La longueur de son cours d’eau est de 29,6 km. Sa source apparaît d’une résurgence du vaste ensemble karstique sous-jacent aux Garrigues nord montpelliéraines, dans la pente sud d’une élévation située au nord de la commune de Saint-Clément-de-Rivière. Le Lez s’écoule alors vers le sud dans une étroite plaine entre les villages de Saint-Clément et Montferrier-sur-Lez sur la rive droite, Prades-le-Lez et Clapiers sur la rive gauche. C’est dans cette zone que se trouve le chabot du Lez.
Arrivé au pied du bois de Montmaur (territoire de Montpellier), il passe entre les reliefs montpelliérains et de Castelnau-le-Lez au fond d’une gorge. C’est à cette hauteur qu’il reçoit en « soutien d’étiage » les eaux du Rhône fournies par la compagnie du Bas-Rhône Languedoc à un débit de 160 litre par seconde. Il retrouve la plaine littorale avant de quitter Montpellier pour se diriger vers Lattes. Un canal naturel formé entre les étangs de l’Arnel et du Méjean lui permet de rejoindre la mer Méditerranée à Palavas-les-Flots.
Sur son parcours, il est rejoint par plusieurs rivières affluentes, dont le plus connu est le Verdanson qui coule dans Montpellier en grande partie enterré puis endigué. Auparavant, il fut baptisé Merdançon à cause de son odeur : il servait de déversoir aux activités des tanneurs et autres activités odorantes de la ville. Le Verdanson reste une curiosité locale par temps d’orage : en quelques instants, son débit proche de presque rien emplit tout l’espace de digue qui lui est consacré.
Le Lez est un fleuve côtier qui coule dans le département français de l’Hérault, entre les communes de Saint-Clément-de-Rivière et Palavas-les-Flots, en passant par Montpellier. Il débouche dans la Méditerranée. Par son débit à sa source, il est classé septième de France.
Les plus vieux textes nous restituent une série de termes gallo-romains : Lesus, Ledus, Lero, Lerus, Lezum, Ledum. Frédéric Mistral dans son dictionnaire Provençal-français indique que le nom « Lez » viendrait de Leich ou Lech signifiant aussi cours d’eau. Quant au passage de Ledum à Lez, il se fit apparemment de façon hésitante, au cours du Moyen Âge.
Le Lez n’est pas seul de ce nom. Il y a un Lez dans la Drôme provençale qui traverse aussi le Vaucluse et se jette dans le Rhône. Il y en a un autre dans l’Ariège, qui sort de l’étang d’Albe, arrose la vallée de Biras et se perd dans le Salat. Le Lez héraultait ne mesure que 29,6 kilomètres, contre 75 pour le drômois et 40 pour l’ariégeois. Cependant il est le seul à mériter le substantif de « fleuve », encore que modeste « petit fleuve côtier », les autres n’étant que des affluents.
Louis XIV ordonna d’un faire un canal pour relier le port de Lattes à celui de Juvénal, le port de commerce de Montpellier. Le port Juvénal était le seul port du fleuve côtier du Lez navigable en grande partie et qui permettait à la Ville de Montpellier de commercer avec les autres villes de Méditerranée. Ce port favorisait les débouchés commerciaux par la mer, via Aigues-Mortes (qui n’était pas ensablé), vers les Villes de Gênes, ou Majorque ou encore Marseille. C’est grâce à ce port que Montpellier connut une belle période entre le 13éme et 14éme siècle. Les denrées importées venaient également principalement du Lez en plus des foires de Champagne et de Brie. Henri Pitotest chargé de la construction de l’aqueduc de Saint-Clément. Cet ouvrage , entre Saint-Clément-de-Rivière et Montpellier va mettre le sceau à sa réputation. Les travaux débutent en 1753 et durent plus d’une décennie. Il est chargé d’alimenter la ville de Montpellier en eau avec l’eau du Lez.
L’aqueduc est long de 13.904 mètres dont 9652 en sous-sol et 4252 en aérien, pour 4m. de dénivellation (28,9cm/km). Il franchit ravins et ruisseaux de la campagne par des ponts ou rangées d’arcades annonçant, par leur architecture, le chef-d’œuvre terminal, les arceaux de Montpellier. Notamment les arceaux de la Lironde (bien connus à Montferrier) avec ses 12 grandes arcades supportant 54 petites arcades, mais aussi le pont d’Aurelle sur le Verdanson et la rue de la Croix-Lavit et les arceaux de Montferrier, sur le ruisseau de Rullarel (au bout du chemin de Rullarel) malheureusement peu visibles actuellement car envahis par la végétation. Bien évidemment Pitot s’est inspiré du Pont du Gard ; nullement par souci d’esthétique mais plutôt par recherche de solidité. Lorsqu’on le met en service, en 1766, l’aqueduc de Saint-Clément apporte 25 litres d’eau par seconde à MONTPELLIER… Comblant provisoirement un besoin croissant. Par la suite, au début du xxe siècle, l’aqueduc est prolongé jusqu’à la source du Lez car la source de Saint Clément ne fournissait plus assez d’eau pour alimenter la ville de Montpellier. L’aqueduc sera utilisé jusque dans les années 70. En 1981 l’usine de captage souterraine de la source du Lez est inaugurée. Quoi qu’il en soit l’aqueduc de Saint-Clément fut et demeure l’une des plus belles réalisations du Languedoc en matière de travaux publics. C’est aussi un monument qui fait partie de l’histoire de Montpellier et qui a accompagné sa croissance. Sur toute sa longueur, l’aqueduc appartient à la ville de Montpellier et comporte une servitude de passage de 1m50 de part et d’autre de l’ouvrage. Ainsi, il devrait offrir une extraordinaire possibilité de parcours piétonnier, pénétrant jusqu’au cœur de la ville loin de la circulation automobile.
Dans les années 60, la municipalité de MONTPELLIER, décide une exploitation de la nappe souterraine du Lez. Elle captait déjà les eaux de surface du LEZ à Saint Clément depuis 1854, suite à un décret de Napoléon III.
En 1965 et 1967, des plongées expérimentales ont lieu dans le siphon souterrain du LEZ. Elles permettent une reconnaissance jusqu’à la cote moins 25 mètres, sur une longueur de 200 mètres.
D’autres explorations suivent en 1971, 1972 et, en mai 1979 les plongeurs de la COMEX atteignent un point situé à 100 mètres sous terre, et à 500 mètres de la résurgence.
Depuis les années 1980, avec les projets d’aménagements urbains de Montpellier et de Lattes, le Lez a pris une importance esthétique.
en 1981 les travaux d’implantation d’une usine souterraine ont été effectués pour capter l’eau à sa source.
À Montpellier, son cours à la hauteur du nouveau quartier d’Antigone passe au pied de nouvelles résidences, de l’Hôtel de Région Languedoc-Roussillon, du nouveau quartier universitaire et résidentiel de Richter et du nouveau quartier de Port Marianne.
À Lattes, Port Ariane est le nom d’un quartier d’habitat majoritairement collectif organisé autour d’un port de plaisance relié à la mer par le Lez.
Ces aménagements restent cependant menacés par les crues du fleuve. Le bassin de Port Ariane est protégé par des portes en métal qui le protègent d’une élévation du niveau de l’eau. Par temps d’orage, la circulation en bordure du Lez à Antigone et Richter-Port Marianne est souvent interdite.
Pour lutter contre ces débordements du Lez et de ces affluents, il a été complètement endigué à partir du centre de Montpellier et sur toute sa traversée de Lattes. Cependant, les derniers épisodes cévenols de 2002 et 2003 ont fait craindre la rupture des digues lattoises derrière lesquelles s’est construit la principale ville de la commune. Les digues de Lattes ont été jugées insuffisamment renforcées par un rapport de 2006 de l’Inspection générale de l’environnement. Le risque de pertes en vies humaines est réel (rapport de l’Inspection générale de l’environnement). Le journal Marianne a interprété en évaluant le risque à trois cent morts Le renforcement de la protection contre les inondations de la ville de Lattes est en cours.