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    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

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L’ÉGLISE SAINT-SÉVERIN

Posté par francesca7 le 29 juillet 2013


(D’après Paris, 450 dessins inédits d’après nature, paru en 1890)

L'ÉGLISE SAINT-SÉVERIN dans EGLISES DE FRANCE saintseverin5

En sortant de la rue Saint-Julien-le-Pauvre sur la rue Galande, quelques pas nous ramènent à la rue Saint-Jacques, au débouché de la rue Saint-Séverin, qui longe

le mur septentrional de l’église de ce nom. Elle est placée et comme étouffée au centre d’un lacis extrêmement curieux de rues étroites et tortueuses, qui subsistent comme par miracle entre les larges voies de la rive gauche. Une étroite place devant le portail s’étrangle sur la gauche en une ruelle qui s’appelle la rue des Prêtres, qui, en montant vers le boulevard Saint-Germain, prend le nom de rue Boutebrie, s’adosse au tronçon qui subsiste de la rue de la Harpe et traverse la rue de la Parcheminerie, la plus étroite peut-être de Paris.

Sur le flanc gauche de l’église, la rue Saint-Séverin est accostée par l’étrange rue Zacharie, au milieu de laquelle les habitants vaquent aux soins intimes de leur ménage, et débouche rue Saint-Jacques, au chevet de l’église, accompagné comme par respect de trois ou quatre marronniers d’Inde, oasis inespérée dans cet amoncellement de pierres et de plâtras.

Les voitures s’abstiennent d’aborder Saint-Séverin, ne trouvant aucun espace

pour tourner, aucune issue pour sortir en sécurité. La rue des Prêtres est particulièrement inaccessible ; le sol en est pour ainsi dire à plusieurs étages ; s’élargissant sous le nom de rue Boutebrie, elle laisse apercevoir, à deux pas du square , de vieilles maisons à auvent terminal, devenues rares dans Paris. Partout des guenilles aux fenêtres ; devant l’église ; un ruisseau à pente torrentielle déverse au plus prochain égout des flots rouges, qui sortent également coloriés de deux boutiques géminées, l’une d’un teinturier, l’autre d’un marchand de vin ; et l’on ignore si c’est le teinturier qui remplit les bouteilles de son compère, ou si c’est le marchand de vin qui approvisionne de bois de campêche les cuves du teinturier.

On ne sait pas exactement à quelle date fut bâti sur le lieu de l’église actuelle un très ancien oratoire consacré à saint Séverin, un pieux solitaire qui s’était retiré près de la porte méridionale, au temps de Childebert Ier.

L’église actuelle présente, vue du côté de la façade, un haut pignon triangulaire, accosté d’un clocher en forme de tour carrée, de structure élégante et fine, percée de deux étages de longues baies ogivales, garnies de délicates colonnettes dans les ébrasements. Cette partie de l’édifice remonte au XIIe siècle ; son couronnement, ses clochetons et sa balustrade sont de deux siècles plus jeunes. La tour se termine par une flèche très aiguë, décorée de lucarnes et coiffée d’un 

lanternon, dont la pointe, dépassant les hautes maisons du vieux quartier, se laisse apercevoir de toute la ligne des quais de la Seine.

La façade primitive de Saint-Séverin s’ouvrait par une triple baie ogivale, sans aucun ornement. Aujourd’hui elle est décorée par la façade sculptée et feuillagée de l’ancienne église Saint-Pierre aux Bœufs, démolie en 1837 pour le percement de la rue d’Arcole et dont on a doté le portail de Saint-Séverin. La statue de la Vierge, debout au sommet du pignon, date seulement de 1832.

La nef a la forme d’un parallélogramme terminé par une abside demi-circulaire. Elle n’a pas de transept. Elle a, comme celle de Notre-Dame, des collatéraux doublés, c’est-à-dire cinq nefs en largeur, environnées d’un centre de chapelles, disposition qui donne une grandeur étonnante à tout l’édifice.

Le chœur a trois travées ; l’abside, cinq en pourtour. Celles-ci sont décorées de placages de marbre, qui enveloppent les piliers et transforment les ogives en arcades cintrées ; cette décoration, fort riche, mais qui dénature le style de cette partie de l’église, a été exécutée en 1684, ainsi que le petit baldaquin du maître-autel, aux frais de Mlle de Montpensier, par le sculpteur Tubi, d’après les dessins, de Le Brun.

On remarque autour de l’abside de Saint-Séverin une belle série de vitraux, datant les uns de la fin du XVe siècle, les autres du commencement du siècle suivant. Ils portent pour la plupart la figure et les armoiries de leurs donateurs, assistés des saints, leurs patrons. Parmi les morceaux remarquables, il faut citer un arbre de Jessé, tout verdoyant et florissant qui développe, dans les compartiments de la rose occidentale, ses rameaux qui portent, comme fleurs épanouies, des rois, des prophètes et la mère du Sauveur.

Saint-Séverin renferme de nombreuses peintures à fresque, exécutées dans les chapelles de 1852 à 1865 par Paul et Hippolyte Flandrin, Heim, Alexandre Hesse, Gérôme, etc.

 

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Fortunes des églises

Posté par francesca7 le 29 juillet 2013

Fortunes des églises dans EGLISES DE FRANCE images-16

Une des plus belles fortunes qui se soient faites dans l’Église est sans contredit celle de Jacques Amyot, évêque d’Auxerre et grand-aumônier de France. Son père était un pauvre corroyeur de Melun : la crainte du fouet, qui lui était promis, détermina ce jeune écolier à quitter la maison paternelle

Tombé malade dans sa fuite et resté presque mort sur le grand chemin, un cavalier charitable le recueillit, le conduisit à Orléans, et le fit entrer à l’hôpital ; d’où, après sa guérison , il fut renvoyé avec seize sous pour achever son voyage. Arrivé à Paris, où, ne connaissant personne, il se vit forcé de demander l’aumône, il fut prit en pitié par une dame qui lui proposa d’entrer à son service pour accompagner ses enfants au collège.

Le jeune Amyot, ravi de sa bonne fortune, mit à profit cette occasion pour cultiver les talents qu’il sentait avoir reçus de la nature, et s’attacha surtout à l’étude de la langue grecque. Quelques années après, se voyant soupçonné de quelque penchant pour les opinions des prétendus réformés, il se retira dans le Berry, chez un gentilhomme qui le chargea de l’éducation de ses enfants.

Le roi Henri II traversant, l’année suivante, cette province, et se trouvant logé chez ce même gentilhomme, une épigramme grecque lui ayant été présentée de la part du jeune instituteur : Du grec ! s’écria le monarque. A d’autres ! ajouta-t- il en la rejetant avec mépris.

Mais M. de l’Hôpital, depuis chancelier de France, l’ayant ramassée, lue et trouvée bien faite, en fit l’éloge au monarque, en ajoutant que, « si ce jeune homme avait autant de mœurs que de génie, il le croyait capable d’être précepteur des enfants de sa majesté ». Ce mot fit la fortune du jeune homme, qui, quelque temps après, obtint l’abbaye de Bellozane, et bientôt eut ordre de se rendre au concile de Trente, où il prononça cette éloquente et hardie protestation qu’on lit encore avec grand intérêt.

A son retour il entra en exercice de sa charge de précepteur des enfants de France auprès du dauphin, qui fut depuis François II, de Charles IX et de Henri III, qui furent successivement rois. Quelque temps après, la charge de grand-aumônier se trouvant vacante, elle lui fut immédiatement donnée. Sur quoi la reine mère, Catherine de Médicis, qui avait d’autres vues, l’ayant fait appeler : « J’ai fait bouquer, lui dit-ce elle avec colère, les Guises, les Châtillons, les connétables, les chanceliers, les princes de Condé, les rois de Navarre ; et je vous ai en tête, petit prestolet ! mais nous verrons ce qui des deux l’emportera. »

Amyot eut beau protester qu’il n’avait pas demandé cette charge, la conclusion fut que, s’il la conservait, il n’avait pas vingt-quatre heures à vivre ». Aussi le pauvre précepteur prit il le parti de se cacher, pour se dérober également au ressentiment de la mère et aux bontés qu’avait pour lui le fils. Sur quoi Charles IX, inquiet de lie plus voir son cher Amyot, et attribuant son absence aux menaces de la reine sa mère, s’emporta de façon qu’elle-même fit dire au précepteur qu’il pouvait reparaître à la cour sans risquer de lui déplaire.

Cet homme, à tous égards on ne peut plus estimable, pénétré de chagrin d’avoir vu mourir en assez peu de temps les trois monarques qu’il avait eu l’honneur d’instruire, se retira dans son diocèse, où il mourut le 6 février 1593, à l’âge de soixante-dix-neuf ans.

Il fit par son testament un legs de douze cents écus à l’hôpital d’Orléans, en reconnaissance des seize sous qu’il en avait autrefois reçus pour s’acheminer à Paris.

—————————————————————–

En 1929, au moment du Traité du Latran, le trésor de l’Etat du Vatican est devenu un fonds officiel. La même année, Mussolini a remis plus de 1750 millions de Lires (l’équivalent de 100 millions de Dollars) au Vatican comme un règlement définitif de la question romaine.

Le Pape Paul XI, pas moins bon commerçant que Benoît, investit une grande somme aux Etats-Unis immédiatement après la chute des marchés. Ce mouvement fut profitable car après la grosse dépression des années 30, l’église en tira des profits colossaux lorsque l’économie américaine s’est ressaisie.

Mais, tout en investissant largement aux Etats-Unis, le Vatican a été suffisamment astucieux pour investir une bonne partie de l’indemnité du Latran en Italie elle-même. Les résultats, comparés aux normes, furent stupéfiants. On estime que le Saint Siège détenait à ce moment-là entre 10 et 15 pour cent de toutes les actions et les parts inscrites à la bourse italienne.

Le périodique anglais,  » L’Economiste  » a dit :  » Il pourrait théoriquement jeter l’économie italienne dans une grande confusion s’il se déchargeait soudainement de toutes ses parts pour les déverser sur le marché. »

Ceci fut confirmé quelques années plus tard par le ministre italien des finances lorsqu’en février 1968, il déclara que le Vatican détenait des parts pour un montant approximatif de 100 milliards de lires.

La richesse de l’église, en plus de devenir une source d’embarras moral croissant, était devenue un dilemme financier. L’église se trouva alourdie par sa richesse, non seulement à cause de la collecte laborieuse de l’argent provenant de milliers d’organisations de religieux, d’ecclésiastes et de laïcs, mais également en raison de l’habileté des cerveaux financiers qui, depuis la Deuxième Guerre Mondiale ont investi les milliards du Vatican partout dans le monde avec une dextérité sans pareille. Leur compétence, avec l’aide de l’intelligence globale à leur disposition, a véritablement transformé les millions du Vatican en milliards.

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abbaye du Mont des Cats (Flandres)

Posté par francesca7 le 29 juillet 2013

 

Les moines cisterciens de l’abbaye du mont des Cats, dans les Flandres, ouvrent leurs portes à ceux qui veulent vivre une retraite spirituelle. Reportage.

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« Oui, Marc, venez savourer la quiétude qui règne ici ! » Dans son e-mail de bienvenue, frère hôtelier n’avait pas menti. L’abbaye du mont des Cats nichée dans la Flandre française, tout près de la frontière belge, est un havre de paix. De Berthen – petit village où le bus dépose ses derniers passagers – on ne discerne pas ce petit paradis. Perché à 164 mètres d’altitude, cela suffit, le matin, à le jeter dans le brouillard. Tout autour, le panorama est verdoyant et ondulé. Un paysage empli d’ »humilité » et de « modestie », selon les mots de Marguerite Yourcenar, qui passa son enfance à arpenter les collines voisines du mont Noir. Quelques fermes bordent des routes peu fréquentées aux noms imprononçables. Le monastère a été construit dans le village de Godewaersvelde, à la croisée de la route de Boeschepe et de la rue de Steenvoorde. À vos souhaits ! 

Un couple de randonneurs profite du paysage. L’entrée du monastère se situe juste derrière eux. 

Après une heure de grimpette, les contours du monastère se dessinent enfin : une impressionnante bâtisse en briques rouges, sans prétention, calquée sur le style simple que les moines cisterciens affectionnent tant. Le silence est absolu, presque troublant. Dans les couloirs, un homme et une femme marchent ensemble, mais ils ne parlent pas. Ils se murmurent des mots à l’oreille, tel un complot contre le bruit. Debout dans son bureau, voûté dans sa robe de moine, frère Pierre, chargé de l’hôtellerie, a l’air soucieux. Le vieil homme est penché sur une photocopieuse dont il ne comprend visiblement pas toutes les fonctions. « On vient de la recevoir », sourit-il en se retournant. 

L’abbaye et son style néogothique  

Une vie rythmée par la foi

La vie de frère Pierre a toujours été rythmée par sa spiritualité. Il est entré au monastère en 1954. Lentement, il énumère les règles qui sont de rigueur dans l’abbaye : la ponctualité, le calme, l’altruisme. Il décrit ces gens qui viennent quelques jours trouver le repos spirituel. Il y a « des croyants qui veulent renouveler leur foi » et « des gens dans la mouise », confesse-t-il. « Certains ont parfois perdu un enfant, ils sont vraiment malheureux », lâche le moine. Plus rarement, ce sont des « athées, des incroyants, qui veulent faire une pause dans leur vie ». De temps à autre, des étudiants viennent bûcher leurs cours au calme. Leur quotidien ? Ils se reposent, prient et se promènent dans les jardins. Frère Pierre résume : « Ils essaient de décrocher. » Ils lisent beaucoup aussi. « Des lectures plus fondamentales que celles des journalistes ! » goguenarde notre hôte. 

Ils sont 25 moines à vivre en communauté. Ils étaient 80 après la guerre de 39-45. « Les bons vieux résistent », s’amuse frère Pierre. Le moine se remémore le temps où ils allaient chercher le lait au bidon pour faire leur fromage. Désormais, c’est un camion-citerne qui les ravitaille. Les impératifs de rentabilité se sont immiscés dans la vie monastique. La fromagerie, première source de revenus, s’est industrialisée : 180 tonnes de fromage sont produites par an. Pour un pensionnaire, la nuit et deux repas sont facturés 40 euros. Frère hôtelier se justifie : « Il faut bien qu’on vive… »

Repas en silence

11 h 55, c’est l’heure de l’office de sexte. Frère hôtelier part se préparer dans la sacristie. Les pensionnaires de l’abbaye déposent leurs affaires dans leur modeste chambre. Un lit ou deux (pour les couples), un bureau (où trône une bible), un robinet dans une petite pièce à part, une croix en bois accrochée au mur. Puis ils se rendent à leur tour à l’église. Les gens se signent, suivent à la lettre les rituels catholiques. 12 h 20 : c’est l’heure du repas en silence. Les convives s’attablent. L’un d’eux lit le bénédicité. Certains ont le regard vide et paraissent absents. D’autres mènent habilement une discussion muette. Les mentons se lèvent, les yeux s’écarquillent, l’air de vouloir dire : « En revoulez-vous ? » Hochement de tête : drôle de dialogue. 

Quelques « merci » s’échappent néanmoins des lèvres. Le repas est copieux : paupiettes, courgettes, petits pois, fromage, tarte aux pommes. Les convives se servent volontiers de la bière et du vin. En toile de fond, de la musique classique, qui ne parvient cependant pas à cacher les petits bruits de la mastication. Le souffle court de celui qui a trop mangé, les rots refoulés, le crissement des couverts contre l’assiette… Tout s’entend. Mais dans le silence des mots, les petites attentions redoublent. Les pensionnaires s’échangent des sourires, servent leurs voisins, veillent à ce que personne ne manque de rien. On s’observe sans se dévisager. On ne se juge pas.

Le splendide jardin de l’abbaye  

Puis chacun met la main à la pâte pour nettoyer le réfectoire, faire la vaisselle et mettre le couvert du soir. Entre deux offices – il y en a sept dans la journée -, on se laisse volontiers embarqué, avec un bouquin, dans les jardins du monastère. Une fois encore, c’est le silence absolu qui y règne. Les tracas du quotidien semblent très lointains, les paupières se font lourdes. Seuls les cris des animaux nous tiennent en éveil. La « quiétude » dont parlait frère hôtelier est ici presque palpable. Trois heures plus tard, la cloche de l’église sonne pour les vêpres. Puis, après une cérémonie d’une heure, il faut de nouveau s’attabler. Toute la journée, les gestes ont été les mêmes. Dans un monastère, aucune place n’est réservée à l’imprévisible. Le temps est pourtant passé vite. Couché à 19 h 45, c’est là que le vrai combat contre l’horloge commence. Allongé dans un lit alors que le sommeil ne vient pas. Seul avec ses questions d’incroyant. Et toujours ce silence déconcertant.

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