté sur un âne.

Les araignées portent bonheur dans les étables et purifient l’air.

Araignée du matin,
Signe de chagrin ;
Araignée du tantôt,
Signe d’eau ;
Araignée de midi,
Signe de pluie ;
Araignée du soir,
Signe de bon espoir.

L’odeur du bouc est saine, comme celle du fumier. Méfiez-vous des petits œufs que l’on trouve parfois dans les nids des poules. Ils renferment des crapauds et des vipères, animaux qui peuvent, vis-à-vis des poules, se conduire comme un vulgaire coq ! Les vaches peuvent se faire téter par des crapauds ou des serpents. Les bœufs, les chevaux, les gros mammifères nous voient plus grand que nature, c’est pourquoi ils nous craignent, affirme-t-on également. Le chat se passe la patte de devant sur les oreilles : signe d’eau prochaine. Il faut toujours couper la queue des chats, soit parce qu’elle renferme un ver, soit parce que ces félins sentent mieux les souris, après cette opération.

Autrefois on barbouillait la face et la poitrine d’un nouveau-né avec le sang du cordon ombilical ; dans le but de lui blanchir la peau, certains ayant même lavé un enfant nouveau-né avec de l’eau mélangée de vin. L’usage prolongé de l’huile peut donner des hernies. L’odeur des menstrues fait cailler le lait, corrompt les viandes et fait avorter les melons. La rage des chiens peut provenir du gel de leur cervelle. Les enfants qui naissent coiffés, c’est-à-dire avec la tête recouverte d’une partie u délivre, sont prédestinés au bonheur. Les boiteux sont paillards et les bossus intelligents. Renverser une salière, mettre un couvert en croix est signe de malheur. Satisfaire toujours les envies de femmes enceintes.

Bêtes à queue blanche, loups-garous, lutins, fadets, feux follets, pierres qui se déplacent, morts qui reviennent, fontaines mystérieuses, arbres étranges, bêtes possédées, chasse Gallery, Juif errant, dames blanches, âmes en peine, chandelles qui se promènent, fées, sabbats, rondes infernales, cris horribles, tout cet effrayant cortège peuplait l’imagination inquiète des paysans du Bocage vendéen.

Les bêtes à queue blanche sont des galipotes qui courent la nuit. On conte l’histoire du père C… qui, revenant de la foire et passant un « échallier » entendit, derrière lui, un bruit de trot et vit une grosse bête qui le suivait. Quand elle passa l’échalier, à son tour, il lui asséna un grand coup sur la tête. La bête ne dit rien, ne poussa pas un cri, lui sauta sur le dos et l’obligea à la porter, jusqu’à ce qu’il fût arrivé à la maison.

Les loups-garous sont des mauvais chrétiens que le diable oblige à se promener la nuit, de minuit au chant du coq. Le jour, les loups-garous sont des hommes ordinaires : ce sont des gens bien malheureux. Chaque nuit, ils se réunissent, à une croisée de chemins ; en règle générale, tous les sabbats ont lieu à une croisée de routes, à un carrefour, près d’un calvaire en ruines ou d’un dolmen, menhir, pierre levée.

Les lutins sont de mauvais esprits, sortis de l’enfer, pour causer des ennuis aux paysans ; ce sont eux qui mêlent le poil et le crin des chevaux, ou qui font prendre des vices aux bêtes.

Les fadets, ou farfadets, sont des petits gnomes ; ils ne sont pas méchants, si on ne les attaque pas. Ils habitent des trous, des souterrains creusés dans le sol. Les soirs d’hiver, quand il faisait bien froid, ils venaient parfois se chauffer au foyer. Ils étaient muets, riaient souvent sous cape. Ils sortaient spontanément de terre et y rentraient de même. Ils étaient de la taille d’un enfant de 6 ans, mais leur physionomie était celle d’un vieillard. Ils étaient habillés.

Les feux follets, les chandelles qui marchent sont des manifestations du diable, ou des âmes qui reviennent. Un feu follet peut nous poursuivre. Ils se rencontrent près des cimetières.

Il y a des bêtes possédées. On raconte que le père B…, brave homme et très sensé, a vu une vache se tenir debout sur la tête et les pattes de devant, pendant un quart d’heure ; elle faisait le « chègne dret » (le chêne droit). Les lièvres, les chats sont possédés également. Ces derniers sont parfois obligés de se faire ferrer les pattes.

Les pierres se déplacent : il en est qui sont un peu fées, comme Mélusine, et y vont de leur petit voyage, une ou deux fois l’an. Les cloches de l’Eglise ne partent-elles pas pour Rome, le Jeudi Saint ? Seulement, quand elles se déplacent, il ne fait pas bon se trouver devant elles : on serait infailliblement écrasé ! Elles abondent, dans le Bocage vendéen, ces grosses pierres de granit, blocs erratiques abandonnés, amas de rochers énormes, dolmens celtiques, pierres branlantes, tournantes, levées, menhirs, etc., et toutes inspirent au paysan des idées superstitieuses, quelque-unes de ces pierres passant pour avoir servi jadis à faire des sacrifices humains.

Au Chiron, commune de Saint-André-sur-Sèvre, il existe une pierre bizarrement taillée. On y a sculpté l’emplacement d’un corps humain, c’est ainsi qu’on y distingue parfaitement la place de la tête, des épaules, du dos et des cuisses. On dirait une table d’opération, mise dans la position de Trendelembourg, le rocher étant incliné à 45 degrés au moins. On rencontre également, dans les fermes du Bocage, de gros blocs de rochers, arrondis à la main, et dont la partie supérieure est taillée en excavation circulaire, en forme de calotte.

Ces pierres, de formes bizarres, sont fréquentées, la nuit, par les sorciers. La pierre, du reste, n’est pas inanimée, elle vit, puisqu’elle pousse. Tous les paysans, tous les tailleurs de pierre de la contrée soutiendront cet axiome : « les rochers poussent. » Il y en a de plus âgés que d’autres, de plus durs, au grain plus compact, plus serré. C’est au son qu’ils rendent, en les percutant, qu’on peut apprécier leur vitalité. Quoi d’étonnant, puisque les pierres vivent, qu’elles puissent se mouvoir ? Mélusine n’avait qu’à commander aux rochers, ils venaient, tout seuls, s’entasser, les uns sur les autres, pour construire ces châteaux enchantés dont les ruines persistent, de nos jours, et défient encore la tempête.

Au débbut du XXe siècle, un habitant du Bocage, racontait l’histoire suivante : entre Châtillon et Cerizay, se trouve, dans un champ, une pierre, de dimension raisonnable, qui repose sur une autre pierre, beaucoup plus petite ; elle y tient par un prodige d’équilibre, mais elle ne remue point. Une bergère gardait, par là, ses moutons, autrefois ; en jouant, elle mit deux gros cailloux, l’un sur l’autre. Ces pierres, depuis, ont poussé d’une façon inégale d’ailleurs, la supérieure se développant plus vite que l’autre. Ces pierres sont fées.

Les pierres vivent, les fontaines aussi. Les sources sont fées : leur onde, claire et pure, est parfois mortelle. Il y a des fontaines auxquelles, ayant bien chaud, on peut boire sans inconvénient ; il en est d’autres dont l’eau est pernicieuse et vous « glace les sangs ». Quelques-unes émettent, l’hiver, des vapeurs étranges : il ne faut pas s’attarder trop près d’elles, le brouillard se convertit peu à peu en dame blanche qui vous prédit de mauvaises choses. II ne faut pas s’étendre à plat ventre, pour s’abreuver aux sources : il faut boire dans le creux de la main, ou avec une paille, en s’agenouillant. En s’étendant complètement, on risque d’être fasciné par les esprits, et entraîné, la tête la première, dans la fontaine.

Quelques sources ont des vertus curatives. La plupart des lieux de pèlerinages possèdent des sources, souvent bien pittoresques. Quelques-unes auraient jailli spontanément, à l’occasion d’un miracle.

Les arbres ont parfois des vertus bizarres. A Maison-Pré, une vache tournait toujours avec insistance, près d’un vieux chêne : elle ne mangeait pas, et pourtant elle ne maigrissait pas et se portait bien. Ce manège durait depuis longtemps, lorsqu’un jour des paysans, intrigués, se décidèrent à visiter l’arbre. Dans une anfractuosité du tronc, ils découvrirent une statue de la Sainte Vierge, fort ancienne. En grande pompe, on la transporta, dans une chapelle, bâtie tout exprès, à quelques pas, près d’une fontaine. Dans la suite, il y eut de nombreux miracles.

La lune n’est pas dépourvue d’un certain pouvoir. Elle mange les pierres, hâte ou détruit, à son gré, les bourgeons des arbres ; elle loge, dans son sein, l’apôtre illustre de Jésus, saint Jean, comme dit la chanson : « Lune, Lune, Belle brune, Saint Jean, Qui est dedans, Baptisant Les p’tits enfants, Quatre à quatre, Sur un banc… »

Le ciel est, du reste, habité par de nombreux personnages légendaires. Lorsque le vent souffle en tempête, brise les arbres, arrache les tuiles des toits, c’est Gallery, seigneur sans religion, qui poursuit son cerf, avec sa suite de démons et de sorciers. Parfois, le tonnerre gronde, l’éclair zèbre la nue. Les enfants se cachent, craintifs, dans la chambre : la mère de famille les rassure, se signe à chaque éclair et murmure cette prière :

Sainte Barbe et Sainte Fleur ( ?),
Implorez notre Seigneur !
Partout où cette prière se dira,
Jamais tounère ne tombera !

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Jean Sablon, grand prix du disque en son temps

Posté par francesca7 le 4 août 2013


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En 1929 déjà, Jean SABLON participe à une expérimentation de télévision. Il retrouve DAMIA un beau dimanche aux studios de la rue de Grenelle. Maquillés à outrance, les lèvres noircies afin d’accentuer les contrastes à l’écran, ils s’écroulent de rire lorsqu’ils s’aperçoivent dans le poste une Yvonne PRINTEMPS pareillement grimée. Il leur semble plutôt contempler un poisson agitant la bouche dans un bocal !.

Fils du compositeur Charles Sablon, ses frères André Sablon et Marcel, et sa sœur Germaine Sablon firent également carrière dans le monde musical et théâtral. Jean Sablon étudia au lycée Charlemagne à Paris qu’il quitta afin d’entrer au Conservatoire de Paris. Il y arriva cependant trop tard pour s’y inscrire. Jean Sablon voulant alors concentrer ses efforts sur sa carrière de chanteur, commença, à l’âge de 17 ans, dans des opérettes à Paris. Par la suite, il fut accompagné par la pianiste-compositrice Mireille pour son premier album dont la chanson Couchés dans le foin fut un succès. En 1931, il fit équipe au Casino de Paris avec Mistinguett. Dès 1928, il séjourna au Brésil où ses enregistrements restent encore aujourd’hui populaires.

En 1937, il remporta le Grand Prix du Disque pour la chanson « Vous qui passez sans me voir », écrite à son intention par Charles Trenet, Johnny Hess et Paul Misraki. La même année, il alla aux États-Unis chanter pour la radio NBC et fit plusieurs enregistrements en anglais. À Broadway, il travailla avec des célébrités telles que Cole Porter et George Gershwin. Il revint à Paris pour se produire à l’ABC en 1939 et retourna en Amérique où il habitait depuis 1937. Au cours de ce séjour américain, il se rendit à Montréal et fit la rencontre de la Bolduc, dont le turlutage et les chansons truculentes l’impressionnèrent fortement. Il fit découvrir la Bolduc à Charles Trenet qui fut séduit à son tour et évoquera l’artiste québécoise dans la chanson Dans les rues de Québecoù il tente de turluter.

Jean Sablon est devenu l’un des chanteurs français masculins les plus applaudis ; de par sa popularité toute au long de sa carrière, il est classé juste après Maurice Chevalier. Ses disques se sont vendus par millions à travers le monde et on a souvent dit qu’il était l’équivalent en France de Bing Crosby aux États-Unis. Au cours de sa carrière, il enregistra en compagnie de grands musiciens, notamment Django Reinhardt avec lequel il fut le premier chanteur à avoir enregistré, et Stéphane Grappelli. Comptant parmi les premiers interprètes de Francis Lemarque, il a également été auteur lyrique et compositeur. Il fut aussi le premier chanteur français à utiliser un micro, ce qui fit qu’on le surnomma « le chanteur sans voix ».

Jean Sablon a fait quelques apparitions au cinéma et dans de multiples émissions télévisées à travers le monde. Il faillit être choisi, entre autres, à la place de Georges Guétary pour le film Un Américain à Paris. Son dernier passage à New York (au Lincoln Center) date de 1981. En 1982, il effectua ses adieux à Paris (au Pavillon Gabriel) et à Rio de Janeiro (au Copacabana Palace).

Mort en 1994, Jean Sablon repose au cimetière du Montparnasse à Paris avec les siens et aux côtés de son fidèle secrétaire et ami Carl Galm. Sa voix demeure cependant présente par de nombreux CD et au sein de films récents, notamment français ou américains.

Jean Sablon, grand prix du disque en son temps dans CHANSON FRANCAISE picture1-300-0-242x300Jean Sablon (25 mars 1906 à Nogent-sur-Marne – 24 février 1994 à Cannes-la-Bocca) est un chanteur français des années 1930. Il interprète, entre autres, des compositions de Mireille. Il se produisit, notamment, à l’Olympia. Il fut le premier chanteur français à se produire sur scène avec un microphone, en 1935.

En France, où l’on fabrique des télévisions à Chatou depuis 1946, Jean fait sa première « Joie de Vivre » de Henri SPADE (1953). Suivent les principales émissions, « Rendez-vous avec… » présentée par Jacqueline JOUBERT, « L’école des vedettes » avec Aimée MORTIMER,  »Discorama » avec Denise GLASER ou « Rive Droite »avec Micheline SANDREL. Il apprend dès lors à accompagner ses déplacements à l’étranger d’apparitions télévisées, lui garantissant une audience très large puisque, au Canada par exemple, 70 pour cent de la population dispose déjà d’un téléviseur en 1959. L’appareil se popularisera plus progressivement en Europe.

Au gré de ses multiples pérégrinations, les programmes télévisés d’Argentine, d’Uruguay, de Belgique, d’Angleterre, de Suisse, d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne, du Japon ou d’Australie le sollicitent.

PRESSE 

« … L’interprète a légué son nom à la contre-allée de la Croisette qui longe le parking Verdun entre le port Canto et le Palm Beach où il avait fêté ses quatre décennies de carrière en 1968…
C’est qu’à l’instar de Maurice CHEVALIER, autre cannois d’adoption, Jean SABLON était le plus célèbre des chanteurs français au mitan du XXème siècle… Il a vendu des millions de disques et conquit l’Amérique.. »

 

 

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Philippe Clay, chanteur – acteur

Posté par francesca7 le 4 août 2013

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Chanteur, comédien, acteur, il vient de s’éteindre à 80 ans.

Philippe Clay n’aurait pas dû être chanteur. Élève du Conservatoire national d’art dramatique, ses débuts dans la carrière de comédien le déçoivent : on ne lui propose que des rôles jouant sur sa longue silhouette maigre et son profil de personnage du Greco. Inscrit par des amis à un concours de chanson, il découvre dans les cabarets de la rive gauche une expression qui le passionne. À une époque de cravate obligatoire sur les scènes de music-hall, il souligne encore l’étrangeté de sa silhouette en n’apparaissant qu’avec un col roulé et un pantalon noirs. Sa connaissance du mime et son âme de comédien s’expriment dans des chansons qu’il incarne avec une liberté décuplée par l’usage du microbaladeur – une première dans le music-hall français.

On le remarque dès 1953 avec Le Noyé assassiné de Charles Aznavour, puis dans Joseph de Claude Nougaro, On n’est pas là pour se faire engueuler de Boris Vian, La Goualante du pauvre Jean, Le Danseur de charleston, Les Voyous… Son personnage, dans lequel on peut trouver rétrospectivement un peu de la morgue de Gainsbourg, du tranchant de Vian et de l’expressionnisme de Brel, compte parmi les plus singuliers de l’époque. Il connaît hélas la mésaventure, alors qu’il est tête d’affiche à l’Olympia, de se faire ravir la vedette par Jacques Brel qui assure sa première partie.

 

—> Le site de Philippe Clay : http://www.philippeclay.net/

À l’âge de 16 ans, Philippe Clay s’engage dans le maquis. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, il entre au Conservatoire national d’art dramatique. C’est là qu’il apprend à placer sa voix et acquiert l’art du mime. À cette époque, on le cantonne dans des rôles de grand dégingandé.

En 1947, presque malgré lui — des amis l’ayant inscrit à son insu —, Philippe Clay gagne un concours amateur dans un bar « À la colonne de la Bastille ». Il part pour l’Afrique avec, sous le bras, des chansons signées par Charles Aznavour, alors peu connu. Après avoir rodé son répertoire pendant un an, il rentre à Paris et se produit aux Trois baudets et à la Fontaine des Philippe Clay, chanteur - acteur dans CHANSON FRANCAISE clay-195x300quatre saisons. Il fréquente alors les caves de Saint-Germain-des-Prés et devient l’ami de Jacques Prévert, Boris Vian et Serge Gainsbourg. En 1957, il passe à l’Olympia. De 1957 à 1962, il passe à quatre reprises en vedette à l’Olympia, fait de nombreuses tournées à l’étranger et connaît ses plus grands succès : Les voyousFestival d’AubervilliersLe danseur de charleston. Au cinéma il est Valentin le désossé dans le film French Cancan de Jean Renoir et Clopin, le chef de la cour des miracles, dans le Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy. Après un passage à vide, il renoue en 1971 avec le succès en chantant des chansons comme Mes universités ou La quarantaine en réaction au mouvement de mai 68. Ce répertoire anticontestataire l’avait marqué politiquement à droite, d’autant plus que dans la décennie suivante, il s’était engagé au RPR, le parti fondé par Jacques Chirac.

C’est aussi à lui que l’on doit l’interprétation de La complainte des Apaches, générique de la série Les brigades du Tigre, orchestré par Claude Bolling. Philippe Clay a chanté également Marseille,Le cerisier de ma maisonJe t’aime.

Philippe Clay appartenait au cercle très fermé des comédiens-interprètes de grand talent aux côtés de Serge Reggiani, Mouloudji ou Yves Montand. Son visage anguleux, son allure filiforme qui soulignait sa grande taille (1,90 m), sa façon d’arpenter la scène à grandes enjambées, son art du mime, sa voix puissante et gouailleuse et son sens du comique en faisaient un interprète hors pair.

Philippe Clay, de son vrai nom Philippe Mathevet, est un chanteur et acteur français, né à Paris le 7 mars 1927 et mort à Issy-les-Moulineaux le 13 décembre 2007 d’une crise cardiaque.

Entre deux spectacles ou entre deux disques, il a tourné régulièrement pour le cinéma ou la télévision.  

 En 1998, il sort un second livre « Mérotte » Editions Anne Carrière (Son premier livre « Mes universités » Editions Robert Laffont, vendu à 50000 exemplaires, évoquait son adolescence et son engagement dans le maquis). Dans « Mérotte », il parle de sa maman, personnage étonnant, et de la vie de famille de son enfance, partagée entre le rire et les passions.

La même année, pour ses 50 ans de carrière, il sort un double CD « 50 ans de carrière, 50 chansons », chez Rym music (Distribution Universal), le seul CD édité avec l’autorisation de Philippe Clay.

 2004 : Pour la première fois de sa carrière, Philippe Clay se lance dans l’écriture de textes de chansons. 15 titres nouveaux, dont les musiques sont signées Charles Aznavour, Pankratoff ou Stan Cramer.

2007 : Il a écrit un livre de souvenirs.

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Marcel Amont, longue consécration

Posté par francesca7 le 4 août 2013

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Les journaux titrent « Marcel AMONT, la révélation de l’année ». La consécration a été longue à venir, mais tout va alors très vite; il signe son premier contrat de disque dans la foulée et obtiendra le Grand Prix de l’Académie Charles Cros en compagnie de Juliette GRECO et d’un autre « débutant » nommé Serge GAINSBOURG; il fait aussi ses débuts au cinéma avec Brigitte BARDOT dans le film de Pierre GASPART HUIT « La mariée est trop belle » (1957) .
(Quelques années plus tard, il tournera en vedette avec Dany ROBIN dans « Conduite à gauche »).

 

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Les portes de l’Olympia lui sont désormais grandes ouvertes; on l’y verra terminer la première partie de Georges BRASSENS, puis des célèbres PLATTERS.

Outre ses propres chansons, la jeune vedette devient l’interprète des plus grands paroliers et compositeurs – AZNAVOUR , DELANOË , SALVADOR, BRASSENS, LEMARQUE – ainsi que des jeunes MOUSTAKI, NOUGARO, Michel LEGRAND; mais aussi des auteurs de talent moins connus du grand public : DREJAC, DATIN, VIDALIN, POPP; et plus tard Maxime LE FORESTIER, Alain SOUCHON, Julien CLERC, Gilles VIGNEAULT , CAVANNA, Jacques LANZMANN, DABADIE, LEBEL, LEMESLE…

La radio passe régulièrement ses chansons poétiques ou fantaisistes « Escamillo », « Julie », « Quand on est amoureux »,  » La chanson du grillon »,  » L’amour en mer », « Les amoureux de Peynet ».

En 1961 premier gros succès populaire avec « Come Softly to Me » devenu en français « Tout doux toux doucement » et c’est en 1962 que l’immense succès de « Bleu blanc blond » – précédant de peu « Le mexicain »- l’installe définitivement au rang de grande vedette populaire.
Au cours des décennies qui suivront, quelques jalons dans la carrière de cet infatigable « voyageur de commerce en chanson française »: les albums « Nos chansons de leurs vingt ans » et « Fantaisie sur des airs d’opérettes » (où l’on trouve « La leçon de solfège » -du « PETIT DUC »- en calypso et « La veuve joyeuse » en slow, « Chansons des Îles et d’ailleurs », « Sukiyki » (souvenir du Japon), « Au bal de ma banlieue », « Le clown », « Maria et le pot au lait », « Tu connais pas Mireille », « Le monsieur qui volait », etc…

Fort de son expérience et de la force de ses trente trois ans, Marcel AMONT se sent les épaules assez solides cette même année 62 pour relever le défi d’un one-man-show; il en rêve depuis l’époque où, assis sur un strapontin au « poulailler », il ne se lassait pas de venir applaudir Yves MONTAND au Théâtre de l’Etoile.
Et ce sera Bobino à guichets fermés pendant trois mois.

Sa vocation d’homme de scène à caractère surtout visuel et son don des langues lui ouvrent une carrière internationale. Si bien que même pendant de nombreuses années dites « yé-yé », il travaillera beaucoup plus à l’étranger qu’en France; pays francophones mais aussi Allemagne, Hollande, Japon, Espagne, URSS et surtout Italie (où on fredonne encore sa chanson « Viva le donne »). Il a enregistré dans huit langues !!!

1965 – Cette fois-ci, en tête d’affiche, Marcel AMONT remporte à l’Olympia un immense succès. Une innovation: dans la mise en scène, il fait évoluer autour de lui des danseuses. C’était la PREMIÈRE FOIS qu’on voyait cela en France dans un tour de chant.
Claude FRANCOIS saura s’inspirer de cette idée et la porter à une sorte de perfection.

Marcel déclare volontiers: « Je suis avant tout un homme de scène. J’ai été comédien, acrobate, j’aime le one man-show ».

Et tout en courant le monde, il prépare avec ses musiciens une rentrée fracassante à Paris.
En effet, 1970 sera une année qui compte dans sa carrière. La formule inaugurée en 1965 a été élargie et peaufinée. Toute la troupe en scène participe à l’action: les choristes dansent, danseuses et musiciens chantent. Ballets, sketches, chansons se succèdent.
Marcel a bien mérité du surnom de « metteur en scène de la chanson » que lui a donné Henri SALVADOR.

Après cinq semaines de triomphe à l’Olympia, il promènera pendant des années à travers le monde ce spectacle de deux heures de chansons made in France.

Le répertoire de ces années là, ainsi que des années suivantes, comprendra « Samba d’été », « Monsieur », « L’amour à vol d’oiseau », « C’est aujourd’hui dimanche », « Benjamin le Bienheureux », « Le marathon », « La galère », « Viennois », « Pour traverser la rivière », « Pauvre Crésus », « Quand Jeanne est malade », « A Prague à Santiago », « Oloron Sainte-Marie », « Y a toujours un peintre », « La musique est de retour »…

Avec, bien sûr, ce nouveau gros succès populaire « L’amour ça fait passer le temps » (THOMAS, RIVAT et VINCENT) disque d’or en 1971 et ces merveilleux cadeaux de Georges BRASSENS que sont « Le chapeau de Mireille » (Paroles et musique), « Une petite Eve en trop » et « Le vieux fossile » (textes qu’il mettra en musique).

Sans oublier, côté coeur et mémoire, toutes les chansons en béarnais qui, depuis « Chanson de la Vallée d’Aspe du Béarn et des Pyrénées » (1962 !), continuent à lui tenir à coeur; en particulier « Marcel AMONT canta los poetas gascons » où il met en musique les poètes de son pays d’origine.

En 1972, le grand réalisateur de télévision Jean-Christophe AVERTY lui consacre toute une émission « Amont Tour » dont le succès est tel qu’il récidive avec « Amont Coeur » qui sera la première réalisation télévisée en couleurs qui représentera la France au Festival International de Montreux.

En 1975, arrêt quelques mois à Paris pour la création aux Bouffes Parisiens de sa comédie musicale « Pourquoi tu chanterais pas » qui lui vaut les honneurs de la critique; mais, très curieusement, après les succès d’antan, ce genre semble ne plus attirer le public (« Starmania » ne viendra que quelques années plus tard).

Peu importe. Toujours la valise à la main, courant de gare en aérodrome, arpentant les scènes du monde entier de Séoul à Bogota et de Papete à Ljubljana, Marcel, passionné d’aviation, fait une partie de ses tournées aux commandes de son petit avion de tourisme – il passera son brevet de vol aux instruments à Dallas en 68, son brevet de montagne dans les années 70 – titulaire de plus de 2000 heures de vol, Jacqueline AURIOL lui remettra la Coupe du Meilleur Pilote de Tourisme.

En 1978, déjà père de deux enfants, saturé d’aventure(s) et de voyages, Marcel à décidé de changer de vie et, pour la première fois, a convolé en justes noces avec Marlène. Un fille, puis un fils, finiront de transformer la longue période de tumultueux célibat en une vie faite de joies familiales et d’activités artistiques sensiblement différentes.

Sa carrière sera désormais moins orientée vers les succès immédiats propres au monde des variétés actuelles que vers la réalisation de projets qui lui tenaient à coeur, comme « La Hesta » à Pau (spectacle occitan filmé et retransmis par FR3 dans toute l’Europe et… jusqu’en Chine !); ou la mise sur pied de grands spectacles, surtout dans les pays francophones; ou, en juillet 92, le passage en vedette de la semaine française de Tokyo, suivi d’une magnifique tournée en Asie du Sud-Est.

Janvier 1989: L’Olympia. Vingt ans après…
« Tant qu’on me réclamera et que j’en aurai envie, je continuerai » affirme le (toujours) bondissant vétéran; au menu, de la scène, de la scène et encore de la scène. Bien sûr, ses morceaux de bravoure anciens les plus populaires mais aussi des chansons et des sketches inédits qu’il refuse d’enregistrer ou même de voir diffusés à la télé ou à la radio pour en laisser la primeur aux spectateurs de ses concerts: « The cow-boy of the black mountain », « Demain j’arrête de fumer », « Le Duke, le Count, le King », « Je n’ai jamais vu le Mexique », « Une chanson », « Le jardinier »…

Parmi ses moments de repos en famille, incapable d’inactivité totale, Marcel AMONT a trouvé le temps d’enquêter pendant trois ans et d’écrire un livre où il raconte ce qu’il sait de l’art et la manière de faire les chansons « ces courants d’air qu’on attrape avec des filets à papillons »:

LE LIVRE DE MARCEL AMONT « UNE CHANSON, QU’Y A-T-IL A L’INTERIEUR D’UNE CHANSON ? »

 

Marcel Amont, de son vrai nom Marcel Jean-Pierre Balthazar Miramon, est un chanteur et un acteur français qui connut un succès considérable durant les années 1960 et 1970, né le 1er avril 1929 à Bordeaux.

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Aux grands maux les grands remèdes

Posté par francesca7 le 2 août 2013

 Aux grands maux les grands remèdes dans EXPRESSION FRANCAISE rem

Cet aphorisme peut s’appliquer dans le sens propre comme dans le sens figuré, c’est-à-dire aux maladies morales comme aux infirmités physiques, aux malheurs privés comme aux calamités publiques

Pour remédier aux unes, il faut avoir recours aux gens qui savent allier le courage avec la présence d’esprit, et pour les autres, c’est aux hommes de science spéciaux qu il faut s’adresser.

De même que tout chirurgien n’hésitera pas à couper un membre malade pour préserver les autres membres et, par cela même l’existence, ainsi lorsque l’ordre public est menacé ou lorsqu’il s’agit de conjurer un grand malheur, il ne faut pas hésiter à prendre des moyens énergiques et qui paraissent quelquefois empreints d’une certaine cruauté. Le poète Ovide a exprimé celte pensée en ces termes :

Immedicabile yuIdus
Ense recidendum, ne pars sincera trahatur.

dont voici la traduction : Il faut appliquer le fer dans une blessure incurable, pour que les parties intactes ne soient pas gangrenées.

Corneille a dit à peu près la même chose dans ce vers : « Il faut ne craindre rien, quand on a tout à craindre. »

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Au royaume des aveugles les borgnes sont rois

Posté par francesca7 le 2 août 2013

 Au royaume des aveugles les borgnes sont rois dans EXPRESSION FRANCAISE images-1

On juge de tout par comparaison

 Ce proverbe est très ancien ; on le rencontre chez presque tous les peuples, même chez les Orientaux, exprimé de la même façon. En français, il a un sens un peu ironique ; car nous entendons par ces mots qu’il ne faut pas trop s’étonner de voir un demi-savant paraître un phénix aux yeux des ignorants et un homme de médiocre capacité avoir sur les gens bornés une influence souvent très-marquée. On juge de tout par comparaison. Ainsi, auprès des gens instruits, un demi-savant n’est qu’un ignorant ; mais, placez le même homme dans un cercle d’ignorants, il sera écouté comme un oracle.

Le poète Érasme cite ce proverbe dont voici la traduction latine : In regione caecorum, rex est luscus. Les Latins l’ont aussi traduit d’une autre façon, en disant : Inter caecos regnat strabus, ce qui veut dire : Le borgne règne entre les aveugles. Nos pères disaient : En pays d’aveugles, bienheureux qui a un œil.

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