LE LAVOIR DU VILLAGE : UN LIEU DE VIE.
Posté par francesca7 le 31 mai 2013
VENEZ ME REJOINDRE SUR LE FORUM : http://devantsoi.forumgratuit.org/
Le lavoir est un espace public; un lieu de vie réservé aux femmes comme le café du village l’est aux hommes. C’est au XVIIIème siècle que l’on construit la première génération de lavoirs dont l’architecture va s’améliorer avec la loi de 1851 sur l’hygiène. Il est souvent couvert et fermé pour protéger les lavandières des intempéries. Situé naturellement à proximité d’une source en eau, il est généralement composé de plusieurs bassins : la fontaine, puis le rinçoire (où on dégage le linge des restes de saleté et de savon), le lavoir, et bien souvent l’abreuvoir en aval destiné aux animaux.
L’aire de travail est souvent faite en pierres de taille et l’accès est pavé.
Le lavoir était réputé pour être un lieu de médisance mais la solidarité était présente, ne serait-ce que pour tordre le linge à deux en sens inverse. Les conditions de travail y étaient très pénibles : les mains des femmes, plongées dans l’eau froide et parfois glacée l’hiver, en ressortaient meurtries, gercées et crevassées. Elles faisaient une grande consommation de la pommade en tube « snowfire ».
LES USTENSILES DE LA LAVANDIERE.
La brouette : Il fallait faire trois voyages ou plus dans la journée(parfois plusieurs kilomètres pour aller au lavoir du pays) pour pouvoir emmener les corbeilles de linge sale, le coffre, le battoir, parfois la planche à laver, et naturellement le savon et la brosse.
Et la brouette (la beurouette en patois morvandiau) n’était pas d’une grande capacité.
La bue en famille à Courottes (Arch. Priv. M.L Couhault)
Le coffre : on l’appelle aussi le cabasson, ou boîte à laver, souvent aussi le carrosse (ou parfois caisse, auget…). Renforcé avec des chiffons ou de la paille, et calé au bord de la pierre à laver, il permettait à la lavandière de se mettre à genoux.
Le battoir à linge : on l’appelle plus communément le tapoir, en patois morvandiau le tapoué. La lavandière mettait le linge en boule et « tapait » dessus avec une grande énergie : elles tapoueillaient !
La planche à laver: on l’utilisait lorsqu’on lavait à la rivière ou à la fontaine : elle remplaçait la pierre à laver du lavoir.
Le chevalet : fabriqué en bois, il permettait de suspendre provisoirement le linge et de le faire égoutter.
Le savon : ce savon, qui va naturellement servir à décoller la crasse et à détacher le linge sale, n’est pas n’importe lequel : le gros savon de Marseille, conditionné en forme de gros cube. Jadis, on pouvait également utiliser la saponaire, appelée aussi herbe à foulon (dans certaines régions, les foulons piétinaient – foulaient au pied – la laine dans des bassins), dont les racines ont particularité de faire de la mousse. On l’utilisait en décoction froide. La saponaire est une plante à fleurs violacées qui pousse au printemps au bord de l’eau.
La brosse : c’est bien sûr la brosse à chiendent, faite pour qu’aucune tache ne lui résiste.
- Le savoir faire de nos grands parents : la bue ou la grande lessive - Mémoires vivantes /bulletin18
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.