la légende héraldique
Posté par francesca7 le 7 juin 2013
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Différentes disciplines scientifiques servent à étayer des légendes héraldiques fantaisistes mais flatteuses pour la famille qui portent ces armoiries légendaires. La géographie, la généalogie, la philologie, ainsi que, curieusement, la géologie, servent à nourrir ces légendes ; ces dernières, presque toujours issues des récits imaginaires et faussement érudits des hérauts d’armes des xive et xve siècles, se colportent jusqu’au xviie siècle par le biais des publications et des manuscrits de ces hérauts, mais aussi par les traditions orales familiales, comme en attestent de nombreux auteurs héraldistes qui relatent les circonstances de leur découverte de ces légendes. Ces dernières expliquent la nature des motifs héraldiques des armoiries des familles par un système assez simple d’analogies plastiques. Ainsi, des bandes horizontales sur un écu pourraient par exemple rappeler un fleuve, une disposition géographique ou une anecdote le plus souvent flatteuse sur les origines de la famille concernée. Une attention particulière a été ici apportée au cas de l’hermine de Bretagne, expliquée par plusieurs légendes mobilisant l’histoire antique, ou des récits romanesques concernant des princes bretons. L’examen détaillé de ces dires montre une véritable érudition, fondée sur l’imagination ou la réputation, qui se met au service des connaissances héraldiques.
La fable aux origines des armoiries
Les érudits du xviie siècle, même « Ménestrier », dans une certaine mesure, rapportent volontiers des prodiges, des concessions fabuleuses, ou des exploits aussi fabuleux, aux origines de certaines armoiries. Il existe de très nombreux exemples d’armoiries de familles dont l’origine est réputée être un exploit guerrier remarquable ou extraordinaire, au cours d’une bataille, d’une chasse ; cet exploit fait parfois lui-même référence au motif de l’écu, mais il peut aussi s’agir d’une concession royale accordée suite à cet exploit. Il existe aussi des histoires de miracles, souvent liés à un événement mystique, faisant par exemple allusion à la vision de Constantin au pont Milvius, ou à un miracle eucharistique. Il est intéressant de constater que le xviie colporte un grand nombre de ces légendes, mais en exclut certaines, comme la légende des armes de la famille de Lalaing, pourtant célèbre : ce travail ne concerne donc que les légendes rapportées au xviie siècle ; les autres sont en général redécouvertes au xixe siècle, friand de ces récits flatteurs pour la noblesse, ou les nations.
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