L’héraldique et l’histoire de France
Posté par francesca7 le 14 mai 2013
Les blasons relèvent à la fois de l’héraldique et de l’histoire. La science héraldique permet une étude fascinante des modes de vie médiévaux et nous permet d’imaginer la vie de nos ancêtres. On représentait divers animaux, végétaux, éléments naturels ou objets inanimés pour attester de certaines caractéristiques, de traits particuliers, de faits historiques ou de projets. Par exemple, le chevron symbolisait la protection et a souvent été placé sur les blasons en signe d’un exploit remarquable accompli par son porteur. Un symbole (ou meuble) placé sur un blason donnaient en général des indices sur l’existence d’une personne. Certaines armoiries sont l’interprétation artistique du nom d’un homme. Ainsi, par exemple, la plupart des blasons de la famille Marinier comportent des dauphins ou des poissons. Les armories révèlent souvent le métier d’une personne. D’autres évoquent des caractéristiques moins tangibles, par exemple, les espoirs du premier propriétaire du blason, ses vœux et ses aspirations. Ainsi, l’espoir est représenté par une gerbe de blé, et la joie par des guirlandes de fleurs ou une rose rouge. Les croix et les symboles religieux signifient souvent que la personne se sentait proche de son dieu, ou que le chevalier était le vétéran de l’une des séries de guerres des plus sanglantes ; les croisades. Les recherches héraldiques sont pleines de fiers chevaliers qui se glorifient de leurs exploits guerriers à travers leur cotte d’armes.
Les premières armoiries étaient assez simples et ne se composaient que de l’écu. Le motif était mis en valeur par une bande horizontale ou verticale, une étole ou une demi-lune ; cependant, les motifs sont devenus, petit à petit, plus variés et plus complexes. Juste au-dessus de l’écu se trouve le casque dont le style et la positon (de face ou de profil) sont dictés par le pays et le statut de l’homme qui l’a porté pour la première fois. La guirlande, ou torsade, est fixée au sommet du casque. L’écu ne comportait pas de cimier avant le 13ème siècle. Le cimier était l’emblème qui survivait lorsque la bannière avait été détruite et le bouclier fracassé, comme symbole de ralliement au courage du chevalier. Il était peint sur cuir, parfois sur métal fin ou même sur bois, et était fixé sur le casque pour que les combattants puissent facilement identifier le chevalier. Le lambrequin, aujourd’hui représenté par des bandes sur les armoiries, était un voile qui pendait de l’armet et couvrait le bas de la nuque. Il indiquait que le porteur avait été à la bataille. Le lambrequin, dans la plupart des cas, est d’importance secondaire par rapport au bouclier et au cimier. On utilise souvent des lambrequins types pour illustrer les divers blasons. Le lambrequin d’ornement illustré pour votre écu a été conçu de manière à pouvoir être utilisé avec n’importe quel blason.
Certaines familles se sont également transmis des devises à travers les âges. Il peut s’agir de cris de guerre ou d’une variante du nom d’une famille. Elles peuvent exprimer la piété, l’espoir ou la détermination, ou commémorer une action ou un événement passé. La tradition historique des blasons s’est compliquée du fait que les motifs devenaient eux-mêmes plus complexes. En 1419, Henry V d’Angleterre trouva qu’il était nécessaire d’imposer des règlementations sévères sur l’emploi des cottes d’armes, car ces dernières faisaient souvent l’objet de querelles à la cour.
Le roi interdit à quiconque de prendre des armoires, sauf par droit ancestral, ou à titre de présent de la couronne. Plus tard, Henry VIII envoya même les hérauts (alors experts royaux en armoiries) dans les comtés pour faire des « visites d’inspection ». Aussi incroyable que cela puisse sembler aujourd’hui, ces « visites » eurent lieu une fois par génération pendant près de deux siècles, uniquement pour vérifier, répertorier ou radier les blasons existants. Il est à noter que la langue la plus communément utilisée par les hérauts était le français de Normandie, la langue de la cour à cette époque. Par exemple, le blason écrit dans cette langue « D’azur a une fortune, posse sur une boule d’or » se traduit : « De couleur bleu avec l’emblème de la fortune posé sur une boule d’or ». Vous constaterez que même le la blason le plus complexe ne comporte pas plus d’une phrase.
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