Jean Sablon, grand prix du disque en son temps
Posté par francesca7 le 4 août 2013
En 1929 déjà, Jean SABLON participe à une expérimentation de télévision. Il retrouve DAMIA un beau dimanche aux studios de la rue de Grenelle. Maquillés à outrance, les lèvres noircies afin d’accentuer les contrastes à l’écran, ils s’écroulent de rire lorsqu’ils s’aperçoivent dans le poste une Yvonne PRINTEMPS pareillement grimée. Il leur semble plutôt contempler un poisson agitant la bouche dans un bocal !.
Fils du compositeur Charles Sablon, ses frères André Sablon et Marcel, et sa sœur Germaine Sablon firent également carrière dans le monde musical et théâtral. Jean Sablon étudia au lycée Charlemagne à Paris qu’il quitta afin d’entrer au Conservatoire de Paris. Il y arriva cependant trop tard pour s’y inscrire. Jean Sablon voulant alors concentrer ses efforts sur sa carrière de chanteur, commença, à l’âge de 17 ans, dans des opérettes à Paris. Par la suite, il fut accompagné par la pianiste-compositrice Mireille pour son premier album dont la chanson Couchés dans le foin fut un succès. En 1931, il fit équipe au Casino de Paris avec Mistinguett. Dès 1928, il séjourna au Brésil où ses enregistrements restent encore aujourd’hui populaires.
En 1937, il remporta le Grand Prix du Disque pour la chanson « Vous qui passez sans me voir », écrite à son intention par Charles Trenet, Johnny Hess et Paul Misraki. La même année, il alla aux États-Unis chanter pour la radio NBC et fit plusieurs enregistrements en anglais. À Broadway, il travailla avec des célébrités telles que Cole Porter et George Gershwin. Il revint à Paris pour se produire à l’ABC en 1939 et retourna en Amérique où il habitait depuis 1937. Au cours de ce séjour américain, il se rendit à Montréal et fit la rencontre de la Bolduc, dont le turlutage et les chansons truculentes l’impressionnèrent fortement. Il fit découvrir la Bolduc à Charles Trenet qui fut séduit à son tour et évoquera l’artiste québécoise dans la chanson Dans les rues de Québecoù il tente de turluter.
Jean Sablon est devenu l’un des chanteurs français masculins les plus applaudis ; de par sa popularité toute au long de sa carrière, il est classé juste après Maurice Chevalier. Ses disques se sont vendus par millions à travers le monde et on a souvent dit qu’il était l’équivalent en France de Bing Crosby aux États-Unis. Au cours de sa carrière, il enregistra en compagnie de grands musiciens, notamment Django Reinhardt avec lequel il fut le premier chanteur à avoir enregistré, et Stéphane Grappelli. Comptant parmi les premiers interprètes de Francis Lemarque, il a également été auteur lyrique et compositeur. Il fut aussi le premier chanteur français à utiliser un micro, ce qui fit qu’on le surnomma « le chanteur sans voix ».
Jean Sablon a fait quelques apparitions au cinéma et dans de multiples émissions télévisées à travers le monde. Il faillit être choisi, entre autres, à la place de Georges Guétary pour le film Un Américain à Paris. Son dernier passage à New York (au Lincoln Center) date de 1981. En 1982, il effectua ses adieux à Paris (au Pavillon Gabriel) et à Rio de Janeiro (au Copacabana Palace).
Mort en 1994, Jean Sablon repose au cimetière du Montparnasse à Paris avec les siens et aux côtés de son fidèle secrétaire et ami Carl Galm. Sa voix demeure cependant présente par de nombreux CD et au sein de films récents, notamment français ou américains.
Jean Sablon (25 mars 1906 à Nogent-sur-Marne – 24 février 1994 à Cannes-la-Bocca) est un chanteur français des années 1930. Il interprète, entre autres, des compositions de Mireille. Il se produisit, notamment, à l’Olympia. Il fut le premier chanteur français à se produire sur scène avec un microphone, en 1935.
En France, où l’on fabrique des télévisions à Chatou depuis 1946, Jean fait sa première « Joie de Vivre » de Henri SPADE (1953). Suivent les principales émissions, « Rendez-vous avec… » présentée par Jacqueline JOUBERT, « L’école des vedettes » avec Aimée MORTIMER, »Discorama » avec Denise GLASER ou « Rive Droite »avec Micheline SANDREL. Il apprend dès lors à accompagner ses déplacements à l’étranger d’apparitions télévisées, lui garantissant une audience très large puisque, au Canada par exemple, 70 pour cent de la population dispose déjà d’un téléviseur en 1959. L’appareil se popularisera plus progressivement en Europe.
Au gré de ses multiples pérégrinations, les programmes télévisés d’Argentine, d’Uruguay, de Belgique, d’Angleterre, de Suisse, d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne, du Japon ou d’Australie le sollicitent.
PRESSE
« … L’interprète a légué son nom à la contre-allée de la Croisette qui longe le parking Verdun entre le port Canto et le Palm Beach où il avait fêté ses quatre décennies de carrière en 1968…
C’est qu’à l’instar de Maurice CHEVALIER, autre cannois d’adoption, Jean SABLON était le plus célèbre des chanteurs français au mitan du XXème siècle… Il a vendu des millions de disques et conquit l’Amérique.. »
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