Des arts décoratifs en Jura
Posté par francesca7 le 16 mai 2013
Les horloges comtoises – Les premières horloges paysannes dites « à gaine » ou « de parquet » firent leur apparition vers 1670 en Franche Comté. Leur fût, parallélépipédique ou galbé suivant le goût en vigueur leurs de leur création, était réalisé en chêne ou en bois fruitiers et animé de moulurations plus ou moins recherchées. A partir de 1850, le sapin l’emporte et des décors peints à sujets naïfs apparaissent ; à l’origine, une seule aiguille de fer parcourait le cadran simplement verni. Par la suite, les cadrans pouvaient être ornés d’un médaillon central ou surmontés d’un fronton stylisé de cuivre ou de bronze doré. Parfois, au centre du fût un oculus vitré permet d’apercevoir le mouvement du balancier de fer ou de suivre ouvragé qui régularise la descente des poids.
le fer forgé – Le fer forgé a connu au 18ème siècle un grand développement. Des ensembles comme la grille de l’hôpital St Jacques à Besançon et celle de l’hôpital de Lons le Saunier rivalisent avec les chefs d’œuvre de Jean Lamour à Nancy. A Dole (palais de Justice), à Conliège, on verra d’autres pièces. Dans les vieilles rues de Dole et de Besançon, on remarque les grilles ventrues qui protègent les fenêtres. Elles seraient au moins pour leur nom – les « rejas » – une trace de l’influence espagnole ; sans doute leur renflement a-t-il été imaginé pour permettre aux Bisontines, comme aux Sévillanes, de glisser au-dehors une tête curieuse, mais le climat jurassien n’est guère propice au x sérénades dont ces grilles sont le cadre habituel en Andalousie.
LES FONTAINES – les fontaines, nombreuses en particulier dan s le DOUBS, et en Haute Saône, sont avec les églises classiques les éléments les plus marquants des villages comtois. Construites pour la plupart du milieu du 18ème siècle aux années 1870, elles se caractérisent par leur recherche architecture et leur monumentalité ; point de rencontre obligé des personnes et des bêtes, elles furent pendant longtemps au centre de la vie rurale, comme en témoignent leur situation privilégiée au cœur des places. Elles associent généralement les différentes fonctions de fontaine, lavoir et abreuvoir. La grande période de construction de ces fontaines-lavoirs s’ouvre vers 1820 et introduit au cœur des villages une architecture classique inspirée de l’archaïsme grec. Les plus simples ressentent découvertes et parfois se signalent par une colonne centrale plus ou moins ouvragée. D’autres s’abritent sous de hauts toits soutenus par des piliers droits, des colonnes ou des arcades (fontaines de Gy, Etuz). Elles peuvent aussi se présente sous la forme de petits temples ronds (fontaine de Loray) ou de nymphées en hémicycle. Dans certains villages, la mairie a été construire au-dessus du lavoir comme à Beaujeu.
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