JACQUES BUREL et OUESSANT
Posté par francesca7 le 23 juin 2013
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PORTRAIT D’UNE ÎLE ÉTERNELLE
Juillet 1945. Un jeune homme de 23 ans arrive à Ouessant pour la première fois. De son enfance passée dans les bois de Coat Meur, à Landivisiau, Jacques Burel a gardé le goût des natures intactes. Ouessant va le combler. En quatre semaines il y accumule croquis, dessins et peintures. Il reviendra souvent.
L’île, alors, semble hors du temps. A 11 milles du continent, loin des innovations, on y a préservé des pratiques agricoles, techniques et sociales basées sur la solidarité : culture de la terre à la bêche, moissons à la faucille, battages au fléau …
Toute une série de dessins vont surgir de ces amitiés qui se nouent entre le jeune artiste et la population de l’île : portraits de femmes, intérieurs de maisons, travaux des champs, scène de cimetière … Tout cela est possible parce que le peintre est totalement accepté.
L’année suivante, Jacques Burel reviendra compléter son étude.
Rassemblés, ses dessins composent le portrait riche et nuancé d’une île éternelle : vastes espaces de champs ouverts, jardins bordés de murs de pierres sèches où poussent timidement quelques arbres, scènes de pêche à bord du Vive-Jaurès, atmosphère admirablement restituée du passage à bord du courrier où se côtoient les hommes et les bêtes …
Passionné très tôt par la Bretagne et les objets d’art populaire, Jacques Burel avait saisi toute l’importance documentaire de son travail. En mer, avec Henri Chalm, il n’oublie pas de relever le mécanisme du gui à rouleau, la forme exacte des casiers. A terre, il note soigneusement les gestes des champs, les détails d’un moulin, d’une façade, d’une hutte …
« Tout donc me paraissait beau, à la fois nouveau et antique, en tout cas précieux et à noter de toute urgence comme tout ce qui est menacé » …
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