Le fameux thym de nos campagnes
Posté par francesca7 le 2 juillet 2013
Nom commun : thym.
Noms scientifiques : Thymus vulgaris, Thymus serpyllum, Thymus citriodorus.
Famille : labiacées.
Plante vivace de 5-30 cm, verte, glabrescente ou peu velue, aromatique; souche peu épaisse, émettant de longues tiges couchées-radicantes, formant un gazon assez serré; rameaux assez allongés, brièvement pubescents tout autour; feuilles petites, obovales en coin ou linéaires-oblongues (4-6 mm de long), atténuées et longuement ciliées à la base, glabres sur les faces, à nervures saillantes; inflorescence en têtes globuleuses ou ovoïdes; calice poilu tout autour ou glabre en dessus. Espèce polymorphe.
Floraison de mai à septembre.
Habitats:
Lieux secs et arides, surtout calcaires, dans presque toute la France.
Applications:
Le serpolet est puissamment antiseptique et antifongique. On l’absorbe en infusion ou en sirop pour soigner grippes, rhumes, maux de gorge, toux, coqueluches, infections pulmonaires et bronchites. Grâce à son action sur les sécrétions nasales, le serpolet soulage le nez bouché, la sinusite et l’otite. On l’a utilisé comme vermifuge infantile et pour expulser les gaz intestinaux. Du fait de son action antispasmodique, il soulage aussi les règles douloureuses. On l’applique en cataplasme pour soigner les mastites (inflammations des seins), et en lotion pour cicatriser plaies et ulcères. Le serpolet parfume l’eau des bains. On peut aussi mettre des sachets de serpolet dans les oreillers.
Constituants:
Huile essentielle (composée de thymol, de carvacrol et de linolol), flavonoïdes, acide caféique, tanins et résine. Les propriétés de l’huile essentielle sont proches de celles de l’huile de thym (Thymus vulgaris) mais moins puissantes.
Principes actifs et propriétés
Les fines herbes ne sont habituellement pas consommées en grande quantité. Utilisées comme assaisonnements, elles ne peuvent alors pas procurer tous les bienfaits santé qui leur sont attribués. L’ajout de fines herbes de façon régulière et significative aux aliments permet de contribuer, ne serait-ce que de façon minime, à l’apport en antioxydants de l’alimentation. Par contre, la consommation de fines herbes à elle seule ne peut répondre aux besoins en antioxydants du corps.
La majorité des études sur les fines herbes ont été réalisées chez l’animal à partir d’extraits de la plante. L’extrait est utilisé afin d’être en mesure d’isoler et de concentrer les principes actifs, ainsi que pour comprendre les mécanismes d’action. Chez l’humain, il est difficile d’évaluer les effets santé de la consommation de fines herbes puisque les quantités consommées sont généralement faibles.
Antioxydants. Les antioxydants sont des composés qui réduisent les dommages causés par les radicaux libres dans le corps. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées dans l’apparition des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et de maladies liées au vieillissement. Quelques chercheurs ont évalué la capacité antioxydante des fines herbes et tous s’entendent pour dire que les fines herbes fraîches ont une capacité antioxydante non négligeable, parfois même plus élevée que celle de certains fruits et légumes. Cela démontre qu’effectivement, l’ajout de fines herbes de façon régulière dans l’alimentation contribue à l’apport en antioxydants. Dans deux études, le thym se situait parmi les fines herbes séchées contenant les plus grandes quantités d’antioxydants ou ayant les plus grandes capacités antioxydantes. Différents composés du thym lui permettent de posséder un tel statut, tels les flavonoïdes, l’acide rosmarinique et l’acide caféique.
Maladies cardiovasculaires. Des chercheurs ont remarqué qu’un extrait de thym, contenant un principe actif nommé thymol, empêchait l’agrégation des plaquettes in vitro. Cet effet a également été observé in vivo chez des souris à qui des chercheurs ont administré des extraits de thym. Rappelons que l’agrégation des plaquettes est une réaction importante pour arrêter le saignement, mais qu’une agrégation excessive peut causer des thromboses et de l’artériosclérose. Dans une autre étude in vitro, il a été démontré que des extraits de thym pouvaient augmenter la production d’oxyde nitrique, un composé jouant un rôle majeur dans la relaxation des vaisseaux sanguins. Il est connu que le maintien d’une dilatation adéquate des vaisseaux sanguins peut diminuer l’incidence de maladies cardiovasculaires. Les mécanismes responsables de cet effet ne sont pas totalement élucidés; certains composés phénoliques du thym (dont le thymol) ainsi que l’activité antioxydante totale de cette herbe, pourraient y jouer un rôle. De futures études devront être effectuées afin de vérifier si l’effet vasodilatateur observé in vitro serait le même chez l’humain.
Histoire du Thym
Thymus provient du grec thumon qui signifie « offrande (que l’on brûle) » et « parfum », à cause de l’odeur agréable que la plante dégage naturellement ou lorsqu’on la fait brûler.
Les Égyptiens et les Étrusques utilisaient le thym mélangé aux onguents pour embaumer leurs morts. Les Grecs en brûlaient devant l’autel de leurs dieux, les places publiques et les riches demeures, pensant que cette plante était source de courage ; ils en mettaient aussi dans leurs plats ; le thym était aussi utilisé à profusion comme parfum stimulant qu’ils versaient dans leur bain ou dont ils s’oignaient le corps. La légende veut que Pâris enleva la Belle Hélène et que la princesse était fort triste : à chaque larme qui tombait de ses yeux sur le sol, naissait une touffe de thym.
Les Romains, la diffusant en Europe, en faisaient de nombreuses sortes de cosmétiques (eau de toilette parfumant même leurs couches, baume censé retarder le vieillissement) et s’en servaient pour purifier leurs pièces d’habitation et pour « donner du parfum aux fromages et liqueurs. ».
Ce symbole de courage se perpétue au Moyen Âge, notamment lors des Croisades. Les demoiselles brodaient des abeilles voletant près d’une branche de thym sur les écharpes qu’elles offraient à leur chevalier qui partait trop loin de leur cœur. Les sorcières fabriquaient des philtres d’amour à base de marjolaine, de thym, de verveine et de fleurs de myrte. Il était aussi placé sous les oreillers (car il favoriserait le sommeil en chassant les cauchemars et la mélancolie) et sur les cercueils lors des funérailles car on pensait qu’il facilitait le passage dans l’autre vie.
Dans le langage des fleurs, il est symbole de courage, amour durable, esprit de créativité, dynamisme et résistance physique.
Le thym est la plante correspondant au 28 Prairial du calendrier républicain.
Utilisations
- Le thym est utilisé comme aromate en cuisine et comme plante médicinale, dans les tisanes ou même dans les bonbons (Ricola par exemple).
- En tisane, il sert à soigner les infections respiratoires. Une tisane de thym est également efficace pour drainer le foie, ce qui fait qu’il est recommandé par la naturopathie pour les personnes subissant une chimiothérapie, traitement très destructeur pour le foie.
- C’est aussi un excellent calmant.
Culinaire
Le thym est une plante condimentaire très utilisée en particulier dans la cuisine provençale et rurale. Avec le laurier et le persil, il fait partie du bouquet garni qui relève de nombreuses recettes de viande en sauce.
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