• BONJOUR A TOUS ET

    bienvenue (2)

     CHEZ FRANCESCA 

  • UN FORUM discussion

    http://devantsoi.forumgratuit.org/

    ............ ICI ............
    http://devantsoi.forumgratuit.org/

  • téléchargement (4)

  • Ma PAGE FACEBOOK

    facebook image-inde

    https://www.
    facebook.com/francoise.salaun.750

  • DECOUVERTES !

    petit 7

  • BELLE VISITE A VOUS

    aniv1

    PETITS COINS DE PATRIMOINE QUI SERONT MIS EN LUMIERE AU DETOUR DE NOTRE REGION DE FRANCE...

  • Cathédrale St-Etienne-Auxerre

    St-Etienne Cathédral, Auxerre

    « La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s’arrête là où commence l’hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. » citation Charte de Venise, art. 9, ICOMOS, 196.

  • M

    JE SUIS ORIGINAIRE MOI-MEME DE LA BOURGOGNE....

  • FRANCE EN IMAGES

    G

    « Un monument restauré traduit les connaissances, les ambitions, les goûts, non seulement du maître d’oeuvre mais aussi du maître d’ouvrage : c’est le vrai révélateur de l’appréhension des édifices par une génération donnée, qui leur permet de reconnaître pour sien un édifice centenaire. » citation de Françoise Bercé.

  • amis

  • Méta

  • amis

  • Architecture Française

    5

  • Artisanat Français

    1

  • A

  • amour-coeur-00040

  • montagne

    Tout devient patrimoine : l'architecture, les villes, le paysage, les bâtiments industriels, les équilibres écologiques, le code génétique.

  • 180px-Hlézard1

  • Patrimoine Français

    3

    Citation sur la France.
    !!!!
    La France, je l'aime corps et biens, en amoureux transi, en amant comblé. Je la parcours, je l'étreins, elle m'émerveille. C'est physique. Pour l'heure, c'est le plus beau pays du Monde, le plus gracieux, le plus spirituel, le plus agréable à vivre. En dépit de ses défauts, le peuple français a des réserves inépuisables de vigueur, d'astuce et de générosité. j'écris cela en toute connaissance de la déprime qui périodiquement enténèbre nos compatriotes. Ils ont une pente à l'autodénigrement, une autre au nihilisme. Je suis français au naturel et j'en tire autant de fierté que de volupté. J'ai pour ce vieux pays l'amour du preux pour sa gente dame, du soudard pour la servante d'auberge, de l'érudit pour ses grimoires, du paysan pour son enclos, du bourgeois pour ses rentes, du croyant des hautes époques pour les reliques de son saint patron... J'ai la France facile, comme d'autres ont le vin gai ; je l'ai au coeur et sous la semelle de mes godasses. Je suis français, ça n'a pas dépendu de moi et ça n'a jamais été un souci. Ni une obsession. Toujours un bonheur...

    Dictionnaire amoureux de la France - Denis Tillinac.

  • a bientot

Nos ancêtres par l’Eglise mormone

Posté par francesca7 le 12 juin 2013


 

Nos ancêtres par l’Eglise mormone dans AUX SIECLES DERNIERS egliseLa bibliothèque de l’historique familial de l’Eglise de Jésus-Christ des saints du dernier jour est l’un des premiers endroits où vous pourrez commencer vos recherches généalogiques sur l’historique de votre famille. Les mormons possèdent la plus grande source d’information généalogique au monde. Aucune recherche sur votre historique familial ne devrait être considérée complète avant que vous ayez consulté les bibliothèques de l’Eglise mormone.

 L’intérêt pour les recherches généalogiques des mormons provient d e leur croyance que les liens de parenté sont éternels. Les mormons croient que toutes les familles (ancêtres et descendants) se retrouveront ensemble pour l’éternité. Les membres de cette Eglise retracent l’historique de leurs ancêtres pour se préparer à la grande cérémonie du « lien », où se retrouveront toutes les familles pour toujours. Avant que les familles se lient ensemble, il leur faut retracer l’historique de tous leurs ancêtres. Leur bibliothèque est souvent mise à profit dans les plus importants programmes de généalogie connus du genre humains.

Ils ont compilé et catalogué des informations sur plus de 10 millions de familles. Quelque 60 millions de noms peuvent être trouvés dans l’index généalogique international. Ils ont répertorié des documents tels que les registres paroissiaux, les certificats de mariage, les registres des cimetières, les actes notariés, les registres militaires, les subventions administratives agricoles, les homologations… La bibliothèque de Salt Lake City, Utah (USA) est énorme et possède un million de rouleaux de microfilms, et 200 000 volumes imprimés. Plus de 30 000 nouveaux rouleaux de microfilms et 3000 volumes imprimés sont rajoutés chaque année. Chaque jour, des informations sont microfilmées dans plus de 38 pays du monde. Toutes ces informations sont disponibles aussi pour les non-mormons, et peuvent être obtenues en contactant ou en consultant la bibliothèque mormone la plus proche. Pour l’instant, l’Eglise mormone a copié et indexé les registres paroissiaux dans plusieurs pays et vous pouvez obtenir une liste de cet indes pour le nom que vous recherchez, et cela pour un tarif raisonnable. La bibliothèque répondra à quelques-unes de vos questions, mais elle n’a pas assez de personnel pour effectuer des recherches détaillées pour chaque individu. Cependant, si vous demandez des informations spécifiques, ils vous fourniront une liste de professionnels agréés. Lorsque vous demanderez cette liste, spécifiez bien le ou les pays dans lesquels vous effectuez vos recherches, car ils ont des spécialistes dans chaque domaine géographique. Vous pourrez ainsi sélectionner vos chercheurs et négocier les arrangements financiers.

 Bien que les registres mormons soient vastes et exhaustifs, ils ne sont que le point de départ d’une recherche et non le point final. Utilisez leur compétence comme guide pour poursuivre vos recherches et n’hésitez pas à examiner d’autres sources. Vous trouverez les adresses des plus importantes bibliothèques et les branches internationales de la bibliothèque de l’historique familiale de l’Eglise de Jésus-Christ des saints du dernier jour à :

 THE FAMILY HISTORY LIBRARY OF THECHURCHOFJESUS CHRISTOF LATTER DAY SAINTS. 35 n wTemple Street–Salt Lake City– Utas 84150 Etats Unis.

 

un site à consulter……. 

 

 

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS | Pas de Commentaire »

Obtenir des informations officielles

Posté par francesca7 le 12 juin 2013


 Obtenir des informations officielles dans AUX SIECLES DERNIERS phtot2-184x300

La conservation des documents n’a jamais été aussi parfaite qu’aujourd’hui depuis que les ordinateurs gardent en mémoire un volume considérable d’informations sur chacun de nous.

 Commencez vos recherches en fonction des certificats officiels dans les lieux mêmes de naissance, de mariage et de décès. Lorsque vous écrirez aux bureaux de l’état civil, voilà ce que vous ne devez pas oublier d’annoncer :

 -       le nom de la personne dont vous souhaitez obtenir le certificat,

-       la nationalité et le sexe,

-       le nom de ses parents, y compris le nom de jeune fille de la mère,

-       la date exacte de naissance, de décès ou de mariage (mois, jour et année),

-       le lieu exact de naissance, de décès ou de mariage (inclure les hospitalisations, si souhaité)

Vous pouvez demander un double des certificats complets ou un double des certificats simples (moins chers). Vous aurez peut-être besoin d’écrire deux lettres : la première pour demander le coût et la deuxième pour passer la commande. Le tarif est modéré, si vous incluez assez d’informations pour que le document vous soit facilement et rapidement envoyé ; si la personne est encore vivante, il faut prouver votre lien de parenté avec elle.

 Tant compte de toutes ces ouvertures qu’offre la généalogie, voici maintenant des conseils pratiques et des adresses où vous pouvez commencer et approfondir vos recherches. Avant tout, il importe donc :

 1-      De déterminer le lieu d’origine de la famille, des renseignements utiles peuvent être demandés à Paris à la Direction des Archives de France créées par la loi du 7 messidor an 2 (25 juin 1794) qui dépend du ministère de la Culture, ainsi qu’à la Direction des Archives nationales crées par décret du 12 septembre 1790 modifié par le décret du 3 décembre 1979.

 On consultera aussi avec intérêt le Traité d’Anthroponymie français de Monsieur Albert Dauzat édité à Paris en 1977. Du même auteur, nous relevons encore le Dictionnaire étymologique des noms de famille et prénoms de France édité à Paris en 1951 et aussi de Mademoiselle Marianne Mulon l’Onomastique française éditée à Paris en 1977 par la Documentation française.

 Si vos recherches s’avèrent sans résultat, il convient impérativement d’écrire aux Archives nationales à Paris où existe un Centre d’onomastique.

2 – Ce lieu d’origine une fois découvert, il importe de s’adresser au dépôt des archives départementales créées par la loi du 5 brumaire an 5 (26 octobre 1796) et le décret du 3 décembre 1979 dont dépend la province, la généralité, le bourg ou la ville qui ont été repérés. Ces dépôts aux archives départementales sont en général situés dans les mêmes locaux que la préfecture ou les sous-préfectures et en tout cas en dépendent administrativement.

3 – La recherche ayant été affinée, ce sont les archives paroissiales du lieu de résidence de la famille qui apporteront le plus d’éléments : actes de baptême, de mariage, d’inhumation ainsi que les archives hospitalières, la famille que vous recherchez pouvant très bien y avoir été recueillie ou au contraire avoir élargi des dons. Ces registres paroissiaux sont valables uniquement pour les actes antérieurs à la Révolution de même que les registres des protestants et des israélites dans les provinces à forte concentration de ces religions.

Pour la période postérieures à la Révolution, nous rappellerons que l’état civil a été institué par la loi du 20 au 25 septembre 1792, ce qui nous permet de nous référer aux archives communales ou même, si le dépôt du double des actes de naissance, de mariage et de décès a été effectué, auprès du greffe du tribunal de grande instance.

 En ce qui concerne les personnes provenant de l’étranger, pour tout ce qui a trait à la période antérieure à 1789, il faut consulter, aux Archives nationales, les séries J – K – L et M. pour la période postérieure à 1789, consultez la série judiciaire. On consultera aussi avec intérêt les archives du ministère du Travail et du ministère des Affaires étrangères, qui peuvent être intéressantes dans le cas où la famille a occupé des fonctions diplomatique,s ainsi que les archives de la Commission du Sceau auprès du ministère de la Justice dans le cas où la famille a fait enregistrer un titre de noblesse étranger. Enfin, nous préciserons que si un de vos prédécesseurs a exercé des fonctions spécifiques dans une grande administration, il conviendra de faire la recherche correspondante auprès du ministère de dépendance où, selon le rang administratif, des informations plus ou moins complètes et étendues sont conservées : ministère des Colonies, de la Marine, de l’Armée, de l’Education nationale, de l’Intérieur, etc.

 Les délais de communication ont été strictement définis par la loi du 3 janvier 1979 et sont étroitement liés à la matière. Par exemple, en ce qui concerne les dossiers médicaux, il faut attendre 150 ans depuis la date de naissance alors que ce délai est réduit à 60 ans en ce qui concerne les archives relatives à la sûreté de l’Etat. La délivrance ou l’expédition des actes de l’état civil de moins de cent ans est faite gratuitement. En ce qui concerne par contre les archives de l’état civil de plus de cent ans, ainsi que les visas de conformité des copies, reproductions photographiques et extraits de documents, ils sont délivrés uniquement pour des motifs administratifs ou judiciaires ou par la preuve d’un droit, les frais de copie étant à la charge du demandeur. Il se peut que le nom que vous portez actuellement ne soit pas celui que votre famille portait à une période plus ou moins éloignée.

Vous aurez donc intérêt à consulter les modifications et changements de noms intervenus par décision administrative ou judiciaire. Il existe des fichiers aux Archives nationales séries Y7 à 18 pour la période allant de 1363 à 1703, inventaire 1008 pour la période allant de 1674 à 1787, et l’ouvrage de l’archiviste Jérôme « Dictionnaire des changements de noms » en plusieurs volumes allant de 1803 à 1964. Il existe aussi des copies de jugements des tribunaux civils portant rectification de noms, pour la plupart nobiliaires, qui concerne les israélites, les déclarations de changement de noms se trouvent sous la cote F 19 11010 à 11016.

 Pour les familles descendant d’enfants trouvés ou naturels, les archives hospitalières peuvent donner de bons résultats de recherche ou l’Aide sociale à l’Enfance à Paris où existent des dossiers remontant jusqu’à 1639. On peut obtenir également des informations sur les enfants trouvés à l’ARS de Paris ou bien encore à la CNAMTS. Des légitimisations sont référencées pour l’ancien régime sous les cotes E 3706 11 etc… registre des bannières du Chapelier de Paris : à la bibliothèque nationale existe le Manuscrit français 33047, recueil général des légitimisations et bâtardises, ainsi que le manuscrit 22237 par Gaignières pour les périodes 1356 à 1385 et 1514 à 1655.

 Les actes notariés (contrats de mariage, donations, testaments) conservés, soit chez le notaire soit aux archives départementales s’il les a versés, sont une source intéressante, mais le dépouillement étant effectué de manière très fragmentaire, une recherche n’est possible que si on connaît la date approximative et bien entendu le nom du notaire. La législation a permis aux minutes notariales centenaires d’entrer aux Archives nationale et départementales mais le contenu n’a pu jusqu’à ce jour en être déchiffré. Il faut tenir compte qu’entre 1928 et 1962 les minutes déposées atteignent, sur les étagères, une distance linéaire de 78 kilomètres. Dans ces conditions, il est intéressant de consulter le répertoire qui est un résumé chronologique des minutes reçues par un notaire avec, en général, mention de la date t du nom des parties et indication de la nature de l’acte. Pour compliquer le tout, nous ajouterons que jusqu’au 17ème siècle, les répertoires sont classés par ordre de prénom ce qui est loin de simplifier la tâche du chercheur !

Pour terminer, nous conseillerons au chercheur de s’adresser également aux diverses bibliothèques de Paris, outre la Bibliothèque nationale où  sont conservés les manuscrits de la collection d’Hozier et Chérin, qui rassemble également des dossiers annexes comme les Dossiers Bleus, les Carrés d’Hozier, le Cabinet d’Hozier, le Nouveau d’Hozier et la collection  Chérin, sans oublier les preuves de noblesse (Ecoles royales militaires, les Pages et les Demoiselles de Saint Cyr) non plus que les Maintenues de Noblesse de 1667 à 1727.

Enfin, nous signalerons d’une part la Fédération des sociétés françaises de généalogie, d’héraldique et de sigillographie qui édite sur microfilms les Archives nationale,s départementales, provinciale,s régionale,s à des prix très concurrentiels et qui permettent une consultation aisée à domicile. Par ailleurs, on pourra aussi consulter le trésor d’érudition et la somme de documents que constitue la « Bibliographie par Monsieur Gaston Saffroy ainsi que les deux suppléments donnés par Mademoiselle Geneviève Saffroy en 1963 et 1983. en ce qui concerne les noms nobles, ceux-ci ne sont pas forcément agrémentés d’une particule. Croire que parce que votre nom est sans particule et qu’à votre connaissance, votre famille n’a jamais porté de titre est en fait démuni de toute signification. En effet, une famille peut fort bien être noble et ne pas avoir de particule. De plus, la particule peut fort bien avoir été éludée au moment de la Révolution de 1789 (et il est facile et peu onéreux d’obtenir une rectification de l’état civil). En outre, un titre peut avoir été « perdu » pour des raison multiples : revers de fortune, sentiments révolutionnaires d’un aïeul ou d’un trisaïeul, branche cadette devenue, à votre insu, l’aînée à cause de l’extinction de cette dernière, etc.

 L’intérêt de cette recherche, outre à flatter l’orgueil personnel et celui de toute la famille, comporte aussi un intérêt pratique au niveau de la recherche généalogique : en effet, les noms nobles étant répertoriés de manière davantage systématique, le lieu d’origine, point de départ de toute recherche généalogique sera plus facile à déterminer. 

 ancetres-300x195 dans AUX SIECLES DERNIERS

Ce lieu d’origine vous révélera :

  1. le nom de famille ancestral de vos prédécesseurs et les noms de terres nobles (fiefs) qu’ils ont pu porter.
  2. la coutume des transmissions du nom, de la noblesse et des titres quand manquent les lettres patentes.
  3. la date de rattachement à la France : époque des grands fiefs ou traités plus ou moins récents comme la Navarre ou la Savoie.
  4. la province et la généralité à laquelle appartenaient vos ancêtres vous donnera la description et la représentation de vos armoiries, si vous êtes français depuis au moins 1696, date du Grand Armorial des Hozier de Serigny. A ce sujet, il convient de préciser que les armories ne sont l’apanage de personnes, toute famille pouvant en avoir à condition de respecter les règles héraldiques et de ne pas reproduire les armes d’une autre famille. Par contre, seules les familles nobles titrées ont le droit de surmonter leur écu d’un cimier ou couronne relatif au titre dont la famille est investie et dont le port par des personnes qui ne peuvent justifier du droit à un titre, constitue une infraction punie par la loi.

En guise de conclusion, il faut préciser que, lorsqu’il n’existe aucun acte officiel (état civil, registres paroissiaux ou autres) qui établit un lien de filiation, par ailleurs bien certain (achat d’un terrain, registre des hypothèques, pierre tombale, donation, etc), il devient alors nécessaire de faire établir ce lien devant notaire au moyen d’un « acte de notoriété » ; dan cet acte, le notaire, en présence de témoins ou des pièces prouvant le lien dont il s’agit, établira officiellement ce lien de filiation qui dorénavant suppléera à un acte de l’état civil faisant défaut.

 

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS | Pas de Commentaire »

MALOUINIERES DE BRETAGNE

Posté par francesca7 le 9 juin 2013


VENEZ ME REJOINDRE SUR LE FORUM : http://devantsoi.forumgratuit.org/

 

A la fin du 17ème siècle, enrichis par la course, et le contrôle de la Compagnie des Indes, les armateurs de la ville de Saint Malo construisirent en pleine campagne de grandes maisons de plaisance. Ces gentilhommières furent marquées par la sobriété toute militaire des architectes de Vauban. On en a recensé plus de cent douze, regroupées dans le Clos Poulet.

Les malouinières, malgré des différences de taille, ont toutes un air de famille ; leur architecture homogène comprend une façade crêpée de blanc, des bandeaux, des encadrements de portes et de fenêtre et des chaînons en granite. Les larges toits à pente raide sont presque toujours coiffés de pots à feu de plomb ou de terre cuite et de cheminées élancées. La symétrie des façades est soulignée par des lucarnes de pierre qui, dans la tradition du 17ème siècle, sont maintenues à l’aplomb des travées. Ce style austère est bien éloigné de celui des folies contemporaines construites à Paris, Nantes ou encore Montpellier.

MALOUINIERES DE BRETAGNE dans Bretagne malouniere

La corporation des menuisiers de Saint-Malo qui comptait un ou plusieurs représentants par quartier vivait grâce à la riche clientèle des familles installées dans les malouinières. Les registres de la capitation font apparaître que trois maîtres menuisiers étaient soumis à l’impôt en 1701. La corporation ne cessa de se développer et, en 1725, on compte encore onze membres actifs.

La décoration intérieure de ces demeures était souvent somptueuse. De leurs voyages, les armateurs rapportaient d u bois des iles pour le mobilier et pour les parquets, des porcelaines de la Compagnie des Indes, et du marbre d’Italie pur les cheminées. Les pièces sont lambrissées de chêne. Quant aux parcs, ils ont parfois conservé leur parterres à la française.

Habitées pour la plupart, plusieurs malouinières sont tout de même ouvertes à la visite lors des Journées du Patrimoine en septembre.

Les villes bretonnes connaissent deux étapes dans l’évolution de leur architecture. Le 17ème siècle voit disparaître, avec les « grandes brûleries », les traditionnelles maisons à pans de bois médiévales, qui sont remplacées par des maisons et hôtel particulier en pierre. Au 18ème siècle, sous l’impulsion des ingénieurs, l’urbanisme de ces constructions est rationalisé.

Quant à l’architecture traditionnelle des campagnes bretonnes, dans sa grande variété, reflète l’originalité de chaque terroir. Elle est aussi révélatrice du cloisonnement du conservatisme qui ont dominé la société rural jusqu’aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale.

La Bretagne n’est pas seulement le pays du granite, c’est aussi celui du schiste, du grès et du pisé (terre) . Il arrive souvent que l’on utilise plusieurs matériaux pour la construction d’un seul et même bâtiment. Les toits, à forte pente, sont depuis le siècle dernier, recouverts d’ardoises d’Angers, et no plus de chaume, jugé trop dangereux. Depuis la ferme basse, à étage unique, où sont logés ensemble bêtes et gens, jusqu’aux maisons d’artisans, de tisserands, de négociants ou même d’ecclésiastiques, qui constituent l’aristocratie rurale, l’éventail est large ; chaque région a ses traditions ; maisons à avancé du nord du Finistère, maisons basses de l’est du Morbihan, et maisons en pisé du bassin de Rennes.

 

Publié dans Bretagne | Pas de Commentaire »

Fosse au Dragon, à Mézières (Ardennes)

Posté par francesca7 le 9 juin 2013

  (D’après « Revue d’Ardenne et d’Argonne » paru en 1894) 

Tous les Macériens (noms des habitants de Mézières, avant sa fusion avec Charleville en 1966) connaissent la Fosse au Dragon, écrit Paul Hanrion en 1894. C’est un trou, dans le lit de la Meuse, situé au sud du faubourg de Saint-Julien, derrière la maison qui porte l’enseigne du Beau Séjour, poursuit-il. La rivière est en cet endroit assez profonde et les tourbillons nombreux qu’elle y forme ont causé souvent la mort de baigneurs imprudents : de là une mauvaise réputation qui remonte à plusieurs siècles. Mais d`où vient ce nom de Fosse au Dragon ? La légende nous le dira

Fosse au Dragon, à Mézières (Ardennes) dans LEGENDES-SUPERSTITIONS fosse-au-dragonUn des treize chanoines du chapitre de l’église collégiale de Mézières, qui vivait vers la fin du XIIe siècle, s’était épris, dit-on, d’un amour terrestre pour une nonne d’un couvent voisin d’Annonciades Célestes. L’annonciade ne sut pas y rester insensible ; mais Dieu punit terriblement les coupables. La nonne donna le jour à un petit monstre, qui, en grandissant, devint un dragon d’une méchanceté sans pareille. Il dévorait les enfants et les jeunes filles, et rendait la ville déserte par ses hurlements et par l’odeur empoisonnée qu’il dégageait. On résolut de l’enfermer, afin de pouvoir l’enchaîner plus facilement. Prêtres et chevaliers sortirent par la porte Saint-Julien en longue procession à la rencontre de la bête ; un saint évêque s’avança intrépidement et l’aspergea d’eau bénite. On enferma le monstre vaincu dans une cave, mais on jugea plus prudent de le faire périr ; on le traîna à grand’peine hors de la ville et on le précipita dans la Meuse. Il fit de vains efforts pour s’échapper, et, en se noyant, il creusa le gravier du fleuve de ses longues griffes. Depuis lors, il y a en cet endroit, un trou qui prit le nom de Fosse au Dragon, et dont on n’a jamais, paraît-il, pu trouver le fond. 

C‘est là une des variantes de la légende. L’histoire était connue depuis fort longtemps ; elle a dû être maintes fois modifiée et amplifiée par l’imagination populaire. Une autre version a été conservée par dom Ganneron, chartreux du Mont-Dieu, dans ses Centuries de l’Etat ecclésiastique du pays des Essuens (1640). Ce récit est curieux ; aussi le reproduisons-nous en entier. 

« Il arriva autrefois qu’un chanoine de ladite église [l'église collégiale de Mézières, fondée vers 1190 par Manassés VI, comte de Rethel et son fils Hugues], homme curieux des secrets de nature, voulut expérimenter que deviendrait, un ver de terre qui pourrait vivre longuement. Il en enferma un dans une petite fiole, lui donnant aliment convenable pour sa sustentation. Quand il le vit grossir et que la fiole ne le pouvait plus contenir, il le mit dans une bouteille, et à mesure qu’il grossissait, il le transportait de vase en vase, de plus grand en plus grand. Enfin il devint si gros, qu’il fut contraint de le mettre en un tonneau ; mais comme sa curiosité ne se bornait point, voulant en avoir le passe-temps jusqu’au bout, il fit faire une cage de fer en sa cave où il le mit ; mais telle épreuve lui coûta la vie et la perdition de la ville, pour l’infection de l’air qui s’en allait suivre. Car, comme ce ver était devenu dragon, jetant feux et flammes, le pauvre chanoine fut contraint d’en raconter l’histoire à ses amis pour tirer conseil d’eux, comme il se devait délivrer du malheur qui le menaçait et toute la ville. 

« Conclusion fut prise de le tirer de la cave et de le jeter dans la rivière de Meuse. Cela fut aisé assez dire, mais Dieu sait si ceux qui eurent charge de le traîner avec sa cage sur le pont, eurent belle peur d’être infectés de l’haleine de ce dragon. On trouve donc invention de le tirer et de le mener à la vue du monde sur le pont, d’où il fut précipité dans la rivière, en laquelle, après avoir fait quelques sauts et virevoltes, il s’alla enfin noyer à quelque espace de là ; depuis quoi, on ne le vit plus, et le peuple remarqua fort bien la place où il fut abîmé. 

« Voilà, se dira quelque Aristarque, un beau petit conte qui sent le papin des enfants du Rethelois et les élans de quelque vieille édentée de Mézières. Je l’ai cru ainsi auparavant, mais depuis que des gens honorables et personnes religieuses me l’ont assuré ainsi, j’ai changé de croyance. On fait annuellement une procession à Mézières, au lieu où ledit dragon fut abîmé, qu’on appelle la procession des jambons, à cause que chaque ecclésiastique doit avoir pour son assistance et distribution un jambon, selon les termes de la fondation. Cette histoire aussi est dépeinte aux vitres de l’église, et dit-on que le chanoine s’enfuit, craignant la fureur du peuple ». L’usage de fournir ce jambon est constaté notamment en 1764, dans le bail de la cense de Saint-Julien à Pierre Lacatte (Archives départementales des Ardennes). La procession se faisait après le mardi de la Trinité et c’était le fermier de cette cense qui le donnait au doyen de Mézières. 

Comme on le voit, précise Paul Hanrion, un des vitraux de l’église rappelait aux habitants de Mézières la légende du dragon, qui avait fourni matière au grand vitrail, placé derrière le maître-autel. Le bombardement de 1815 l’avait laissé intact : il fut détruit en 1870. On a replacé dans la fenêtre flamboyante qui surmonte la porte de la sacristie, au sud de l’abside, tous les débris qu’on a pu retrouver. Ces débris, provenant de tous les anciens vitraux de l’église, ont été réunis de manière à occuper toute la fenêtre. Ils ne présentent aucune unité et sont placés pêle-mêle. En haut et à gauche de ladite fenêtre, on voit un fragment, bien petit, de la superbe verrière. Du dragon, il ne reste qu’un morceau d’environ 8 centimètres de hauteur sur 10 de largeur. Le monstre a la face grimaçante : on dirait qu’il possède une tête de singe : la partie antérieure du corps est verte ; ce qui en reste est jaunâtre. Il est encastré dans un panneau représentant un évêque, levant le bras comme pour bénir ou jeter de l’eau sainte ; à côté de l’évêque on a rassemblé un arbre couvert d’oiseaux, une tête de chien et un grand lévrier jaune, qui faisaient peut-être partie du vitrail primitif. 

Publié dans LEGENDES-SUPERSTITIONS | Pas de Commentaire »

Dolmen Chevresse

Posté par francesca7 le 9 juin 2013

Le dolmen Chevresse, ou dolmen de Chevresse, ou encore fort Chevresse, est un empilement de blocs granitiques situé à 595 m d’altitude dans la forêt domaniale de Breuil Chenue, sur le territoire de la commune de Saint-Brisson (Nièvre), dans le parc naturel régional du Morvan. Il s’agit d’une des « pierres de légende » de cette région, qui suscite encore de nos jours des réunions d’inspirations druidique ou autres (comme des cérémonies de confrérie cladiste par exemple).

Malgré son appellation et son aspect extérieur rappelant un dolmen, il semble qu’il s’agisse en fait d’une formation naturelle, un chaos granitique, due à l’érosion, comme il en existe divers exemples dans le Morvan et ailleurs. Sa forme a donné lieu à des cultes et légendes et lui a valu le terme injustifié de Dolmen.


Dans la forêt domaniale de Breuil Chenue à 595 mètres d’altitude, le « dolmen de Chevresse », près de Saint-Brisson est en fait un amas naturel de blocs de granite découpés par l’érosion. Les nombreuses « pierres de légende » qui parsèment le Morvan sont toutes d’origine naturelle ou bien postérieure à la préhistoire. 

Dolmen Chevresse dans Morvan dolmenchevresse1

Un site Internet très sérieux, consacré au patrimoine du Morvan, nous apprend même que « Les dolmens sont des monuments funéraires construits par les hommes au début du deuxième millénaire avant JC qui se composent toujours d’une chambre funéraire dont les parois sont faites de dalles installées verticalement. A proximité de tels monuments funéraires, les archéologues retrouvent généralement des débris d’os, de silex…, qui permettent d’attester de la présence de l’homme. »

L’absence de ces indices aurait-elle nourri une légende selon laquelle ce véritable lieu cultuel n’aurait jamais eu d’existence réelle ? Fort heureusement, ce mégalithe, témoin d’une antique civilisation, peut toujours être admiré à partir de la route qui traverse la forêt de Breuil-Chenue entre St Brisson et Dun-les-places.

Publié dans Morvan, Nièvre | Pas de Commentaire »

Rond de sorcière

Posté par francesca7 le 9 juin 2013

Venez me rejoindre sur le forum  http://devantsoi.forumgratuit.org/

 

 

Rond de sorcière dans LEGENDES-SUPERSTITIONS rond-de-sorciere

Faux Rond de sorcière

Le rond de sorcièrescercle des fées ou mycélium annulaire est un phénomène naturel, consistant en une colonie de sporophores pérennants alignés en une formation plus ou moins circulaire, en sous-bois ou dans les prés.

Les véritables ronds de sorcières voient leur rayon croître par pas de 20 à 40 cm, le record étant atteint par le Catathelasma imperiale avec un accroissement de son rayon d’un mètre par an. La fréquence de ces « bonds » , chaque année, dépend de l’espèce considérée.

Georges Becker signale deux types de faux cercles : celui dont un arbre est le centre, et où le mycélium ne fait que suivre la progression des radicelles périphériques, et le cas des ronds qui apparaissent spontanément tout formés et ne progressent pas.

Selon Henri Romagnesi, ces formations circulaires ont pour origine une unique spore qui germe puis émet son mycélium dans toutes les directions, à une vitesse de croissance sensiblement égale. Quand le sol est épuisé, le mycélium colonise une nouvelle bande de terrain. Il s’ensuit au cours des ans une progression de la colonie en un cercle de plusieurs dizaines de mètres de diamètre, voire plusieurs centaines de mètres pour les plus anciens.

Dans les immenses prairies des États-Unis et du Canada, certains spécimens atteignent plus d’un kilomètre de diamètre, et Georges Becker a repéré, près de Belfort, un rond de sorcière d’environ 600 mètres produit par un Clitocybe gigantea.

La distance franchie annuellement par le mycélium annuaire étant connue, on peut en déduire son âge. Les cercles d’une dizaine d’années sont les plus courants, mais les ronds de sorcières de plus d’un siècle ne sont pas rares. Celui de Belfort cité plus haut est ainsi estimé à plus de 700 ans. Même quand ils sont aussi anciens, ils restent aussi prolifiques qu’au premier jour; V. Piane a compté plus de 700 exemplaires de Pieds bleus (Lepista nuda) dans un cercle d’une cinquantaine de mètres de rayon.

La variation de couleur de l’herbe et du comportement de la végétation est issue de deux phénomènes :

  • Le dépérissement s’explique par l’épuisement des substances nutritives du sol au profit du mycélium ou la production de toxines sécrétés par ce dernier, notamment une quantité excessive de nitrates et de substances antibiotiques.
  • Mollard explique la formation d’un anneau de végétation luxuriante par les mêmes nitrates (sels ammoniacaux) qui, dilués par les pluies et atteignant un taux comparable à celui aux engrais horticoles, perdent leur nocivité et favorisent la croissance de la végétation.
220px-cercles_de_fees dans LEGENDES-SUPERSTITIONS

Cercle de fées

Tous les Hygrophores des sous-genres Limacium et Camarophyllus, la plupart des Psalliotes et des Hébélomes, la majorité des Tricholomes et desClitocybes, beaucoup de Cortinaires et de rares Amanites peuvent produire ce type de formation circulaire. Les plus typiques sont celles produites par le Tricholome de la Saint-Georges, le Marasme des Oréades et le Clitocybe géotrope.

Ces cercles de champignons ont donné naissance à de nombreuses et anciennes légendes pour tenter de les expliquer : Nymphes et dryades, elfes etgnomes en seraient les responsables. Au Moyen Âge, les hommes y voyaient la trace de la « danse des sorcières pour évoquer le démon », celle des fées, la main du diable ou celle de génies nocturnes tels que korrigans et farfadets.

La couverture herbeuse dépérit fréquemment sur cette zone dénudée où apparaissent plus tard, en saison, les nouveaux champignons. L’intérieur du cercle se distingue par une végétation maladive, alors qu’à l’emplacement du cercle de l’année précédente, l’herbe forme un anneau luxuriant d’un vert foncé. Ces cercles sont ainsi repérables avant l’apparition des champignons sur leur pourtour. Les plus grands cercles sont plus aisément repérables d’une hauteur ou à bord d’un avion.

 

Publié dans LEGENDES-SUPERSTITIONS | Pas de Commentaire »

Les Fromagers et les fruitiers du 19ème siècle

Posté par francesca7 le 8 juin 2013

comment rejoindre le FORUM : http://devantsoi.forumgratuit.org/

 

                                                                      Les Fromagers et les fruitiers du 19ème siècle dans ARTISANAT FRANCAIS epicerie

au Musée de l'épicerie

 

On ne se douterait guère que les crieurs de fromage à la crème dont les rues de Paris étaient sillonnées de toutes parts à la belle saison, aient été une des plus anciennes et des plus importantes corporations des vieux temps. A dire le vrai, ils rentraient dans la catégorie des regrattiers, soit des revendeurs, gagne-petit portant de porte en porte leur marchandise et l’offrant aux ménagères ; mais ils avaient reçu comme les autres des règlements dès la fin du règne de saint Louis.

Aussi bien le fromage n’était-il point d’invention récente au treizième siècle même ; son nom dérivé du mot latin forma, forme, indiquait suffisamment la manière dont on le fabriquait. Dès le neuvième siècle, l’abbé Hilduin en parle dans sa charte aux moines de Saint-Denis, et plus tard Hincmar, dans ses recommandations aux archidiacres, leur enjoint de ne point charger trop les prêtres du diocèse dans leurs tournées pastorales, et de ne leur réclamer que le poisson et le fromage obligés.

Au treizième siècle, les redevances en fromages se payaient couramment ; souvent elles se transformaient en argent comme la plupart des corvées ou des prestations en nature, et elles devenaient un droit, un fermage, qui se louait dans certaines villes comme les droits de boucherie, de vin, ou autres. Nous ignorons si ses variétés étaient aussi nombreuses qu’elles le sont de nos jours, mais il est vraisemblable que les provinces avaient déjà à cette époque leur spécialité comme encore aujourd’hui, suivant qu’elles employaient le lait de vache, de brebis ou de chèvre.

Au temps de Philippe III le Hardi, les mesures de police sur la vente et l’achat du fromage étaient des plus démocratiques. Il était interdit aux marchands d’aller guetter dans les faubourgs de Paris les gens de campagne apportant leur fromage au marché, pour le leur acheter avant qu’on ne l’eût exposé sur la place publique. Cette précaution avait surtout pour but de prévenir la fraude sur la qualité du fromage, mais elle avait aussi un motif bien extraordinaire au treizième siècle, celui de laisser le fromage à la portée de tous, afin « que li povres hommes puissent prendre part avec le riche » ; car si les marchands revendeurs eussent pu accaparer, ils eussent élevé leurs prix et porté leur marchandise à un taux trop haut pour le pauvre monde.

D’autres prohibitions concernaient les acheteurs qui venaient parfois au marché réclamer aux fromagers la part du roi, c’est-à-dire ce droit qu’avait le roi de prendre à plus bas prix les denrées sur les places : certaines ménagères peu délicates se disaient attachées aux cuisines royales et obtenaient à deniers moindres les œufs et les fromages. C’était chose « griève » et que les statuts flétrissaient.

Les fromagers suivirent au Moyen Age la fortune des fruitiers, avec lesquels ils se confondent assez étroitement pour que nous n’ayons point à étudier ces derniers. Les statuts de la corporation des fruitiers furent publiés en 1412 et renouvelés sur la fin du quinzième siècle, au temps du roi Charles VIII. Henri IV en 1608 et Louis XIII en 1612 les homologuèrent à leur tour. Les fruitiers-fromagers avaient des maîtres et des maîtresses, des apprentis et des apprenties ; mais nul fruitier ne pouvait être facteur des marchands forains.

L’industrie des fromages en tant que fabrication n’est point aussi ancienne qu’on pourrait le croire. Les fabriques de Gruyère ne datent guère que du dix-huitième siècle ; et les ramifications dans la Franche-Comté ne remontent point au delà de 1751. Pourtant le gros fromage rond se faisait isolément dans les villages depuis le seizième siècle, puisque nous voyons les moines de Beaume-les-Messieurs, près de Voitteur, dans le Jura, stipuler dans leurs baux l’obligation pour le fermier de fournir « un gros fromaige tel qu’ils ont accoustumé de les faire. » Les habitants des campagnes jetaient souvent la plus grande partie de leur lait aux pourceaux ou dans les fumiers.

La vente des fromages se faisait le plus généralement sur les places pendant toute la partie qui précéda le seizième siècle. Depuis, les fruitiers ouvrirent boutique et les fromages se vendirent « à fenestres » Les marchands ambulants restèrent malgré tout les plus nombreux de la corporation. Au seizième siècle, ils crient « Fromaige ! » dans les carrefours.

Au dix-septième, nous les trouvons portraiturés par Bonnard sous les traits d’un grand gaillard portant hotte et paniers chargés :

Pour faire trouver le vin bon,
Et dire les bons mots et les fines parolles
Au lieu de trenches de jambon,
Prenés fromage de Marolles.

Donc, au dix-septième siècle, le marolles avait déjà un certain renom. Il en était de même du fromage à la crème.

Au dix-huitième siècle, on appela « faire des fromages » ce jeu qui chez les jeunes filles consiste à tourner quelques instants sur soi-même et à s’abaisser ensuite subitement pour faire bouffer la jupe et lui donner en effet l’aspect d’un gros fromage rond. Madame Campan raconte dans ses Mémoires que se trouvant à l’âge de quinze ans en qualité de lectrice à la cour, elle s’amusait, malgré la solennité du lieu, à faire des fromages au milieu des salles. Un jour le roi entrant subitement dans une chambre trouva la jeune lectrice enfouie dans la soie de sa robe : il en rit de bon cœur, et, ayant fait venir mademoiselle Victoire : « Ma fille, lui dit-il, faites donc renvoyer un peu dans son couvent la petite lectrice qui fait des fromages, elle pourra en faire là tout à son soûl. »

Publié dans ARTISANAT FRANCAIS, Bourgogne, Epiceries gourmandes | Pas de Commentaire »

le Pétomane

Posté par francesca7 le 8 juin 2013

 1er mai 1894. Pujol, le Pétomane, fait souffler un vent de folie sur Paris. Vidéo

 

Sous contrat au Moulin-Rouge, Joseph Pujol produit son anus à la Foire du Trône. Le voilà avec un procès aux fesses !

le Pétomane dans FONDATEURS - PATRIMOINE petomane1

Chaque soir, ils sont des centaines à s’entasser dans la salle du Moulin-Rouge pour se tordre de rire aux performances de l’anus de Joseph Pujol. Cet immense artiste pète comme il respire. C’est-à-dire à volonté. Le Pétomane entame son récital par une cavalcade de prouts tous plus stupéfiants les uns que les autres. Interminables, trépidants, aigus, graves, écrasés, détonants, fringants, craintifs, colériques, conquérants, coulants, caquetants, il en a pour tous les goûts. Jean-Marie Bigard lui écrit ses dialogues…

Chaque salve déclenche un mistral de rires. À s’en péter les boyaux. Son anus a également l’oreille musicienne, il joue La Marseillaise et même « ‘O Sole Mio » en soufflant dans un ocarina par l’intermédiaire d’un tuyau relié à son fondement. Lequel tuyau sert aussi à souffler une chandelle située à plusieurs mètres de distance ou encore à fumer. Dans la salle, le public hurle de rire à s’en faire exploser les côtes. Un journaliste écrit : « Il avait su attirer au Moulin-Rouge, nez au vent et bouche bée, les foules idolâtres. » Le prince de Galles, le roi des Belges, Léopold, et même Sigmund Freud font partie de ses plus fervents admirateurs. Sur Europe 1, Jean-Marie Le Pen se lâche : « Maintenant, je n’ai plus honte en société ! » 

« Vous chantez aussi du derrière ? »

Comment est-il devenu l’attraction principale du célèbre établissement parisien ? Dans ses Mémoires, Yvette Guilbert narre son audition par le directeur, M. Zidler : « C’est au Moulin-Rouge que j’ai entendu les plus longs spasmes du rire, les crises les plus hystériques de l’hilarité. Zidler reçut un jour la visite d’un monsieur à visage maigre, triste et pâle, qui lui confia qu’étant un phénomène, il voulait vivre de sa particularité.

- En quoi consiste-t-elle, votre particularité, monsieur ?

- Monsieur, explique l’autre en toute gravité, figurez-vous que j’ai l’anus aspirateur…

Zidler, froidement blagueur, fit :

- Bon, ça !

L’autre continua, d’un ton de professeur :

- Oui, monsieur, mon anus est d’une telle élasticité que je l’ouvre et le ferme à volonté…

- Et alors…, qu’est-ce qui arrive ?

- Il arrive, monsieur, que par cette ponction providentielle j’absorbe la quantité de liquide qu’on veut bien me confier…

- Comment ? Vous buvez par le derrière ? dit Zidler, effaré et aguiché. Qu’est-ce que je puis vous offrir, monsieur ? fit Zidler, cérémonieux…

L’autre, de même :

- Une grande cuvette d’eau, monsieur, si vous le voulez bien…

- Minérale, monsieur ?

- Non, merci, naturelle, monsieur.

Quand la cuvette fut apportée, l’homme, enlevant son pantalon, fit voir que son caleçon avait un trou à l’endroit nécessaire. S’asseyant alors sur la cuvette remplie jusqu’au bord, il la vida en un rien de temps et la remplit de même.

Zidler constata alors qu’une petite odeur de soufre se répandait dans la chambre : « Tiens, vous fabriquez de l’eau d’Enghien ! »

L’homme sourit à peine.

- Ce n’est pas tout, monsieur… Une fois ainsi rincé, si j’ose dire, je puis, et c’est là où est ma force, expulser à l’infini des gaz inodorants, car le principe de l’intoxication…

- Quoi ? Quoi ? interrompit Zidler, parlez plus simplement… Vous voulez dire que vous pétez ?

- Heu… Si vous voulez, concéda l’autre, mais mon procédé, monsieur, consiste dans la variété sonore des bruits produits.

- Alors, quoi ? Vous chantez aussi du derrière ?

- Heu… Oui, monsieur.

- Eh bien, allez-y, je vous écoute !

- Voici le ténor… un ; 
voici le baryton… deux ;
 voici la basse… trois ;
 la chanteuse légère… quatre ; celle à vocalises… cinq.

Zidler, affolé, lui cria :

- Et la belle-mère ?

- La voici ! dit le Pétomane. »

Et sur ce, Zidler l’engage, faisant inscrire sur les affiches :

« Tous les soirs, de 8 à 9, 
LE PÉTOMANE, 
le seul qui ne paie pas de droits d’AUTEUR ! »

Sans trucage

Dès le premier soir, une femme enserrée dans son corset rit tellement fort qu’elle ne parvient plus à retrouver son souffle. La voilà qui tombe évanouie, il faut la faire évacuer. Depuis ce soir-là, le patron du Moulin-Rouge place une infirmière en habit blanc dans le public. Pour couper à toute rumeur de trucage, Pujol accepte de se produire lors de spectacles privés, en présence d’hommes exclusivement. Il troque alors son habit rouge pour un costume de bain doté d’un trou assez large pour laisser apparaître le véritable « performer ».

Durant deux ans, le Pétomane connaît au Moulin-Rouge un succès phénoménal. Son cachet est dix fois supérieur à celui de Sarah Bernhardt. Mais, bientôt, le voilà qui fait un pet de travers : en 1894, pour faire plaisir à un ancien camarade, malgré son contrat d’exclusivité signé avec le Moulin-Rouge, il se produit à la Foire du Trône. Furieux de cette prestation, la considérant comme une rupture de son contrat, Zidler lui intente un procès le 1er mai 1894. Joseph Pujol prend le vent du large pour se produire, dès lors, dans son propre théâtre, le Pompadour. Son succès dure jusqu’à la guerre de 1914. Son anus expire son dernier vent en 1945. Il a 88 ans. Une école médicale parisienne offre à ses héritiers de racheter le rectum du pétomane pour 25 000 francs. Mais Louis, son fils aîné, refuse : « Il y a des choses dans la vie qui doivent être simplement traitées avec révérence. »

Regardez le vrai Pétomane filmé par Thomas Edison. Muet…

http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/1er-mai-1894-depuis-deux-ans-le-petomane-fait-souffler-un-vent-de-folie-sur-paris-video-01-05-2012-1456867_494.php

Publié dans FONDATEURS - PATRIMOINE, HUMEUR DES ANCETRES, Paris | Pas de Commentaire »

Découvrir nos ancêtres

Posté par francesca7 le 7 juin 2013

 

 Les méthodes pour retracer l’historique de votre famille vous sont résumées dans ce paragraphe. Commencez par questionner les plus vieilles personnes de votre famille et construisez un petit arbre généalogique. Après avoir appris comment rassembler et classer les informations, vous pourrez commencer à remplir les cases vides de votre arbre généalogique. Toutes les recherches généalogiques se font à partir d’éléments plus ou moins connus où tout est important.

 Vous apprécierez à juste titre le présent ouvrage comme étant un outil valable pour vous aider à construire votre arbre généalogique.

 

Découvrir nos ancêtres dans AUX SIECLES DERNIERS arbre-de-vie

 

A partir du moment où vos recherches mettent en évidence des maillons manquants, envoyez une lettre ou un questionnaire sur l’historique de votre famille aux homonymes habitant la région en question. Par exemple : vous avez peut-être un ancêtre qui s’est installé dans le Bordelais pour acheter une exploitation viticole. Vous n’avez peut-être pas d’autres informations sauf son nom et la région où il habite. N’hésitez pas à écrire aux autres homonymes qui habitent cette région, vous serez sans doute surpris de ce qu’ils pourront vous apprendre.

 Avant de commencer vos recherches, lisez et informez-vous le plus possible sur les méthodes et les techniques de recherche que d’autres ont déjà utilisées pour leur propre compte. Nous vous recommandons plus loin quelques bons livres sur le sujet. Vous vous apercevrez très vitre que vous collecterez de plus en plus d’information sur votre famille. Bibles, vielles lettres, coupures de presse, carnets de bord, albums photos et documents légaux sont autant d’empreintes vivantes laissées par vos parents, pour vous aider à résoudre le mystère du passé. En d’autres termes, collectez d’abord les informations familiales. Gardez en mémoire votre but principal : trouver de nouvelles informations concernant vos ancêtres. Les résultats de vos recherches ne mettront peut-être pas en évidence une grande et illustre lignée, mais cela peut être un défi éducatif ou un bon divertissement.

 Vos ancêtres auraient pu être savants ou scélérats, chevaliers ou canailles, princes ou pirates, seigneurs ou laboureurs. Mais quels qu’ils aient pu être, ils sont une partie importante de votre héritage familial.  La science qui consiste à retracer l’historique de votre famille à travers les siècles est appelée généalogie. Ce mot ne met pas en évidence le plaisir que cela peut vous procurer ni le défi qu’il vous faudra relever.

 L’intérêt de l’intrigue que représente la généalogie résident dans le fait qu’une fois vos recherches commencées, vous ne savez jamais où vous allez aboutir ni ce que vous allez trouver. Lorsque vous déciderez d’entreprendre vos recherches généalogiques, sachez que vous pourrez louer, à tarifs variés, les services de chercheurs expérimentés ou de généalogistes professionnels qui retraceront certainement plus aisément l’histoire de votre famille que vous ne pourriez le faire vous-même.

 Mettre à jour l’historique de votre famille nécessite beaucoup d’organisation. Pour y parvenir, voilà ce dont vous avez besoin :

-       deux classeurs à feuilles volantes : un pour vos notes et vos recherches en cours, l’autre pour l’historique actuel de votre famille.

-       Des cartes géographiques retraçant l’itinéraire de votre famille. Les généalogistes les appellent « carnets de pedigrees » ou « carnets familiaux ».

-       La liste des questions sur l’historique de votre famille que vous pouvez facilement établir vous-même. Cela vous permet d’être sûr de ce que voulez demander.

 Par où commencer ?

D’abord par vous-même. Asseyez-vous et ouillez dans vos souvenirs (bibles familiales, carnets intimes, lettres) pour y retrouver toutes sortes d’informations sur les noms, les lieux et les dates importantes. L’étape suivante consiste à découvrir vos plus anciens parents. Les « interview » est un mot bien formel, mais c’est pourtant ce que vous devrez faire. Demandez à un parent ou à un ami un entretien, ou envoyez-leur un courrier. Par la suite, avant toute rencontre, envoyez leur un nouveau courrier mentionnant toutes les questions que vous souhaitez leur poser. Puis laissez-leur plusieurs semaines pour retrouver leurs carnets de bord, leurs mémentos qui leur rafraîchiront la mémoire. Si une visite personnelle n’est pas possible, vous aurez donc besoin d ‘établir un questionnaire informel. Utilisez un style neutre, ainsi ils ne se sentiront pas gênés pour répondre à vos questions. Parlez-leur de votre projet et essayez de les sensibiliser et de les enthousiasmer. Et surtout n’oubliez pas de joindre une enveloppe timbrée et libellées à votre adresse. Comme nous vous l’avons mentionné, l’historique de votre famille devrait être plus qu’une collection de noms, de dates et de lieux. Cela devrait être plutôt une collection de souvenirs et de vécus.

 Voilà comment procéder :

-       Informations vitales : extraits de naissance, certificats de décès et certificats de mariage.

-       Informations personnelles : journaux, carnets de bord, coupures de presse, photos, albums de famille, albums de mariage, faire-part de naissances et de décès, certificats de travail ou de retraite.

-       Documents légaux : contrats, feuilles d’impôts, testaments, actes notariés, hypothèques.

-       Registres d’écoles : diplômes, annuaires, récompenses, anciens élèves.

-       Registres religieux : de baptêmes, de mariages, de paroissiens et les bibles familiales.

-       Registres gouvernementaux : récompenses ou réformes militaires, papiers de citoyenneté ou de naturalisation, passeports, permis de travail, papiers administratifs en tout genre.

-       Carnets de santé : vaccinations, hôpitaux, assurances, ordonnances médicales.

 Aucun historien ne passerait uniquement son temps dans les greniers ou discutant avec des parents comme nous vous le suggérons … il sera souvent dans les bibliothèques et sera familier avec les société généalogiques et les magazines de généalogie, les bibliothèques privées avec leurs collections généalogiques, les arches et les bibliothèques  nationales, et les cimetières où les familles ont été enterrées. Et n’oubliez surtout pas les registres de recensement auprès des chefs-lieux départementaux. Vous retrouverez des registres de militaires, de pensions et de subventions aux personnes âgées aussi bien que des listes de passagers de paquebot et des certificats de naturalisation.

 La quantité et la qualité de vos informations pour retracer l’historique de votre famille dépendront de votre persévérance dans vos recherches et de votre chance. Si une quantité suffisante d’informations sur votre famille a bien été conservée, vos chances de « remonter » les branches de votre arbre généalogique seront meilleures. Vos résultats dépendent donc de la bonne préservation des informations. Si vous n’êtes pas sûr de l’endroit où vivaient les membres de votre famille, vous pouvez tenter de les localiser grâce aux extraits de naissance, aux certificats de mariage et de décès de vos ancêtres.

 

album-de-familel-219x300 dans AUX SIECLES DERNIERS

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS | Pas de Commentaire »

Recherches héraldiques SUISSES

Posté par francesca7 le 7 juin 2013

 

 

Recherches héraldiques SUISSES dans AUX SIECLES DERNIERS suisses-300x194Presque tous les Suisses ont des armoiries. Même si beaucoup se sont eux-mêmes octroyés leurs blasons, on s’intéresse beaucoup à la science héraldique en Suisse. L’influence de certains pays étrangers, à divers époques, se reflète dans les armories nationales. Elles ont été accordées aux citoyens suisses à diverses périodes de l’histoire par les Allemands, les Français, les Hongrois, les Bohémiens et même les Anglais.

 Nous trouverons aussi de nombreuses armoiries où l’armet traditionnel est remplacé par le « bonnet de la liberté de Guillaume Tell ».

  L’emploi des armoiries fédérales est soumis à des conditions différentes La croix suisse est définie comme une croix blanche, verticale et alésée, placée sur un fond rouge et dont les branches, égales entre elles, sont d’un sixième plus longues que larges.

Les armoiries officielles sont constituées d’une croix suisse placée dans un écusson. Les reproductions fidèles ou les reproductions partielles des armoiries sont dorénavant réservées aux collectivités, tout comme les signes susceptibles d’être confondus avec elles. Il ne suffit donc pas de modifier les proportions des armoiries protégées ou d’utiliser une autre forme d’écusson, ni d’utiliser une autre couleur, si elle ne se différencie pas clairement de la couleur du signe protégé, pour écarter le risque de confusion.

Ainsi, une croix blanche verticale sur un écusson à fond orange est un signe susceptible d’être confondu avec les armoiries de la Confédération, parce que la couleur choisie ne se distingue pas suffisamment du rouge utilisé dans les armoiries nationales. Une croix blanche verticale sur un écusson à fond bleu est par contre propre à exclure tout risque de confusion, de sorte que son emploi n’est soumis à aucune condition particulière.

 

 

Publié dans AUX SIECLES DERNIERS | Pas de Commentaire »

1...45678
 

leprintempsdesconsciences |
Lechocdescultures |
Change Ton Monde |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | C'est LE REVE
| Détachement Terre Antilles ...
| ATELIER RELAIS DU TARN ET G...