Etangs, creux, mares, fontaines et puits
Posté par francesca7 le 28 mai 2013
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L’eau est partout présente dans toutes les petites communes de France. Par chez moi en Bourgogne, le sol retient facilement celle qui tombe, qui ruisselle ou qui s’infiltre. Presque toutes les maisons du village possèdent un puits ou disposent d’un point d’eau à proximité :
- Creux de la Pageosse,
- Creux du Chine,
- Creux des Abreuvoirs,
- Creux de la Fontaine St Pierre,
- Creux de la Maison Auclair,
- Creux de la Mouille,
- Creux de la Mouillotte,
- Creux de la Fontaine Chevalier,
- Creux de Pierre Grosse,
- Creux du Ru Connais,
- Creux Vivier,
- Etang des Méchants Prés
- Etangs des Vernots,
- Etangs du Pautet
- Etang de Cassin
- Etang de Matro….
Les creux et mares étaient loués par les cultivateurs qui les utilisaient comme abreuvoirs et aussi pour leurs canards et leurs oies. Malgré les locations à des particuliers, dont bénéficiait la commune, l’accès libre de tous à ces points d’eau, était la règle.
De très nombreux puits ont été creusés un peu partout dans le village et ses hameaux. Le puisatier recherche l’eau avec une baguette de noisetier ayant la forme d’une fourche. Il cherche pas à pas l’endroit où il faudra creuser et trouve celui-ci lorsque la baguette se met à s’agiter, à tourner dans ses mains. Là où son instrument « réagit » en venant de plusieurs directions indique le lieu idéal. Le puisatier peut également trouver l’eau avec un pendule ; ce dernier indique aussi la profondeur à laquelle se trouve la source ou la nappe ; arrivé au bon endroit, le pendule tourne. On met des petits cailloux dans la main libre de celui qui tient le pendule, jusqu’à ce qu’il s’arrête d’osciller ; a ce moment, il suffit de compter les cailloux pour connaître, en mètres, la profondeur à creuser.
A l’étang des Vernots par exemple, situé au creux d’un vallon entre Dompierre en Morvan et Villars, est à la dispositoin des habitants depuis la fin du 19ème siècle. Ses eaux sont particulières car elles ont des propriétés alcalines (basiques) qui ont la réputation de rincer comme aucune autre la toison grasse des moutons. On vient également y faire la lessive de Dompierre et de Villars, en cas de sécheresse, mais en prenant bien soin de rester chacun sur sa rive pour éviter les conflits. Avant 1900, près de cet étang, au lieu-dit de « Bretagne », les habitants creusaient des fosses d’une certaine profondeur pour y mettre à tremper le chanvre récolté dans les chènevières. Il séjournait dans l’eau une quinzaine de jours, avant d’être lavé puis séché pour en retirer la filasse que les femmes filaient à la quenouille ou au rouet. Les écheveaux de fil obtenus était ensuite tissé et servaient à fonctionner les draps, les sacs, les habits. Cette rude toile bise s’appelait la « bouège ».
Extrait d’une rédaction de J.C en CE2 de juin 1922
« Un jour, j’ai suivi le Ru Chaudin qui coule dans un pré au-dessous du village ; le sol est humide et l’air frais. Le ruisseau est bordé de saules, de chênes et de frênes. L’eau coule sur le sable fin, la cascade fait tourner le moulineau de bois. Un petit pont le traverse. Le ruisseau est bordé de joncs et de roseaux. Des fleurs nombreuses y poussent ; des reines des prés, des jeannettes….
Le ruisseau est très utile parce qu’il abreuve les vaches, les moutons et arrose les prairies ; il clapote en arrivant sous l’arche du pont. Il va se jeter dans le Serein et le voilà englouti. Il est l’image de la vie. Quand l’enfant est petit, il est insouciant puis il grandit, il travaille, meurt sans pouvoir recommencer sa vie ; le ruisseau ne peut pas remonter à sa source… »
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