PEINTURE ET SCULPTURE EN JURA
Posté par francesca7 le 16 mai 2013
La Franche Comté ne peut se targuer d’avoir abrité une école régionale e peinture et ne sculpture. Bien qu’ayant subi dans ces deux domaines des influences principalement bourguignonnes et flamandes, de nombreuses œuvres d’art révèlent néanmoins le talent des artistes locaux.
La peinture semble avoir connu un large développement dès les 12ème et 13ème siècles, alors que la sculpture n’en était qu’à ses balbutiements. Aussi, dans les églises, les effets décoratifs revenaient à la peinture murale, très usitée aux époques romane et gothique. Les 14ème et 15ème siècles voient se diffuser parallèlement à cette technique un art du retable qui dénote des influences essentiellement flamandes (retable de la Passion du musée de Besançon). Malheureusement, au 16ème siècle, l’élan des primitifs comtois ne trouve pas de suite : seul Jacques Prévost, formé en Italie, réalise alors des œuvres de qualité (triptyque de Pesmes). Aussi, les nobles et les bourgeois profitent de leurs voyages pour acheter des tableaux flamands et italiens dont certains appartiennent toujours au patrimoine franc-comtois (église de Baume les Messieurs, cathédrale et musée des Beaux Arts de Besançon).
A partir du siècle suivant, l’art français perd ses particularités régionale et la Comté peut alors se prévaloir d’avoir donné naissance à quelques artistes connus ; l’habile peintre de batailles Jacques Courtois (1621-1676), le portraitiste bisontin Donat Nonotte (1708—1785) et surtout Courbet (1819-1877), ardent défenseur du réalisme. Contrairement à la peinture, la sculpture resta dédaignée des maîtres comtois à l’époque romane et n’orna que de façon exceptionnelle les chapiteaux (cathédrale de Besançon) et les portails des églises.
Au 13ème siècle apparaît une statuaire artisanale de bois, naïve et émouvante quoique malhabile, composée principalement de Vierges. Il faut attendre le 14ème siècle pour que voie le jour un véritable courant de création, influencé par l’art bourguignon et notamment par Claus Sluter. Le réalisme et la puissance expressive du maître marquèrent toute la production du 15ème siècle et même le début du 16ème (nombreux exemples à la collégiale de Poligny et remarquable St Paul à Baume les Messieurs) ; Dès cette époque se développa également l’art du mobilier religieux ;: les magnifiques stalles de St Claude (15ème siècle) et celles plus tourmentées de Montbenoît (16ème siècle) en sont la preuve ;
Au 16ème siècle, les formes s’assagissent : des sculpteurs italiens sont appelés sur les chantiers comtois ; la tradition gothique est alors peu à peu abandonnée et des artistes locaux, comme Claude Arnoux, dit Lullier (retable de la chapelle d’Andelot à l’église de Pesmes), et Denis le Rupt (chaire et tribune d’orgues de Notre Dame de Dole) adoptent le nouveau style. A l’poque classique, la statuaire religieuse tombe dans l’académisme ; seule le mobilier révèle encore l’originalité et la sûreté du goût des artistes locaux (boiseries de Fauconnet à Goux Les Usiers). Par la suite, quelques sculpteurs connurent une certaine notoriété, comme Clésinger, Luc Breton et surtout Perraud (1819-1876) dont l’inspiration romantique sut produire des œuvres empreintes de sensibilité et d’émotion (musée de Lons le Saunier). A la fin du siècle, Bartholdi immortalisa à Belfort la résistance de la ville en 1870, en sculptant à même le roc un lien monumental.
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