La pression du 18ème siècle en Ariège
Posté par francesca7 le 28 juillet 2013
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En Ariège, le milieu du XIXe siècle est une période cruciale pour la montagne ariégeoise. C’est le moment où tous les équilibres s’effondrent, où la misère est à son comble et provoque l’hémorragie de l’émigration. C’est le moment aussi où les Ariégeois entrent en politique.
La poussée démographique déjà enregistrée au 18èmee siècle, ralentie quelque temps, s’amplifia brutalement au début du 19èmee pour devenir bientôt surpeuplement. Les cinq premières années du siècle virent la population s’accroître de 2,5 % par an. Moins rapide par la suite, l’accroissement fut néanmoins très régulier jusqu’en 1846 : de 196 454 habitants en l’an XII, on arriva à 270 535.
La densité était alors de 55 habitants au mètre carré, ce qui était proche de la moyenne française alors que la proportion de superficie cultivable était inférieure à la moyenne nationale. Le surpeuplement était surtout le fait de la montagne et des Prépyrénées ; les cantons de Massat et de Tarascon dépassaient 80 habitants au kilomètre carré. La population survivait grâce à des défrichements intensifs, poussés jusqu’au sommet des montagnes, et grâce aux activités industrielles traditionnelles, mais survivait seulement. Les causes du surpeuplement pyrénéen demeurent difficiles à saisir ; historiens et géographes sont toutefois d’accord pour juger qu’il fut « cause et non conséquence des transformations géographiques et économiques » (F. Taillefer).
Les migrations saisonnières et l’émigration définitive, déjà connues sous l’Ancien Régime, commencèrent à devenir vraiment importantes dans les années 1820. Elles ralentirent mais n’empêchèrent pas l’accroissement de population. Les premières communes à voir leur population décroître furent celles du front pyrénéen, là où les migrations saisonnières étaient les plus importantes mais devenaient insuffisantes pour compenser la pression démographique : Prades perdit 30 % de ses habitants entre 1831 et 1846, d’autres communes du Séronais ou du canton de Foix à peu près autant. La population globale du département augmentait encore mais, localement, les pertes étaient déjà importantes.
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