Les Calvaires en Bretagne
Posté par francesca7 le 23 juin 2013
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Construits entre 1450 et 1650, les calvaires sont une création originale de la basse Bretagne. Œuvres anonymes d’architectes, de sculpteurs et d’ « ymageurs », transformés au cours de l’histoire, ils sont sans équivalent en chrétienté. Si la Passion en est le thème central, de nombreuses scènes de la vie du Christ et des figurations de saints honorés localement viennent s’y ajouter. Autant que la mort, c’est la vitalité de la foi qu’ont voulu figurer les riches paroisses qui les ont commandés.
Les tout premiers calcaires sont ceux de Kerbreudeur en Saint Hernin et de Tromoën (vers 1450), Pleyben (vers 1550), Quilinen et Saint Sébastien (1547), suivis à la fin du siècle par Cléden-Poher (1575) et Guimiliau (1581-1588). Même si Bastien et Henry Prigent, « ymageurs », signent le calvaire de Plougonven, les autres demeurent, pour la plupart, des œuvres anonymes, qui subissent au cours du temps divers remaniements ou bouleversements : ainsi Pleyben, commencé vers 1550, est-il déplacé et complété en 1650 par Ozanne, puis repris encore en 1738.
Les calvaires bretons représentent souvent d’autres personnages entourant la croix. Parfois, deux autres croix se dressent aussi sur le rocher, en arrière-plan ou de part et d’autre de celle du Christ : celle du « bon larron » et celle du « mauvais larron ». La Bretagne compte une multitude de calvaires préservés et particulièrement riches en personnages, dont le plus ancien est celui de la Chapelle Notre-Dame-de-Tronoën sur la commune de Saint-Jean-Trolimon au sud du Finistère, près de la Pointe de la Torche. Sept calvaires bretons sont dits « monumentaux », ceux de Saint-Thégonnec, Guimiliau, Pleyben, Plougastel-Daoulas, Plougonven, Guéhenno et de St Jean Trolimon.
C’est à la chapelle de Notre-Dame de Tréminou que fut discuté et voté l’un des codes paysans. Réputé pour être le plus ancien monument du genre, le grand calvaire de Saint-Jean-Trolimon aurait donc servi de modèle aux constructions futures en imposant, notamment, l’emploi d’un important massif de maçonnerie. Sa datation est rendue possible par l’étude comparative d’œuvres de la même période comme la verrière de Lantic (1450-1460) où l’on a représenté des personnages portant des tenues vestimentaires similaires à l’œuvre de Saint-Jean-Trolimon. Ce monument Historique, soumis aux effets conjugués des embruns de la baie d’Audierne et des vents chargés de sable, souffre d’une importante érosion de ses motifs.
En tant que doyen, le calvaire de Saint-Jean-Trolimon introduit une certaine disposition dans la physionomie des calvaires monumentaux avec l’utilisation d’un imposant massif comportant des registres sculptés surmontés des croix de la crucifixion. La statuaire, réalisée en granit et en kersanton, serait l’œuvre de plusieurs ateliers dont un pourrait être localisé à Scaër.
Des scènes remarquables
- Les anges de la Crucifixion recueillent le sang du Christ pendant que l’un d’entre eux écarte ses cheveux.
- La Nativité propose une vision peu courante de Marie. Elle est représentée en couches, les seins dénudés.
- Le baptême du Christ a été représenté à deux reprises sur le monument.
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