Pèlerinage à Racamadour (lot)
Posté par francesca7 le 28 août 2013
On trouve dès le XIe siècle des témoignages écrits du pèlerinage de Notre-Dame de Rocamadour, connu du monde connu pour ses miracles…
C’est dans le département du Lot que se trouve la petite ville de Rocamadour, située dans le site le plus pittoresque et le plus charmant que l’on puisse rêver.
Elle est bâtie, en effet, en amphithéâtre, sur les flancs d’une haute colline, dont la cime est couronnée par une belle église que des mains pieuses ont élevée et consacrée à la Vierge.
C’est le but d’un des pèlerinages les plus anciens et les plus importants de France. Les fidèles accourent de tous les points du Quercy, du Périgord, du Limousin, de l’Auvergne, de l’Aunis, de la Gascogne et du Languedoc, pour y faire leurs dévotions. Ce pèlerinage porte le nom de pèlerinage de Notre-Dame de Rocamadour.
Ce qui lui donne une faveur particulière, c’est qu’il a la vertu de rendre fécondes les femmes frappées de stérilité.
Si ces déshéritées veulent laisser une postérité, elles doivent se rendre à Rocamadour, monter pieds nus et à genoux les centaines de marches, taillées dans le roc, qui conduisent à l’Eglise, y entendre les saints offices dans le plus grand recueillement, puis aller au bassin où se trouve depuis plus de mille ans, le sabre de Roland, la fameuse Durandal, qui a occis moult Sarrasins, et la toucher, en récitant des patenôtres.
Si les dévotions sont faites dans les règles, il est bien rare que, quelques mois après, les douleurs de l’enfantement ne se fassent pas sentir.
La légende raconte, en effet, que, lorsque Roland, abandonné dans les défilés de Roncevaux, eut essayé de briser sur les roches sa chère Durandal, sans pouvoir y parvenir, il la lança vigoureusement dans les airs, afin qu’elle ne servît pas de trophée aux infidèles.
Elle s’en fut tomber dans un petit étang, situé sur la colline de Rocamadour, où elle acquit depuis la vertu de donner des enfants aux mères qui en sont privées.
Cette croyance est très vivace dans les populations d’une partie du Centre et du Midi de la France.
Au cœur du Haut-Quercy, comme accrochée à une puissante falaise dominant de 150 mètres la vallée encaissée de l’Alzou, cette petitecité mariale est un lieu de pèlerinage réputé depuis le xiie siècle, fréquenté depuis le Moyen Âge par de nombreux « roumieux », anonymes ou célèbres (Henri II d’Angleterre, Simon de Montfort, Blanche de Castille et Louis IX de France, saint Dominique et saint Bernard, entre autres figures illustres1), qui viennent y vénérer la Vierge noire et le tombeau de saint Amadour.
Rocamadour, « citadelle de la Foi », est également un site touristique de premier plan, l’un des plus visités de France avec 1,5 million de visiteurs par an, après Le Mont-Saint-Michel, la cité de Carcassonne, la Tour Eiffel et le château de Versailles2.
La cité médiévale, aux ruelles tortueuses, est gardée par une série de portes fortifiées (porte Salmon, Cabilière, de l’hôpital, du figuier). Un escalier monumental, que les pèlerins gravissaient (et gravissent parfois encore) à genoux conduit à l’esplanade des sanctuaires, où se cotoient la basilique Saint-Sauveur, la crypte Saint-Amadour (classées au patrimoine mondial de l’humanité), les chapelles Sainte-Anne, Saint-Blaise, Saint-Jean-Baptiste, Notre-Dame (où se trouve la Vierge noire) et Saint-Michel. L’ensemble est dominé par le palais des Évêques de Tulle.
Selon Gaston Bazalgues, le nom Rocamadour est une forme médiévale qui a pour origineRocamajor. Roca désignait un abri sous roche et major évoquait son importance. Ce nom a été christianisé à partir de 1166 avec l’invention de saint Amadour ou saint Amateur. En 1473, d’après la monographie d’Edmond Albe, le lieu fut nommé la roque de Saint Amadour. En 1618, sur une carte du diocèse de Cahors de Jean Tarde, apparut le nom de Roquemadour.
En 1166 les reliques de saint Amadour auraient été découvertes : un corps parfaitement conservé se trouvait enfoui au cœur du sanctuaire marial, devant l’entrée de la chapelle miraculeuse. Le corps de saint Amadour fut sorti de terre puis exposé aux pèlerins. Le corps fut brûlé durant les Guerres de Religion et il ne subsiste aujourd’hui que des fragments d’os, bientôt réexposés dans la Crypte St Amadour.
Le lieu-dit l’Hospitalet, surplombant Rocamadour, a un nom issu de espitalet qui signifiait petit hôpital et a pour origine latine hospitalis. Ce lieu d’accueil fut fondé en 1095 par dame Hélène de Castelnau
Un chemin de croix conduit au château et à la croix de Jérusalem, où a été aménagé un belvédère.
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