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Il est facile d’apprendre les différents termes de la science héraldique et le nom des parties de la cotte d’armes. Des armoiries complètes sont composées d’un bouclier, d’un cimier et, éventuellement d’une devise. Le bouclier, ou écu est l’élément principal. Le cimier (un animal en général) est placé au sommet de l’écu. La devise peut être dans n’importe quelle langue, mais elle est souvent en latin, en français ou en anglais.
Dans de nombreuses armoiries, on trouve un casque ou des supports (soutiens ou tenants) en plus de l’écu. Beaucoup de blasons comportent des accessoires comme le lambrequin et la guirlande. Le lambrequin servait à l’origine à protéger le chevalier des rayons directs du soleil et à empêcher son armet de rouiller et de s’oxyder. La guirlande symbolise le dispositif de protection de l’endroit où le cimier était attaché à l’armet du chevalier. Il est important de noter que le mot « blason » est le terme technique approprié pour une cotte d’armes.
Les diverses formes de boucliers : On distingue l’écu rectangulaire, appelé targe ou parme, des anciens Romains : le bouclier de forme ronde, appelé rondache ou rondelle ; les boucliers des anciens Gaulois qui sont rectangulaires, carrés ou échancrés ; le bouclier ovale des Italiens ; l’écu en bannière porté par les Bretons ; les Francs qui portent l’écu de bois rectangulaire arrondi sur la partie inférieure ou losangé, et bien d’autres encore.
Les parties de l’écu : Lorsque l’on décrit, lit ou établit un blason, il faut toujours nécessairement tenir compte du fait que l’on se place à la positon du porteur de l’insigne. C’est ainsi que les notions de droite (dextre) et de gauche (senestre) sont inversées par rapport au lecteur. Le terme « teinture » correspond aux couleurs utilisées sur les armories. Les tentures représentent deux métaux, sept émaux et diverses fourrures.
LE CHAMP : L’écu quand il n’a aucune division, est dit plein de la couleur du métal ou de l’émail. Quand une ligne coupe le blason horizontalement, on dit que le bouclier est blasonné « par fasce ». Si la ligne est verticale, l’écu est blasonné « par pal » ; en diagonale de dextre à senestre « par barre de bâtardise ». Les lignes, qui ne sont ni simples ni droites, ont des noms particuliers, comme nébulées, dentées ou crénelées.
1ère division : parti, c’est la division de l’écu en deux parties égales par une ligne verticale ;
- coupé, c’est la division de l’écu en deux parties égales par la ligne horizontale ;
- tranché, c’est la division de l’écu en deux parties égales par une ligne allant de la langue du chef à l’extrémité du flanc senestre, c’est à dire à droite pour celui qui regarde ;
- taillé, c’est la division de l’écu en deux parties égales par une ligne allant de l’angle senestre du chef au flanc dextre, c’est-à-dire à gauche pour celui qui regarde ;
- écartelé en sautoir, c’est la combinaison du tranché et du taillé ;
- tiercé en pal est la division en trois parties égales par deux lignes verticales et dont une division est toujours soit un métal, soit un émail, et les deux autres vice versa.
- Le tiercé en bande est le même que le tiercé en fasce, de même que le tiercé en barre ainsi que toutes les divisions qui découlent des divisons fondamentales précédentes.
LES MEUBLES
Le blason donne ensuite la description du meuble. Presque tout ce qui peut être symbolisé par une couleur ou une forme peut être un meuble. Les meubles représentent des animaux, des personnes, des monstres, des créatures divines, des objets naturels ou fabriqués. Les meubles sont souvent composés d’un seul mot qui simplifie la tâche de description. Par exemple, un lien debout sur ses pattes arrières avec les pattes de devant levées est dit « rampant ». Un aigle, qui regarde par-dessus son épaule droite avec les serres et les ailes déployées, s’appelle un « déployé ».
Les meubles sur le champ les plus souvent utilisés sont les lions, les roses et les lys. Puis, il y a les pièces honorables. Ce sont des figures géométriques utilisées comme meubles de champ. Les sept pièces honorables sont la bande, le chevron, le chef, la croix, la fasce, le pal et le sautoir. Les quatorze pièces sous-honorables sont l’annelet, la billette, la bordure, le canton, le flaunch, le fet, le gyron, l’écusson, le label, le losange, l’orle, la pile, la rosace et le tressure. Les lignes de partition servent à séparer le champ et la bordure, les pièces honorables et les pièces sous-honorables. Les huit styles de base sont l’ondulé, le nébulé, ‘engrené, le dentelé, le danté, le crénelé, le danché et la ligne en lambel.
On distingue différentes figures qui sont la combinaison des huit divisions fondamentales dont nous avons parlé précédemment et qui constituent :
- le sautoir,
- le chevron renversé, tourné, contourné,
- le chevronné de diverses pièces, entrelacé, burelé, abaissé vers la ponte de l’écu,
- les fasces mises l’une dans l’autre, c’est-à-dire la moitié de l’écu supérieur en selle inférieure ou la fasce dentée placée au centre de l’écu,
- les pals ondés verticalement ou horizontalement et les bandes chevronnées de trois pièces, par exemple.
Le blason peut être orné d’arbres, de fleurs, de plantes et de fruits : ces pièces sont en général comparées aux hommes bons et mauvais et chacun d’eux a un sens caché sous son écorce. En ce qui concerne les arbres, le sapin, étant donné sa hauteur prodigieuse, représente la souveraineté ; le palmier signifie victoire et abondance ; le laurier est le symbole du triomphe : l’olivier, celui de la paix et de la concorde : le chêne symbolise la force et la longue vie : le grenadier et le myrte représentent l’amitié. Le cyprès est le symbole du deuil et de la mort, on le compare aussi à la beauté inexorable. Le pin est aussi symbole de la mort pour le même motif que le cyprès ; une fois coupé, il ne produit pas de rejeton. Le noyer représente l’innocence persécutée. La vigne est le symbole d’intempérance, elle signifie aussi réjouissance et liesse.
Pour ce qui est des fleurs : les roses rouges symbolisent la beauté et l’amour ; l’oranger, représenté par l’orange, symbolise la dissimulation : le pommier, la fécondité : les fleurs de pensée, d’ancolies et la violette symbolisent la piété envers Dieu ; le tournesol est le symbole de l’homme de bien. Enfin, la corne d’abondance, pleine de fleurs débordantes, signifie libéralité, opulence, liesse et prospérité.
Des animaux peuvent être représentés. On distinguera le lion, qui est, depuis la plus haute antiquité, déclaré le roi de tous les animaux quadrupèdes ; symbole de puissance et de force. Le lion rampant ne se blasonne pas car c’est sa position ordinaire. Le jeune lion est appelé lionceau. Lorsque le lion est représenté passant, on l’appelle léopard, ou léopardé lorsque la gueule est de face. Il représente spécifiquement la réalisation d’une entreprise hardie effectuée avec force et courage.
D’autres quadrupèdes peuvent figurer sur le blason : la panthère est le symbole de la légèreté (elle représente la femme) ; le griffon est un animal imaginaire et dénote la vigilance ; le cerf est le symbole de la vitesse et de la crainte ; la licorne est un animal très beau, très noble, qui combat les choses impures ; le sanglier représente la fureur guerrière et la brutalité ; le loup symbolise un vaillant capitaine, mais il dénote aussi un homme paillard et menteur ; les louves sont comparées aux femmes de mauvaise vie.
On trouve encore d’autres animaux tel le basilic, le serpent, le renard, le tigre, le taureau, le bélier, le chien, le chat, la guivre, la vipère, le dauphin, le cheval, l’hydre, les divers coquillages ; ces différentes figures pouvant être blasonnées ; ailées, dragonnées, adossées, chevillées, ondoyantes, barbées, diadémées, couronnées….
Parmi les oiseaux et les poissons on distingue : l’aigle, qui est qualifié de roi des oiseaux, il fait sa demeure sur le sommet des montagnes les plus élevées pour s’approcher au plus près des rayons du soleil. On le blasonne ordinairement déployé, c’est-à-dire à deux t^tes, becqué, langué, lampassé, diadémé. Son diminutif est l’alérion ; le merle ayant comme diminutif les merlettes. Les éperviers sont le plus souvent blasonnés comme chaperonnés, liés, perchés, ailes ouvertes ou ployées. De même que le faucon, le vautour. La colombe tient dans son bec un rameau d’olivier, la chouette est couronnée d’or, le paon fait la roue et le pélican a l’estomac ensanglanté de geules.
Les châteaux, les tours et portails peuvent faire l’objet de représentation sur les blasons. Les châteaux ou maisons sont toujours émaillés et les liaisons sont de sable, de même en ce qui concerne les tours qui peuvent être rondes, carrées, avec ou sans créneaux. Le donjon peut être sommé d’une girouette ou de diverses bannières. L’église ou chapelle est dite couverte, accompagnée ou non d’une ou plusieurs tours. Le portail peut être ouvert ou fermé, de même que la maison. Cette dernière peut être ornée de colonnes mises en pal, qui elles-mêmes, peuvent supporter un lion ou un aigle, par exemple.
Pour plus d’informations voir ici : http://pedagogie.ac-toulouse.fr/lotec/EcoleCinema/robindesbois/heraldique2.pdf